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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
AGOSTINI Jean-Baptiste
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AGOSTINI Jean-Baptiste.

Né le 4 juillet 1908 à Prunelli-Di-Casacconi (Corse), mort le 23 décembre 1969 à La Seyne (Var) ; ouvrier à l’Arsenal maritime de Toulon (Var) ; militant communiste du Var ; résistant.

Jean-Baptiste Agostini était fils d’un cantonnier. Après avoir travaillé aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne où il habitait de 1923 à 1926, il fut admis à l’Arsenal maritime comme ouvrier charpentier tôlier le 3 août 1926 (atelier des réparations). Après avoir effectué le service militaire, dans les chasseurs alpins à Nice, il fut réadmis à l’atelier de constructions neuves le 16 octobre 1929. Il habita successivement au Mourillon, puis à nouveau à La Seyne, enfin à partir de 1935 aux HBM de Rodeillac à Toulon.

Marié depuis 1932, Jean-Baptiste Agostini adhéra au Parti communiste vers 1936 et était surnommé le « Rouge ». Il militait surtout dans le syndicalisme et affirma par lettre en 1941 avoir repris sa liberté après la grève du 30 novembre 1938.

Mobilisé en septembre 1939 à Bonifacio (Corse) dans l’infanterie, rappelé en affectation spéciale à l’Arsenal, puis à nouveau mobilisé dans l’infanterie en mai 1940 dans l’armée des Alpes, Jean-Baptiste Agostini fut démobilisé à l’armistice et réintégra l’Arsenal. Le 28 mai 1941, le préfet maritime demandait sa révocation : « antérieurement à septembre 1939, s’est fait remarquer à maintes reprises par ses attitudes de propagande communiste » (vente de journaux sur la voie publique). Il fut congédié le 12 avril.

Selon la police, Jean-Baptiste Agostini entra aux tramways. Il regagna la Corse et travailla à Bastia, dans le garage Citroën du 1er septembre 1941 au 31 décembre 1943. Antérieurement, il avait tenu un débit de boissons et une fabrique de charbons de bois près de Lucciana (Corse).

Jean-Baptiste Agostini participa aux combats de la Résistance et fut réintégré à la DCAN d’Ajaccio, le 2 janvier 1944. Il travailla à l’Arsenal de Toulon (ateliers du Service général et des réparations) et fut rayé des contrôles pour invalidité, le 1er mars 1950.

SOURCES : Arch. Dép. Var, 3 Z 4/20. — Arch. 3eme Région maritime, C7, matricule 14362, dossier individuel, 2 G 2 703.