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AMIC Auguste
Né le 11 septembre 1921 à
Saint-Cyr-sur-Mer (Var), mort le 14 août 2006 à La Ciotat
(Bouches-du-Rhône) ; conseiller juridique ; militant socialiste ; maire
de Saint-Cyr-sur-Mer, conseiller général ; sénateur du Var.
Fils unique de Joseph Amic, employé à la
compagnie de chemins de fer du PLM, militant socialiste, Auguste Amic,
licencié en Droit, était conseiller juridique et commissaire aux
comptes de sociétés. Il se maria en octobre 1954 à Saint-Étienne
(Loire). Le couple eut deux enfants.
Membre de la SFIO depuis
1945, désigné pour le comité fédéral par le congrès de Saint-Raphaël,
le 11 mars 1956, responsable de la région de La Seyne, délégué par la
fédération au conseil national du Parti à Puteaux, le 12 mai 1957, il y
intervint sur la politique économique et financière du gouvernement.
Quand Jean Charlot et ses
partisans favorables à la réponse « non » au référendum démissionnèrent
dans l’automne 1958, Auguste Amic, qui militait pour le « oui » comme
la majorité du Parti, devint membre du bureau fédéral provisoire le 21
septembre 1958 puis secrétaire adjoint de la Fédération socialiste SFIO
du Var de 1959 à 1969.
Élu conseiller municipal de
Saint-Cyr-sur-Mer en octobre 1947, il le resta jusqu’en 1977 étant en
mars 1971, désigné comme maire de la commune. Il représenta le canton
du Beausset au conseil général de 1976 à 1982 tout en étant conseiller
régional jusqu’en septembre 1977.
Sénateur suppléant depuis 1959, Auguste Amic devint sénateur le 6 décembre 1972 à la mort d’Édouard Le Bellegou.
Au Sénat, membre de la commission des Affaires culturelles
jusqu’en octobre 1973, il intégra par la suite la Commission des
Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la
Nation. Rapporteur du budget des Services financiers et du commerce
extérieur, il était aussi spécialiste de la fiscalité locale.
Au conseil régional,
président du Conseil du rivage méditerranéen et membre du bureau du
Conservatoire du littoral et des rivages lacustres, rapporteur général
adjoint du budget, chargé de la section des crédits d’investissement,
il fut l’auteur du rapport sur l’orientation générale de la Région
Provence-Alpes-Méditerranée.
Candidat aux élections
législatives dans la première circonscription de Toulon, Auguste Amic
obtint 5 283 voix sur 79 540 inscrits, le 18 novembre 1962, et se
désista.
Pour les élections municipales de 1977, Auguste Amic ne put arriver à un accord avec le Parti communiste français ; il conduisit une liste composée de socialistes et de divers républicains. qui obtint douze élus. Mais il ne figurait pas parmi ceux-ci. La liste « Pour le changement » où figuraient communistes et divers modérés, eut onze élus dont aucun communiste.
Pour les élections
sénatoriales, Auguste Amic, qui aurait été exclu du Parti socialiste
SFIO selon certaines sources, fut écarté de la liste socialiste. Nous
reprendrons ses explications : à la suite de son échec municipal «
...compte tenu de mon peu d’enthousiasme pour le Programme commun, j’ai
été l’objet d’une attaque en règle de la part du CERES et totalement
abandonné par la direction de la Fédération du Var qui a négocié mon
élimination. C’est pour protester contre ces manoeuvres que j’ai quitté
le Parti et me suis présenté en candidat isolé aux Sénatoriales, sans
espoir de succès ». Le 26 septembre 1977, il obtint 257 voix sur 1 170
inscrits et en réunit 333 au deuxième tour. Le Monde
le classait comme « divers gauches ». Dernier échec électoral, candidat
« divers gauche » le 14 mai 1981, aux élections pour le conseil général
dans le canton du Beausset, il obtint 1 139 voix.
Retiré de la vie politique, Auguste Amic publia le premier tome de ses souvenirs sous le titre Mon village en Provence avant la guerre chez Gérard Blanc dans la collection « Passé composé » à Toulon en 1999.
SOURCES : Arch. du Sénat. —
Arch. Dép. Var : 3 Z 2.12. — Arch. Com. Saint-Cyr. — Presse locale. —
Renseignements fournis par Auguste Amic.