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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
ANTONI Félix Louis
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ANTONI Félix, Louis

Né le 11 août 1923 à Hyères (Var), décédé le 27 septembre 1995 à Ollioules (Var), marié, deux enfants, instituteur, syndicaliste et communiste.

Fils d'un maréchal-ferrant d'opinions de droite, Félix Antoni entra à l'École normale d'instituteurs de Draguignan en 1940 mais effectua sa scolarité au collège en raison de la suppression de l'École normale. Il obtint le baccalauréat (mathématiques élémentaires). Après son service militaire dans les Basses-Alpes puis dans les Basses-Pyrénées, instituteur à La Farlède où il s'était marié en juillet 1951 avec une institutrice, domicilié dans la commune, il participait aux travaux de la commission pédagogique du syndicat au début des années 1950.

L'Éducateur varois, organe de la section départementale de la FEN-CGT, l'annonçait comme candidat aux élections du conseil syndicale de la section SNI, en novembre 1951 pour la circonscription de Cuers. Le numéro suivant indiquait qu'il s'agissait de son épouse. Il signa un article dans le bulletin syndical (1952-1953) sous le titre "Dénonçons l'imposture" où il critiquait la façon dont étaient répartis les mandats par les délégués aux congrès du syndicat. Le 18 juin 1952, il devenait membre de la commission exécutive de la section départementale de la FEN-CGT. Il avait publié dans L'Éducateur varois, en janvier 1952, un article "A chaque école, son conseil de parents d'élèves" et évoquait à nouveau l'action des parents d'élèves en février 1953.

Le 26 janvier 1956, Antoni obtenait pour le conseil syndical, 9 voix dans le ressort de Solliès-Pont. Instituteur à l'école Ernest Renan de La Seyne, il fut candidat au conseil syndical en 1964 ("liste pour l'unité, l'action et l'efficacité du SNI") et en décembre 1965 ("liste pour l'unité, la démocratie et l'efficacité du syndicat"), listes conduites par Brun. Maintenant instituteur à l'école du Pont-Neuf à Toulon, il fut à nouveau candidat sur ces listes en décembre 1967 et deux ans plus tard ("liste Unité et Action. Pour un programme de lutte, d'unité et de démocratie syndicale"). Il exerça plus tard à l'école du quartier Pont de Suve à Toulon.

Antoni avait été arrêté lors d'une manifestation, à direction communiste, à la Bourse du Travail de Toulon, le 30 mai 1952. Après huit jours de prison, libéré après un non-lieu, il adhéra au Parti communiste. Il suivit l'année suivante les cours de l'école interfédérale du Pont de l'Etoile (Bouches-du-Rhône). Secrétaire de la section communiste de La Farlède durant des périodes variées, membre du comité de la section communiste de Solliès-Pont, il en fut aussi le trésorier et le secrétaire politique. Candidat sur la liste se réclamant du Parti communiste en 1947, en 1953, en 1959, il conduisait la liste communiste en 1971 aux élections municipales et fut le candidat communiste, en mars 1976, aux élections dans le canton de Solliès-Pont pour le Conseil général. Arrivé en troisième position avec 1 584 voix, il se désista pour le conseiller sortant socialiste. Quand il travailla à La Seyne, il fut membre du secrétariat de la section communiste de la ville, secrétaire de la cellule Monmousseau et responsable d'un CDH. Militant de l'association France URSS, secrétaire du comité de La Seyne, puis secrétaire départemental, il ne déploya pas une grande activité dans ces responsabilités, selon divers jugements de responsables communistes.

Son épouse, Marie, Madeleine, Henriette née Werner, le 6 novembre 1929 au Revest-des-Brousses (Basses-Alpes), de parents originaires de l'Est de la France, institutrice à Solliès-Pont, cégétiste elle aussi, membre du PCF, figurait lors de l'élection du conseil syndical, en janvier 1952 sur la "liste CGT", en janvier 1954, sur la liste "d'union et d'action présentée par les Cégétistes". Elle enseigna à l'école Curie de La Seyne pendant quelques années.

SOURCES : Arch. Parti communiste français. - Presse syndicale. - Sources orales.