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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
ARNÉODO Eugène
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ARNÉODO Eugène, Julien, Joseph

Né le 21 août 1901 à Ollioules (Var), fils d'un jardinier devenu employé de commerce (livreur dans un magasin de vins à Toulon), d'origine italienne (province de Cuneo), non naturalisé, Arnéodo fit ses études chez les Pères maristes. Il acquit des bases en sociologie et en économie politique à Marseille où il avait milité dans les rangs des Jeunesses socialistes en 1919-1920. Il y effectua aussi son service militaire dans l'infanterie coloniale. Il entra aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne en 1920 comme manoeuvre, puis y travailla comme riveteur. Il adhéra au Parti communiste dans l'été 1925 au moment de la lutte contre la guerre du Maroc. Des extraits de sa lettre d'adhésion auraient été publiés dans L'Humanité. Secrétaire de la cellule d'Ollioules à sa création en 1926, il alla habiter quelques années après dans la région marseillaise. Selon la biographie parue dans Rouge-Midi, le 20 septembre 1945, il participa à la réorganisation du 5e rayon de Marseille. Marié à Marseille en avril 1932, il s'y remaria en octobre 1938. En 1936, il fut l'un des fondateurs à Ollioules du comité d'action antifasciste ; en juillet 1935, il demandait à être relevé de ses fonctions de membre du bureau du comité. En effet, il venait de prendre la gérance d'une succursale de la maison Casino à Marseille qu'il conserva jusqu'en 1938, année où il devint gérant du magasin de Saint-Maximin (Var). Pendant la guerre, il participa au ravitaillement des maquis de la région en relation avec la direction régionale du Parti communiste. Désigné comme membre du comité local de Libération de la commune, Arnéodo fut installé à la délégation municipale qui entra en fonctions, le 20 août 1944. Adjoint, il fut chargé du ravitaillement. Lors de la réunion des comités locaux de Libération à Saint-Maximim, le 18 janvier 1945, pour la désignation du candidat commun pour le conseil général, le Parti communiste le présenta sous l'étiquette " Front national ". Il obtint 8 voix contre 6 à Victorin Henry (voir ce nom), candidat de la SFIO. Il siégea quelques semaines dans l'assemblée départementale mais fut battu par Henry lors de la première élection. Secrétaire de la section communiste de Saint-Maximim, élu conseiller municipal en avril 1945 sur la liste du " Front national ", il participa aux commissions des travaux de la voirie, de l'hygiène et du ravitaillement. Arnéodo ne se représenta pas en 1947. Il quitta Saint-Maximin à l'automne de 1950 et devint moniteur au préventorium de la Sainte-Baume, profession qu'il exerça jusqu'en 1954 tandis que son épouse était gérante du magasin des Coopérateurs du Midi à Nans. Il conduisait la liste communiste aux élections municipales de 1951 dans cette commune. Avec son épouse, par la suite, il fut le gérant des succursales des Coopérateurs à Saint-Cyr, au Beausset, à Bandol et à La Cadière où en 1966, il prit sa retraite. Vers 1956, il devint secrétaire général du cercle du 24 février au Beausset. Il assura par la suite la présidence du cercle pendant quelques années. Demeurant à Ollioules, il était toujours en 1981 membre du Parti communiste. Marié à Marseille le 23 avril 1932 avec Célina, Marie, Augusta Eckert, puis le 15 octobre 1938 avec Thérèse Ghu, E. Arnéodo mourut le 28 octobre 1987 à La Garde (Var).

SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 5 292. Arch. Com. Saint-Maximin. Presse locale. Sources orales. Renseignements fournis par l'intéressé.