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BALANCA Louis dit Piqueou
Né et mort à Toulon (Var), 24 décembre 1889-6 avril 1957, marié, une fille, ouvrier chaudronnier, militant communiste et syndicaliste de La Seyne (Var).
Fils d'un ouvrier de l'Arsenal maritime (forgeron), originaire de l'Ariège, Louis Balanca obtint le Certificat d'études primaires. Après avoir effectué son service militaire dans l'infanterie, il combattit pendant la guerre, fut blessé en octobre 1916 et fait prisonnier (juillet 1918-août 1919). Marié à Toulon, en mars 1921, il travaillait à l'Arsenal maritime comme ouvrier chaudronnier en fer. Syndiqué depuis 1906, membre de l'Association républicaine des anciens combattants, il était souvent cité par les militants communistes comme un des premiers communistes de La Seyne (Var) où il habitait au début des années 1920. Pourtant dans sa biographie remplie pour la fédération du PCF en 1946, il indiquait avoir adhéré en juillet 1940.
Balanca présidait, à la fin du Front populaire, la section de Besagne du mouvement Paix et Liberté à Toulon où il demeurait, tout en assurant la responsabilité de la trésorerie départementale du mouvement. Il participa au congrès du mouvement, à Paris, en novembre 1938. À l'Arsenal, il exerçait les fonctions de receveur du syndicat dans son atelier. Aussi dans leurs rapports, les renseignements généraux le considéraient comme un des responsables communistes de l'agglomération toulonnaise.
Arrêté le 21 juin 1940 à la suite d'une décision du Préfet du Var, signée la veille, pour propagande communiste, Balanca séjourna à la Prison maritime de Toulon. Envoyé le 28 juin au camp de Djenen-Bounesk ou Djenien-bourrez (Sud Oranais), il fut transféré au centre de séjour surveillé de Chibron, près de Signes (Var) à partir du 14 octobre 1940, puis le 15 ou le 16 février 1941 au camp de Saint-Sulpice la Pointe (Tarn). Il y refusa de signer un acte de loyalisme envers le gouvernement et de se désolidariser des meneurs des incidents du 2 avril 1941. En dépit de sa bonne tenue générale, une permission ne lui fut pas accordée pour qu'il puisse assister au mariage de sa fille en juin 1942. En septembre 1943, le commissaire des renseignements généraux émit un avis favorable pour sa libération à la suite d'une démarche de son épouse. Aussi le Préfet du Var, le 30 septembre, lui accorda-t-il "une mesure de bienveillance". Il fut libéré, le 26 novembre 1943 sur décision du préfet du Tarn, le 20 octobre et regagna La Seyne, résidence imposée.
À la Libération, Balanca, membre du comité directeur dans le Var de la FNDIRP, militait régulièrement dans les rangs du PCF.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13021. - Arch. Dép. Var, 4 M 54, 7 M 12 2, 16 M 38, 3 Z 4 30. - Arch. Fédération PCF du Var. - Renseignements fournis par J. Bessone.
J. Girault