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BARLATIER Édouard, Joseph, Eugène.
Né le 18 septembre 1890 à
La Seyne (Var), mort à La Seyne, le 25 octobre 1945 ; ouvrier à
l’Arsenal maritime de Toulon ; militant socialiste SFIO ; conseiller
municipal de La Seyne.
Fils d’un charpentier, Édouard Barlatier devint apprenti à l’Arsenal
maritime de Toulon (Artillerie navale) le 21 novembre 1906. Engagé pour
trois ans dans la Marine (armuriers) d’octobre 1908 à octobre 1911,
réadmis à l’Arsenal, il devint ajusteur en juillet 1919. Gréviste les
6, 7 et 8 mai 1920, il subit une réduction de salaire horaire de 0,10 F
pendant vingt-quatre jours. Marié à La Seyne en décembre 1919, il
habitait rue Franchipani. Le couple avait deux filles selon le
recensement de 1931.
Socialiste SFIO,
franc-maçon, Barlatier devint conseiller municipal le 2 mai 1925 sur la
liste « rouge du Cartel » avec 2 393 voix sur 4 667 inscrits
(commission des travaux). Il fut désigné comme délégué sénatorial
suppléant, le 5 décembre 1926. Pour l’élection législative de 1928, il
était le secrétaire du comité local qui soutenait le candidat SFIO [Pierre Renaudel].
Réélu le 5 mai 1929 sur la liste « socialiste et d’union des rouges »
avec 2 167 voix sur 5 077 inscrits, il participait à la commission des
Finances. Secrétaire de la section SFIO en 1930, il présidait alors
régulièrement les réunions socialistes à la Bourse du Travail et
participait aux congrès fédéraux. En 1932, il faisait partie du comité
central qui soutenait Renaudel pour l’élection législative. À la fin de
1933, avec ses camarades seynois (voir Albert Lamarque),
il choisit l’autonomie plutôt que l’adhésion au Parti socialiste de
France. En mars 1934, il réadhéra à la SFIO et devint membre du comité
de presse élu lors de l’assemblée générale de la section locale SFIO en
janvier 1935. Aussi figurait-il sur la liste socialiste pour les
élections municipales de 1935. Au premier tour, il obtint 1 458 voix
sur 5 893 inscrits et fut élu au deuxième tour avec 2 492 voix.
Toujours membre de la commission des finances, délégué cantonal, membre
du conseil de perfectionnement de l’école pratique d’industrie et
délégué au comité de patronage de l’école primaire supérieure Martini,
démissionnaire du conseil municipal, le 15 février 1941, il fut révoqué
avec tous ses collègues au début de 1941.
Devenu chef ouvrier en
juillet 1938, Édouard Barlatier, gréviste le 30 novembre 1938, subit
trois mois de réduction de salaire horaire de 0,10 F et un jour de mise
à pied. Il obtint sa retraite le 1er juillet 1941.
A la Libération, le 21
septembre 1944, il figurait sur la liste des anciens conseillers qui
devaient être renommés selon Albert Lamarque.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13085. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 30 3, 31 I, 32
I, 35 3 ; 18 M 97. — Arch. Com. La Seyne. — Arch. Troisième Région mar.
: AN 9, dossier individuel. — Presse locale. — Sources orales.