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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
BAUDRY Gérard
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BAUDRY Gérard, René.

Né le 21 avril 1902 au Seure (Charente-Maritime), mort le 11 septembre 1983 à La Seyne-sur-mer (Var) ; militant socialiste SFIO dans le Var jusqu’en 1958 ; militant syndicaliste CGT-FO.

Fils d’un artisan sellier-bourrelier d’opinions républicaines et d’une mère sans profession devenue lingère, Gérard Baudry (orthographié à l’état civil Baudrit), frère aîné de Jean Baudry, reçut les sacrements catholiques et passa sa jeunesse en Charente à Cognac et à Angoulême. Après avoir effectué son service militaire dans l’artillerie et exercé diverses professions, membre de la SFIO depuis 1923, il vint s’installer à Hyères (Var) pour raisons de santé en 1929 et y travailla comme comptable dans une entreprise de bâtiment. Secrétaire de la section SFIO en 1930, il en était le délégué au congrès de la Fédération, le 12 janvier 1930. Après la scission de 1933, il resta secrétaire de la section SFIO et la représentait au congrès départemental, le 3 décembre 1933. Il assura le secrétariat jusqu’à la guerre et, à ce titre, participa à toutes les négociations lors des élections municipales. En 1936, il fut notamment le fondateur et l’animateur du cercle Jean Jaurès qui regroupait les organisations socialistes de la ville. En 1937, il devint directeur de la Caisse de compensation interprofessionnelle des congés payés de Toulon où il habitait à partir de 1938.

Baudry, membre du Comité d’action socialiste du Var vers 1941, vint à Hyères pour fonder le groupe local du Mouvement de Libération Nationale en novembre 1942 et se charger notamment d’acheminer le journal Libération. Il délivrait de fausses cartes d’identité aux jeunes réfractaires du Service du travail obligatoire. Il se maria uniquement civilement à Hyères en septembre 1944.

Après la guerre, Baudry, qui avait déjà assuré cette responsabilité dans l’organisation clandestine, fut le trésorier de la Fédération SFIO du Var jusqu’en 1958. Il négocia notamment en 1946, avec Albert Lamarque et Charles Sandro la dissolution de La Liberté du Var et la création de République. Il signa le 27 juin 1947 l’acte de naissance de la SARL La République. Le 27 février 1954, il signait, au nom de la fédération socialiste SFIO, le compromis de cession des parts au Provençal. Il approuvait notamment la position des amis d’Édouard Le Bellegou favorables à une alliance locale avec les communistes et au refus de voter pour la Communauté européenne de défense des députés socialistes du Var. Favorable au « non » pour le référendum, comme Jean Charlot, à l’issue du congrès fédéral, le 7 septembre 1958, il décida avec quatre membres du bureau fédéral de démissionner de ses responsabilités si le  congrès national confirmait cette orientation, ce qui fut fait quelques jours après. Baudry quitta la SFIO à la fin de 1958. Syndiqué à la CGT-FO qu’il avait contribué à fonder dans le Var, retraité en 1970, il habitait La Seyne, quartier Mar-Vivo.

 SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 50 ; 4 M 59.3 ; 18 M 13. — Presse locale. — Arch. J. Charlot (Centre d’histoire sociale du XXeme siècle. Université de Paris I. — Arch. privées Ch. Sandro. — Renseignements fournis par G. Baudry et par S. Liberace. — Sources orales.