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BOUFFARD Henri, Honoré, Jean.
Né le 1er juillet 1896 à Toulon (Var), fils de commerçants originaires des Alpes maritimes, Henri Bouffard ne reçut aucune sacrement religieux. Après des études à l'École primaire supérieure Rouvière, il entra à l'École normale d'instituteurs de Draguignan en 1913. Sorti major en 1915, il s'engagea. Après un passage à l'école militaire de Saint-Cyr, devenu officier, il combattit notamment sur les fronts des Éparges et du Chemin des Dames où il fut blessé et gazé.
Nommé instituteur stagiaire à Ollières puis à Bras, Bouffard fut titularisé à Saint-Tropez (1920-1923), avant d'être muté à Hyères (1923-1928) puis à La Seyne (1928-1929) et à Toulon (école de Rivière Neuve). Marié religieusement en avril 1926 à Toulon, il eut deux garçons qui ne reçurent pas les premiers sacrements religieux.
Musicien, Boufffard était sous-chef de philharmonie à Saint-Tropez, à Hyères puis à Toulon. Il dirigeait l'orchestre du groupe pédagogique "L'art à l'école" qui siégeait à l'école du quartier Valbourdin et qui occupait une place de choix lors des fêtes scolaires à Toulon. Ce groupe avait l'appui de la section départementale du Syndicat national des instituteurs dont Bouffard était membre. Sympathisant socialiste, initié à la franc-maçonnerie, troisième et orateur de la loge du Droit humain en 1931, il intégra la loge du Grand-Orient de France "La Réunion" en 1937. Aussi fut-il déclaré démissionnaire d'office de l'enseignement, le 29 décembre 1941. Il refusa de renier ses opinions alors qu'on lui promettait une réintégration professionnelle.
Après avoir été mobilisé comme officier en 1939-1940 sur le front italien, Bouffard se retira à Varages dans le Haut-Var. Il établit très tôt des contacts avec la Résistance. Son activité clandestine fut importante ("chef de parachutage" des organisations SAP et ORA, adjoint du chef du sous-secteur n° 3) et il participa aux combats de la Libération. Il fut nommé à la tête de la délégation municipale comme socialiste à la Libération.
Bouffard reprit son poste d'instituteur à Toulon. Il refusa d'être candidat aux élections municipales de Toulon en 1945 sur la liste qui s'opposait aux communistes. Il adhéra peu après au Parti communiste. Lors des élections municipales de 1955, il faisait partie du comité de soutien de la liste communiste dans le quartier du Pont-de-Bois.
Malade depuis 1950, retraité, Bouffard mourut le 1er décembre 1956 à Toulon et fut enterré civilement.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7 35 4. - Arch. Com. Varages. - . - Renseignements fournis par le fils de l'intéressé et par J-M Guillon.