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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
BOURDELON Antonin
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BOURDELON Antonin, Ernest.

Né à Arles (Bouches-du-Rhône), le 22 février 1892, mort à Toulon (Var), le 3 décembre 1942 ; ouvrier à l’Arsenal maritime ; militant syndical.

Fils d’un forgeron demeurant à Toulon, Antonin Bourdelon, titulaire du Certificat d’études primaires , commença un apprentissage de forgeron aux ateliers du PLM à Arles où il travailla jusqu’en 1911. Il effectua son service militaire comme marin forgeron à l’atelier de la flotte dans la marine nationale à Toulon de mai 1911 à mai 1914. Il entra comme ouvrier forgeron auxiliaire à l’Arsenal maritime (artillerie navale) en juin 1914. Mobilisé du début de la guerre jusqu’en juillet 1917, il réintégra l’Arsenal à son retour des Dardanelles où son navire avait coulé.

Marié à Toulon en février 1915, il habitait La Seyne, rue Lagane, avec son épouse et leurs trois enfants. Il y résida jusqu’en 1922-1923.

Bourdelon était le secrétaire du syndicat des Travailleurs de la Marine en février 1919. Le 25 avril 1919, il fut réélu au conseil d’administration du syndicat et fut délégué aux renseignements. Le 7 mai 1919, il fut candidat pour la commission de réglementation des heures d’entrée et de sortie de l’Arsenal. En juin 1919, le conseil d’administration démissionna devant la poussée des « révolutionnaires » à la suite de l’aide financière apportée aux grévistes de La Seyne. Une polémique s’ouvrit alors dans les colonnes du Petit Var et Bourdelon y participa. Candidat à la CA le 16 août 1919, il fut battu. Le 20 décembre 1920, il écrivait dans Le Petit Var une lettre critique à l’égard de Paul Nicolini. Le 22 décembre 1920, convoqué à la réunion syndicale avec Marcellin Obviet, il ne vint pas et fut exclu de l’organisation.

Bourdelon, membre de la Libre Pensée, militait dans le Parti socialiste (SFIO).

Habitant rue Charles Poncy à Toulon, Bourdelon quitta l’arsenal, le 10 août 1927, pour un emploi de sous-agent militaire au centre de mobilisation coloniale de l’infanterie. Reçu au concours de commis de Marine en 1932, il refusa sa nomination à Brest (Finistère).

Entré à l’hôpital Sainte-Anne à Toulon, il y décéda et fut enterré religieusement.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021. — Arch. Dép. Var, 4 M 53, 56 7. — Arch. Troisième région mar. : A 1 ; dossier individuel. — Presse locale. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé.