Né le 24 juin 1921 à La Seyne
(Var), mort à La Seyne le 25 juillet 1972 ; ouvrier aux Forges et
Chantiers de la Méditerranée ; résistant, secrétaire du Comité de
Libération de La Seyne.
Son père Joseph Campodonico, ébéniste, né en France le 21 décembre
1886, avait gardé la nationalité italienne. Sa mère Séverine Stella,
née à Rocchetta Balbo (Piémont) le 13 juillet 1885, petite commerçante,
était catholique pratiquante. Il épousa le 20 avril 1946 Blanche
Baschieri, née le 6 février 1924 à La Seyne, fille de Franco Baschieri
(marchand de bois et de charbon) né à Florence et de Marie, Geneviève
Dini, née à La Seyne, non salariée, qui avait reçu une formation de
couturière. Geneviève, leur fille unique, naquit le 10 octobre 1951 à
La Seyne.
De 1927 à 1932, élève de l’Institution Sainte-Marie, il entra en 6eme
(avec grec et latin) au lycée de Toulon où, bon élève, il obtint en
1936 d’études secondaires du deuxième degré. Il poursuivit sa scolarité
jusqu’à la fin de l’année 1937-1938. Il ne la reprit pas l’année
suivante alors qu’il était admis en classe terminale. Cet abandon
demeurait sans explication. Il renonçait ainsi à son projet de préparer
de concours d’entrée à l’école militaire de Saint-Cyr. Pendant dix-huit
mois, que fit-il ? Selon sa fille, il aurait peut-être travaillé dans
l’atelier de menuiserie de son père à La Seyne. Pendant sa scolarité à
Toulon, il continuait à jouer dans l’équipe de football, la Jeanne
d’Arc, formée par les élèves des Maristes à La Seyne. En mars 1940, il
entra aux FCM de La Seyne comme aide répartiteur, poste d’ouvrier
qualifié.
De novembre 1941 à juin 1942, aux chantiers de jeunesse à Maubec
(Vaucluse), son comportement fut apprécié par les responsables. Il
réintégra les FCM et, inscrit par correspondance à l’Ecole universelle,
projeta de devenir conducteur de travaux de constructions navales.
Son entrée dans la Résistance, envisagée depuis le printemps 1943, afin
d’éviter le STO, l’amena à quitter son travail avant de revenir à La
Seyne en 1944. Son père, artisan, cachait des armes dans son atelier de
la rue Franchipani. Résistant à Combat (réseau Gallia), chargé des
relevés topographiques et du noyautage des PTT, intégré dans les
Mouvements Unis de la Résistance (pseudonyme Stella), membre du
Mouvement de Libération nationale, il fit partie de l’état-major FFI de
La Seyne, à partir du 15 août 1944. Dans une cité souffrant des
bombardements et désertée par la plupart de ses habitants, secrétaire
du Comité local de Libération, hostile aux intentions municipales d’Albert Lamarque,
membre de la Délégation Municipale présidée par le docteur Sauvet, il
devint délégué aux sports, aux groupements et aux sociétés. Mais il ne
fut pas candidat aux élections municipales du 29 avril 1945.
Après la guerre, Jean Campodonico continua de pratiquer le football.
Joua-t-il un rôle particulier lors de la présidence de l’ancien maire
Sauvet du club, l’Union sportive seynoise ? Membre de la Ligue des
Droits de l’Homme et du Citoyen de 1948 à 1952 ainsi que de la loge du
Triomphe de la Concorde à La Seyne, de 1946 à 1958, il était proche de [Pierre Fraysse]
Réservé, rieur, cultivé, rigoureux et très impliqué dans son travail,
peu loquace de nature, il ne se distingua pas par un engagement
syndical ou politique. Il fit toute sa carrière aux FCM devenus CNIM
(contremaitre en 1957 puis ingénieur en 1970). Dans son dernier poste
au montage coque, il organisait le déplacement et la mise en place des
blocs préfabriqués des navires en construction.
Documentation : Carte de Combattant de la Résistance.
SOURCES : Arch. Com. La Seyne. — Renseignements et documents fournis
par sa fille. — MARRAS (Fred), 1939-1945 Dans la tourmente de la ville,
Brive, Édition du Ver luisant, 2001, 334 p. — Notes de Jacques Girault.