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CASSABEL.
Les Cassabel étaient des militants de Six-Fours (Var). Leur père travaillait aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne.
Cassabel Laurent, né à Six-Fours, le 6 septembre 1900, reçut les premiers sacrements catholiques, se maria à l'Église et fit donner les sacrements à ses quatre enfants. Titulaire du Certificat d'études, engagé volontaire pour la durée de la guerre en juillet 1918, il fut embarqué sur le Jurien de la Gravière et fut démobilisé en novembre 1919.
Apprenti à l'Arsenal maritime de Toulon depuis 1917, muté à la Pyrotechnie, après avoir obtenu le brevet supérieur d'artificier en 1930, il devint chef d'équipe et conserva cette fonction jusqu'à sa retraite en 1949. Membre du Parti socialiste SFIO, non syndiqué, il ne fut pas mobilisé en août 1939. Toujours membre de la SFIO, il devint conseiller municipal de Six-Fours en octobre 1947 et deuxième adjoint en 1949. Réélu en 1953, il devint premier adjoint en 1959. Il présidait également le comité des fêtes. Sa liste fut battue en 1965. Il était toujours membre du Parti socialiste en 1982.
Cassabel Léon, Louis, né à Six-Fours, le 26 octobre 1904, son frère, reçut les sacrements catholiques et obtint le Certificat d'études. Entré comme apprenti à l'Arsenal maritime en février 1918 à l'atelier d'électricité (Direction des constructions navales), il effectua son service militaire dans la Marine (mai 1925-novembre 1926). Réintégré à l'atelier d'électricité, syndiqué à la CGTU, il fut muté à l'atelier des réparations en novembre 1936 puis revint à l'atelier d'électricité deux mois plus tard. Vice-président du cercle d'Union prolétarienne à sa fondation, le 26 juin 1935, membre du Parti communiste depuis le début des années 1920, il était un des animateurs de la cellule communiste de Six-Fours où il habitait quartier du Loup. Il vendait régulièrement la presse communiste. Membre du conseil d'administration du syndicat CGT de l'Arsenal, il subit un jour de mise à pied et trois de retenue de salaire de 0,10 F horaire après la grève des bras croisés du 30 novembre 1938.
Mobilisé sur place au début de la guerre, Cassabel fut rayé de l'affectation spéciale le 20 juin 1940 et rejoignit la compagnie spéciale à Digne (Basses-Alpes). Le 2 janvier 1941, il fut radié de l'Arsenal en raison de ses activités politiques. En avril 1941, son adresse était toujours " camp de concentration à Digne (compagnie de passage spécial) ". Il fut interné à Fort-Barreaux (Isère), le 21 avril 1942 et le préfet du Var estimait sa libération peu souhaitable. Pourtant, il était, peu après, libéré.
Il regagna alors Six-Fours et travailla comme agriculteur sur les terres de ses parents. Le 23 décembre 1942, il fut placé en résidence surveillée à Rians (Var), où il exerça la profession de bûcheron. En septembre 1943, il put regagner Six-Fours.
Cassabel, célibataire, réintégra l'Arsenal le 15 septembre 1944 avec effet rétro-actif au 1er avril 1941 (atelier d'électricité). Gréviste le 18 octobre 1950, sanctionné de quinze jours de retenue de salaire, il fut déplacé à l'atelier des transmissions où il resta jusqu'à sa retraite en novembre 1960. Il mourut à Toulon le 18 mai 1973 et fut enterré civilement.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 7 M 12 1 ; 3 Z 4 30 ; 3 Z 8 15. - Arch. Troisième Région mar. : dossier individuel. - Renseignements fournis par Monsieur Laurent Cassabel et par J.-M. Guillon.
