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CLAIRSIN Jules, Joseph.
Né le 22 décembre 1895 à Liévin (Pas-de-Calais), fils de mineur, mort le 10 mars 1949 à Neuilly-sur-Seine (Seine). Directeur de coopérative de consommation puis chef d'entreprise commerciale ; socialiste.
Originaire du pays minier lensois où travaillait son père, et ses études primaires terminées, J. Clairsin entra comme employé dans les bureaux de l'agence commerciale du Magasin du gros des Coopératives à Marseille. Il y fit vrai dire son apprentissage technique sous la direction de Naudeau mais le problème coopératif retenant vite son attention, il adhéra bientôt de coeur au Mouvement coopératif. Encouragé par Ernest Poisson, il quitta Marseille et entra à l'Union des Coopérateurs du Var dont il devint directeur commercial puis administrateur délégué, s'entourant de collaborateurs actifs tels Cocourel, Beaujon, Luparia, Paul Albert. En 1934, à la demande de Poisson et de Prache, il s'attacha comme secrétaire à l'UDC dont le siège était à La Seyne-sur-Mer (Var), Giuseppe Saragat, réfugié italien, employé à la Banque des coopératives (BCF) à Paris, obligé de quitter son poste par suite de la grave défaillance de cette organisation. Il eut en lui un collaborateur qui devint et resta son ami lorsque les circonstances devenues très dangereuses pour l'exilé politique qu'était Saragat contraignirent celui-ci à se réfugier dans la région pyrénéenne avant de regagner les rangs de la Résistance italienne. Sous l'impulsion de Clairsin, l'UDC du Var était devenue " Les Coopérateurs du Midi " par son extension dans les Alpes-Maritimes. La Fédération coopérative régionale s'était réorganisée avec Paul Albert comme secrétaire et pouvait accueillir en mai 1938 le congrès national de la FNCC convoqué à Avignon.
Jules Clairsin avait été élu au Conseil central des organismes coopératifs nationaux ; il avait en 1934 fait partie de la seconde Commission d'enquête sur la défaillance de la BCF. En 1935, il rédigea avec ses collaborateurs Albert et Beaujon une réponse collective à l'enquête nationale sur l'orientation du Mouvement coopératif. Réélu en 1937, des désaccords survenus avec plusieurs de ses collègues administrateurs de l'UDC du Midi entraînèrent sa démission de tous ses mandats coopératifs et son départ de la Société qu'il dirigeait. Il se fixa alors dans la région parisienne où il participa à la direction d'une importante entreprise commerciale.
Marié à Gentilly (Seine) en novembre 1917, il divorça et se remaria à Saint-Maurice (Seine) en mai 1940.
SOURCES : Fonds d'archives J. Gaumont-G. Prache. - Réponses à l'enquête de la FNCC sur l'orientation du Mouvement coopératif (1935-1936). - Arch. Dép. Var, 13 M 12 1. - Note de J. Girault.
J. Gaumont et G. Prache