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COLLE Gabriel, Aimé, Clément.
Né le 23 novembre 1904 à Tourves (Var) ; mineur, ouvrier agricole puis cheminot ; militant syndicaliste CGTU, militant communiste du Var.
Fils du militant communiste varois Maurice Colle (voir ce nom), Gabriel Colle reçut les sacrements ainsi qu'une éducation catholiques. Il obtint le Certificat d'études et commença à travailler aux mines de bauxite en août 1917, puis travailla dans une mine de charbon à Rougiers (Var). En 1920, après la fermeture de la mine, il devint ouvrier agricole et trois ans plus tard, fut à nouveau employé comme aide forgeron à la mine de bauxite. Il fut le plus jeune adhérent du syndicat CGTU qui fonctionna en 1923-1924. Il effectua son service militaire de novembre 1924 à novembre 1925 dans l'artillerie de montagne à Nice.
Colla entra aux chemins de fer (Compagnie du PLM) à la gare de Toulon en mars 1927. Affecté à Carnoules (Var) en février 1929, il y resta jusqu'à sa retraite en septembre 1960.
Il adhéra au syndicat CGTU des cheminots et se maria à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône) en septembre 1930 ; sa fille reçut une éducation catholique.
Colle adhéra au Parti communiste en 1933 et fut vendeur correspondant de l'hebdomadaire Rouge-Midi. Il était le secrétaire adjoint de la section de Carnoules créée le 31 octobre 1937. Il était membre du conseil d'administration de l'Union départementale de la CGT en 1938. Après les sanctions qui frappaient les dirigeants syndicalistes et communistes Boulineau et Bagarry (voir ces noms), lors de la grève du 30 novembre 1938, Colle assura les deux responsabilités (secrétaire du syndicat et secrétaire de la section communiste) jusqu'à la guerre.
Affecté spécial comme agent de la SNCF, son domicile fut perquisitionné et l'affectation spéciale lui fut retirée le 25 mai 1940. Il fut mobilisé dans une compagnie spéciale à Digne, puis interné au centre de séjour surveillé du Chaffaut (Basses-Alpes) puis transféré à Fort-Barraux (Isère) d'où il fut libéré le 3 juin 1941.
Révoqué des chemins de fer, employé comme serrurier à Toulon, menacé d'être arrêté par les Italiens comme otage le 23 mars 1943, il participa aux actions de résistance (FTP) des cheminots de Carnoules où il continuait à habiter. À la Libération, il fut réintégré à la SNCF. Secrétaire de la cellule communiste, il fut secrétaire du syndicat jusque vers 1950, date à laquelle il fut muté pour deux ans à la gare de La Seyne (Var) comme visiteur de gare.
Membre de la délégation municipale provisoire de Carnoules à la Libération, membre de la commission des finances, il devint adjoint au maire. Le 29 avril 1945, candidat sur la liste d'" Union républicaine antifasciste ", il obtint 566 voix sur 1 174 inscrits, fut élu et conserva son poste de premier adjoint. Réélu en octobre 1947, toujours premier adjoint, réélu à nouveau le 26 avril 1953 sur la liste " d'union ouvrière et paysanne " avec 588 voix sur 1 044 inscrits, il n'était plus adjoint au maire. Il fut renouvelé comme conseiller municipal en 1959 et 1965 et ne se représenta pas en 1972. En 1980, Colle faisait partie de toutes les organisations syndicales et communistes et était secrétaire de la section locale de la FNDIRP.
Ses frères Raoul Colle et Adrien Colle (voir ces noms) étaient des militants communistes de Tourves (Var).