Retour à la page d'accueil
du site
Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
DARVES Andrée
Retour au Dictionnaire du Mouvement Ouvrier
 


DARVES Andrée, Suzanne [née DESCOMBEY Andrée].

Née le 14 septembre 1922 à Marnes-la-Coquette (Seine-et-Oise/Hauts-de-Seine), morte le 26 août 2013 à Paris (VIeme arr.) ; assistante sociale ; militante communiste à Paris, puis dans le Var et les Hauts-de-Seine.

Son grand-père maternel, Pierre Cazals (1853-1946), professeur, fut député radical-socialiste de l’Ariège de 1919 à 1940. Son père, vétérinaire, devenu sous-directeur de l’Institut Pasteur de Garches où il mit au point le vaccin antitétanique, mourut en 1930. Sa mère, née Jeanne Bourdelle, remariée en 1949 avec Holtz, secrétaire-comptable, devint communiste après la Libération.

Andrée Descombey ne reçut aucun sacrement religieux. Elève du lycée Fénelon à Paris (VIeme arr.), titulaire du baccalauréat (Philosophie-Mathématiques), après la guerre, inscrite à l’Ecole de puériculture du XIVeme arrondissement de Paris après la guerre, elle obtint le diplôme d'Etat d'assistante sociale en 1948.

Étudiante en droit à partir de 1942, elle entra très tôt dans la Résistance étudiante sous pseudonyme de « Danielle ». Adhérente du Parti communiste depuis décembre 1942, responsable de l’organisation clandestine des étudiants communistes depuis janvier 1943, responsable du Front national, membre de la direction des facultés parisiennes depuis 1942, arrêtée le 4 mai 1944 près du parc Montsouris, interrogée jusqu’au 13 mai, internée à la prison de la Petite Roquette, elle fut libérée par l’insurrection parisienne, le 17 août 1944. Elle fit partie d’une délégation des FFI en Angleterre en novembre 1944. Lors de la cérémonie de réouverture de la Sorbonne, le 22 janvier 1945, en présence du général de Gaulle, elle présenta le récit de la Résistance des étudiants.

Membre du comité national de l’Union des jeunesses communistes à la Libération, elle appartint au comité national de l’Union de la Jeunesse républicaine de France élu en avril 1945 et à la direction nationale de l’Union des jeunes filles de France jusqu’en 1947. Elle fut membre du secrétariat national de l’Union des étudiants communistes de 1944 à 1946. Membre d’une cellule d’Ivry, puis du Veme arrondissement, habitant la cité universitaire du boulevard Jourdan, en 1946, secrétaire de la cellule de l’école de Puériculture, elle fut membre du comité puis du bureau (en 1947-1948) de la section communiste du XIVeme arrondissement (Broussais).

Elle épousa Roland Darves-Bornoz en juillet 1948 à Paris (Veme arr), fils d’un professeur communiste de l’Isère [Roger Darves-Bornoz], qui devint ingénieur général du génie rural (voir Roland Darves-Bornoz). Ils eurent deux enfants.

Elle occupa un emploi d’assistante sociale municipale à la mairie de Saint Denis (juin 1948-septembre 1950) et fut membre du bureau de la cellule des communaux. Son mari étant nommé dans le Var, Andrée Darves-Bornoz, assistante sociale, devint la responsable administrative du nouveau centre médico-social Danielle Casanova créé par la municipalité communiste de La Seyne (Var) de janvier 1951 à juin 1957. Membre de la cellule des communaux, elle fit partie du bureau et du secrétariat de la section communiste locale et du comité puis du comité de la fédération communiste du Var de 1952 à 1957, et un court passage au bureau fédéral (1953). Membre de la commission féminine fédérale, elle occupait des responsabilités au niveau départemental de l’Union des femmes françaises. Membre du Syndicat national CGT des assistantes sociales depuis octobre 1947, elle fut membre du bureau de l’Union départementale CGT de 1951 à 1953 et responsable de la commission féminine départementale.

Son mari étant muté en région parisienne, elle vint à Bagneux (Seine puis Hauts-de-Seine) pour des fonctions électives. Après le décès du maire [Albert Petit], elle entra à la mairie de Bagneux (Seine puis Hauts-de-Seine) de novembre 1957 et devint la responsable du service municipal de la jeunesse et des colonies de vacances. Ils habitaient la commune puis Antony. Elle fut membre du comité puis du bureau de la section communiste de Bagneux.

Elle entra à la mairie d’Argenteuil (Val-d’Oise) en février 1976 comme chef du service enseignement et petite enfance. Elle occupa par la suite un emploi similaire à Orly (Val-de-Marne).

Au début des années 1980, devenue veuve, elle alla habiter Tours (Indre-et-Loire) où son fils était médecin à l’hôpital. Quand il revint à Paris avec sa nomination comme médecin-chef à l’hôpital de Vendôme, elle regagna la région parisienne. Habitant dans le XVeme arrondissement de Paris, elle militait dans la section communiste locale et son nom apparut dans des comités de soutien lors des élections ou lors des souscriptions pour soutenir financièrement l’Humanité. Elle fit partie en 2005 du Comité local pour un Non de gauche à la Constitution européenne. Pendant toute cette période, Andrée Darves-Bornoz occupa des responsabilités dans les organisations communistes, des associations féminines et dans les mouvements de résistants.

Lors de son décès, l’Humanité, le 2 septembre 2013, lui consacra une dizaine de lignes dans la rubrique « Carnet ».

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressée, par son fils et par Jean-Claude Autran.

ICONOGRAPHIE :

Séance du 22 janvier1945 à la Sorbonne


Andrée Darves-Bornoz (fin des années 1940)