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DUFFAU Alban [DUFFAU Gaston, Alban, Jean].
Né le 25 avril 1912 à Montaut-les-Géneaux (Gers), mort le 12 septembre 1976 à Toulon (Var) ; ouvrier à l'Arsenal de Toulon puis à la Compagnie des Tramways ; militant syndicaliste cégétiste du Var, mutualiste.
Fils d'un cultivateur, Duffau travaillait comme ouvrier électricien dans une entreprise sous-traitante de l'Arsenal maritime de Toulon (Var). Il habitait le quartier du Mourillon et militait activement au Parti communiste (secrétaire de la cellule du quartier). Responsable du mouvement Paix et Liberté, il présenta le rapport d'activité à son congrès, le 30 octobre 1938, et fut délégué pour le congrès national à Paris du 11 au 13 novembre. Il devint membre du comité régional du Var du Parti communiste le 19 novembre 1938. Il dut quitter son entreprise pour travailler à La Seyne. Le 5 mai 1939, comme secrétaire du syndicat des métaux, il siégeait à une commission de conciliation entre le syndicat et la direction des Forges et chantiers de la Méditerranée.
Mobilisé à Montpellier à la déclaration de guerre, Duffau, à la suite d'un arrêté préfectoral du 30 novembre 1940, fut interné à Chibron, puis à Fort Barraux (Isère), le 15 février 1941 et fut libéré le 25 septembre 1942.
Duffau entra alors à la Compagnie des tramways de Toulon. Il participa à l'activité syndicale clandestine et lors de la reconstitution de l'Union départementale CGT à la mi-juin 1944, en devint le secrétaire adjoint. Il fut un des grévistes arrêtés le 11 juillet 1944 lors de la grève organisée par la CGT clandestine. À la demande des travailleurs, ils furent libérés le lendemain.
À la Libération, Duffau, membre du bureau provisoire de l'Union départementale des syndicats CGT, lançait un appel dans le Var libre, le 29 août 1944 ; il était le secrétaire adjoint de l'UD, la semaine suivante. Il travaillait toujours aux tramways de la ville et était le secrétaire du syndicat. Il était apparu dans le premier numéro du Var libre sous l'appellation Duffour, coquille évidente, comme secrétaire provisoire de ce syndicat. Il était aussi membre du comité fédéral du Parti communiste et le demeura pendant quelques années.
Candidat au conseil d'administration de la caisse départementale de la Sécurité Sociale, il fut réélu sur la liste de la CGT, le 24 avril 1947 avec 17 073 voix sur 25 675 inscrits. Le 8 juin 1950, il était candidat sur la liste d'union présentée par la CGT. Il était alors secrétaire administratif de l'Union locale de la CGT.
Duffau était avec Golési et Mériadec, secrétaire du syndicat CGT des tramways. Golési fut révoqué au début de l'année 1949 par le maire Puy. Des grèves furent organisées pour obtenir sa réintégration. Au cours de l'une, à la mi-avril, Duffau fut lui aussi révoqué. Il travailla alors comme employé à l'atelier d'entretien de la mairie de La Seyne.
Le 8 mai 1949, candidat aux élections municipales de Toulon sur la liste " d'Union républicaine et résistante ", il obtint 16 819 voix sur 73 245 inscrits et fut élu grâce aux signes préférentiels.
Duffau devint le président de la Mutuelle familiale des travailleurs varois à la fondation le 18 décembre 1948. Elle succédait à la Mutuelle des traminots et ses statuts furent approuvés le 20 septembre 1949.
Candidat aux élections municipales sur la liste " d'union de défense républicaine ", le 8 mars 1959, il obtint 15 374 voix sur 89 558 inscrits. À nouveau candidat sur la liste d'" union républicaine et laïque... ", le 14 mars 1965, il obtint 13 644 voix sur 95 789 inscrits et 15 907 voix au deuxième tour.
Duffau présidait toujours la Mutuelle des travailleurs quand il mourut à Toulon, le 12 septembre 1976. Le centre de vacances créé par la Mutuelle à Rocbaron (Var) porte son nom.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 54, 4 M 59.4.4, 7 M 12.2, 18 M 101, 3 Z 3.40, 3 Z 4.27, 3 Z 16.8. - Renseignements fournis par l'intéressé, par Messieurs A. Deodato, J.-M. Guillon et A. Mériadec. - Sources orales. - Presse locale.