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FABER Henri, Jean
Né le 4 septembre 1918 à
Mozé-sur-Louet (Maine-et-Loire), mort le 1er septembre 2019 à La
Seyne-sur-mer (Var) ; professeur ; militant syndicaliste ; militant
socialiste SFIO dans le Var ; conseiller municipal de La Seyne.
Fils d'un artisan pâtissier mort au front en août 1918 et d'une
employée des postes (téléphoniste), Henri Faber reçut les premiers
sacrements catholiques et se définissait comme "totalement agnostique
depuis l'âge de 17 ans". Après avoir fréquenté le collège de Saumur, il
effectua une année de mathématiques supérieures au lycée Saint-Louis à
Paris avant de préparer au collège Chaptal le concours littéraire de
l'École Normale Supérieure de Saint-Cloud où il fut reçu premier en
1938. Mobilisé en septembre 1939 comme élève officier, il fut réformé
trois mois plus tard.
Après avoir effectué un remplacement à l'école primaire supérieure de
Cahors (Lot), Henri Faber fut nommé en 1941-1942 comme professeur au
collège de Nogent-sur-Marne (Seine). Malade, il dut s'arrêter pendant
trois années, puis fut nommé en 1945 au collège moderne Martini à La
Seyne où il habitait dans le quartier de Mar Vivo. Il y enseigna
pendant quelques années l'anglais puis retrouva sa véritable
spécialité, les lettres, quand le collège devint lycée Beaussier
jusqu'à sa retraite en 1983.
Henri Faber se maria en mars 1951 à Vihiers (Maine-et-Loire) avec une secrétaire.
Membre des Jeunesses socialistes SFIO sous le Front populaire, Faber
adhéra au Parti socialiste SFIO en 1946. Secrétaire de la section de La
Seyne, siégeant au comité fédéral du Var, il devint secrétaire fédéral
de la fin 1948 au 30 septembre 1950, restant dans la direction fédérale
comme secrétaire-adjoint jusqu’au 9 mars 1952. Il fut élu conseiller
municipal de La Seyne sur les listes "socialiste et républicaine de
défense des intérêts communaux" le 19 octobre 1947 et le 18 juin 1950,
désigné alors comme « chef de file » des élus socialistes. Les
conseillers minoritaires participèrent à moins de la moitié des séances
pour protester contre les orientations de la majorité communiste. Le
maire de La Seyne proposa même publiquement à quatre élus socialistes,
dont Faber, le 16 novembre 1955, de collaborer à l’action municipale,
appel qui ne fut pas suivi d’effets. Pourtant, lors du congrès fédéral
du 26 juin 1955, il s’était prononcé contre le protocole entre
socialistes et communistes pour la gestion municipale de Toulon (voir Edouard Le Bellegou).
Quelques années après, il s'éloigna du Parti "sans rupture franche,
écœuré par l'instabilité et l'impuissance des pouvoirs sous la IVe
République". Il vota "oui" au référendum de septembre 1958 et par la
suite critiqua le rapprochement entre socialistes et communistes.
Membre du Syndicat national de l'enseignement secondaire, Henri Faber
fit partie de la commission administrative de la section départementale
de la Fédération de l'Éducation nationale au début des années 1950. Il
participa au mouvement de mai-juin 1968 puis quitta le SNES à la fin
des années 1960 "ne supportant pas certaines revendications
démagogiques".
Henri Faber fréquentait depuis 1963 le Rotary-Club de La Seyne qu’il
présida. Pour son centenaire, la municipalité de La Seyne organisa un
hommage.
Veuf, ses obsèques civiles se déroulèrent au crematorium de La Seyne. La presse annonça le décès avec comme prénom Henri-Jean.
SOURCES : Arch. Jean Charlot (Centre d’Histoire sociale du XXème
siècle). — Arch. OURS, fédération socialiste SFIO du Var. — Presse
locale et syndicale. — Sources orales. — Renseignements fournis par
l'intéressé.
Henri-Jean Faber en 2011 |