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GENSOLLEN Émile, Jules, Marius.
Né le 27 septembre 1879 à Fréjus (Var) ; employé de banque, mécanicien à la compagnie du PLM ; militant syndicaliste CGT à Toulon.
Fils d'un employé de chemins de fer originaire de La Farlède (Var), E. Gensollen se maria à Nice (Alpes-Maritimes) en novembre 1905. Après avoir servi dans la Marine, il devint mécanicien à Nice puis employé de banque à Marseille. Entré à la Compagnie du PLM, il travailla à Nice, puis à Toulon comme mécanicien. Il y créa le syndicat CGT des cheminots mécaniciens et chauffeurs, en assura le secrétariat le 12 octobre 1910, puis devint secrétaire adjoint le 13 novembre 1911. Il fut réélu secrétaire du syndicat le 7 juillet 1919. Lorsque la grève de février 1920 fut lancée, il alla à Hyères pour inciter les cheminots à entrer dans l'action. Il fut au cur de la grève de mai 1920 et fut un des Toulonnais révoqués. Accusé avec Canolle d'avoir exercé des pressions physiques et morales, il fut condamné à trois mois de prison avec sursis et 100 francs d'amende par le Tribunal correctionnel de Toulon, le 5 juin 1920. La Cour d'appel d'Aix transforma cette condamnation en juillet, à quatre mois de prison ferme.
Gensollen dut être embauché comme employé à la mairie de Toulon. Il habitait le quartier Saint-Roch. Le 17 février 1924, le congrès communiste de Carnoules cherchait un éventuel candidat sur la liste du " Bloc ouvrier et paysan ". Son nom fut lancé et la décision prise de le placer en cinquième position. Mais la liste ne comprenait que quatre sièges.
Après la victoire du Cartel des gauches, Gensollen fréquenta à nouveau la réunion du syndicat CGT du PLM. Avait-il espéré être réembauché ? Travaillant aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne, il fit partie en 1928 du comité central qui soutenait la candidature SFIO aux élections législatives, puis le fut à nouveau en 1932.
Le 2 octobre 1928, la sous-section SFIO du Pont-du-Las le désigna comme candidat au conseil d'arrondissement dans le premier canton. Le 21 octobre 1928, il obtint 598 voix sur 7 126 inscrits et 838 voix au deuxième tour. Il participait au bureau des réunions qui soutenaient la liste de gauche aux élections municipales de mai 1929. Il devait retravailler alors à la mairie. En novembre 1929, une affiche socialiste affirmait qu'il venait de perdre son emploi. Cette mesure faisait partie du " Premier bilan " de la nouvelle municipalité Escartefigue.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13085. - Arch. Dép. Var, 2 M 6.25., 4 M 53, 4 M 56.5, 4 M 56.7, 3 Z 2.5, 3 Z 2.6, 3 Z 2.10, 3 Z 4.21, 3 Z 4.23, 4 Z 4.24. - Presse locale. - Renseignements fournis par Jean Massé.