Retour à la page d'accueil
du site
Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
GRÉGOIRE Henri
Retour au Dictionnaire du Mouvement Ouvrier
 

GRÉGOIRE Louis, Jean-Marie, Henri.

Né le 7 août 1902 à Puget-Ville (Var), mort le 14 octobre 1990 à Moirax (Lot-et-Garonne) ; employé de pharmacie dans le Var, puis cadre à l’URSSAF dans le Lot-et-Garonne ; militant syndicaliste (CFTC) du Var et du Lot-et-Garonne ; militant du MRP puis du CDS.

Fils d’exploitants agricoles, catholiques d’opinions modérées (sa mère étant originaire de Marseille), Henri Grégoire effectua des études jusqu’à la classe de seconde à l’Institution Sainte-Marie à La Seyne (Var), tenue par des Pères Maristes. Il entra à l’École d’hydrographie de Marseille pour devenir officier de la marine marchande. Pour des raisons de santé, il renonça à ce projet. Il effectua son service militaire dans la Marine nationale comme  élève-officier à Brest (Finistère) et à Cherbourg (Manche), embarqué sur le cuirassé « Voltaire ».

Henri Grégoire se maria en octobre 1925 à Toulon (Var). Le couple eut un garçon.

Henri Grégoire exerça la profession de représentant des établissements Castel Chabre (pharmacie-droguerie) à Toulon puis devint chef de service au rayon droguerie et responsable de la succursale « Moderna » jusqu’en avril 1941. Il se retira alors à Puget-Ville pour exploiter la propriété familiale.

Membre de la Confédération française des travailleurs chrétiens depuis 1935, Grégoire, secrétaire adjoint de l’Union départementale du Var, fut renouvelé dans cette responsabilité par le congrès du 11 février 1939. Fondateur du syndicat des travailleurs et travailleuses de la pharmacie-droguerie de Toulon, il en était, en juillet 1936, le secrétaire général, fonction qu’il conserva jusqu’au début de la guerre.

A la déclaration de la guerre, mobilisé à Berre (Bouches-du-Rhône), puis à l’état-major de l’amiral Jean-Pierre Esteva, commandant des forces navales françaises du Sud, Henri Grégoire fut affecté, en avril 1940, au centre aéronautique d’Hourtin (Gironde) comme second adjoint du commandant. Il fut démobilisé au centre d’aviation de Fréjus (Var).

Henri Grégoire, maintenant cultivateur, conserva ses responsabilités de président de l’UD de la CFTC. Il participa notamment à la réunion des Sablettes à La Seyne où fut décidée la réorganisation du syndicalisme varois dans le cadre de la Charte du Travail. Le 5 février 1942, il prononça une conférence, organisée par le Secrétariat social catholique du Var, sur les comités sociaux. Il avait rédigé peu de temps avant un rapport sur l’apprentissage à usage des syndicalistes chrétiens. Il exerça aussi des responsabilités dans les milieux agricoles.

A la Libération, Henri Grégoire, représentant d’une maison de papiers en gras installée à Agen (Lot-et-Garonne), il devenait, peu de temps après, contrôleur à la Caisse d’allocations familiales du Lot-et-Garonne. A l’ouverture de l’URSSAF dans le département, il devint contrôleur des employeurs, métier qu’il exerça jusqu’à sa retraite.

Quand l’UD de la CFTC se reconstitua dans le Lot-et-Garonne, Henri Grégoire, membre de son bureau, devint peu après son président et le resta jusqu’à la création de la Confédération française démocratique du Travail à laquelle il adhéra. Il créa le syndicat des organismes de Sécurité sociale et des institutions sociales du Lot-et-Garonne qu’il présida jusqu’en 1979. De même, jusqu’en 1979, il représenta la CFTC puis la CFDT au conseil d’administration du comité d’expansion économique d’Aquitaine. Il joua un rôle actif dans la création de l’union départementale des retraités.

Membre du bureau départemental du Mouvement républicain populaire depuis sa création, Henri Grégoire fut le représentant départemental officiel des candidats du parti, Jean Lecanuet et Alain Poher aux élections présidentielles de 1965 et de 1969. En désaccord avec la décision de la majorité du Centre des démocrates sociaux de rallier la majorité présidentielle, il démissionna du Parti. Membre fondateur du Parti pour l’Europe fédérale en mars 1982, il présidait à Agen la Maison de l’Europe tout en habitant Moirax, commune dont le maire était le fils de son ami [Hippolyte Dessinge->193490].

SOURCES : Arch.Dép. Var, 4 M 54, 16 M 19.4. — Arch. Mun. Toulon, 60 W 26. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes de Louis Botella.