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GRIMAUD Vincent, Marius.
Né à La Seyne (Var) le 11 janvier 1897, fils d'un charpentier-tôlier d'opinions républicaines, V. Grimaud obtint le Certificat d'études et s'engagea pour la durée de la guerre-civile dans l'aviation à Lyon. Il entra en juin 1920 à la Compagnie du PLM comme mécanicien de route. Marié à Carnoules (Var) en février 1920, père de quatre enfants qui firent leur communion, il était syndiqué à la CGTU et adhéra au Parti communiste en 1935. Membre du cercle ouvrier et paysan de Carnoules où il habitait, il s'occupait de l'organisation de la Jeunesse créé par la municipalité communiste, l'Étoile rouge.
À la déclaration de guerre, affecté spécial au dépôt de Carnoules, il désapprouva l'attitude du maire Turle (voir ce nom). Il participa aux activités de Résistance au sein du groupe local de FTP et fit partie de la délégation municipale provisoire mise en place à la Libération le 18 octobre 1944. Membre des commissions des travaux, des fêtes et de l'Instruction publique, élu conseiller municipal, le 29 avril 1945, sur la liste " Union républicaine antifasciste " avec 575 voix sur 1 174 inscrits, il devint maire. Réélu le 19 octobre 1947 avec 630 voix sur 757 votants, maintenu maire, délégué pour l'élection du Conseil de la République, il ne se représenta pas en 1953, pour raisons de santé. Pendant son mandat, il refusa de mettre en berne le drapeau tricolore au décès du général de Lattre de Tassigny. Il fut suspendu pendant quelques semaines. En prenant cette décision, Grimaud visait le commandant des troupes françaises en Indochine. Les anciens combattants et l'opinion carnoulaise se montrèrent hostiles à cette décision qui visait, pour eux, le libérateur de la Provence.
Retraité, Grimaud, candidat au conseil général pour le canton de Cuers, le 7 octobre 1951, avait obtenu 1 195 voix sur 5 847 inscrits.
Grimaud mourut à Carnoules, le 15 janvier 1955 et fut enterré civilement.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 18 M 89. - Arch. Com. Carnoules. - Presse locale. - Sources orales. - Renseignements fournis par la veuve de l'intéressé et par J.-M. Guillon.
