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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
GUGLIERI Marius
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GUGLIERI Marius, Ferdinand.

Né le 31 mai 1899 à La Seyne (Var), mort le 17 décembre 1969 à La Seyne ; ouvrier à l’Arsenal maritime de Toulon ; secrétaire de la section SFIO de La Seyne (1931-1939) ; conseiller municipal (1935-1941)

Fils d’un chanfreineur, Marius Guglieri entra à l’Arsenal maritime (direction de l’artillerie) comme ouvrier ferblantier auxiliaire, le 1er janvier 1917. Passé à la direction des constructions navales, devenu charpentier tôlier, il travailla à l’atelier de réparations à partir du 17 mai 1923. Il passa à l’atelier de la grosse chaudronnerie en janvier 1926, puis à l’atelier des réparations en juillet 1931 pour revenir au précédent en octobre 1931. Il fut titularisé en juillet 1937.

Il effectua son service militaire en 1919 dans l’artillerie lourde.

Marié à La Seyne en avril 1924, Marius Guglieri faisait partie du bureau de la section socialiste SFIO de La Seyne où il habitait, quartier du Pont-de-Fabre, en 1930. Secrétaire de la section, l’année suivante, il appelait dans le Petit Var, le 16 novembre 1933, ses camarades à approuver les décisions nationales. Il ne passa pas dans l’autonomie à la différence de la plupart des socialistes seynois autour d’Albert Lamarque et fut élu, dès le 3 décembre 1933, membre du comité fédéral de la SFIO qui continuait après la scission « néo ». Lors de l’élection cantonale d’octobre 1934, il était le secrétaire du comité électoral SFIO.

Son épouse, née Argentine Facchini, était en 1935 trésorière du groupe des femmes socialistes SFIO.

Toujours secrétaire de la section, Guglieri, candidat aux élections municipales sur la liste socialiste, obtint, le 5 mai 1935, 1 478 voix sur 5 893 inscrits et fut élu au deuxième tour avec 2 492 voix. Très assidu, il fut présent à 64 des 66 séances du mandat. Il fit partie de la commission des travaux et du conseil d’administration de l’Institution municipale des pupilles seynoises. Secrétaire adjoint de la Fédération des locataires et petits commerçants depuis 1937, il resta en place jusqu’à l’assemblée générale du 31 décembre qui le blâma.

Candidat pour le conseil d’arrondissement dans le canton de La Seyne, il obtint, le 10 octobre 1937, 1 471 voix sur 7 917 inscrits ; il se désista pour le candidat radical-socialiste.

À la veille de la guerre, il était toujours secrétaire de la section socialiste SFIO. Les conseillers démissionnèrent collectivement les 17 et 19 février 1941.

Divorcé en 1945, Marius Guglieri se remaria à La Seyne en février 1949. Devenu chef d’équipe le 17 février 1947, travaillant à l’atelier des bâtiments en fer, chef d’équipe permanent depuis 1953, il partit à la retraite le 1er juillet 1958.

Albert Lamarque le mentionnait sur la liste des élus socialistes qui devaient être renommés dans l’assemblée municipale. Leur désignation ne put se faire en raison de l’opposition du Comité local de Libération. Pour les élections municipales du 29 avril 1945, il obtint, sur la liste socialiste, 2 593 voix sur 11 637 inscrits. Il fut à nouveau candidat sur la liste « socialiste et républicaine de défense des intérêts communaux », le 19 octobre 1949, puis sur une liste « d’entente républicaine et socialiste d’intérêt local », le 18 juin 1950. Il cessa d’adhérer à la SFIO par la suite.

Pour l’élection législative de 1956, Guglieri, « ancien conseiller municipal de la Seyne », fit partie du comité de parrainage de la liste communiste pour l’Arsenal du Mourillon (Le Petit Varois, 2 janvier 1956).

En 1966, Marius Guglieri confia ses souvenirs dans une enquête du Petit Varois, journal communiste, sur les trente ans du Front populaire.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13085. — Arch. Dép. Var, 2 M 6.25, 2 M 7.35.3. — Arch. Troisième Région mar. : Registre de matricules AN 2, dossier individuel. — Arch. Com. La Seyne. — Notes de Jean-Marie Guillon.