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Né le 2 janvier 1901 à
Ajaccio (Corse), mort le 12 janvier 1986 à La Seyne (Var) ;
ajusteur ; militant socialiste SFIO du Var ; conseiller municipal de La
Seyne.
Le père de Paul et d’Étienne
Istria,
veuf puis remarié, travaillait aux Forges et chantiers de la
Méditerranée comme mécanicien et assurait la
vice-présidence du comité électoral SFIO lors de
l’élection municipale de 1935.
Paul Istria travaillait à l’Arsenal maritime de Toulon comme ajusteur à l’atelier des constructions neuves (sous-marins). Il intervint, au nom des Jeunesses socialistes de La Seyne, au premier anniversaire des Jeunesses socialistes du Var, au Mourillon, le 3 août 1930. Le 12 février 1934, il siégea au bureau du meeting CGT-CGTU à la Bourse du Travail de La Seyne, et fut un des orateurs, lors de la campagne de réunions communes, consécutives à l’accord entre Parti communiste et Parti socialiste SFIO, pendant l’automne 1934.
Candidat aux élections
municipales sur la liste socialiste SFIO, Istria, après avoir
obtenu, le 5 mai 1935, 1 465 voix sur 5 893 inscrits, fut élu,
au deuxième tour, avec 2 482 voix. Membre de la commission des
finances, il participa à toutes les réunions
jusqu’en décembre 1939. Habitant le quartier Gatonne,
marié, père de trois enfants qui reçurent les
premiers sacrements catholiques, il devint, le 15 janvier 1937, le
secrétaire adjoint du comité local de Front populaire. Le
21 mai 1939, au congrès de la Fédération
socialiste SFIO, il soutint, selon la presse, un point de vue
différent des motions Blum et Paul Faure.
Mobilisé comme quartier-maître mécanicien à
Ajaccio, Istria donna ses pouvoirs au maire le 20 décembre 1939.
Il participa à nouveau aux séances du conseil à
partir du 26 juillet 1940 ; démissionnaire avec ses
collègues, les 17 et 19 février 1941, il siégea
une dernière fois, le 5 mars et fut inquiété par
l’occupant. À la Libération, Albert Lamarque
le proposa parmi les conseillers sortants du futur conseil municipal.
Mais l’accord ne put se faire avec le comité local de
Libération.
Toujours militant socialiste SFIO,
Istria figura sur la liste « d’entente républicaine
et socialiste d’intérêt local », aux
élections municipales du 18 juin 1950. En 1956, il fit partie de
la commission de propagande de la Fédération varoise des
clubs Léo Lagrange.
Après le décès
de son épouse, Istria, après avoir séjourné
chez son fils, alla habiter le foyer logement Ambroise Croizat à
La Seyne. Ses obsèques furent civiles.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7.35.3, 4 M 49.4.3, 4 M 59.2, 4 M
59.3, 16 M 37, 18 M 97. — Arch. Troisième région
mar., 2 A4 138. — Arch. Com. La Seyne. — Arch. Jean Charlot
Centre d’histoire sociale du XXème siècle). —
Arch. Jacques Toesca. — Renseignements fournis par Camille
Istria, son fils.