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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
JAUFFRET Marius
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JAUFFRET Marius, Baptistin, Joseph.

Né le 21 janvier 1883 à Toulon (Var) ; fils de Jauffret Joseph Pierre, forgeron du port, originaire de Châteauneuf-les-Moustiers (Basses-Alpes), et de Castel Adélaïde Joséphine ; mort le 9 décembre 1962 à La Seyne (Var) ; marié à La Seyne (Var) le 18 janvier 1908 avec Beltrando Françoise Rosalie, il eut un fils, Jauffret André Pierre (né le 23 mars 1911 à La Seyne, mort le 6 septembre 1960 à Toulon) qui sera directeur d'école à La Seyne.

Ouvrier ajusteur aux Chantiers de La Seyne, il était connu comme militant anarchiste (1896), et, lors des meetings électoraux, il affichait volontiers son mépris pour le suffrage universel. Il fut renvoyé après la grève de mars 1898. Il devint alors représentant de commerce. Il fut secrétaire de la section socialiste SFIO (1918-vers 1930), puis PSDF (1933) de La Seyne et également correspondant du Petit Provençal.

Quand adhéra-t-il à la SFIO ? Délégué au congrès fédéral à Carnoules, en septembre 1918, considéré comme " renaudelien ", il devint secrétaire de la section socialiste de La Seyne le 14 octobre 1918, à la mort de Maurin.

Dans un article du Petit Var du (29 juillet 1919), il accuse M. Rimbaud, Directeur de Chantiers de La Seyne, d'être responsable de la mort du Maire Baptistin Paul [Baptistin Paul s'était rendu à Paris le 24 juillet 1919 et s'était battu farouchement contre les licenciements projetés par la Direction des Chantiers. Mais les discussions passionnées furent fatales à ce maire dévoué qui fut terrassé par une crise cardiaque le 26 juillet au siège social de la Société des Forges et Chantiers, où il avait rencontré la veille M. Clemenceau.]. Cette accusation vaut à Marius Jauffret une attaque en justice et une condamnation (jugement du 8 janvier 1920).

Délégué au congrès fédéral du 19 décembre 1920, Jauffret fut membre de la commission de vérification des mandats. Désigné pour défendre, avec Pierre Renaudel, la motion du Comité de résistance socialiste, il indiqua que la section de La Seyne s'était ralliée dans sa majorité à cette motion. Il fut par la suite au centre de toutes les actions locales de la SFIO (présidence des meetings pour l'élection cantonale de 1922, président ou vice-président de différents comités électoraux, délégué sénatorial en 1927, etc.). Régulièrement délégué aux congrès fédéraux, désigné au comité fédéral à partir de février 1924, il y siégeait toujours en 1932. Lors du congrès fédéral de décembre 1927, il exclut tout vote pour le candidat communiste au deuxième tour des élections. Lors de celui de mai 1930, il intervint pour souhaiter une place plus grande des femmes dans le Parti. Il dut cesser d'exercer les fonctions de secrétaire de la section peu après. Jauffret, au début des années 1930, était administrateur de l'hospice.

Lors de la scission, Jauffret rallia le Parti Socialiste de France. Comme secrétaire de la section PSDF de La Seyne, il envoya, le 3 décembre 1933, un télégramme au congrès national du Parti. Il participa au Congrès de la Fédération Départmentale du PSDF à Toulon le 18 février 1934.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13085. - Arch. Dép. Var, 4 M 41.3, 4 M 44, 4 M 45, 7 M 7.2, 3 Z 2.5, 3 Z 4.21, 3 Z 7.6. - Presse locale. - Renseignements fournis par son petit-fils L. Jauffret et par J. Masse.