|
KRONENBERGER Auguste,
Elie, Alfred.
Né le 22
juin 1922 à Toulon (Var), mort le 30 janvier 1981 à La Seyne-sur-mer
(Var) ; ouvrier à l’Arsenal maritime ; militant communiste ; militant
syndical (CGT).
Fils d’Alexandre Kronenberger, ajusteur à l’Arsenal maritime, et de
Séraphine Dalmas, sans profession devenue blanchisseuse, Augustin (dit
souvent Auguste) Kronenberger effectua une scolarité de trois années au
collège technique Rouvière à Toulon. Il entra comme ouvrier ajusteur à
l’Arsenal maritime. Transféré au chantier de jeunes de la Marine
nationale, il fut désigné au début de juillet 1943, avec une
cinquantaine de jeunes ouvriers pour le Service du travail obligatoire.
Indiquant plus tard qu’il redoutait des représailles contre ses
parents, il répondit positivement, le 15 juillet, et travailla aux
usines Siemens à Berlin Marienfeld. Il adhérait par la suite à la
fédération des déportés-STO.
A la Libération, il réintégra l’Arsenal DCAN comme ajusteur dans l’atelier des hydravions et adhéra au syndicat CGT. Devenu délégué d’atelier en juin 1948, puis secrétaire de la section de son atelier. Puis le 18 mars 1952, il devint secrétaire du syndicat des personnels civils du port de Toulon, élu dans diverses commissions (avancement, comités mixtes).
Il se maria à Toulon le 18 décembre 1948 avec Julie Spadini, fille de Dominique Spadini, gardien de bureau à la DCAN. Le couple divorça en 1953. Il se remaria avec Micheline Vincent, le 12 février 1954 et divorça en 1962. Il se remaria à nouveau à La Seyne, le 28 juin 1965 avec Evelyne Lecreq, secrétaire-comptable, née à Ferryville (Bizerte, Tunisie) dont le père devait travailler à l’arsenal de Bizerte.
Alexandre Kronenberger adhéra au Parti communiste français en janvier
1948 et devint rapidement membre du bureau de la cellule des Hydravions
membre du comité de la section co mmuniste de l’Arsenal. Selon
l’enquête de la police en 1953, il était le « véritable cerveau de la
cellule hydravions ».
Parallèlement il jouait un rôle actif dans la cellule du quartier de
l’Escaillon où il habitait avec son épouse.
Proposé pour entrer au comité fédéral en février 1953, il y fut
intégré. Souvent absent aux réunions, il ne fut pas reconduit par la
conférence fédérale, le 23 mai 1954, la conférence des militants de
l’arsenal ayant « critiqué son attitude » et n’ayant « pas reproposé
son maintien. »
Retraité, domicilié à Toulon, il mourut à l’hôpital de La Seyne.
SOURCES ; Arch. Nat., F7/15371. — Fédération du Var du PCF.
Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article250826, notice KRONENBERGER
Augustin, Elie, Alfred par Jacques Girault, version mise en ligne le 3
septembre 2022, dernière modification le 4 octobre 2022.