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LUCCIONI Jean, Jérôme, Antoine.
Né le 30 avril 1910 à Toulon (Var), mort à Evecquemont (Yvelines), le 22 octobre 1987 ; instituteur dans le Var puis inspecteur du Travail ; militant syndicaliste ; militant communiste.
Fils d’un employé de commerce, futur co-propriétaire de la distillerie « Luccioni-Pascal », originaire de Corse, respectant les traditions corses, Jean Luccioni reçut les premiers sacrements catholiques. Il habitait La Seyne (Var). Comme son frère aîné Charles Luccioni*, élève de l’école primaire supérieure Martini, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Draguignan en avril 1928. Il effectua, d’octobre 1930 à octobre 1931, son service militaire dans l’infanterie alpine à Hyères, puis le termina comme sous-lieutenant à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Il travailla comme instituteur dans diverses communes varoises (Pignans, novembre 1931-décembre 1933, Ollioules, janvier 1934-septembre 1935, La Seyne, école Martini, septembre 1935-septembre 1937, puis Toulon).
Membre de la section départementale du Syndicat national, membre du Parti communiste, Luccioni prit une part active à la vie militante sous le Front populaire, siégeant au bureau d’une réunion de la CGT à la Bourse du Travail de La Seyne, en août 1937.
Jean Luccioni se maria en mars 1932 à Toulon avec une originaire de la région parisienne. Le couple eut trois enfants.
Luccioni prépara avec succès le concours d’inspecteur du Travail préparé par correspondance avec le Conservatoire des Arts et métiers. Il fut nommé à Paris le 5 août 1938. En 1939, mobilisé comme lieutenant dans l’infanterie alpine à Hyères, il fut démobilisé à Toulon, en août 1940. Reprenant son travail à Paris, « affecté dans l’intérêt du service » à Marseille en octobre 1942, il obtint de rester à Paris alléguant sa situation familiale.
Après la guerre, Jean Luccioni, de 1958 à 1963, inspecteur du Travail dans le XIe arrondissement de Paris (La Roquette-Sainte-Marguerite), militant du syndicat CGT, habitait le XIXe arrondissement. Administrateur du bureau de bienfaisance de l’arrondissement, il fut membre du conseil d’administration de la caisse des écoles. En 1963, il devint directeur adjoint de l’inspection divisionnaire du Travail et de la main-d’œuvre de la Seine-Nord-Est (services techniques), ce qui ne constituait pas une promotion puisque sa note dès 1955 lui permettait de devenir directeur départemental. Sa note ayant été baissée arbitrairement, il multiplia en vain les protestations. Il habitait alors Le Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise/Seine-Saint-Denis) et partit à la retraite en mai 1967.
SOURCES : Arch. Nat., dossier personnel (TR 25-10,770427).— Arch. Dép. Var, 4 M 54.— Presse varoise. — Presse syndicale. — Témoignage de R. Person.
