Né le 13 octobre 1887 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 31
juillet 1952 à La Seyne-sur-mer (Var) ; représentant de commerce ;
militant socialiste ; conseiller municipal de La Seyne.
Né Girard, légitimé en 1894 lors du mariage de sa mère avec son père,
ferblantier né à Flassans (Var), Louis Luckas, marchand de coquillages,
se maria en juillet 1908 à Marseille avec une journalière, née à Turin
(Italie), fille d’un tailleur de pierres. Il commença son service
militaire en octobre 1908 dans l’infanterie à Nîmes. Ouvrier peintre
puis représentant de commerce en vins et liqueurs, il habitait à La
Seyne, rue Nicolas Chapuy, puis cours Louis Blanc.
Membre de la section socialiste SFIO et de la loge maçonnique « Les
Frères écossais », candidat aux élections municipales sur la liste «
d'action républicaine socialiste-Bloc des Gauches », Louis Luckas
obtint, le 30 novembre 1919, 1 183 voix sur 4 760 inscrits. Élu au
deuxième tour avec 1 523 voix, membre de la commission des finances, il
devint administrateur du bureau de bienfaisance, le 26 juillet 1920
après la démission de Jacques
Bompaire. Commissaire répartiteur suppléant des contributions
directes, le 23 février 1920, désigné comme délégué sénatorial, il
participa au bureau du collège électoral à Draguignan comme plus jeune
délégué. Il proposa, dès le 23 janvier 1920, au conseil municipal, de
donner le nom de
Jean Jaurès à une artère de la ville. Aussi, lors de la réunion en
hommage du tribun à Toulon, le 31 juillet 1920, figurait-il sur
l'estrade parmi les militants les plus responsables des organisations
invitantes. Secrétaire général de l'Association républicaine des
anciens combattants depuis janvier 1920, il présentait au conseil
municipal, le 30 novembre 1921, un vœu au nom de son organisation pour
la surveillance des mutilés. Après le congrès de Tours, il passa au
Parti communiste et présida plusieurs réunions communistes à La Seyne.
Refusant de quitter la franc-maçonnerie à la fin de 1922, il rejoignit
le groupe des militants de gauche collaborant avec la section
socialiste SFIO pour la gestion de la ville. Toutefois, à la fin de
l'année 1922, il s'absenta à sept réunions successives du conseil
municipal alors qu'il se caractérisait par son habituelle assiduité (55
présences sur 70 séances).
Louis Luckas, candidat aux élections municipales, le 3 mai 1925, sur la
liste « rouge du Cartel », conserva son siège avec 2 ß378 voix sur 4
667 inscrits. Renouvelé au conseil d'administration du Bureau de
bienfaisance et à la commission des finances, il fut à nouveau candidat, le 5
mai 1929, sur la liste « socialiste et d'Union des rouges » avec 2 155
voix sur 5 077 inscrits. Pendant ces deux mandats, son assiduité fut
aussi importante (60 et 61 présences sur les 64 réunions de chaque
période). Toujours membre du CABB, commissaire répartiteur suppléant
des contributions directes, il fit partie de commissions de
l'instruction publique, de l'hygiène, de l'agriculture, des sports et
des œuvres sociales. Désigné comme délégué
sénatorial suppléant le 5 décembre 1926, il représenta le conseil
municipal au CA de l'institution municipale des pupilles seynois. Lors
de la scission de la fin de 1933, Louis Luckas refusa de choisir
entre la SFIO et le Parti socialiste de France, également
représentés au conseil municipal. Aussi ne fut-il pas candidat aux
élections municipales de 1935. Proche d'André Garro, il
restait sympathisant des communistes et selon certains témoignages,
rejoignit le Parti communiste à la fin des années 1930.
SOURCES : Arch. Nat. : F7/13021. ‹ Arch. Dép. Var : 2 M 4 11, M 7 24 3,
30 3, 31 1, 32 1 ; 4 M 59 4 1. ‹ Arch. Com. La Seyne. ‹ Presse locale.
‹Sources orales.