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MATHERON Alfred, Ernest.
Né le 2 janvier 1885 à Entrecasteaux (Var), fils d'un instituteur originaire des Basses-Alpes, Alfred Matheron, alors adjudant aviateur, se maria à Figanières (Var) en 1916 avec une institutrice. Veuf et retraité, il se retira dans le hameau de Saint-Antonin, commune d'Entrecasteaux. Il fut membre actif de la coopérative viticole de Saint-Antonin. Candidat sur la liste de l'ancien maire socialiste Fernand Bech (voir ce nom), il fut battu aux élections municipales, le 3 mai 1925. Il participa néanmoins au congrès de la Fédération des municipalités socialistes du Var, le 22 mai 1927. Il siégea au comité de la Fédération socialiste S.F.I.O. du Var à partir de 1927.
Matheron s'intéressait à la défense de la langue provençale. Socialiste, il donnait en 1927-1928, dans le Réveil du Var, hebdomadaire S.F.I.O. de Toulon, une chronique régulière qu'il signait " Fredo, lou félibré des ped-terrous ". Le journal le présentait comme " le plus provençal de nos camarades " (10 novembre 1927). Il travaillait alors à un recueil de dictons et de proverbes provençaux. Les instituteurs de la région trouvaient toujours un bon accueil dans sa bibliothèque.
Matheron servit de secrétaire à Hubert Carmagnolle (voir ce nom) lors de sa campagne électorale de 1928 dont il présidait le comité de soutien. Il signa l'article de présentation du maire de Cotignac dans le Réveil du Var, le 9 février 1928. Au congrès fédéral socialiste S.F.I.O. de Fréjus, en mai 1930, il fit partie de la commission des résolutions. Après la session de 1933, il passa au Parti socialiste de France et resta membre du comité fédéral pendant quelques années.
Franc-maçon, Matheron présenta un rapport à la loge " l'Ecole de la Sagesse " de Brignoles sur les " réalisations des doctrines socialistes pour la coopérative ". Ce texte fut transmis au congrès maçonnique du Sud-Est en 1930.
Matheron entra peu après au secrétariat des coopérateurs du Midi à La Seyne tout en restant électeur à Entrecasteaux et affilié à la loge de Brignoles.
A la suite d'un incident d'ordre privé, il démissionna des coopérateurs, quitta la loge de Brignoles et se retira à Marseille. Il était encore inscrit sur les listes électorales d'Entrecasteaux en 1935.
Matheron mourut à Riez (Basses-Alpes) le 25 novembre 1955.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13085. - Arch. Dép. Var, 2 M 7.30.2 ; fonds Franc-maçonnerie, non classé. - Arch. Coop. du Midi. - Presse locale. - Sources orales. - Renseignements fournis par la mairie d'Entrecasteaux et par Joseph Pascal.
