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MICHEL Louis, Marius, Théodore
Né le 22 juillet 1911 à Marseille
(Bouches-du-Rhône), mort le 23 juillet 1973 à Ollioules
(Var) ; ouvrier ; militant communiste dans le Var ; résistant.
Louis Michel, pupille de la Nation à la suite du
décès de son père pendant les combats de la
Première Guerre mondiale, passa son enfance dans l'île de
la Réunion, puis s'engagea comme mousse. Pendant son service
militaire dans l'Aéronavale à Istres, il fut
sanctionné. Adhérent des Jeunesses communistes et du
Parti communiste depuis 1934, syndicaliste, sanctionné à
la suite d'une grève des inscrits maritimes, il vint travailler
comme ouvrier soudeur à l'arc aux Forges et Chantiers de la
Méditerranée à La Seyne (Var). Habitant Ollioules,
il épousa en septembre 1937 dans cette commune, Lina Biagiotti
(voir Lina Michel*). Ils eurent un fils.
Exerçant diverses
responsabilités syndicales et dans les organisations
communistes, Louis Michel fut licencié des chantiers à la
suite d'une grève dans l'été 1936. Il travailla
alors dans diverses entreprises des régions toulonnaises
(Degréane, La Provençale) ou marseillaises (Coder
à Gardanne, raffineries de Berre) avant d'entrer dans la
fabrique Acétylène-Air liquide à La Seyne.
Mobilisé dans l'Aéronavale
à Hyères (Var), Louis Michel fut muté dans les
Chasseurs alpins. Démobilisé en Ardèche, il revint
à Ollioules et reprit contact avec les communistes qui
réorganisaient clandestinement le Parti. On lui demanda
d'adhérer à la Légion des combattants en 1941, ce
qu'il fit brièvement. Membre de l'OS, il dirigea le sabotage de
l'Air liquide (16 décembre 1942). Envoyé dans la
région de Brignoles, sous le pseudonyme du "Brulé",
responsable politique du secteur Brignoles-Barjols-Aups, il organisa la
5ème compagnie des FTPF et supervisa le maquis FTPF-MOI de La
Loube (La Roquebrussanne). Il participa aux combats dans la
région d'Aups-Barjols
A la Libération, Michel devint
membre de la commission municipale provisoire d'Ollioules
acceptée par le Préfet, le 26 septembre 1944.
Secrétaire de la cellule communiste d'Ollioules, membre du
bureau fédéral du Parti communiste français en
1946, secrétaire de l'association des anciens FFI-FTPF
(permanent en 1946-1948), membre du comité directeur des
Combattants de la Liberté (1948), il dut quitter le Var pour
travailler à La Ciotat, puis dans le Nord. Revenu à
Ollioules en 1958, à nouveau secrétaire de la cellule
communiste, correspondant local du quotidien communiste Le Petit-Varois,
secrétaire local de l'Association nationale des anciens
combattants de la Résistance, il dirigea les listes communistes
aux élections municipales de 1959 et de 1965.
Sources : Arch.Dép.Var : 18 M 94.
- Arch. Com. Ollioules. - Renseignements fournis par
l'intéressé. - Presse locale . - Sources orales.
Jacques GIRAULT et Jean-Marie GUILLON.