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PEYRE Etienne, Clairin.
Né et
décédé à La Seyne (Var), 19 octobre 1891 -
14 février 1973 ; mytiliculteur ; militant communiste ;
conseiller municipal de La Seyne.
Fils d'un ajusteur qui avait participé à la lutte contre
le Coup d'État de 1851 et avait manifesté à
plusieurs reprises des sentiments contre le Second Empire, Etienne
Peyre, inscrit maritime et mytiliculteur, propriétaire d'un parc
à moules, effectua huit ans de service militaire dans la Marine
nationale (1912-1920) et participa aux transports des troupes vers le
front de Salonique. Célibataire, Libre Penseur, membre de la
Ligue des Droits de l'Homme, depuis 1927, Franc-maçon (Grand
Orient de France, loge "Le Triomphe de la Concorde", 18ème en
1938), il suivit l'évolution de son ami Pierre Fraysse
et fut un des animateurs des organisations antifascistes locales. Il
vota pour le candidat communiste dès le premier tour des
élections législatives complémentaires de 1935.
Mobilisé à l'Arsenal maritime, membre du mouvement "Libération", membre
fondateur du Comité local de Libération, Peyre fit partie de la
délégation municipale mise en place, le 29 septembre 1944, au titre de
la Franc-Maçonnerie. Membre de la commission des travaux et du conseil
d'administration de l'Hôpital, adhérent du Parti communiste français,
membre de la commission municipale à partir de mars 1945, il fut élu
conseiller municipal, le 29 avril 1945, sur la liste « d’union
républicaine et antifasciste » et devint membre de la commission du
ravitaillement et de l’agriculture. Il fut régulièrement réélu sur les
diverses listes à direction communiste (liste « d’union
républicaine et résistante et de défense des
intérêts communaux » le 19 octobre 1947 et le 18
juin 1950, liste « d’union ouvrière et
démocratique de défense des intérêts
communaux dans l’indépendance nationale et la Paix
», le 26 avril 1953, liste « d’union
républicaine de défense des intérêts
communaux et de défense des réalisations sociales, le 8
mars 1959, liste « d’union républicaine de
défense des intérêts communaux, des
réalisations sociales pour l’élimination du pouvoir
personnel, pour la démocratie », le 14 mars 1965). Durant
ces mandats, il s'occupait plus spécialement du bureau
d’aide sociale et de l’hôpital. Officier
d'état-civil, il administra l'Office d'HLM.
Après son décès, le conseil municipal, le 22 mars
1973, décida de donner son nom à une artère de la
ville conduisant à l’hôpital. Un peu plus tard, fut
inauguré le foyer Etienne Peyre des anciens de la cité
Berthe.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 18 M 97. - Arch. Com. La Seyne. - Arch. Pierre Fraysse. - Presse locale. - Sources orales. - Renseignements fournis par Marius Autran.