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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
PEZRON Marceau
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PEZRON Marceau, Louis.

Né le 4 août 1890 à La Seyne (Var), mort le 5 septembre 1977 à Fréjus (Var) ; ingénieur des Travaux maritimes ; socialiste ; conseiller municipal de Fréjus.

Fils d’un serrurier mécanicien à l’Arsenal maritime de Toulon (Var), originaire de Bretagne comme sa mère, Marceau Pezron reçut tous les sacrements catholiques. Elève de l’école des pères Maristes à La Seyne, il entra à l’école de Maistrance de la Marine nationale à Toulon d’où il sortit second-maître mécanicien. Après deux campagnes sur le croiseur « Lavoisier » (Norvège, Islande, Maroc), il démissionna de la Marine et entra en 1913 à l’Arsenal comme dessinateur dans la direction de l’Artillerie navale. Il réussit le concours des Travaux maritimes. Au début de la guerre, il choisit d’être embarqué et passa toute la durée du conflit dans le corps expéditionnaire aux Dardanelles.

Marceau Pezron se maria en décembre 1918 au Muy (Var). Le couple eut deux enfants. Démobilisé, il devint chef des travaux de surveillance des hangars à dirigeables de la base de Cuers (Var). Vers 1923, il fut muté à la base aéronavale de Fréjus.

Agent technique, sympathisant du Parti socialiste SFIO, Marceau Pezron devint conseiller municipal de Fréjus, le 5 mai 1929, élu sur la liste « d’Union républicaine et socialiste » comprenant une majorité de militants socialistes SFIO, avec 804 voix (dernière position) sur 1 433 inscrits. Etant de ceux qui avaient créé, le 23 octobre  1928,  le « Comité de défense des intérêts généraux de Fréjus Plage », il en devint le président en 1929 et conserva cette responsabilité jusqu’en 1934. Parallèlement dans le conseil municipal, il occupa les fonctions d’adjoint de quartier. Il fut réélu conseiller municipal, le5 mai 1935 sur une liste identique avec 973 voix sur 1 795 inscrits.

Il représenta le groupe de coopérateurs de Fréjus à l’assemblée générale de l’Union des coopérateurs du Var, le 26 avril  1931.

Promu ingénieur des Travaux maritimes, Marceau Pezron fut muté à l’arsenal de Brest (Finistère) en 1938. Mobilisé sur place, après l’armistice, il prit sa retraite et revint à Fréjus peu après. Il avait été révoqué, avec les autres édiles, de ses fonctions municipales en décembre 1940. Il reprit un emploi sous contrat civil avec les Travaux maritimes à la base aérienne. Il contribua à mettre à l’abri des documents afin que l’occupant ne puisse pas les utiliser. En 1943, il redevint président du Comité de défense des intérêts généraux de Fréjus Plage.

Non renommé conseiller municipal à la Libération, Marceau Pezron présida l’activité comité et l’association des sinistrés de Fréjus-Plage, constitué le 28 octobre 1946.

Il fut à nouveau élu conseiller municipal socialiste SFIO en avril 1945 et redevint adjoint spécial pour Fréjus-PLage en avril 1945,, responsabilité  qu’il conserva en 1947 et en 1953. Il présida de  nombreuses enquêtes d’utilité publique dans la ville. A la suite de divergences avec le maire, il ne se représenta pas aux élections municipales  de 1959, mais il continua son activité de commissaire enquêteur. Tenant compte de son expérience, le Préfet du Var lui demanda en mai 1963 d’assurer la présidence de la commission d’enquête pour la création du camp militaire  de Canjuers. En raison de fatigues prévisibles, il refusa.

SOURCES :  Arch. dép. Var : 2 M 7 32 1, 35 2. — Arch. com. Fréjus. — Arch. Coopérateurs du Var. — Renseignements fournis par la veuve de l’intéressé.