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PORTAL Roger, Martial,
Félix.
Né 16 avril 1919 à Draguignan (Var), Roger Portal,
frère de Marcel Portal (voir ce nom), appartenait à une
famille rouge. Son arrière grand-père avait
été déporté après le Coup
d'État du 2 décembre 1851. Son père, Justin,
né le 10 juin 1877 à Châteauvert (Var), tourneur
sur métaux aux chemins de fer de Provence, fut élu
conseiller municipal radical-socialiste de Draguignan sur la liste
d'union des gauches, conduite par le socialiste SFIO Collomp, avec 1309
voix sur 1918 votants, le 5 mai 1929. Il se représenta en mai
1935 sur la liste du "comité d'action socialiste et
républicaine" patronnée par le sénateur Fourment,
qui échoua contre celle du maire sortant, resté au Parti
socialiste SFIO.
Portal reçut les premiers sacrements catholiques.
Élève du Cours complémentaire de la ville, il
fréquenta la troupe des Éclaireurs de France
créée par l'instituteur Teisseire (voir ce nom). D'autre
part, il fréquenta l'école municipale de musique et
jouait du violon. Il entra à l'École normale
d'instituteurs en 1935. Nommé instituteur à Rians en
octobre 1938, six mois plus tard, il partait accomplir son service
militaire dans l'infanterie alpine à Montpellier puis à
Brive. Il suivit la formation d'officier à Saint-Maixent.
Aspirant, comme tous les officiers, il devint cadre des chantiers de
jeunesse. Démissionnaire, il fut contre sa volonté
affecté comme assistant du chef du groupement 17 à
Hyères (Var) où il demeura jusqu'en avril 1942.
Instituteur à Carcès, puis à Barjols (1942-1944),
il participa, avec son frère, à la Résistance dans
la région de Barjols-Brue Auriac. Il était un des chefs
du groupe ORA (secteur Nord-Ouest) de Varages en 1942-1944, s'engagea
dans le régiment FFI des Maures, puis il s'occupa en 1944-1945,
pendant quelques semaines de la formation prémilitaire à
Garéoult.
Marié en novembre 1944 à La Verdière (Var), divorcé en 1948, Portal se remaria en octobre 1948 à La Seyne avec Madeleine, Andrée Giloux, institutrice, enseignant l'anglais, qui participait aussi aux diverses actions laïques. Ils avaient quatre filles.
Après la guerre, Portal exerça successivement à
Saint-Maximin (1945), à Méounes (1946-1948), à
Carnoules (école primaire puis cours complémentaire
où il enseignait les sciences, les mathématiques et la
musique de 1951 à 1960). Il fut ensuite nommé directeur
au collège d''enseignement général de
Saint-Mandrier (1961-1974).
Portal créa notamment une chorale de l'UFOLEA. Il entretenait
des rapports avec la Fédération des œuvres laiques,
les colonies et camps de vacances laïques et l'Office
départemental d'éducation et de loisirs.
Parallèlement il encadrait des colonies de vacances comme
moniteur puis à partir de 1949 comme directeur (Fontaine de
Vaucluse en 1949, Logis du Pin pendant plusieurs années dans le
cadre des colonies et camps laïques varois, colonie de la FOL du
Var à Seyne-les-Alpes), directeur à l'ouverture du B3 de
Chantemerle en 1954).
En 1956, dans le centre de Carnoules, Portal fut élu membre du
conseil syndical, au scrutin uninominal, avec 25 voix sur 38 suffrages
exprimés. Il ne se représenta pas en 1958. Lors des
élections internes au syndicat, il ne votait pas toujours pour
les listes présentées par le courant majoritaire.
Dans le même temps, tout en continuant ses activités périscolaires, Portal, tambourinaire, dirigeait le groupe folklorique provençal à Saint-Mandrier (au congrès de la Fédération varoise des œuvres laïques, en mai 1962, il remercia la FOL pour l'aide apportée pour l'organisation de ce groupe) et à La Garde. Il produisit notamment un disque de chants provençaux avec Alziary (voir ce nom).
Retraité, Portal habitait La Seyne. Il participa aux activités de la chorale universitaire de La Garde et jouait du tambourin dans le groupe toulonnais "La Farigoulette" jusqu'en 1998.
Il est décédé le 23 février 2005 à La Seyne.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 2 M 7 32 1, 35 2. — Presse
syndicale. - Sources orales. - Renseignements fournis par Jean-Marie
Guillon et par l'intéressé.