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RICHARD Georges, Henri.
Né le 10 novembre 1926
à Modane (Savoie), mort le 14 avril 2019 à Montpellier (Hérault) ; docteur en médecine ; militant
communiste ; conseiller municipal de La Seyne (Var).
Son père, ancien combattant, artisan
menuisier-ébéniste vivant dans un milieu
radical-socialiste, était favorable au Front populaire. En
raison de la construction de forts souterrains prévus par
l’aménagement de la ligne Maginot dans la région de
Modane, gare internationale, la population avait les moyens de
commander des meubles à son père dont l’entreprise
fut florissante. Georges Richard reçut les premiers sacrements
catholiques. Pendant la guerre, la ville fut éprouvée par
les occupations italiennes puis allemandes et par les bombardements. Sa
famille se réfugia en 1939-1940 à Moirans (Isère)
puis en septembre 1943 à Albens (Savoie). Le mari de sa
sœur aînée appartenait à l’Armée
secrète. Il commença ses études secondaires
à partir de 1938, comme interne au lycée Champollion
à Grenoble (Isère). Mais l’armée
allemande occupant le lycée à partir de novembre 1943, il
fut transféré au lycée de
Chambéry (Savoie) où il obtint la première partie
du baccalauréat. Il revint à Grenoble en 1944-1945 et
réussit à la deuxième partie. Il effectua ses
études pour le PCB puis de médecine à Lyon
(1946-1953) où il sympathisa avec des étudiants
communistes.
Georges Richard se maria religieusement en septembre 1951 à
Grenoble avec Andrée Bajeat, originaire de l’Isère,
qui fut en contact avec les résistants du Vercors. Étant
infirmière et assistante sociale, elle travailla comme
assistante sociale à l’Office de transports lyonnais.
Militante de la CGT, elle perdit son emploi à Lyon à la
suite d’une grève. Elle travailla alors comme
infirmière dans la clinique mutualiste de Lyon. Le couple eut
une fille et un garçon.
Les époux décidèrent à la fin de 1951
d’adhérer au Parti communiste français. Il milita
dans la cellule communiste de la faculté de Médecine.
Georges Richard soutint sa thèse en 1953 puis effectua son
service militaire dans la Marine nationale comme aspirant à
l’hôpital maritime de Rochefort (Charente-Maritime). Il
embarqua comme médecin sur une frégate
météorologique en janvier 1954.
Libéré des obligations militaires en avril 1954, il
chercha à s’installer comme médecin
généraliste.
A La Seyne, la municipalité communiste créa en 1952 un
centre médico-social. Un ami d’études de Richard,
Pierre Lesage, communiste, médecin libéral dans la ville,
travaillait aussi pour des vacations de pédiatrie au centre. Il
proposa à Richard d’occuper les mêmes fonctions en
médecine générale en 1954. Il consultait au centre
médico-social comme contractuel et à partir de son
cabinet, il pouvait assurer les visites à domicile. Il fut un
des médecins qui
pratiquaient l’accouchement sans douleur. Mais il ne put
adhérer au syndicat des médecins puisqu’il refusait
d’appliquer le tarif en usage chez les médecins
libéraux. Il fit partie du syndicat des médecins des
centres de santé municipaux et mutuellistes. Son épouse
devint aussi la responsable administrative des infirmières et
des assistantes sociales. Au milieu des années 1980
jusqu’à sa retraite en 1992, elle fut la directrice
administrative de tout le centre.
Georges Richard participa avec discrétion aux activités
militantes compatibles avec sa profession dans la cellule communiste
Donicarde, devenue Fanny Dewerpe. Partisan du Planning familial au
début des années 1960, il approuva très tôt
l’utilisation de la contraception. Élu au conseil
municipal, le 14 mars 1971, sur la « Liste d'Union pour une
gestion sociale, moderne et démocratique présentée
par le Parti Communiste Français », membre de la
commission de la santé, il suivait les questions du centre,
notamment les achats de gros matériels. Il défendit avec
force la création en 1980 d’un service de soins à
domicile. Réélu le 13 mars 1977, au premier tour, sur la
« Liste d’Union de la Gauche et de tous les
Démocrates pour une gestion sociale, humaine et
démocratique », résultat d’une alliance entre
les communistes et le Parti socialiste, il fut candidat au conseil
municipal en mars 1983, en 27e position non éligible, sur la
« Liste d'union de la gauche - majorité
présidentielle ». Ces élections ayant
été annulées par le Tribunal de Nice, le 15 juin
1983, il fut à nouveau candidat le 26 février 1984 en 28e
position, non éligible, sur la liste d’Union de la gauche
« Continuons La Seyne ensemble », élections qui
furent à nouveau annulées. Il fut candidat le 16 juin
1985 en 35e position, non éligible, sur la « Liste de
large rassemblement démocratique pour La Seyne et son avenir
» qui n’obtint que dix élus, et candidat en 1989, en
42e position sur la liste PCF-PS, « Union pour La Seyne -
Rassemblement des Forces de Gauche et de Progrès » qui
obtint à nouveau dix élus. Dès 1985, la nouvelle
municipalité de droite supprima le service de soins à
domicile qu’il avait défendu.
Pendant ces années actives, Georges Richard était membre actif de la section ski du centre sportif municipal.
Par la suite, retraité en 1992, puis veuf, Richard continuait
à participer aux activités du PCF et souscrivait
régulièrement aux appels du PCF et de
l’Humanité tout en désapprouvant certains aspects
de la « mutation » du PCF sous la responsabilité de
Robert Hue. Alors que les communistes de La Seyne étaient
écartelés, devenu membre du comité de la section
communiste en 2007, marquant ainsi son désaccord, il accepta
d’être candidat aux élections municipales du 9 mars
2008 sur la liste « La Seyne vraiment à gauche »,
regroupant des adhérents du PCF, des membres de la Ligue
communiste révolutionnaire et du Parti des Travailleurs en 19e
position.
SOURCES : Arch. Com. La Seyne. - Presse locale. - Sources orales.
- Notes de Jean-Claude Autran. - Renseignements fournis par
l’intéressé.