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ROBERT Eugène, Henri.
Né le 13 avril 1897 à
Bargemon (Var), mort le 14 juin 1984 à Toulon (Var) ; ouvrier
métallurgiste puis cadre dans une imprimerie ; militant syndical
; militant communiste dans le Var.
Fils d'un artisan cordonnier à Saint-Tropez et d'une dame de
compagnie chez des propriétaires de Bargemon, Henri Robert
vécut successivement à Bargemon et à Draguignan.
Sa mère, catholique pratiquante, lui fit donner un enseignement
religieux tandis que son père, socialiste fervent, vota,
à la fin de 1920, pour l'adhésion à la
Troisième Internationale. Il devint manœuvre maçon,
puis serrurier, avant d'entrer comme manœuvre aux mines de
bauxites de Tourves. En 1914, il travailla comme ouvrier chez un
garagiste de Brignoles. Mobilisé à Marseille dans un
régiment d'Infanterie coloniale, il fut envoyé sur le
front dans l'Aisne, le 9 janvier 1916. Blessé,
évacué, il termina la guerre en Lorraine.
Après la grève de l'été 1919, Robert entra
aux Forges et chantiers de la Méditerranée à La
Seyne et y travailla jusqu'en 1922. Il ne se syndiqua pas mais vota
socialiste lors des élections législatives de 1924. Il
commença ensuite à travailler comme ajusteur aux usines
Whitehead à Saint-Tropez, le 27 août 1923. Adhérent
du syndicat CGTU des métaux et du Parti communiste depuis 1924,
après une grève, licencié le 15 janvier 1925, il
fut embauché dans une manufacture d'instruments nautiques
à Marseille (Bouches-du-Rhône). Par la suite, il trouva un
emploi en région parisienne (Thomson-Houston, Citroën,
Farman, mars-juin 1929). Il revint à Marseille pour commencer
à la Société provençale de constructions
aéronautiques (septembre 1929-mars 1930). De retour à
Saint-Tropez, il fut refusé par l'usine Whitehead pour
être réembauché. Tour à tour docker,
cultivateur et pêcheur, il devint, pour quelques mois,
secrétaire administratif de l'Union locale CGTU, le 13 octobre
1930. En 1932, il était le trésorier du syndicat des
dockers.
Marié en septembre 1928 à Boulogne-Billancourt (Seine),
remarié en août 1933 à Toulon, il était
père de trois enfants.
Toujours membre du Parti communiste, Robert alla travailler à
Cannes dans une usine d'aviation (octobre 1931-août 1932).
Après un nouveau passage aux Forges et chantiers de la
Méditerranée, mécanicien-rotativiste à
l'Imprimerie du Petit Var en
avril 1934, il devint chef d'atelier pendant la guerre. Il habita alors
dans la commune d'origine de sa femme, Solliès-Pont.
Après avoir milité dans une cellule communiste
composée d'Italiens à La Seyne, il cessa toute
adhésion au Parti communiste tout en demeurant membre du bureau
du syndicat CGT du Livre.
Réadhérent du Parti communiste depuis 1943, Henri Robert
fut un des dirigeants de la Résistance dans l'entreprise et
siégea, à la Libération, au conseil
d'administration du Var libre, puis de Liberté du Var.
Il participa aussi au conseil d'administration de la
Société nationale des entreprises de presse qui
gérait les biens de l'imprimerie frappés d'expropriation.
Secrétaire de la cellule communiste de l'imprimerie à la
Libération, membre du comité de la section communiste de
Toulon en 1945, il n'exerça par la suite que des
responsabilités syndicales (trésorier du syndicat CGT du
Livre) de 1952 à 1962, année de sa retraite.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 49 4 2, 3 Z 4 30. - Arch. privées : L. Thomazo. - Presse locale. - Renseignements fournis par l'intéressé.