Retour à la page d'accueil
du site
Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
SANTERI Pio
Retour au Dictionnaire du Mouvement Ouvrier
 

SANTERI Pio.

Né le 12 janvier 1885 à Casalpusterlengo (Italie, province de Milan), Pio Santeri, élevé dans la religion, la rejeta complètement par la suite. Ses parents nourriciers lui firent apprendre le métier de tailleur. Il travailla comme ouvrier agricole dans les rizières de la plaine du Pô et partagea les revendications des ouvriers en révolte contre les propriétaires. Après son service militaire dans la cavalerie, il vint en 1905 à La Seyne (Var). Installé comme artisan tailleur d'habits, rue Hoche, marié à une fille d'Italiens née en France, donc Française, père d'une fille, il fut naturalisé le 24 janvier 1928. Propriétaire d'une campagne quartier Daniel, ancien membre du Parti socialiste S.F.I.O., il fréquentait sans adhérer les communistes locaux et avait fabriqué les drapeaux des organisations communistes locales. Sous le Front populaire, sa maison était le siège de réunions politiques surveillées par la police car fréquentées par des Italiens. Aussi, figurait-il sur les listes des sympathisants communistes au début de la deuxième guerre mondiale.

Déchu de la nationalité française, le 12 juin 1941, membre du mouvement Combat et de l'A.S. (quartiers Fabrégas et Sablettes) à partir de 1942, diffuseur de la presse clandestine, proposé par la police pour l'internement le 18 décembre 1942, Santeri fut arrêté le 12, le 17 ou le 18 mai 1943 selon les sources. Interné au camp du Vernet (Ariège) jusqu'au 30 juin 1944, déporté à Dachau, il y mourut en mars 1945, victime du typhus.

Une rue de la commune, proche de sa maison, porte son nom.

SOURCES : Arch. Dép. Var, 7 M 12 1, 12 M 2 69, 18 M 23, 3 Z 3 10, 4 8, Cabinet. - Presse locale. - Renseignements fournis par la famille de l'intéressé et par J.-M. Guillon.