Retour à la page d'accueil
du site
Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notice rédigée par
Jacques GIRAULT et Jean-Marie GUILLON
 
SAPET Marcel
Retour au Dictionnaire du Mouvement Ouvrier
 

SAPET Marcel, Ferdinand.

Né le 1er mars 1913 à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône), mort le 7 octobre 1983 à Toulon (Var) ; chef d'équipe à l'Arsenal maritime de Toulon, puis cadre dans la région parisienne ; militant syndicaliste ; résistant.

Fils d’un cordonnier et d’une couturière, Marcel Sapet obtint le certificat d'études primaires. Après avoir effectué son service militaire dans la Marine nationale (avril 1934-juillet 1935) à Toulon, il devint ouvrier cordonnier, puis chef d'équipe à l'Arsenal maritime (Pyrotechnie) de Toulon et militait à la Confédération française des travailleurs chrétiens. En liaison avec Gaston Havard, il participa aux actions de résistance dans le réseau de renseignements franco-polonais F2 à partir de septembre 1941, comme agent informateur puis adjoint au chef de secteur sous les pseudonymes de "Bel", puis de "Labo". Il accompagna Havard à Paris, à Lille, à Nancy et à Rennes. Arrêté par les Allemands dans cette ville, le 8 mars 1944, avec deux autres membres du réseau, torturé, il bénéficia, le 26 août 1944, à Belfort, d'une libération avec d'autres détenus après l'intervention du roi de Suède alors que son convoi s'acheminait vers l'Allemagne.

Après la guerre, Marcel Sapet devint chef de fabrication dans une usine de chaussures du Béarn puis habita Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et pendant une vingtaine d'années à Montmorency (Val d'Oise) où il exerçait la profession de chef de département.

Marié en août 1935 à Toulon, père de deux enfants, divorcé, remarié en novembre 1953, veuf, Marcel Sapet, se retira à La Seyne (Var).

SOURCES : Archives nationales britanniques HD 5/1, « Historique du réseau F2. — Renseignements fournis par la fille de l'intéressé et par Gaston Havard. — Jean Médrala, Les réseaux de renseignements franco-polonais 1940-1944, Paris, l’Harmattan, 2005.— Notes de Jean-Marie Guillon.