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TROUBAT Louis, Alfred.
Né le 27 octobre 1890 à Marseille (Bouches-du-Rhône), fils d'un marin, Alfred Troubat reçut les premiers sacrements catholiques et obtint le Certificat d'études primaires. Après avoir effectua trois ans dans un régiment d'artillerie à cheval à Lyon, il entra comme tourneur sur métaux (atelier des bâtiments en fer, direction des constructions navales) à l'Arsenal maritime de Toulon (Var), en janvier 1913. Habitant La Seyne, sportif (boxe), membre du cercle des Travailleurs et de la société philharmonique "La Seynoise", il adhéra à la Franc-Maçonnerie (loge "des frères écossais") et à la Ligue des Droits de l'Homme. Mobilisé en août 1914, envoyé sur le front en Argonne, affecté spécial à l'Arsenal vers 1916, il devint, le 20 juillet 1917, secrétaire-adjoint du syndicat C.G.T. des travailleurs de la Marine. Sa liste fut battue par celle des "révolutionnaires", le 19 février 1918. À La Seyne, secrétaire du Parti ouvrier seynois, "candidat sportif" sur la liste du "Comité républicain socialiste et d'intérêt local, aux élections municipales, il obtint, le 30 novembre 1919, 300 voix sur 4 760 inscrits. Curieusement, il ne figurait pas sur la liste élue comprenant une majorité de socialistes S.F.I.O., dont Lamarque (voir ce nom), son conseiller dans le domaine syndical. La Franc-Maçonnerie fut souvent distante par rapport aux socialistes seynois ; en était-ce un aspect ?
Par la suite, Troubat prit part à différentes réunions contre l'intervention alliée en Russie ou pour l'amnistie comme président de la section de La Seyne de la Ligue des Droits de l'Homme. Il quitta l'Arsenal maritime pour devenir comptable dans une entreprise métallurgique seynoise - la maison Barrel, adversaire de Lamarque au Conseil général en 1922 - envisageant de devenir Juge de paix.
Troubat, marié en janvier 1913 à La Seyne, père d'un fille, y mourut le 8 juillet 1923.
SOURCES : Arch. Nat. F 7/13643. - Arch. Dép. Var, 2 M 7 24 3, 4 M 44, 53, 3 Z 4 21. - Presse locale. - Renseignements fournis par la famille de l'intéressé.
