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VAQUETTE Henri, Ferdinand.
Né le 29 décembre 1888 à Bruxelles (Belgique), Henri Vaquette, ouvrier immatriculé à l'atelier des réparations de la direction des constructions navales de l'Arsenal maritime de Toulon (Var), devint secrétaire-adjoint, délégué à la correspondance, du syndicat C.G.T. des travailleurs réunis de la Marine, le 26 janvier 1912. Il ne conserva pas cette responsabilité l'année suivante. Il la retrouva le 25 avril 1919, arrivant premier aux élections avec 1 500 voix sur 1 517 votants. Il fut candidat du syndicat aux élections à la commission de réglementation des heures d'entrée et de sortie et participa au congrès de la fédération des travailleurs de la Marine à Paris, à la fin de juin. Le 23, il y vota contre le maintien de la commission mixte et de la participation ouvrière, à la différence de Bérenguier et de Lamarque (voir ces noms). Leur suppression fut votée à une voix de majorité. Attaqué par la suite dans la presse locale pour ce vote négatif, Vaquette expliqua avoir émis "un vote purement personnel, résultat de constatations toujours personnelles" (Le Petit Var, 20 août 1919). Il s'abstint sur le rapport moral du comité fédéral présenté par Lamarque. Dans le débat du conseil d'administration du syndicat, le 4 juillet 1919, il proposa l'organisation d'une grève générale "qu'on aurait imposée aux récalcitrants avec des matraques", selon le rapport du commissaire spécial, par solidarité avec les grévistes des Forges et chantiers de la Méditerranée de La Seyne (Var). Il fut simplement décidé le versement d'une journée de salaire. Pourtant, Vaquette n'appartenait pas au groupe des "révolutionnaires" du syndicat.
SOURCES : Arch. Nat. F 7/13643. - Arch. Dép. Var, 4 M 56 7, 3 Z 4 24. - Presse locale.