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BERTRAND Bonnaventure, Jean, Joseph, Félix.
Né à Toulon (Var), le 24 avril 1872, fils d'un contremaître maçon, Bertrand, ouvrier métallurgiste, chaudronnier sur fer, travaillait aux chantiers de constructions navales de La Seyne (Var). Marié à La Seyne, en juillet 1906, militant de la SFIO, il avait rallié le Parti ouvrier d'Allemagne sans quitter la section SFIO. Aussi, lors d'une crise municipale en 1912 avait-il figuré sur une liste " du parti ouvrier socialiste d'intérêt local et de RP " qui regroupait autour de l'ancien maire Julien Belfort, des militants de toutes les tendances. La section socialiste SFIO présentait alors une liste. Le 5 mai 1912, la liste Belfort arrivait en deuxième position et Bertrand obtenait personnellement 488 voix sur 4 329 inscrits. Le dimanche suivant la liste était battue, Bertrand n'étant plus candidat, une nouvelle liste avait été formée avec les mieux placés de la liste SFIO.
Bertrand, au début de 1919, était secrétaire du syndicat international des ouvriers en constructions navales de La Seyne. Dans le courant de l'année, il fut écarté des responsabilités syndicales par les " minoritaires ". L'échec du mouvement de grève amena une retombée de la syndicalisation. En janvier 1920, il présidait le groupe humanitaire des ouvriers chaudronniers sur fer. Bertrand prit l'initiative de convoquer à la Bourse du Travail de La Seyne, le 19 octobre 1920, une réunion pour reconstituer le syndicat. En présence du dirigeant " majoritaire " Blanchard, il regretta la tendance à la séparation inévitable au plan local entre les ouvriers des Forges et chantiers de la Méditerranée et les ouvriers des autres industries métallurgiques de la cité. Aussi, lors de la réunion du 21 octobre du syndicat des Métaux et parties similaires, refusa-t-il de succéder à Colombon (voir ce nom) au secrétariat général. Il accepta de faire partie d'un bureau de six membres (trois représentants des FCM, trois représentants des autres industries métallurgiques). La semaine suivante, il était nommé secrétaire général provisoire du nouveau syndicat des FCM auquel il n'avait pourtant pas été favorable. Il fut délégué au congrès de l'Union départementale des syndicats ouvriers et y vota les motions " majoritaires ".
Au congrès de l'Union départementale, le 11 septembre 1921, Bertrand pour qui " le CSR par sa pratique (non respect de la discipline) s'exclut de lui-même " proposait un ordre du jour d'approbation des décisions du congrès de Lille. Il s'opposa à Nebout (voir ce nom) qui protestait contre les exclusions. L'ordre du jour de ce dernier fut voté par quinze candidats, trois votaient l'ordre du jour de Bertrand, cinq s'abstenaient. Les " majoritaires " quittèrent alors la salle. La scission sur le plan départemental était consommée.
Bertrand présida le congrès de l'Union départementale de la CGT qui se reconstituait le 20 novembre 1921. Le 1er mai 1923, il présida un meeting avec Merrheim pour reconstituer le syndicat CGT des Métaux. Au début de 1924, il était toujours secrétaire du syndicat CGT des FMC de La Seyne.
Bertrand figurait sur les listes électorales de La Seyne en 1938 : il habitait alors le quartier du Pont-de-Fabre. Il mourut à Toulon le 12 août 1956. Son fils Bertrand Jean (voir ce nom) était un militant socialiste puis communiste.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13021 ; 13775. - Arch. Dép. Var, 2 M 7.24.3 ; 4 M 44 ; 4 M 53 ; 3 Z 25. - Sources orales.