Né
le 22 juin 1929 à Toulon (Var), décédé le 29 février 2004 à Ollioules
(Var), marié, deux enfants ; instituteur ; militant syndicaliste dans
le Var ; militant socialiste, adjoint au maire de Sanary.
Fils
d'un ouvrier à l'Arsenal maritime et d'une institutrice, née
Marie-Louise Lerede, syndiqués et d'opinions socialistes qui habitaient
le quartier de Valbourdin, André Magaja ne reçut pas de sacrements
religieux. Sa scolarité au lycée de Toulon fut perturbée par les
conséquences locales des bombardements. Sa mère, institutrice à l'école
de filles du Pont-du-Las, participa à des actions de résistance avec Huberte Lapeyre.
Après avoir obtenu le baccalauréat en 1949, il commença des suppléances
d'instituteur qui le conduisirent à exercer dans de nombreux postes
pour des durées variables. Marié à Toulon en juin 1951 avec une
institutrice, fille d'un ouvrier de l'Arsenal, après avoir obtenu le
Certificat d'aptitudes pédagogiques en 1953, il effectua son service
militaire de l'Infanterie coloniale à Toulon et fut rappelé en Algérie
en 1957 pendant une année.
Magaja resta à l'école à deux classes
du quartier Sainte-Trinide à Sanary (Var), de 1954 (comme adjoint,
directeur à partir de 1955) à 1971. En 1971, il obtint la direction de
l'école Toussaint Merle à La Seyne où il termina sa carrière en 1988.
Magaja
fut élu au conseil syndical de la section départementale du Syndicat
national des instituteurs, en janvier 1959, sur la « liste d'action
pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif », avec 46
voix dans sa circonscription. Il fut la même année délégué au congrès
national de Paris. Il fut régulièrement réélu sur la liste se réclamant
de la majorité nationale du SNI de 1960 à 1982, où il figurait en
avant-dernière position de la liste. Il fut à nouveau élu au conseil
syndical en 1987. En 1971, la liste prenait le nom de « liste présentée
par la majorité autonome pour un syndicalisme efficace dans l'unité,
l'indépendance, la démocratie ».
A partir de février 1960,
Magaja exerça la responsabilité de secrétaire-adjoint de
l'organisation, responsable de la commission des jeunes (janvier 1962),
des affaires corporatives (février 1964). Il fut élu à la Commission
administrative paritaire départementale en avril 1965 sur la liste «
Pour l'école laïque, pour l'union et la défense du personnel de la
maternelle au collège d'enseignement général ». En 1984, il en était un
des suppléants. En 1987, il figurait aussi parmi les membres de la
Commission administrative paritaire académique. Depuis la fin des
années 1970, il représentait le personnel au comité médical (écoles
élémentaires et maternelles). En 1970, il était aussi le représentant
au Comité technique paritaire départemental. Il siégea dans ces
organismes jusqu'à la fin des années 1980. Il fut désigné comme
représentant du personnel au conseil départemental de l'enseignement
primaire au début des années 1970 et le demeura aussi jusqu'à sa
retraite.
Magaja, membre de la Convention des institutions
républicaines depuis la fin des années 1960, puis du Parti socialiste,
siégeait au conseil municipal de Sanary depuis une élection partielle,
le 6 octobre 1963. Lors de la désignation d'un adjoint supplémentaire,
le 18 octobre, il fut battu d'une voix. Il siégea dans les commissions
des œuvres sociales et des finances. Lors de l'élection municipale du
21 mars 1965, la liste de gauche fut élue lors d'une triangulaire. Il
devint premier adjoint délégué aux finances et aux écoles. Lors du
renouvellement de 1971, la liste sur laquelle il figurait fut battue et
il cessa d'appartenir au Parti socialiste dans les années qui suivirent.
Magaja
militait aussi dans les œuvres et avait été candidat au conseil
d'administration de la caisse primaire du Var de Sécurité sociale sur
la liste présentée par la Mutuelle générale de l'Education nationale, «
liste d'action mutualiste et d'amélioration de la Sécurité sociale » en
1962. Chargé au sein de l'Autonome de Solidarité de la branche
accidents professionnels, il succéda à Camille Mangot comme président de l'Autonome en mai 1988 et mit fin à cette responsabilité en juin 1999.
SOURCES : Presse syndicale. - Sources orales. - Renseignements fournis par l'intéressé et par la mairie de Sanary.