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Dictionnaire du Mouvement Ouvrier Seynois
Notices rédigées par
Jacques GIRAULT
 
MARTIN Marcel
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MARTIN Marcel, Pierre.

Né le 2 mars 1890 à Paris (VIIIe arr.), mort le 5 décembre 1945 à La Seyne (Var) ; ouvrier mécanicien aux FCM de La Seyne ; militant syndical (CGT).

Fils d’un valet de chambre et d’une femme de chambre qui se retirèrent en Haute-Loire où ils étaient propriétaires,

Marcel Pierre, mécanicien, se maria à La Seyne en février 1914 avec la fille d’un ébéniste à Auray (Morbihan), future militante de l’Union des femmes françaises et élue conseillère municipale de La Seyne en mai 1945 (voir Camille Martin). Il était ouvrier mécanicien aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) à La Seyne. Après l’échec de la longue grève, il devint secrétaire adjoint du syndicat des Métaux et parties similaires en septembre 1919. Avait-il été révoqué des FCM ? Secrétaire de la Bourse du Travail de la ville, il intervint dans plusieurs meetings à Toulon au début de 1920. Il signa un appel dans la presse, le 16 septembre 1920, comme secrétaire du Parti communiste (IIIe Internationale). S’agissait-il du comité de la IIIe Internationale ou du Parti communiste fondé par Raymond Péricat ?

En octobre 1920, Martin fut au cœur des luttes internes au syndicat. Après la démission de Joseph Colombon, on lui proposa de devenir secrétaire général. Devant son refus, fut constituée une commission de six membres (trois ouvriers des chantiers, trois ouvriers des "petites industries", dont lui). Après la scission dans le Parti socialiste, la police, en 1921, le citait parmi les communistes seynois. Il participa au bureau de plusieurs réunions communistes à la Bourse du Travail.

Le 24 décembre 1924, l’Humanité signala que le congrès fédéral communiste de Carnoules (21 décembre) venait de ratifier son exclusion proposée par l’organisation seynoise.

Par la suite, Martin entra dans la Marine marchande, travailla à La Seyne (câbliers) et habita Toulon. Secrétaire du syndicat CGT des officiers mécaniciens à la fin des années 1930, lors de la dissolution du syndicat, le 20 novembre 1939, selon la police, il se disait antihitlérien, antistalinien, hostile au Pacte germano-soviétique et partisan des analyses de Léon Jouhaux. La police signalait aussi qu’il aurait assuré le secrétariat du député communiste Jean Bartolini, ce qui n’est pas établi. 

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13091. — Arch. Dép. Var, 4 M 45, 4 M 59 2, 4 M 59 4 1, 18 M 101, 3 Z 2 9. — Notes de Jean-Marie Guillon.