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Marius AUTRAN
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Activités de Marius AUTRAN dans la vie politique seynoise et dans l'administration municipale

Écrits de Marius Autran dans le Bulletin municipal de La Seyne


Décembre 1960
Décembre 1962
Décembre 1963
Décembre 1964
Décembre 1965
Décembre 1966
Octobre 1967
Octobre 1968
Juin 1969
Décembre 1969
Juin 1970
Décembre 1970
Décembre 1971
Décembre 1973
Juin 1974
Décembre 1974
Juin 1975
Décembre 1975
Juin 1976


 

Décembre 1960

LA RENTRÉE SCOLAIRE 1960

 

Une nouvelle rentrée scolaire vient de s'effectuer. A en croire le gouvernement, tout s'est passé dans les meilleures conditions.

Nous ne partageons pas cet optimisme.

Sur le Plan national, il manque des locaux, des instituteurs, des professeurs par dizaines de milliers. L'État, paraît-il, n'a pas d'argent.

Cependant, on a su trouver 100 milliards pour l'école confessionnelle et on continue à engloutir chaque jour 3 milliards dans la guerre d'Algérie.

(Studio CHABERT, 7. rue Marceau, LA SEYNE)
L'École des Sablettes (garçons) en cours de construction.

Dans l'ensemble du pays, la création de 10.000 postes pour le seul enseignement du ler degré, eût été nécessaire. Seulement 1.900 ont été autorisés.

Dans le département du Var, 6 créations ont été faites dont 4 étaient de simples régularisations. On a fermé des écoles de hameaux sous le prétexte que les effectifs étaient, insuffisants.

Les répercussions de la politique anti-laïque du Gouvernement se font sentir à LA SEYNE.

 

Seulement deux postes d'instituteurs ont été créés. Il en résulte des effectifs très lourds dans la plupart de nos écoles.

Par exemple, au collège Curie, il existe des classes de 40 à 52 élèves ; à François-Durand garçons, les cours préparatoires ont 40 élèves de moyenne ; à Renan garçons, les cours moyens ont jusqu'à 50 élèves.

Comment veut-on, dans ces conditions, que les maîtres et maîtresses puissent donner un enseignement dé qualité ?

Le poste de professeur d'électromécanique au Collège Technique, n'est toujours pas créé depuis l'an dernier, alors que l'atelier nécessaire à cette spécialité a été construit.

On a constaté partout des augmentations d'effectifs, ce qui confirme l'extension incessante de notre ville.

Par exemple :

- L'école primaire Curie passe de 580 à 660.
- L'école F.-Durand garçons passe de 485 élèves à 587.
- L'école Renan garçons passe de 280 élèves à 330.
- Le Collège Martini (Moderne et Technique) passe de 1.100 élèves à 1.200.
- La Maternelle Renan passe de 440 élèves à 500.

AUTRE GRAVE CONSTATATION :

Il s'est trouvé, après la rentrée, 60 enfants âgés de 14 ans n'ayant pu accéder au Collège et refusés dans les rares centres d'apprentissage.

L'Administration de l'Éducation Nationale n'a pas voulu nommer des maîtres pour faire fonctionner 2 classes de plus, destinées à ces élèves, soit classes primaires de rattrapage, soit classe d'accueil eu collège.

Dans ces conditions, la Municipalité a décidé d'organiser des cours municipaux en payant elle-même le personnel enseignant sous forme d'heures supplémentaires.

Ce qui va représenter une dépense annuelle de 3 millions d'anciens francs. Mais les 60 enfants ne seront pas à la rue. C'est l'essentiel.

(Studio CHABERT, 7. rue Marceau, LA SEYNE)
La nouvelle École du quartier Berthe.

Nous avons déjà expliqué à la population comment le Gouvernement après avoir approuvé le programme municipal de la construction de 59 classes réparties dans les quartiers des Mouissèques, du Pont de Fabre, Tortel, Berthe, au boulevard Staline et la rue Jules-Verne, a donné l'ordre de ne pas commencer les travaux prévus. Cela après le vote de la loi d'aide à l'école professionnelle et malgré que la ville ait déjà acquis les terrains pour la construction de ces écoles.

Le fait est scandaleux !

Nous avons expliqué aussi, l'an dernier, comment le Gouvernement de la « GRANDEUR FRANÇAISE » avait mis en route la construction d'un lycée d'État au Quartier Beaussier, pour faire savoir, quelques mois plus tard, que la Ville de LA SEYNE devrait poursuivre la construction à sa charge avec une participation de 260 millions.

Voici quelques aspects de la politique du Gouvernement en matière scolaire.

 

Notre Municipalité qui apporte toute sa faveur à l'école laïque, a mis tout en oeuvre pour que la rentrée 1960 se fasse tout de même dans des conditions convenables.

Les constructions dites légères et imposées par le Ministère, ont été réalisées. Si on enregistre un retard de quelques semaines dans l'occupation des locaux de la rue Jules-Verne et au Quartier Tortel, il est dû à l'intransigeance de deux propriétaires de terrains expropriés qui ont voulu faire passer leurs intérêts personnels ayant celui des enfants.

L'École Berthe avec 4 classes a été terminée avant l'occupation des H.L.M. Elle permettra d'accueillir les enfants de la nouvelle cité.

La 2e tranche du Collège mixte se poursuit. Elle sera probablement terminée au début de 1961. Le dégagement du Collège Curie s'en suivra.

L'École de garçons des Sablettes s'achève et une nouvelle répartition des élèves permettra un meilleur travail du personnel enseignant.

Le problème des locaux sera résolu sous peu. Aux écoles Jules-Verne et Tortel qui vont s'ouvrir dans quelques jours, à l'école des Sablettes, à la 2e tranche du Collège Beaussier, viendra s'ajouter la construction d'une école de 10 classes au Boulevard Staline dont l'autorisation ne saurait tarder.

Mais tout cela ne donnera pas un maître de plus et n'allègera pas les effectifs, si le ministre de l'Éducation Nationale ne fait pas de nomination.

C'est pourquoi, plus que jamais, l'action conjuguée de la Municipalité, des Parents d'Élèves et des organisations laïques est nécessaire.

 

Pour assurer une bonne rentrée scolaire, la Municipalité a procédé, comme chaque année, à une distribution de tabliers à 500 enfants de familles particulièrement dignes d'intérêt.

Elle a comme toujours aidé la Caisse des Écoles à pourvoir les écoliers et les étudiants en fournitures scolaires : livres, cahiers, matériel éducatif.

Malgré les augmentations d'effectifs, malgré les augmentations de prix, les changements de programme, tous les enfants ont été équipés et l'économie réalisée est grandement appréciée par population : une famille de 3 enfants pouvant économiser jusqu'à 50.000 anciens francs de fournitures par an.

Les créations de classes nouvelles ; lère spéciale du Collège Curie, classe de Philosophie au Collège Martini et l'enseignement des langues généralisé (Anglais, Italien, Allemand, Latin, Grec) ont entraîné des dépenses nouvelles.

La Caisse des Écoles, puissamment aidée par la Municipalité, a fait face à ses obligations.

Les dépenses en fournitures pour l'année 1960 passeront de 9 à 10 millions d'anciens francs.

Un effort important a été réalisé également pour l'organisation des cantines à repas complet.

Deux cantines de plus ont été équipées pour accueillir les enfants éloignés de l'école et faciliter leur instruction.

Il s'agit de la cantine du Collège Martini et de l'École Berthe.

Au total, 10 cantines à repas complet fonctionnent. De substantiels repas sont servis chaque jour pour un prix variant de 100 à 150 francs.

Le but fixé l'an dernier par la Caisse des Écoles est presque atteint.

Le dégagement d'autres locaux permettra l'ouverture d'autres cantines dans le courant de l'année 1961.

 

En résumé, les efforts considérables de la Municipalité ont permis de résoudre en grande partie les problèmes scolaires.

Certes, des difficultés restent encore à vaincre.

Il faut davantage de maîtres, il faut des crédits pour faire disparaître les préfabriqués et les remplacer par des constructions plus durables.

Il faut absolument avoir les centres d'apprentissage annexés aux collèges techniques de garçons et de filles.

Et faire défendre l'école laïque et faire respecter la neutralité scolaire. Que le curé reste donc en son église.

Il faut que l'argent versé aux écoles confessionnelles revienne à l'école laïque.

Il faut travailler pour arrêter une politique qui engloutit des milliards dans la guerre coloniale et dans la préparation de la guerre atomique.

Nous parviendrons tous ensemble à imposer une politique de raison, en unissant toutes les bonnes volontés, les enseignants, les parents d'élèves, les laïques.

Alors seront garantis la Paix scolaire et l'avenir heureux de nos enfants.

M. AUTRAN et J. PASSAGLIA
Adjoints au Maire

 

Décembre 1962

15 ANNÉES POUR L'ÉCOLE

Le Groupe scolaire du boulevard Staline. (Photo Chabert)

AVA NT LA GUERRE

Avant la guerre 1939-1944, LA SEYNE possédait :

Deux maternelles : une à la rue d'Alsace, l'autre au boulevard Jean-Jaurès.

Quatre écoles primaires : un groupe filles et garçons à F.-Durand.

Aux Sablettes sur l'isthme, une école de 5 classes avec 2 pour les filles, 2 pour les garçons et 1classe enfantine.

Une école primaire à Martini et une à Curie, qui étaient inclues avec les collèges Moderne et Technique.

A cette époque là, ces installations scolaires, s'avéraient insuffisantes et la municipalité de l'époque avait été dans l'obligation d'installer des classes au patronage laïque du boulevard du 4-Septembre.

A LA LIBERATION

Après les dures années d'occupation, après les bombardements, les destructions, les pillages des nazis, la situation scolaire à LA SEYNE n'était pas brillante.

Toutes les écoles de la commune avaient été sinistrées et des écoles provisoires ont été construites afin de pouvoir loger les enfants.

C'est ainsi que la maternelle Jean-Jaurès s'est repliée à la rue La Fontaine avec le primaire filles et garçons de F.-Durand, une partie du Primaire étant installée également au « Château ».

L'école maternelle de la rue d'Alsace a été occupée par les services municipaux par suite de la destruction de l'Hôtel de Ville.

Au boulevard du 4-Septembre, à l'emplacement où était le patronage laïque, un groupe maternelle et primaire a été construit. Pour remplacer l'école des Sablettes, 5 classes ont été aménagées avenue Verlaque.

Enfin, deux nouvelles écoles, aux quartiers Berthe et des Plaines attendues depuis des années par les habitants, ont pu fonctionner à la rentrée d'octobre 1946 avec 5 classes chacune.

A cela s'ajoutait le vétuste Martini avec l'école primaire et le Collège Technique et Moderne, et enfin le Collège Curie qui de cours complémentaire a été transformé en Collège Moderne et Technique de Filles après que la ville ait pris en charge le paiement de professeurs pour assurer les cours que nécessitait cette création.

Les écoles étant de plus en plus fréquentées, cela posait des problèmes embarrassants de constructions de classes supplémentaires dans les écoles provisoires, car déjà à cette époque on ne pouvait s'attendre à la construction des écoles définitives. La parcimonie avec laquelle les constructions neuves étaient autorisées handicapait le développement de l'enseignement laïque.

En 1949, Toussaint MERLE, maire, élu depuis déjà 2 ans, disait : « Le gouvernement n'a pas d'argent pour les oeuvres de vie, pour les écoles en particulier. Alors qu'il distribue des primes de plus en plus importantes aux jeunes gens qui s'engagent pour partir en Indochine, il est incapable de payer les instituteurs et les professeurs indispensables au fonctionnement des classes nécessaires. En 1949, la municipalité a pris à sa charge une dépense de 1.891.827 A.F. de traitements du personnel enseignant afin de ne pas laisser des enfants, des jeunes gens et des jeunes filles à la rue ».

LE PROGRAMME MUNICIPAL LARGEMENT DEPASSÉ

- Groupe scolaire E.-Renan en construction.

- Agrandissement de l'atelier d'ajustage de l'École Martini, 2 classes construites à l'école Curie.

Cela n'était qu'un palliatif et la véritable solution consistait dans la construction d'un collège mixte. Seul un gouvernement réduisant les crédits militaires pouvait le permettre.

QUELQUES CHIFFRES SIGNIFICATIFS
5 écoles en 1939 pour 103 classes dans notre Ville.
13 écoles en 1949 pour 125 classes dans notre Ville.
DÉPENSES EN 1949 :
6.341.827 francs pour le personnel des écoles.
8.311.930 francs pour l'entretien et le matériel.

Sans relâche, les élus communistes luttent pour donner un équipement scolaire convenable à la Ville.

C'est pourquoi, ils demandent en 1950, l'ouverture d'une école maternelle à la Rouve, après la location des nouveaux appartements H.L.M.

- Des classes maternelles supplémentaires aux Sablettes et la création d'une classe enfantine à Berthe.
- Des classes supplémentaires dans les écoles primaires, car seulement Martini et Curie peuvent recevoir convenablement leurs élèves.
- Pour les collèges technique et moderne : le 6 juillet, le Conseil Municipal demande la création d'une classe au Collège Curie et deux au Collège Martini.

Quelle a été la réponse du Ministère de l'Éducation Nationale ? :

Pas d'argent. Alors, la Municipalité a pris à sa charge le traitement du personnel indispensable, après discussion avec les parents intéressés, après délégation auprès des pouvoirs publics. Cela ne représentait pour le gouvernement que quatre minutes de la guerre ruineuse du Viet-Nam.

Malgré cela, là Municipalité avait réussi à vaincre tous les obstacles et commençait la construction du groupe scolaire moderne de 20 classes à F.-Durand (filles et garçons), mais il y avait toujours 5 écoles provisoires.

Chaque rentrée scolaire a pu se faire dans de bonnes conditions, grâce à la Municipalité qui se préoccupait de chaque rentrée, au moins un an à l'avance.

En 1955, 5.000 élèves se sont présentés dans les établissements scolaires de La Seyne.

Huit créations de postes ont été obtenues et la neuvième a été prise à charge complètement par la Ville, des constructions ayant été faites à :

F.-DURAND Filles : 2 classes.
ÉCOLE BERTHE : 1 classe.
PLAINES : 1 classe.
F.-DURAND Garçons : 2 classes.
SABLETTES : 1 classe.
MATERNELLE J.-JAURES : 1 classe.
MATERNELLE RENAN : 1 classe.

Constructions qui n'ont bénéficié d'aucune subvention du gouvernement. Mais le travail de la Municipalité pour pouvoir réaliser était entravé de toutes les façons.

- Par exemple pour l'École Maternelle de La Rouve, un projet de trois classes avait été déposé. Après des mois de démarches, le Préfet le renvoie refusé, parce qu'il ne portait pas la signature d'un architecte. Tout était à recommencer.

- Pour l'École des Sablettes, la Reconstruction interdit de reconstruire à l'ancien emplacement, mais ne nous offre pas de terrains nouveaux en compensation. Le terrain choisi par la Ville est refusé à l'amiable par les propriétaires, il faut donc avoir recours à l'expropriation. Et le temps passe...

1956 : voit l'ouverture d'une école de Plein Air à la dominante, unique dans le département, réalisation qui fait honneur à la Municipalité de La Seyne, toujours soucieuse de lutter contre les fléaux sociaux.

1957 : Dix années de gestion de la Municipalité à direction communiste, dix ans au service de la population laborieuse. Dans le domaine scolaire et de défense de la laïcité, un grand pas a été franchi.

Cinq écoles sinistrées à la Libération, pas, d'écoles dans les quartiers aussi peuplés que Les Plaines ou Berthe, pas de collège de jeunes filles, une population scolaire grandissante dans tous nos établissements scolaires : maternelles, primaires, modernes, techniques, voilà la situation dont nous avons hérité en 1947.

Mais jamais un enfant n'est resté à la rue faute de classe. Quand l'État a été défaillant, nous avons payé les maîtres et les maîtresses.

Programme de constructions scolaires en Commandes groupées :

Un plan de rénovation scolaire a été mis sur pied qui permettrait de donner une dizaine d'écoles nouvelles et mieux réparties à nos enfants et à leurs maîtres.

Le 15 MAI 1957, le Ministère de l'Éducation Nationale accepte le programme.

Par la suite, le Conseil Municipal du 20-1-1958 est appelé à adopter ces projets, à savoir:

École Garçons Tortel

5 classes

Mouissèques Filles et Garçons

10 classes

Staline Maternelle

6 classes

Staline Filles et Garçons

20 classes

Pont-de-Fabre Maternelle

5 classes

Pont-de-Fabre Filles et Garçons

12 classes

Jules-Verne

6 classes

Jules-Verne Maternelle

3 classes

Sablettes Maternelle

4 classes

Plaines Filles et Garçons

10 classes

Jean-Jaurès Maternelle

5 classes

Berthe Filles et Garçons

20 classes

Après les avis du Préfet, de la Commission Départementale, du Ministère et de la Section spéciale des Bâtiments d'enseignement du Conseil Général des Bâtiments de France, tout est prêt pour l'adjudication.

L'École Maternelle de La Rouve est terminée, mais il a fallu que la Ville fasse l'avance d'argent, la subvention gouvernementale nous ayant été versée que deux ans plus tard.

« Sablettes Filles » est terminée et l'École de Garçons est mise en adjudication.

BULLETIN MUNICIPAL DE JUIN 1951 : « Le vieux Collège Martini qui a reçu des générations d'élèves, demande impérieusement à être remplacé ».

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A PROPOS DU COLLÈGE MIXTE MODERNE, CLASSIQUE
ET TECHNIQUE BEAUSSIER

Nous avons toujours été partisans de donner, à nos jeunes gens et à nos jeunes filles, à leurs professeurs, un établissement digne de ce nom, facilitant les études des premiers et le travail des seconds car de trop nombreuses générations se sont succédé dans le vétuste Collège Martini.

Le Collège Curie, avec ses classes Modernes et Techniques, avec ses classes primaires, avec les cours professionnels municipaux, était nettement insuffisant.

En janvier 1956, nous avons proposé au Ministère de l'Éducation Nationale que les deux collèges soient réunis à Curie. C'était une solution raisonnable parce que rapidement réalisable, et qui évitait de longues et coûteuses acquisitions de terrains.

Le Ministère est d'accord, ainsi qu'en témoigne une lettre de M. l'Inspecteur d'Académie du 26-2-1956.

Le 6 novembre 1956, le Ministère nous informe qu'il va lui-même construire à La Seyne, un lycée, qu'il s'agira d'un lycée nationalisé et non plus d'un collège communal.

Mais tout allait être changé car le gouvernement a agi de la manière suivante :

- Il commence un soi-disant lycée d'État.

- Il termine une 1ère tranche ; puis il se retourne vers la Municipalité et lui dit : « Le lycée d'État redevient collège communal. Si vous voulez qu'il fonctionne, payez ! Si vous voulez que les travaux continuent, payez encore ! ». Cela a coûté à la Ville 80.000.000 de frs d'achat de terrains, plus 100 millions pour les travaux, soit 180 millions pour un lycée qui ne devait rien coûter à la Ville. Mais c'était au moment des élections législatives de 1958 !

Voilà comment le vétuste Collège Martini a vécu, la Municipalité ayant consenti un effort financier considérable, alors que d'après M. Vitel, député U.N.R. de l'époque, « le lycée ne devait pas coûter un centime à la Ville. Ce lycée que les enfants de St-Mandrier, de Six-Fours, de Sanary, de Bandol et d'Ollioules sont heureux de fréquenter. Voilà de la bonne « politique ».

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BULLETIN MUNICIPAL DE DÉCEMBRE 1960 « C'est pourquoi, plus que jamais, l'action conjuguée de la Municipalité, des parents d'élèves et des organisations laïques est nécessaire ».

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Au mois de juin 1961 se tenaient, dans la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, les assises laïques, où a été fait le point de la situation scolaire dans notre localité.

Durant les vacances, la Municipalité a poursuivi son action quotidienne et cela a permis d'aboutir à des résultats positifs.

- le Groupe Scolaire des Sablettes terminé.
- le Collège d'Enseignement Technique féminin fonctionne au Lycée Curie.
- le Collège d'Enseignement Technique masculin fonctionne dans l'ancien Collège Martini.

Ces deux créations sont le résultat des efforts de la Municipalité qui, pendant des années avait fait fonctionner des cours municipaux et d'une lutte menée pendant des mois auprès de l'Administration.

- La deuxième tranche du Lycée Moderne et Classique est entrée en service.
- Autorisation de construire six classes à l'École Berthe.
- Projet de construction Staline approuvé.
- Écoles J.-B. Coste à Tortel et Mabily à l'avenue Henri-Pétin sont prêtes pour la rentrée.

 

LA RENTRÉE 1962

400 élèves de plus qu'en 1961. Cette augmentation va de pair avec l'extension de la ville, mais cette année, il faut encore compter en plus les enfants des rapatriés d'Algérie.

Dans le primaire, en 1961, il y avait 109 classes pour 3.729 élèves. En 1962, 120 classes pour 4.186 élèves.

L'action a payé en partie, avec :

- L'ouverture de dix classes de garçons à Staline.
- Création de onze postes d'instituteurs.
- Création de la classe d'électromécanique et d'une 4e d'accueil.
- Construction de l'École de La Rouve.

Le 10 septembre seulement, le Ministère nous demandait de construire 14 classes afin de pouvoir accueillir les enfants de rapatriés.

Dix (cinq Garçons et cinq Filles) pour La Rouve.
Quatre aux Plaines qui seront prêtes pour la fin de l'année.

Les cinq classes légères prévues pour les Mouissèques seront installées à la rue Jules-Verne.

L'autorisation pour la 2e tranche de travaux de l'école du boulevard Staline, c'est-à-dire dix classes Filles a été obtenue. Les travaux sont déjà bien avancés.

La rentrée a été difficile, mais néanmoins, elle a été assurée. Ce sont là les conséquences de la politique anti-laïque du gouvernement et de sa conception réactionnaire de l'enseignement. Les difficultés s'accumulent d'année en année depuis 1947. En 1951, la loi Barangé a porté un premier coup à l'école laïque, il a été aggravé en 1958 et 1959.

275 milliards pour l'école alors que les besoins minima sont de 500 milliards. Par contre, le pouvoir gaulliste a inscrit au budget 950 milliards pour les crédits militaires, plus 475 milliards pour la force de frappe atomique. Ces chiffres situent bien les responsabilités. Ce sont le gouvernement gaulliste et les monopoles qui le soutiennent qui sont les seuls responsables de la misère de nos écoles.

C'est pourquoi, tous les laïques doivent continuer leur action comme ils l'ont fait au cours des années précédentes.

J. PASSAGLIA, Adjoint au Maire.

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UN COMPLEMENT DE L'ÉCOLE LAIQUE

Nous avions raison de vous dire dans le « Bulletin Municipal » de Mai 1948 :

« La Caisse des Écoles doit devenir la grande association dans laquelle tous les amis de l'école laïque se grouperont ».

En quelques années, la Caisse des Écoles est devenue une grande organisation groupant tous les amis de l'École laïque sans distinction d'opinion politique, philosophique et religieuse.

Elle était à ses débuts un appareil administratif.

Elle est aujourd'hui une organisation de masse dont les effectifs sont passés de 199 en 1956

à 2.604 en 1958,
à 4.298 en 1960.

- Le bureau des écoles travaille sous la direction d'un comité directeur de 15 membres. La liste unique des 6 représentants des sociétaires a été élue massivement le 9 février 1961.

- Cette association a pris une telle extension que son budget est passé de :

9.800.000 frs en 1949,
23.000.000 frs en 1956,
51.000.000 frs en 1961.

- Ce budget grâce à une importante subvention communale passée de :

4.500.000 frs en 1949 à 25.000.000 en 1961 a permis des réalisations magnifiques.

PAREXEMPLE :

Cantines scolaires :

1949 : pas de repas complet. 400 enfants recevaient seulement une soupe, un dessert.
1956 : 300 repas complets à 80 frs le repas.
1960 : 1.000 repas complets à 180 frs le repas.
1962 : 1.600 repas complets à 120 frs le repas.

Colonies de vacances :

1949 : 356 colons.
1958 : 750 colons.
1962 : 1.000 colons.
 

Fournitures scolaires gratuites :

Le montant de la dépense est passé de :

1.700.000 frs en 1949,
8.000.000 frs en 1958,
11.300.000 frs en 1961.

Les 8.550 enfants de la localité reçoivent les fournitures gratuites.

Il n'est pas de succès pour l'école laïque sans l'existence d'une véritable Caisse des Écoles.

Elle existe à La Seyne.

Marius AUTRAN, Adjoint au Maire.

 

Décembre 1963

La Caisse des Écoles :

Une réalisation à conserver

 

Les projets d'atteinte aux libertés communales se précisent d'une manière inquiétante. La Municipalité a eu l'occasion à plusieurs reprises d'expliquer à la population en quoi ils consistent.

Nous voulons examiner ici, succinctement mais de façon concrète, les répercussions catastrophiques de ces sinistres projets sur le fonctionnement de la Caisse des Écoles et particulièrement sur leurs conséquences quant aux avantages consentis aux familles seynoises.

On sait que la Caisse des Écoles est un organisme qui assure sa propre gestion. Elle est constituée en association laïque (plus de quatre mille personnes y adhèrent). Elle est dirigée par un Comité-Directeur composé de membres élus et de membres de droit. Quel est son rôle ? Quels buts poursuit-elle ?

Elle facilite aux enfants, à tous les enfants sans distinction d'origine, de religion ou de condition sociale, la fréquentation de l'école laïque. Elle encourage les familles à instruire leurs enfants sous les formes les plus diverses. Elle subvient aux frais d'études, elle offre des récompenses, elle organise même les loisirs des enfants.

Dans notre département, les caisses des écoles sont rares. Ou alors, elles existent "sur le papier".

La Municipalité de LA SEYNE a donné à la sienne un développement considérable.

Pour résumer son activité en quelques mots, disons :

- Qu'elle fournit gratuitement aux élèves l'essentiel des fournitures scolaires, livres, cahiers, matériel éducatif.
- Qu'elle sert chaque jour des repas dans les cantines scolaires à 1.600 enfants.
- Qu'elle envoie actuellement 1.000 enfants à la montagne en colonies de vacances.
- Qu'elle assure chaque jeudi et pendant les vacances scolaires, le fonctionnement d'un patronage laïque et préserve ainsi des centaines d'enfants des dangers de la rue.
Enfants de l'École Renan se rendant à la cantine sous la surveillance du personnel municipal

La Caisse des Écoles est donc devenue depuis quelques années un service social très important, hautement appréciée par les familles, d'autant que les participations financières qui leur sont demandées demeurent vraiment modiques.

Par exemple :

- Le prix du séjour d'un mois en colonies de vacances est de 90,00 francs.
- Le prix d'un repas à la cantine : 1,4 frs.
- Les cotisations pour fournitures scolaires varient de 2 à 20 francs.

Mais ces avantages considérables ne sont possibles que par le versement en recettes à la Caisse des Écoles d'une subvention communale annuelle de 29 millions d'anciens francs qui couvre près de la moitié des dépenses. Sans cela, le budget de la Caisse des Écoles ne pourrait être équilibré.

Si, par malheur, le gouvernement de pouvoir personnel appliquait les mesures qu'il envisage et qui ont été expliquées par ailleurs, qu'adviendrait-il du budget de la Caisse des Écoles ?

Le maire désigné, qui serait peut-être encore un ancien militaire comme le maire pétainiste de 1940, ne connaissant guère autre chose que le garde-à-vous devant les ordres du général-président, agirait très simplement.

La subvention communale qui n'est pas obligatoire, puisque la création d'une Caisse des Écoles ne l'est pas, le maire discipliné et peu soucieux comme son chef des difficultés des travailleurs, déciderait purement et simplement de la supprimer.

Dans ces conditions, la Caisse des Écoles, paralysée dans son action, disparaîtrait et avec elle tous les avantages énumérés.

Ou alors, si elle était maintenue, il serait exigé des familles des participations financières si fortes que les bienfaits sociaux seraient pratiquement supprimés.

Citons quelques exemples :

Une famille qui envoie actuellement 3 enfants en colonie de vacances dépense :

90,00 frs X 3 = 270,00 frs

S'alignant sur le tarif de nombreuses associations privées, la Caisse des Écoles, nouvelle formule, exigerait par exemple :

250,00 frs X 3 = 750,00 frs de cette famille, soit 480,00 frs de plus.

La même famille dont les enfants d'âge scolaire sont par exemple : le plus jeune au Cours Moyen, le second en classe de 4e, l'aîné en classe terminale de préparation au Baccalauréat philosophie, reçoit en fournitures :

60,00 frs pour l'enfant du Cours Moyen.
95,00 frs pour celui de la classe de 4e.
145,00 frs pour celui des classes terminales.

La disparition de ces avantages entraînerait donc une dépense de 320,00 frs.

Enfin, pour équilibrer la gestion des cantines scolaires, le prix des repas passerait probablement de 1,40 à 1,80 francs ou même 2,00 francs.

En admettant que les 3 enfants de la même famille prennent leur repas dans les cantines, cela représenterait une perte de 0,60 frs par repas et par enfant. Sur une année scolaire de 10 mois à 20 repas par mois, la perte pourrait se chiffrer à :

0,60 frs X 20 X 10 X 3 = 360,00 frs.

En totalisant, on voit que, la perte pour la famille citée en exemple serait bien lourde, puisque c'est une somme d'environ 1.200,00 frs qu'il lui faudrait débourser.

Autant dire qu'elle serait dans l'impossibilité de le faire.

Ainsi, sur le plan Caisse des Écoles, la suppression ou même la restriction des libertés communales constitue un danger considérable. Nous demandons à tous les parents, à tous les laïques, à tous les anciens élèves à qui l'école laïque a dispensé l'enseignement gratuit, à tous les amis de l'enfance et de la jeunesse de prendre conscience de ce danger.

Il est souhaitable que les adhérents à la Caisse des Écoles en union étroite avec les Associations de parents d'élèves, les associations ou amicales laïques agissent aux côtés de la Municipalité pour défendre les libertés communales.

C'est l'un des aspects de la bataille engagée contre le pouvoir personnel, bataille que le peuple entier doit engager sans retard s'il veut redonner à la France un vrai visage démocratique.

Marius AUTRAN,
Adjoint au Maire.

 

Décembre 1964

LE BILAN DES RÉALISATIONS SCOLAIRES

Le mandat de la municipalité se termine.

Faisons ici le point de la situation locale relative aux problèmes scolaires.

- Le programme présenté à la population Seynoise le 8 mars 1959 a-t-il été réalisé ? Les engagements pris ont-ils été tenus ?

Disons tout de suite que les élus sortants peuvent être satisfaits de l'oeuvre accomplie. Le pro-gramme promis aux électeurs et particulièrement à la jeunesse a été non seulement réalisé mais largement dépassé comme on pourra le juger dans ce qui suit.

Remarquons tout d'abord que le mandat de la municipalité sortante coïncide, à quelques mois près, avec la venue du gaullisme au pouvoir.

Or, depuis 1958, ce pouvoir qui est celui des monopoles, ne s'occupe guère de relever le niveau culturel du peuple français.

Nous avons assisté (sous le signe de la stabilité !) à une cascade de ministres de l'Éducation Nationale qui ont appliqué, avec la majorité U. N.R., une politique d'organisation délibérée de désordre dans l'enseignement, une politique de ségrégation scolaire qui tient éloignée des études supérieures, les enfants du peuple.

Manque de crédits :de construction, pas de créations d'emplois, fermeture de classes et d'écoles, voilà quelques traits de la politique catastrophique que nous dénonçons depuis des années.

La municipalité a dû parer les coups d'un pouvoir qui s'acharne à démanteler l'École Laïque.

C'est dans ce contexte politique qu'elle a cependant réalisé son programme.

 

LE PROGRAMME DE 1959

Il comportait la mise en chantier de 64 classes en commandes groupées : aux Mouissèques, au Pont-de-Fabre, à l'avenue H.-Pétin, à Tortel, à Berthe, au boulevard Staline.

Il comportait la création de collèges d'enseignement technique de garçons et de filles, avec centres d'apprentissage annexés.

Il envisageait la construction d'un lycée mixte, classique et moderne.

C'était là un véritable plan de rénovation scolaire.

Ce plan a été approuvé par le Ministère. La ville a acquis tous les terrains pour le réaliser.

L'école de filles « Jules Verne »
 

OU EN SOMMES NOUS ?

Depuis, hélas ! les autorisations de construira ne sont venues que par tranches. Elles ont été arrachées à coups de démarches et d'interventions innombrables, par une lutte incessante menée par la municipalité avec l'appui des organisations laïques et des moyens d'action allant de la pétition à la manifestation publique.

L'opposition du Ministère persiste toujours pour la construction des maternelles et de l'école du Pont-de-Fabre. Pour cette dernière ajoutons que, même si la construction avait été réalisée, l'école n'aurait pas fonctionné par manque de maîtres, aucune création de postes n'ayant été autorisée dans le département.

 

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

En dépit des difficultés, il a été construit 73 classes.

Donc, neuf de plus que les prévisions.

Si le dernier projet de Berthe (filles) avait été approuvé en temps voulu, nous aurions encore dix classes de plus.

À la rentrée de 1965 le nombre de classes supplémentaires sera de quatre-vingt-trois par rapport à 1959. Nous pensons que ce résultat est positif.

Le nouveau groupe scolaire « Ernest Renan »
Filles et Garçons

 

CES CLASSES CONSTRUITES SE REPARTISSENT AINSI :

École du boulevard Staline : 20 ;
École des Mouissèques : 10 ;
École A.-Mabily (avenue H.-Pétin) : 5 ;
École J.-B. Coste (Tortel) : 5 ;
École J.-Verne : 5 ;
École Berthe : 16 (au lieu de 6 prévues, ce qui a permis l'ouverture d'une maternelle) ;
École de plein air : 4 (non prévues au programme) ;
Maternelle des Sablettes : 2 ;
Maternelle Renan : 2 ;
École des Plaines : 4.

 

ENSEIGNEMENT MODERNE, CLASSIQUE
ET TECHNIQUE

Comme prévue au programme, la construction du lycée classique et moderne a été réalisée.

Mais un fait qui illustre bien la politique dénoncée plus haut est que le Ministère de l'Éducation Nationale n'a pas respecté ses engagements. La construction des 2e et 3e tranches de ce bel ensemble et été laissée à la charge de la commune.

- Comme prévu au programme, le collège technique de garçons fonctionne avec son centre d'apprentissage, le collège technique de filles fonctionne également avec son centre d'apprentissage.

Mais nous regrettons, et cela n'a pas dépendu de la municipalité, que le lycée Beaussier, prévu seulement pour l'enseignement classique et moderne, ait été détourné, de sa véritable destination.

La perspective pour la ville d'avoir un Lycée technique est contrariée par le fait que le Lycée Beaussier englobe actuellement l'enseignement technique dans les locaux qui ne lui conviennent pas.

Les ateliers fonctionnent toujours dans les locaux vétustes de l'ancien Collège Martini dont nous souhaitons la disparition.

 

LES EFFECTIFS

Toutes les constructions précitées ont permis à la ville d'accueillir ses écoliers et ses étudiants et cependant la croissance des effectifs est considérable.

Qu'on en juge par ces chiffres :


1959
1964

- Effectif de l'Enseignement du second degré

1.953
2.984

- Effectif de l'Enseignement primaire

3.401
4.484

- Effectif des Maternelles

1.186
1.537

Au total les chiffres sont passés de 6.540 à 9.005 ce qui représente une augmentation moyenne de 410 par an.

Les constructions nouvelles ont donc permis de faire face à la croissance des effectifs mais aussi de parer à des difficultés imprévues. Par exemple :

À la rentrée 1964, quelques locaux devenus libres à l'École Renan ont permis à la Municipalité de sauver de la rue les 150 enfants des classes de 4ème terminales.

Ces classes qui ont fonctionné pendant deux ans au lycée nationalisé ont été refoulées par l'administration de l'Éducation nationale peu soucieuse du sort des élèves.

 

L'OEUVRE DE LA CAISSE DES ÉCOLES

Depuis près de 20 ans la Municipalité s'attache à aider toujours davantage l'enfance et la jeunesse. Cette aide prend les formes les plus diverses.

Particulièrement dans le domaine scolaire, elle offre gratuitement, pour l'essentiel, livres, cahiers, matériel éducatif, livres de prix.

A ce propos, indiquons au passage que le Ministère de l'éducation nationale se vante de fournir maintenant les livres gratuitement aux élèves de 6e et 5e des lycées.

Sa démagogie saute aux yeux de chacun quand on sait que la somme allouée aux intendants est de 40 francs par élève, ce qui permet d'acheter 4 ou 5 ouvrages alors qu'il en faut bien plus pour équiper ces écoliers.

Les jeunes Seynois des classes de 6e et de 5e bénéficient pour l'instant du stock important de livres constitué par la Caisse des Écoles.

Le Ministère n'a pas à se féliciter de ses « largesses » surtout quand on sait qu'il récupère l'argent en supprimant des bourses et des écoles.

Piètre politique en vérité !

L'effort de la Caisse des Écoles est tangible. Les budgets sont là qui l'attestent. En 1959 il a été acheté pour 8 millions d'anciens francs de fournitures. En 1964 pour 19 millions. Les dépenses dans ce domaine ont plus que doublé.

La Caisse des Écoles s'est attachée au développement des cantines scolaires. En 1959, il existait 7 cantines qui servaient des repas complets pour 12 écoles. Le nombre des repas était alors de 107.921 (par,an.

En 1964 le nombre des cantines est passé à 10 qui satisfont aux besoins de 17 écoles. Le nombre des repas est aujourd'hui de 320.000 par an. Il a donc presque triplé.

 

CONCLUSION

En résumé la Municipalité peut être fière de l'oeuvre accomplie dans le domaine scolaire. Certes, il reste beaucoup à faire et des difficultés nouvelles surgiront.

Le programme de 1959 a été réalisé à plus de 100 % et cela, nous le répétons, dans le cadre d'une politique générale catastrophique.

Il a été réalisé grâce à la ténacité, à la fermeté, au dévouement inlassable des élus sortants.

Le bilan a été positif aussi parce que les laïques de la localité soutenant l'action de la Municipalité ont su renforcer leur union au sein des Associations de parents d'élèves, de l'Amicale laïque, de la Délégation cantonale, de la Caisse des Écoles.

Cette union devra se développer et se renforcer encore par la bataille commune des organisations laïques et des partis politiques se réclamant d'une véritable démocratie, cela jusqu'à le liquidation complète du pouvoir des monopoles qui considèrent l'éducation du peuple comme une entrave à leurs ambitions démesurées.

Marius AUTRAN,
Adjoint au Maire.

 

Décembre 1965

ACCROISSEMENT DE LA POPULATION

. . . . . nouvelles écoles

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La Seyne en pleine extension ! c'est un fait que chacun s'accorde à reconnaître. La démonstration en a été faite dans les bulletins municipaux, dans les comptes rendus de mandats.

Même sans les chiffres et les comparaisons, le promeneur, le touriste, qui reviennent périodiquement sur notre terroir, constatent les progrès importants dans le domaine des constructions, de la circulation, des échanges, des activités aux formes multiples.

Qui dit extension, dit aussi augmentation de la population et donc de la population scolaire.

L'objet du présent article est de souligner d'une part comment les problèmes scolaires ont été résolus devant l'accroissement considérable du nombre des écoliers et des étudiants et d'autre part d'envisager les solutions de l'avenir.

AU LENDEMAIN DE LA GUERRE

Les problèmes scolaires ont toujours tenu une place prépondérante dans l'activité municipale.

Que les anciens se souviennent et que les jeunes le sachent - Dans notre commune il existait à la Libération : 2 écoles maternelles, 4 écoles primaires, un cours complémentaire, un Collège municipal, le vieux Collège Martini.

La plupart des bâtiments détruits ou sinistrés.

Il faut partir de rien ou presque.

Des éléments préfabriqués, montés hâtivement, permettent d'ouvrir deux écoles, l'une au quartier Berthe, l'autre aux Plaines.

Construction de la première tranche du groupe scolaire
« BERTHE »

PRIORITÉ À L'ÉCOLE LAIQUE

Dès 1947, la Municipalité considère que l'instruction publique doit être la priorité des priorités.

Nous avons alors un effectif de 2.400 enfants pour 11 écoles représentant 114 classes.

Mais le nombre des enfants d'âge scolaire augmente de 300 par an environ. Le temps presse !

La Municipalité décide alors de construire des locaux en nombre suffisants sur les terrains des écoles existantes.

Il faut faire en sorte que les classes ne soient pas surchargées.

Il faut en même temps obtenir les créations de postes.

Il faut envisager l'acquisition de terrains dans les quartiers à urbaniser.

Il faut penser à offrir aux jeunes un éventail de disciplines intellectuelles ou manuelles correspondant à leurs goûts et à leurs aptitudes.

Parallèlement à l'Enseignement primaire, il faut donc développer l'Enseignement moderne, technique, classique, commercial avec le maximum d'options.

Le gouvernement d'alors n'a pas d'argent : il fait la guerre en Indochine.

LA BATAILLE S'ENGAGE

L'action de la Municipalité, soutenue par les parents d'élèves, s'engage en direction des ministères, de l'Académie, de la Préfecture.

Les subventions sont accordées avec parcimonie

La Municipalité consent parfois des sacrifices insoupçonnés : par exemple, elle paie des professeurs et des instituteurs jusqu'à la reconnaissance officielle des postes, ou alors elle fait démarrer des projets sur les crédits du budget communal.

En 1949, les premiers effets salutaires de son action se font sentir : le groupe scolaire E. Renan démarre, des classes supplémentaires à l'École Curie sont construites ainsi que l'atelier d'ajustage à Martini. Puis ce sont des classes spécialisées de dessin, de chimie.

Les années passent ; de nouvelles créations sont obtenues sont obtenues. Les écoles maternelles des Sablettes, de la Rouve voient le jour.

En 1955, 5.000 élèves se présentent dans les établissements scolaires.

La ville dispose alors de 13 écoles représentant 128 classes.

Ainsi, malgré l'accroissement des effectifs, aucun enfant n'a jamais été refusé faute de classe.

L'année 1956 voit l'ouverture de l'école de plein air qui accueille les enfants dont la santé est déficiente.

La population seynoise continue d'augmenter régulièrement. Des quartiers nouveaux prennent une extension surprenante. La percée du boulevard Staline permet l'urbanisation de vastes espaces vers l'Ouest. Parallèlement aux constructions nouvelles qui surgissent de toutes parts (cités St-Jean, Monmousseau, Max-Barel, Berthe...) il faut construire des écoles à tout prix.

Cependant, les quartiers des Sablettes, des plaines ne sont pas en reste : ils se peuplent à une cadence rapide.

Cantine du groupe scolaire « BERTHE »

LE PROGRAMME DE 1957

C'est en 1957 que le ministère de l'Education nationale accepte un programme important, capital pour l'avenir de la jeunesse seynoise.

Ce programme comporte la construction de 106 classes réparties dans les anciennes écoles comme aux Sablettes ou aux Plaines, mais aussi dans des constructions nouvelles comme à Tortel, au boulevard Staline, à la rue J.-Verne, à l'avenue H.-Pétin, à Berthe.

Le nombre des étudiants est devenu tel que le vieux Collège Martini et le Collège Curie ne répondent plus aux besoins de la jeunesse.

C'est alors que le lycée moderne, classique et technique apparaît au quartier Beaussier sur des terrains dont l'expropriation fera date dans les annales municipales.

Ce Lycée voit le jour grâce aux efforts de la Ville, l'État n'ayant pris à charge que la 1ère tranche de travaux. Il pourra recevoir 3.000 enfants dans 108 classes confortables.

En 1960, les effectifs scolaires atteignent le nombre de 7.000.

La progression est maintenant en moyenne de 400 enfants par an.

Le groupe scolaire des Sablettes, avec ses 20 classes (garçons et filles), s'achève. Deux collèges d'enseignement technique masculin et féminin, la 2ème franche de travaux du Lycée entrent en fonction. Le programme de 1957 se réalise peu à peu.

L'effort a porté depuis, particulièrement sur les écoles du quartier Berthe qui comportent aujourd'hui respectivement : 10 classes pour les filles ; 11 classes pour les garçons ; 4 classes pour les maternelles.

LA SITUATION ACTUELLE

Le nombre de nos écoles aujourd'hui est de 23, représentant 300 classes pour un nombre d'enfants scolarisés qui voisine 10.000.

Remarquons en passant que la population a doublé depuis la guerre (compte tenu du détachement de Saint-Mandrier) alors que le nombre des enfants d'âge scolaire a été multiplié par 4.

Le nombre des classes construites permet de faire face aux dimensions nouvelles prises par la commune.

Peut-on dire alors que tous les objectifs ont été atteints ?

Sur l'ensemble, on peut répondre à cette question par l'affirmative. S'il reste, hélas ! quelques points névralgiques, comme celui des maternelles vétustes, chacun sait qu'ils ne sont pas le fait de la municipalité car la politique anti-laïque du pouvoir est là qui dresse encore ses obstacles.

De la maternelle jusqu'aux classes terminales de préparation au baccalauréat, nos enfants peuvent, s'ils le veulent, faire de solides études.

Nombre d'entre eux sont en mesure de poursuivre leurs études dans l'Enseignement supérieur.

LE PROCHE AVENIR

L'extension de notre cité se poursuit sans cesse.

Des quartiers comme les Plaines, St-Jean, Vignelongue, Les Sablettes, Châteaubanne, Berthe sont appelés à de nouveaux développements.

C'est pourquoi, de nouveau, des problèmes scolaires se posent et pour lesquels déjà, il faut envisager des solutions.

Un des groupes de deux classes, installés à la rentrée 65
Celui de LA ROUVE

Il faut acquérir de nouveaux terrains, il faut construire de nouvelles écoles. L'école du Pont de Fabre, dont le terrain est acquis, n'a pas été encore autorisée. Vers les Plaines et Vignelongue ont peut déjà prévoir de petites écoles sur des terrains suffisants pour envisager des extensions futures.

Depuis le 8-2-1961 le projet de construction d'un Lycée technique au quartier Léry a été déposé.

Si en haut lieu, on économise sur les crédits de l'Éducation nationale, ce ne sera pas le cas de la municipalité de La Seyne.

Actuellement, le budget de la ville consacre 11,60 % du montant des dépenses au profit de l'Enseignement.

CONCLUSION

On peut affirmer très objectivement, en conclusion, que les problèmes scolaires, malgré leur complexité et en dépit de tous les obstacles dressés par un pouvoir qui traite en parent pauvre l'éducation du peuple, ont été résolus avec succès dans le cadre du développement intense de notre commune.

Espérons fermement que l'union enfin réalisée des laïques et des républicains de toutes tendances, union génératrice d'un gouvernement de progrès social, facilitera grandement la réalisation des programmes scolaires municipaux pour le plus grand bonheur de tous les enfants.

M. AUTRAN.
Adjoint au Maire

 


 

Décembre 1966

BILAN POSITIF
EN FAVEUR
DE L'ÉCOLE LAIQUE
 

Le programme municipal établi en Mars 1965 en matière scolaire comportait de larges prévisions.

Sa réalisation devait s'étaler sur plusieurs années.

Il précisait notamment, dans ses grandes lignes :

- la construction de trois écoles primaires
- la reconstruction des maternelles
- l'extension des écoles existantes
- la modernisation et l'extension de l'école de Plein Air
- la construction du lycée technique
- les classes de neige.

Nos concitoyens vont pouvoir constater que, 18 mois seulement après les élections, un bilan nettement positif est acquis.

Encore faut-il ajouter que les résultats obtenus l'ont été malgré des difficultés sans nombre.

Combien les projets seraient plus avancés, et même devenus réalités, si l'aide de l'État souvent promise, ne faisait pas défaut :

Par exemple : En ce qui concerne la construction du Lycée Technique, la ville attend toujours, depuis 5 ans, la subvention permettant le règlement des terrains expropriés.

Par exemple : Le projet de reconstruction des Maternelles que la ville s'engage à réaliser à sa charge, n'est toujours pas autorisé.

Le groupe scolaire Berthe (filles et garçons)

Par exemple : L'ouverture des Collèges d'Enseignement secondaire (C.E.S.) prévue par l'Éducation Nationale pour la rentrée 1966, a été remise à plus tard, les crédits de l'État faisant totalement défaut pour cette réalisation.

Par exemple : Incapable de faire face à ses engagements, l'État n'a pas réalisé la gratuité des fournitures scolaires dans les classes de 4ème et 3ème. Il ne peut aujourd'hui équiper en livres les classes de 5ème et de 6ème que d'une manière incomplète.

Il faut rappeler que cette gratuité partielle avait été accompagnée de la suppression des bourses.

- (sans commentaire ! )

Voilà donc quelques preuves tangibles, que l'on constate et qui d'ailleurs ne sont pas particulières à notre localité.

Et les affirmations tapageuses, les gesticulations électorales des dirigeants de la 5ème République ne pourront pas nous convaincre du contraire.

Cependant la commune, en pleine extension doit faire face à l'accroissement continu des effectifs. Il faut des locaux, du personnel d'entretien, du personnel enseignant.

QUELQUES COMPARAISONS

Pour les maternelles et le jardin d'enfants, les effectifs sont passés de 1.537 à 1.581 dans une année.

Pour les écoles primaires, les effectifs sont passés de 4.484 à 4.680.

Pour l'enseignement secondaire, de 2.984 à 3.363.

Ce qui signifie que plus de 600 enfants nouveaux ont été reçus dans nos écoles entre 1965 et 1966.

Et ce chiffre serait largement dépassé, si le problème des maternelles était résolu car il serait possible alors d'avancer l'âge d'admission des jeunes enfants.

La croissance des effectifs dans le secondaire (moderne, technique et classique) est surprenante.

Où seraient ces milliers d'étudiants si la ville n'avait pas pris la responsabilité de construire le Lycée Beaussier presque entièrement à sa charge ?

LES CRÉATIONS DE POSTES DEPUIS 1965

Les démarches entreprises ont permis d'obtenir de nombreuses créations de postes particulièrement dans l'Enseignement primaire.

- une classe de perfectionnement à l'école F. Durand (garçons)
- une création à l'école Martini (filles)
- une création à l'école J. Verne (filles)
- deux créations à la Rouve (filles et garçons)
- deux créations à l'école des Plaines ( filles et garçons»
- quatre créations à l'école Berthe (filles)
- quatre créations à l'école Berthe (garçons)

Ces créations ont ainsi amené dans certaines écoles une baisse de la moyenne des effectifs par classe. Le travail des élèves s'en trouve évidemment amélioré.

DE NOUVELLES CONSTRUCTIONS

Le projet le plus urgent était celui de l'école Berthe.

Il est enfin réalisé.

L'école de filles avec ses 10 classes a été inaugurée récemment. Les 10 classes de l'école de garçons sont en voie d'achèvement.

Cet ensemble a été complété par une cantine spacieuse aux installations modernes qui peut accueillir aujourd'hui 400 enfants en deux services.

Ajoutons, parmi les travaux qui vont suivre : le gymnase et les plateaux d'évolution.

Un second projet d'importance qui prend corps est la maternelle des Sablettes qui remplacera heureusement les préfabriqués du ministère de la reconstruction.

On peut espérer la pose de la première pierre dans quelques semaines.

Un projet dont la réalisation se dessine très favorablement est celui de l'École de Plein Air. On pourra voir par ailleurs la photo représentant la maquette. Cet ensemble magnifique permettra d'accueillir plus d'enfants dans des conditions parfaitement confortables.

Toujours dans le cadre du programme fixé, les classes de neige vont démarrer cet hiver. Des locaux ont été retenus au Col d'Ornon en Isère. Ce sont des élèves de l'école François Durand (filles) qui vont, les premiers, faire cette expérience salutaire.

ORNON, où fonctionnera la classe de neige

LA CAISSE DES ÉCOLES

De son côté, la Caisse des Écoles n'a pas ménagé ses efforts pour suivre le rythme de développement de l'Enseignement dans le domaine qui lui est imparti fournitures scolaires, cantines, colonies de vacances.

Son budget est passé de : 1.087.730 F en 1965 à 1.120.060 F en 1966

Cet effort financier a été possible grâce à la subvention communale qui est passée de 314.000 F à 334.000 F.

Les dépenses en livres et fournitures diverses ont augmenté de : 60.000 F environ.

Le nombre des enfants admis dans les cantines est aujourd'hui de 2.200 contre 1.800 en 1965.

Dans l'organisation des loisirs de l'Enfance les centres de vacances ont connu de nouveaux développements.

Des travaux importants ont été effectués au Touvet et à la Motte St-Martin en Isère. Le nombre des enfants partis à la montagne a été de 1.139 contre 1.065 en 1965.

Une innovation est à signaler : le camp d'adolescents de la Motte Saint-Martin qui, de l'avis de tous les participants a été une réussite.

CONCLUSION

On peut donc constater, objectivement, des réalisations positives en ce début de mandat.

Évidemment, du programme prévu en 1965, il reste beaucoup à faire.

Il reste à régler le problème des maternelles Renan et Jean-Jaurès, celui du Lycée Technique pour lequel une bataille difficile est engagée.

Il reste à construire de nouvelles écoles dans les quartiers en pleine extension comme aux Plaines, à Saint-Jean, Vignelongue.

Mais les élus, avec la ténacité qu'on leur connaît, avec leur attachement indéfectible à l'École Laïque feront tout pour faire aboutir leurs projets.

M. AUTRAN
Adjoint au Maire.
Maquette de la future École de Plein Air


 

Octobre 1967

La Caisse
des Écoles

 

Marius AUTRAN
Adjoint au Maire


Cet organisme de défense de l'École Laïque a pris une extension considérable.

Soutenue par 4.000 adhérents, aidée puissamment par la Municipalité, la Caisse des Écoles a réalisé un bilan incomparable, qu'on en juge par les chiffres qui suivent :

 

Son budget
La subvention communale
Départs en colonies de vacances
Nombre de cantines
Repas complets quotidiens
Fournitures scolaires gratuites
1947
5.782.615 A.F.
600.000 A.F.
360
4
néant
517.949 A.F.
1967
126.452.700 A.F.
34.400.000 A. F.
1.150
11
2.200
17.000.000 A.F.

L'Enseignement

En 1947 : L'équipement scolaire comportait 5 écoles pour la plupart sinistrées.

En 1967 : Il en existe 23 dont 1 lycée classique moderne et technique qui reçoit 3.000 élèves.

C'est dire que la Municipalité a défendu - avec acharnement - l'École Laïque gravement menacée par le pouvoir de la Vème République.

De grands ensembles scolaires sont nés à François Durand, aux Sablettes, à Berthe... auxquels il faut ajouter des écoles spécialisées comme :

- L'École de plein air de la Dominante

- Les classes de neige d'Ornon en Oisans.

Groupe scolaire Ernest Renan
 
 
Vue d'ensemble du groupe scolaire
des Sablettes
 
 
Le Lycée Beaussier qui reçoit
plus de 3000 élèves
 
 
C'était le jour de l'inauguration
de l'École Berthe
 
 
Les cuisines de l'École Berthe
 
 

N'est-il pas un endroit idéal
le Château de la Motte-les-Bains
(Isère) que la Municipalité a acheté
pour les colonies de vacances
 
 
Le camp d'adolescents dans les prés
aux alentours du Château de la
Motte-les-Bains (Isère)
 
 
 

L'École de Plein Air à la Dominante
 
 

 


 

Décembre 1968

COMMENT LA CAISSE DES ÉCOLES VIENT EN AIDE À LA POPULATION

Les mouvements sociaux de Mai-Juin ont apporté aux travailleurs des avantages indiscutables.

Mais le patronat et le gouvernement des milliardaires, obligés de capituler devant la volonté populaire s'efforcent depuis de reprendre d'une main ce qu'ils avaient concédé de l'autre.

Les mesures prises ces derniers mois attestent avec éclat cette politique. Des charges supplémentaires vont peser sur les travailleurs : taxes et impôts nouveaux, tarifs des services publics, loyers, automobiles, hôpitaux, hausses de prix dans tous les domaines en sorte que les avantages conquis s'amenuisent, avantages que les profiteurs capitalistes souhaitent voir disparaître tout à fait.

Tout cela laisse présager de nouvelles luttes sociales.

En attendant, la Municipalité qui a toujours défendu les travailleurs, fait le maximum pour atténuer leurs difficultés.

Nous allons le montrer ici en examinant les formes de l'aide apportée aux familles par la Caisse des Écoles.

Nous sommes à même de constater, comme dans les bureaux d'aide sociale, que la population se tourne de plus en plus vers elle pour trouver aide et assistance.

Il ne se passe pas de jour où ne se présentent aux guichets du Bureau des Écoles ou aux permanences des élus, des jeunes gens, des jeunes filles sans formation professionnelle, des veuves avec ou sans enfants, des épouses dont le salaire du mari est insuffisant.

Ils y exposent des situations souvent dramatiques. Ce qu'ils demandent avant tout c'est un emploi.

Les demandes d'inscription dans les cantines scolaires sont en augmentation croissante car il n'est plus possible à la mère de famille qui travaille de préparer un repas consistant pour le midi.

Les demandes de départ en colonies de vacances ou en classe de neige, elles aussi sont de plus en plus nombreuses.

Un des bâtiments de la colonie de vacances Municipale au Fâ de Presles (Isère)

Tous ces besoins croissants de la population, la caisse des Écoles s'efforce de les satisfaire.

Certes il ne lui est pas possible de satisfaire à toutes les demandes d'emploi. La Municipalité lutte énergiquement contre les pouvoirs de tutelle pour obtenir les créations d'emploi nécessaires.

En 1968, par exemple, sur 88 demandes, seulement 6 ont été satisfaites.

Dans le domaine des cantines scolaires l'aide aux famille est vraiment efficace. Malgré les hausses sur les produits d'alimentation, le prix de 1,60 F le repas a été maintenu alors que partout ailleurs il est nettement plus élevé (2,50 F en moyenne).

Actuellement les 11 cantines scolaires de la ville, véritables restaurants d'enfants, servent chaque jour 2.350 repas, compte tenu des situations parfois désastreuses de certaines familles, des gratuités complètes ou partielles sont accordées.

Ainsi du 1er Janvier 1968 au 6 Juillet 1968, 242 enfants ont bénéficié de ces mesures. Le montant des exonérations accordées s'est élevé durant cette période à 2.600 F.

Notons en passant que le nombre des bénéficiaires ne s'élevait qu'à 120 il y a 2 ans, il a donc doublé.

Il faut souligner également que pendant les événements de Mai-Juin alors que les écoles étaient fermées, 500 enfants de grévistes ont été nourris gratuitement.

Le montant total des dépenses pour le fonctionnement des cantines scolaires s'est élevé en 1967 à 1.034.667 Francs. Le nombre de repas servis la même année étant de 330.762, on peut calculer que le prix de revient par repas et par enfant s'est élevé à 3,13 F. L'économie pour les familles est donc de 3,13 - 1,60 = 1,53 F par repas, soit environ 30 F par mois. L'avantage est appréciable.

Les colonies de vacances elles aussi concourent pour une large part à une aide efficace des familles. D'abord parce que plusieurs semaines durant les parents connaissent une certaine détente, mais surtout à cause des économies réalisées.

Le camp d'adolescents (Isère)

Voyons de plus près l'aspect financier. Nous ne voulons pas insister ici sur l'aspect bénéfique du point de vue sanitaire.

Le montant de la participation familiale aux vacances de leurs enfants s'élève depuis plusieurs années à 120 F par mois.

La plupart des collectivités qui organisent des colonies de vacances demandent des sommes variant de 250 F à 450 F par mois.

La ville de La Seyne ne craint donc aucune comparaison.

La modalité de la participation, pour les familles seynoises, permet pour un grand nombre d'entre elles la gratuité totale par l'attribution des bons vacances de la caisse d'Allocations Familiales (3 ou 4 F par jour). Les ouvriers des C.N.I.M. perçoivent également une prime attribuée par le Comité d'Entreprise.

Pour les familles qui ne sont pas allocataires et dont le quotient économique est le plus faible des exonérations sont prévues. L'an dernier 50 familles ont bénéficié de ces avantages.

Encore quelques chiffres pour montrer l'oeuvre accomplie dans ce domaine : le prix de revient d'un séjour en vacances municipales s'élève à 370 F par enfant en moyenne.

Pour les familles qui ne reçoivent aucune aide, on peut évaluer l'économie à 370,00 F - 120,00 F = 250,00 F pour le séjour. On conviendra qu'il est difficile à la Caisse des Écoles et à la Municipalité de faire mieux.

Autre aspect de l'aide apportée aux familles : les fournitures scolaires (livres, cahiers, matériel éducatif).

Pour l'année 67-68, le montant en a été de 169.298,42 F. Il n'a été demandé aux parents sous forme de cotisation que 71.811,00 F ce qui représente une économie de 97.487,42 F.

Depuis 3 ans, les cotisations n'ont pas été majorées :

2 F pour les élèves des cours préparatoires
5 F pour les élèves des autres classes primaires
20 F pour les élèves du C.E.T.
25 F pour les élèves des autres classes du Lycée

Quand on sait que les élèves du Lycée reçoivent pour 150,00 F de livres en moyenne, on voit l'importance des Economies réalisées par les familles surtout celles qui ont plusieurs enfants.

Voilà donc dans leur grande ligne les aspects du soutien apporté par la Caisse des Écoles et la Municipalité à la population Seynoise.

Sans aucun doute ces problèmes se poseraient avec beaucoup moins d'acuité si des oeuvres comme les vacances scolaires et les cantines étaient considérées par les dirigeants du pays comme de véritables services nationaux. Or, comme nous l'avons dénoncé maintes fois, aucune aide, aucune subvention n'est accordée par l'État pour des oeuvres aussi utiles, alors que les milliards de la force de frappe s'en vont en fumée.

C'est pourquoi nous continuerons à dénoncer la malfaisance d'une politique qui sacrifie les intérêts de l'enfance et de la jeunesse c'est-à-dire l'avenir de la Nation, au profit de la minorité régnante.

M. AUTRAN
Adjoint au Maire

 

Juin 1969

L'aide sociale scolaire et

périscolaire dans le budget 1969

 

L'analyse du budget de 1969 a montré précédemment que la Municipalité avait eu le souci de limiter au maximum les charges qui pèsent sur les contribuables seynois sans pour autant gêner les réalisations d'intérêt général.

Comme elle le fait depuis plus de 20 ans elle a voulu accentuer son soutien aux familles sous la forme de l'aide sociale et périscolaire.

Une aide efficace qui se développe sans cesse et qui doit faire face chaque année à des besoins croissants.

Une aide qui se manifeste de multiples façons : organisation de colonies de vacances et de camps d'adolescents, fournitures scolaires gratuites, patronage laïque, fonctionnement des restaurants d'enfants, formation de moniteurs de colonies de vacances, distribution de récompenses, etc...

Une aide réalisée par la Caisse des Écoles, organisation, qui compte 5.786 adhérents et qui travaille en liaison étroite avec la Municipalité.

Si l'on sait que 10.000 écoliers et étudiants bénéficient sous des formes diverses des avantages énumérés plus haut, on comprend que la quasi-totalité des familles est concernée par les réalisations de la Caisse des Écoles.

Son budget établi récemment fait apparaître un montant de dépenses qui s'élève à 1.343.845 F en augmentation de 73.890 par rapport à l'année précédente.

Les plus grandes dépenses sont celles affectées :

- à l'alimentation : 661.064F 45
- aux transports : 57.200F
- aux fournitures scolaires : 12.230.000 F
- au personnel : 204.000 F

De l'examen approfondi de ce budget, il ressort plusieurs constatations intéressantes. Et d'abord celle-ci :

Que les dépenses augmentent, c'est tout à fait normal compte tenu des augmentations à payer au personnel et aussi de la croissance des effectifs scolaires. Mais si l'on suit particulièrement les dépenses d'alimentation on voit qu'elles résultent essentiellement de la hausse des prix.

L'application de la T.V.A. dont les ministres gaullistes osaient dire qu'elle n'aurait pas d'incidence sur les prix, y est certainement pour quelque chose.

- Quelques chiffres à l'appui de cette première remarque :

Les dépenses d'alimentation pour nos colonies de vacances ont passé de :

137.817 F 62 en 1966
à 146.533 F 85 en 1967
à 158.138 F 20 en 1968.

On pourrait faire des comparaisons semblables, avec les transports par exemple (7.737 F de plus en 68).

Dans ces conditions s'expliquent aisément les difficultés de fonctionnement qu'il faut vaincre.

Une deuxième remarque s'impose :

C'est que toutes les cotisations ou participations demandées aux familles n'ont presque pas varié depuis 1965.

- En ce qui concerne les fournitures scolaires les cotisations varient de 2 Frs pour les plus petits, à 25 Frs pour les classes terminales. Aucun changement depuis 4 ans.

- le prix des repas dans les restaurants scolaires au augmenté en 3 ans de 20 centimes. Il est actuellement de 1 F 80 et chacun s'accorde à reconnaître que ce prix est bien modique comparativement à la qualité des repas servis. Notons en passant qu'il est possible de servir chaque jour une moyenne de 2.200 repas et ce chiffre serait largement dépassé si les pouvoirs de tutelle ne se refusaient pas à la construction de locaux à usage de cantine.

- La participation des familles aux séjours des enfants en colonie de vacances a été augmenté de 10 F, depuis 1965. Le montant sera de 130 F pour un mois en 1969.

Là encore l'aide apportée aux familles est appréciable et si l'on fait la constatation que sur le plan national le nombre des enfants partis en colonie de vacances est en régression ce n'est pas le cas pour la ville de La Seyne et nous nous félicitons de ce résultat.

Autre remarque importante à faire dans le budget.

Dans la rubrique subventions : Nous pouvons noter :

- Subvention de la Commune : 344.000 F
- Subvention du département : 21.000 F
- Subvention de l'État : 6.800F

Si ces chiffres sont maintenus en 1969, on pourra dire que le département aura fait un petit effort pour l'aide sociale scolaire mais on conviendra que l'aide de l'État sera quasi-inexistante.

Comment s'en étonner de la part du pouvoir gaulliste qui préfère consacrer des milliards à l'arme atomique qu'aux oeuvres sociales.

Et cependant, et c'est là la dernière remarque, le budget de la Caisse des Écoles est équilibré. Fort heureusement la Municipalité ne ménage pas son aide : d'abord grâce à une subvention de 344.000 francs mais aussi du fait qu'elle met à la disposition de la Caisse des Écoles son personnel : cuisinières, femmes de service, personnel d'entretien, qu'elle prend à sa charge les combustibles et la plus grande partie du matériel sans parler de tous les travaux effectués dans les colonies de vacances et qui se monteront cette année à près de 100.000 F.

Disons pour conclure, que ce magnifique réseau d'oeuvres sociales scolaires pourrait être encore amélioré. Nos locaux pour le fonctionnement des cantines, du patronage laïque demeurent insuffisants.

Avec l'argent gaspillé en dépenses militaires, en parades de prestige, en cadeaux aux grands industriels sous forme d'exonérations les plus diverses, comme il serait facile d'accroître le bien être de nos enfants et de la population en général.

On ne dira jamais assez tout le mal que le pouvoir autoritaire a fait à la France depuis plus de 10 ans. Il est grand temps que le peuple français s'unisse pour en changer radicalement et pour se débarrasser au plus vite de ces faux démocrates, de ces intrigants qui rêvent de continuer le gaullisme sans de Gaulle.

M. AUTRAN,
Adjoint au Maire.
La maternelle Jean-Jaurès qui accueillera à la rentrée les enfants.
Quelle différence avec les locaux vétustes de celle qui aura fini de vivre dans quelques jours.


 

Décembre 1969

oeuvres sociales scolaires

Un bilan très positif pour l'année écoulée

Comme chacun s'en rendra compte à la lecture de ce bulletin, le bilan des réalisations municipales, pour l'année 1969 est très positif dans tous les domaines.

Tous les objectifs que la Municipalité s'était fixés au début de l'année ont été atteints et souvent dépassés.

Quels étaient ceux prévus par la Caisse des Écoles dont la mission est d'impulser et d'étendre les oeuvres sociales scolaires?

Tout d'abord continuer à équiper les écoliers et les étudiants en livres et fournitures diverses de manière à faciliter la poursuite de leurs études.

Puis accueillir d'avantage d'enfants dans les restaurants scolaires afin d'éviter au plus grand nombre les trajets dangereux au moment de midi tout en leur assurant des repas très substantiels.

Enfin organiser des loisirs de vacances tout en protégeant la santé de nos jeunes par les départs de plus en plus nombreux à la montagne, en été comme en hiver.

Telles étaient les grandes lignes des objectifs à atteindre.

 

EXAMINONS LES QUESTIONS DE PLUS PRÈS :

a) LE BUDGET DE LA CAISSE DES ÉCOLES :

C'est en fonction d'un budget établi en début d'année, un budget aux dimensions nouvelles que toutes les activités ont pu se concrétiser.

Il était de 1.120.060 F en 1966. Aujourd'hui il atteint 1.343.845 F. Il peut ainsi faire face au rythme de développement des oeuvres sociales car le nombre des enfants bénéficiaires est en augmentation constante et les prix des denrées, des transports, du matériel subissent chaque année des augmentations sensibles.

On peut parfaitement juger à la Caisse des Écoles qui achète environ 1 Million (nouveau) de marchandises chaque année, de la Stabilité toujours promise par les ministres Pharisiens de la Vme République.

b) Les Cantines scolaires : Elles existent dans 11 écoles de la Ville. Dans les écoles où il n'existe pas de local approprié les enfants sont accompagnés par du personnel communal vers la cantine la plus proche.

Elles rendent des services considérables aux familles, d'autant que le prix de 1,80 F le repas représente une économie sensible.

En 1969, elles ont servi 2350 repas en moyenne chaque jour soit : 348.697 durant l'année scolaire, ce qui n'est pas négligeable.

c) LES COLONIES DE VACANCES :

Comme chaque année elles ont fonctionné en Isère dans les locaux sans cesse améliorés au point de vue matériel, au milieu de sites verdoyants, en altitude moyenne. Des deux séjours (Juillet et Août) nos jeunes ont rapporté d'excellents souvenirs. Ils étaient cette année 1250, auxquels se sont ajoutés les 50 garçons et filles du camp d'adolescents : 130 F pour le séjour.

d) Les classes de neige :

Il y a 3 ans quand la Municipalité les organisa, une certaine hésitation s'était manifesté aussi bien chez les parents que parmi les enseignants.

Aujourd'hui les volontaires sont nombreux et tous les participants reviennent vraiment conquis par la neige, le ski, les paysages féeriques du Col d'ORNON, mais aussi par les effets salutaires du séjour sur la santé et la qualité du travail scolaire.

Les élèves de l'École Ernest Renan
en classe de neige
Février 1969 à Ornon en Oisans

Cette année a vu le départ de 3 classes primaires des cours moyens (École Martini, François DURAND garçons, RENAN filles) au total 80 enfants avec 9 personnes pour l'encadrement.

Les séjours se sont déroulés de Janvier à Mars et les familles ont bénéficié des mêmes tarifs que les années précédentes soit 150 F pour une durée de 25 jours.

e) LES FOURNITURES SCOLAIRES :

Pour des cotisations minimes variant de 2 F pour les plus petits à 25 F pour les plus grands, plus de 10.000 enfants ou jeunes gens ont reçu l'essentiel des ouvrages scolaires et fournitures ce qui représente un total de dépenses de 178.810 F pour la Caisse des Écoles.

- Une nouvelle bibliothèque de la Caisse a été aménagée au Lycée - On peut y entreposer 30.000 ouvrages.

f) LES COURS DE MONITEURS DE COLONIES DE VACANCES :

Ils ont fonctionné grâce au dévouement des instructeurs des C.E.M.E.A. et des Directeurs de Colonies de vacances.

24 séances de travail ont été organisées et suivies par 41 jeunes gens. Parmi eux 28 stagiaires qui pourront obtenir leur diplôme de moniteurs en février prochain.

Que tous ceux et toutes celles qui ont participé à cette oeuvre en faveur de la jeunesse soient ici remerciés chaleureusement.

A cet éventail d'activités il faut également ajouter le fonctionnement d'un patronage laïque qui manque, hélas de locaux suffisants.

Il convient d'ajouter, dans le cadre des oeuvres scolaires et périscolaires la constitution de vestiaires dans les Colonies de vacances ce qui permet de compléter le trousseau de certains malheureux.

Enfin, comme chaque année, il a été procédé à la rentrée à une distribution de tabliers à 1200 enfants de familles dans la gêne.

CONCLUSION :

Ainsi, quand on fait le bilan des oeuvres sociales scolaires, pour ne parler que de celles-là, on s'aperçoit que la Municipalité, par le truchement de la Caisse des Écoles, fait réaliser aux familles d'importantes économies.

Des esprits chagrins estiment que ces réalisations sociales sont peut être la cause de leurs impôts trop lourds. Quelle erreur !

D'abord parce que les dépenses que la commune prend à sa charge représentent bien peu par tête d'habitant, mais surtout parce que la population se voit restituer une part importante de ses impôts sous des formes diverses.

Sait-on par exemple qu'une famille de 3 enfants d'âge scolaire différent (8, 12 et 17 ans) fait l'économie de 500 F de livres scolaires?

- Que les repas pris à l'école au tarif de 1,80 F font réaliser à chaque famille et pour un seul enfant une économie de 36 F par mois soit environ 300 F par an ?

Et l'on pourrait multiplier les exemples.

On pourrait certes pour être agréable à certains grincheux et sous prétexte d'économie, supprimer toutes les oeuvres sociales.

Ce serait là une politique à courte vue.

Se préoccuper d'instruire la jeunesse, d'organiser pour elle des loisirs sains, veiller à sa santé, c'est bien là le meilleur placement que l'on puisse faire.

Ce que nous redoutons, c'est que la politique réactionnaire du pouvoir qui vise surtout l'accroissement des privilèges capitalistes ne nous oblige à limiter nos efforts en faveur de nos oeuvres sociales.

Mais avec la ténacité qu'on leur connaît, la Municipalité et le Conseil d'administration de la Caisse des Écoles relèveront le défi. Elles feront tout leur possible pour aider la population laborieuse.

M. AUTRAN,
Adjoint au Maire.
La Bibliothèque du Lycée Beaussier.
Une réalisation à l'actif de la Caisse des Écoles


 

Juin 1970

LA PLACE DE L'ENSEIGNEMENT

dans le Budget 1970

 

Ceux de nos concitoyens qui ont assisté à la présentation du budget aux personnalités locales, ceux qui ont lu attentivement les commentaires de la Presse consacrés à ce budget, n'auront pas manqué de constater l'importance primordiale accordée aux dépenses d'Enseignement.

Les dépenses afférentes à l'Education Nationale y représentent non pas le 1/4 du budget comme le souhaitait la Règle d'Or de J. Ferry mais un montant de 35 % du Budget général et 46,5 % des Dépenses d'investissement se rapportant à l'Enseignement.

Cela signifie que notre Municipalité considère bien l'Education du peuple, comme la priorité des priorités.

 

DES CHOIX JUSTIFIÉS

Il existe des grincheux qui estiment que l'on fait trop pour la jeunesse, qui contestent l'utilité des terrains de sport ou des restaurants scolaires.

Et il existe toujours le quarteron d'énergumènes qui estime que la Municipalité ne fait rien.

Entre ces points de vue simplistes, nous pensons que notre voie est la bonne.

Elle est d'abord nécessaire le quart de notre population est composée d'écoliers et d'étudiants dont le nombre va croissant.

Pour eux, il faut construire et équiper des locaux de travail

- il faut aménager des terrains de sport et des gymnases ;

- il faut leur procurer du matériel d'enseignement : mobilier, livres, fournitures diverses, etc.

- il faut faciliter la fréquentation scolaire par le développement des oeuvres sociales scolaires.

 

UN PROGRAMME IMPOSANT

Notre ville est en expansion croissante. Des quartiers se peuplent à une cadence étonnante. Le nombre des écoliers et des étudiants augmente sans cesse.

Les effectifs scolaires sont actuellement de 10.300.

Ils étaient inférieurs à 9.000 en 1960.

Pour faire face aux besoins accrus, le budget 1970 a prévu un programme important dont voici les grandes lignes.

A) le Chapitre « Equipement scolaire culturel et sportif » (section d'investissement).

porte en dépenses la somme de 5.400.980 F 70 qui va permettre :

1) Des acquisitions de terrain pour la construction d'une maternelle au quartier Berthe.

2) Des acquisitions de mobilier et de matériel.

3) Des constructions d'Écoles nouvelles dont certaines sont commencées :

- l'École Maternelle du Pont de Fabre ;

- le groupe scolaire de Vignelongue (12 classes et 4 classes maternelle) ;

- l'aménagement d'une maternelle, rue J.-Laurent (2 classes) ;

- la 3e tranche du groupe scolaire Berthe (4 classes) ;

- la lère tranche de l'École des Plaines (10 classes).

4) Des réparations dans les colonies de vacances, les écoles, les installations sportives.

École maternelle du Pont de Fabre dont les travaux seront terminés à la rencontrée scolaire.
Au loin l'on distingue l'ensemble résidentiel de Mar Vivo.

B) Le chapitre « Enseignement » de la section de fonctionnement porte en dépense la somme de 3.641.162 F qui permet la rémunération des personnels du ler degré, des professeurs de l'École des Beaux Arts, de l'École de musique, etc...

Ici, une remarque s'impose : la ville est obligée de prendre à sa charge des dépenses qui, normalement incombent à l'État comme par exemple : les indemnités de logement des instituteurs, les frais d'entretien du Lycée pourtant nationalisé, les frais de fonctionnement du C.E.S. du quartier Berthe (311.303 F à lui seul).

L'ensemble de ces dépenses s'il n'était pas supporté par la commune permettrait, chaque année la construction d'une école nouvelle.

C) Le chapitre « Oeuvres sociales scolaires » représente une dépense de 2.053.566 F qui permettra le fonctionnement et l'extension des centres de vacances du centre aéré, des restaurants scolaires des classes de neige, de l'hygiène scolaire, etc...

Par le truchement de la Caisse des Écoles qui recevra une subvention communale de 374.000 F, il sera possible, malgré les difficultés d'organisation et surtout les augmentations de prix de maintenir les participations familiales aux mêmes tarifs.

Les séjours de vacances à la montagne restent fixés à 130 F

Les séjours de classes de neige restent fixés à 170 F

Les prix des repas dans les Écoles primaires restent fixés à 2 F

Les prix des repas à l'École des Beaux-Arts et au C.E.S. restent fixés à 2 F 40

Le total des chapitres énumérés représente donc une somme qui dépasse largement 1 milliard d'anciens francs.

Une telle nécessité peut s'expliquer par un seul point de comparaison très significatif.

En 1950, La Seyne disposait de 13 écoles représentant 125 classes.

En 1970, il en existe 25 représentant 347 classes.

 

CONCLUSION

La politique municipale en matière d'enseignement est donc claire. Elle consiste à aider au maximum les jeunes dans la préparation de leur avenir.

Elle s'efforce de pallier les insuffisances et les inégalités dues à la politique de classification et de sélection du pouvoir monopoliste.

Elle ne peut se substituer à l'État pour donner à la ville l'équipement nécessaire à l'Enseignement du 2e degré. Le C.E.T. par exemple pour lequel elle a déjà acquis le terrain, ou un autre C.E.S. dont les besoins se précisent.

Comme les chiffres l'ont montré, elle lutte pour assurer des études fructueuses à la génération montante quelle que soit la disparité des situations familiales.

Même si des imperfections ou des lacunes existent encore, la Municipalité peut affirmer sans ostentation qu'elle a fait son devoir.

Elle est restée fidèle à la haute mission sociale qu'elle s'était assignée sous la direction de Toussaint MERLE, il y a déjà plus de vingt ans.

 

M. AUTRAN

Adjoint au Maire

M. Philippe GIOVANNINI, maire de La Seyne, pose la 1ère pierre du Groupe Scolaire Toussaint Merle, au Quartier Vignelongue.
Le groupe comprendra 5 classes pour les filles, 5 classes pour les garçons, 2 classes de perfectionnement, 4 classes de maternelle.


 

Décembre 1970

______________________ Enseignement

 

Les élus municipaux ont-ils respecté leurs engagements de 1965 ?

On peut répondre à cette question par l'affirmative. Le programme a été réalisé avec quelques variantes et dans l'ensemble il a été largement dépassé.

La Maternelle du Pont de Fabre mise en service à la rentrée 1970.
QUEL ÉTAIT LE PROGRAMME DE 1965 ?

Il comportait six points.

1. Construction des Écoles Primaires : Berthe, Les Plaines, Pont de Fabre.
2. Construction des Écoles Maternelles : Jean Jaurès, Pont de Fabre, Renan, les Sablettes, Berthe.
3. Extension des Écoles existantes.
4. Modernisation et extension de l'École de Plein Air.
5. Construction du Lycée Technique avec Collège d'Enseignement technique annexé.
6. Création des classes de neige municipales.
 
Inauguration de la Maternelle des Sablettes, le 21 septembre 1967.
OU EN EST-ON EN 1970 ?

1er point :

A) École Berthe (G)
12 classes ont été construites.
 
École Berthe (F)
12 classes ont été construites.
Les deux groupes représentent aujourd'hui 43 classes.

B) Les Plaines : le projet en voie de réalisation (10 classes) sera terminé au début de 1971.

C) Pont de Fabre : l'École primaire n'a pas été retenue en raison de l'insuffisance du terrain et de la proximité de 3 autres écoles primaires (les Sablettes, les Plaines, F. Durand).
A la place de l'École primaire, une maternelle de 4 classes a été édifiée.

2e point :

- Maternelle Jean-Jaurès : 5 classes en service,
- Pont de Fabre : 4 classes en service,
- Les Sablettes : 6 classes en service,
- Berthe : 5 classes construites s'ajoutant aux 4 existantes (9 au total).
 
Le Groupe Scolaire T. Merle en construction au Quartier Vignelongue.
- Le Floréal, école de 4 classes qui sera achevée au début de 1971.
- J. Laurent, école de 3 classes en service non prévue au programme de 1965.
- Les Plaines, 4 classes prévues au programme de 1971.
- Le Bercail, 4 classes en service pour la rentrée de 1971.
La Municipalité avait promis 5 maternelles. A la rentrée de 1971 il y en aura 3 de plus.

3e point :

Les écoles existantes ayant obtenu des créations, il a fallu construire, aménager des locaux supplémentaires.

3 classes aux écoles F.-Durand (G et F),
2 classes Sablettes,
8 classes aux écoles Renan (Bd Staline).
1 classe à l'école Martini (F),
2 classes à l'école J.-Verne.

4e point :

Deux groupes de 2 classes ont été construits à l'École de Plein Air.
Ainsi qu'une salle de repos.
Un projet important de constructions neuves est en attente.

5e point :

La politique du pouvoir s'étant orientée vers la construction des C.E.S. et continuant de traiter l'Enseignement Technique en parent pauvre, le projet de construction du Lycée technique n'a pas été retenu.
 
Première tranche du Groupe Scolaire des Plaines qui sera prêt en février 1971.

MAIS :

1) Un collège d'enseignement secondaire a été construit au quartier Berthe.
2) Le projet de C.E.T. retardé inconsidérément doit se réaliser en 1971, l'État ayant promis d'en assurer le financement.
La ville ayant acquis le terrain depuis plusieurs années.

6e point :

Les classes de neige fonctionnent depuis 1967 à ORNON-en-OISANS et se développent sans cesse.
- 1967 1 séjour (28 élèves),
- 1968 2 séjours (71 élèves),
- 1969 3 séjours (80 élèves),
- 1970 3 séjours (88 élèves).
 
Le C.E.S. Berthe qui a été terminé en février 1970.
La ville prenant à sa charge le maximum des dépenses ne réclame aux familles qu'une somme de 170 francs par enfant pour le séjour.
Pour satisfaire à la croissance des besoins, un projet imposant, s'élevant à 2 700 000 NF a été déposé et approuvé.
Il permettra de recevoir 4 classes par séjour. La 1ère tranche doit démarrer en 1971.

QUELQUES COMPARAISONS ÉLOQUENTES

- De 1945 à 1970 la population Seynoise a doublé.
- Le nombre des enfants d'âge scolaire a été multiplié par 5.

Pour faire face à cet accroissement, la Municipalité a développé les constructions scolaires.

- Le nombre des écoles est passé de 8 à 28.
- Le nombre des classes est passé de 80 à 344.
 
M. AUTRAN, Adjoint au Maire.
 



 
Décembre 1971

Ces problèmes comme chaque année ont fait l'objet de toute l'attention des élus municipaux.

En contact permanent avec les chefs d'établissement, les Parents d'élèves, les syndicats d'Enseignants et l'administration de l'Éducation Nationale, ils ont suivi de très près les besoins de notre école laïque. Besoins accrus, conséquence évidente de l'extension de notre cité.

LES EFFECTIFS

Il a fallu faire face cette année, à une augmentation d'effectifs de plus d'un millier de jeunes écoliers et étudiants.

Quelques exemples significatifs :

Nos écoles maternelles accueillent 1.935 enfants contre 1.720 l'an dernier.

Nos écoles primaires accueillent 4.373 enfants contre 4.236 l'an dernier.

Le C.E.S. Berthe passe de 506 élèves à 695.

Le C.E.S. Curie passe de 944 élèves à 1.340.

Il a donc fallu des locaux supplémentaires.

Ces questions ont été réglées sans difficultés pour l'Enseignement du 1er degré dont la ville a la charge.

De sérieux problèmes demeurent pour l'Enseignement du second degré dont l'État a la charge.

LES LOCAUX

La Municipalité suit attentivement la progression démographique. Elle acquiert les terrains et construit des écoles en fonction des urgences.

Cette année l'école des Plaines et le groupe T. Merle au quartier Vignelongue ont été édifiés. Ces deux écoles mixtes ont remplacé avantageusement des préfabriqués vétustes.

Le groupe T. Merle a permis de raser la vieille école maternelle Renan puisqu'il comporte 4 classes maternelles.

Le nombre des écoles primaires est actuellement de 17.

Le nombre des maternelles est passé de 9 à 10.

La moyenne des effectifs des classes primaires est de 25, ce qui permet au personnel enseignant et aux élèves des conditions de travail normales.

DES CRÉATIONS NÉCESSAIRES
ET URGENTES

On sait que le Ministère de l'Education Nationale n'accorde des créations de poste, qu'avec une parcimonie révoltante. Ainsi dans les maternelles 3 postes seulement ont été autorisés. Il en faudrait une dizaine dans l'immédiat !

Ce qui explique la moyenne encore élevée des classes maternelles qui est de 40.

Il serait possible d'accueillir 50 enfants de plus à la maternelle des Plaines. Deux classes vides attendent leur institutrice.

Dans l'Enseignement secondaire, un mois après la rentrée du C.E.S. Berthe par exemple, les heures d'enseignement des langues, de la musique étaient incomplètes.

Une cantine scolaire

Des créations sont nécessaires mais l'État impose des heures supplémentaires au corps enseignant pour résoudre les difficultés tandis que les jeunes attendent du travail.

LA SITUATION DANS LE SECOND DEGRÉ

Depuis plusieurs années elle suscite des protestations justifiées des parents d'élèves, du personnel enseignant, de la Municipalité.

Le Lycée est surchargé, 1 seul C.E.S. fonctionne dans des conditions normales, le C.E.S. Berthe (encore faut-il remarquer que ses effectifs dépassent d'une centaine d'élèves, ceux prévus à l'origine).

Les luttes menées dans l'union par toutes les organisations laïques ont tout de même abouti au démarrage du C.E.T. et du Lycée Technique. Mais la vigilance ne devra pas se relâcher. La première tranche qui doit s'achever en mai 1972 doit être complétée sans interruption. Beaucoup de vigilance sera encore nécessaire pour faire aboutir le plus rapidement possible la construction du C.E.S. centre-ville (dont l'acquisition du terrain par la ville est en cours) ainsi que la construction du C.E.S. des Sablettes.

Il serait inadmissible que l'on assiste comme cette année à la prolifération de préfabriqués.

Il est inconcevable que le C.E.S. Beaussier fonctionne avec une annexe aux Sablettes ; que le C.E.S. Curie ait une annexe à la vieille école Renan ; que le C.E.S. Berthe donne déjà naissance à des verrues dans son voisinage.

Ajoutons que la Municipalité a été dans l'obligation d'aménager des terrains, de construire des sanitaires, d'installer l'éclairage, etc. pour l'implantation de ces préfabriqués et qu'il lui a fallu trouver une somme de plus de 5 millions d'AF. Encore une dépense imprévue au bénéfice du Ministère de l'Éducation Nationale !

L'AIDE AUX FAMILLES

La Municipalité et sa Caisse des Écoles se sont efforcées d'alléger au maximum les dépenses familiales occasionnées par la rentrée des classes.

1. - Distribution des tabliers : elle a été faite comme chaque année au bénéfice des familles les plus dignes d'intérêt.

Les tabliers ont été distribués gratuitement.

2. - Fournitures scolaires : livres, cahiers, matériel éducatif ont été distribués dans toutes les écoles contre des cotisations maintenues à des tarifs raisonnables (5 F - 10 F - 30 F - 40 F).

Il a été acheté cette année 1.803.000 AF de matériel pour les maternelles ; 13.600.000 AF de livres et cahiers pour les écoles primaires ; 20.000.000 AF pour le second degré.

Les classes sont progressivement équipées pour l'Enseignement des mathématiques modernes.

Près de 100.000 livres ont été remis aux élèves.

3. - Les restaurants scolaires : ils sont maintenant au nombre de 14 - celui de la Rouve est venu s'ajouter à ceux existants.

Ces restaurants scolaires servent actuellement une moyenne de 3.000 repas par jour, repas copieux, équilibrés (menus établis par l'hygiène scolaire) et dont le tarif (2,10 F) est à la portée de chacun.

CONCLUSION

Les problèmes scolaires, dans leur ensemble ont reçu des solutions : solutions favorables dans les domaines impartis à la Municipalité. Solutions boiteuses pour le 2e degré, à la charge de l'État.

Les choses iraient beaucoup mieux si l'État monopoliste apportait une aide efficace à l'Enseignement public, par des subventions réelles, par des créations de poste, par la prise en charge des dépenses qui lui incombent (par exemple : fonctionnement du C.E.S. Berthe, entretien du Lycée dit « nationalisé »).

Or, non seulement il amenuise ses subventions (quand il en donne ?) mais il les reprend quelquefois en totalité par le moyen de la T.V.A. sur les constructions scolaires, ce qui est un véritable scandale.

Rappelons aussi que le budget de l'État avait prévu pour cette année quelque 300 milliards d'AF pour l'enseignement privé c'est-à-dire de quoi équiper les Enseignements du second degré et du supérieur...

Ce qui constitue un autre scandale !

La solution définitive des problèmes de l'Enseignement réside dans un changement de politique. Changement possible si les Municipalités, les Syndicats d'enseignants, les Parents d'élèves, les Amicales laïques, les Partis de gauche s'unissent vraiment sur la base d'un programme établi en commun pour être appliqué en commun. Le plus tôt sera le mieux

M. AUTRAN.
École Maternelle « Pont de Fabre »

 
Décembre 1973

 

6 OCTOBRE 1973

 

Marius AUTRAN

Adjoint au Maire, est élu par le Conseil municipal pour représenter

La Seyne au Conseil régional.

 

 

Freiner les dépenses à caractère social, tel est l'un des aspects de la politique du Pouvoir actuel.

L'Éducation nationale ressent terriblement les effets de cette politique.

Des preuves ? En voici.

EXEMPLE

La construction de l'École primaire J.-ZAY, celle des Plaines et l'extension de la Maternelle du Floréal ont coûté à la Ville 210.511.000 A.F.

- Subvention de l'État : 96.839.000 A.F., soit 46 % de la dépense.

- Montant de la T.V.A. sur les travaux : 27.854.300 A.F.

- La subvention est donc réduite à :

96.839.000 A.F. - 27.854.300 A.F. 68 millions 984.700 A.F.

Elle est donc ramenée à 38 %.

Il y a 15 ans, les constructions scolaires étaient financées à 70 %.

Quel chemin parcouru sous la Ve République !

EXEMPLE

Pour la construction de la Cité technique LANGEVIN, la Ville a payé pour l'État 170.000.000 d'A.F.

- La même année

La Ville a payé à l'État 165,295.000 A.F. de T.V.A.

Ces seules dépenses auraient permis de régler l'accueil des jeunes enfants à la Maternelle... par la construction d'autres écoles - alors que 238 enfants de 3 ans attendent encore une place.

EXEMPLE

La nationalisation du C. E. S. H.-WALLON est toujours attendue. La date prévue à cet effet n'a pas été respectée... En attendant, la Ville continue de payer les frais de fonctionnement, soit 40 millions d'A. F.

EXEMPLE

La construction du nouveau C. E. S. Centre-Ville est toujours attendue... cependant que la Ville paie la location du terrain qui doit le recevoir.

Là encore l'État ne tient pas ses promesses !

EXEMPLE

Les centres de loisirs, les restaurants scolaires de l'Enseignement primaire ne reçoivent aucune subvention.

Tout cela fonctionne à la charge de la Ville... alors que ces problèmes sont à résoudre à l'échelle nationale.

Et la liste pourrait s'allonger...

Manifestation pour la construction du C.E.S. Centre-Ville.
Au premier rang : Philippe GIOVANINNI, Marius AUTRAN, Jean PASSAGLIA

Inauguration du Groupe Scolaire Jean-Zay.

La Politique Municipale en matière

d'Enseignement Public

a permis de faire face à presque tous les besoins

16 classes nouvelles ont été construites cette année (10 dans l'Enseignement primaire, 6 pour les Maternelles).

Les effectifs sont passés :

de 2.096 à 2.262 dans les Maternelles - et le nombre des classes de 51 à 56 ;
de 4.536 à 4.587 dans le Primaire - et le nombre des classes de 174 à 185.

L'effectif moyen par classe facilite grandement le travail des Enseignants et des élèves.

- Effectif moyen dans les cours préparatoires : 22 élèves.
- Effectif moyen dans les cours élémentaires : 25 élèves.
- Effectif moyen dans les cours moyens : 26 élèves.

Agrandissements prévus pour 1976 :

École T.-MERLE
École J.-VALLES (La Rouve)

Une innovation :

De nombreuses écoles désignées par le nom du quartier d'implantation porteront désormais des noms de personnalités éminentes :

J. ZAY, E. COTTON, T. MERLE, M. THOREZ, J. VALLES, E. RENAN, J.-J. ROUSSEAU, Léo LAGRANGE, A. FRANCE, R. ROLLAND, P. SÉMARD, E. MALSERT, P. LANGEVIN, H. WALLON.

OEUVRES SOCIALES SCOLAIRES

Comme elle le fait depuis vingt-cinq ans, la Caisse des écoles apporte aux familles une aide appréciable :

Par les fournitures scolaires presque gratuites :
73.000 ouvrages ont été distribués à la rentrée 1973.
 
Par les restaurants scolaires à prix modiques :
2,75 F le repas.
 
Par l'organisation des loisirs :
- 1.214 départs en vacances à la montagne en juillet - août.
- Organisation d'un camp d'adolescents en CORSE (35 participants).
- Aide matérielle au fonctionnement du centre aéré des Sablettes.
- Aide matérielle aux centres de loisirs du mercredi.
 
Le budget de la Caisse des écoles est passé de
179.715.000 A.F. en 1972
à 227.605.000 A.F. en 1973.

 

En cours de réalisation

L'Office Municipal de l'action socio-éducative.

 
MARIUS AUTRAN
Adjoint au Maire
Inauguration du Groupe Scolaire Jean-Jacques-Rousseau.


 

Juin 1974

Inauguration des Courts de Tennis. M. LEROY, Président du Tennis-Club prononce le discours inaugural. A la gauche de M. LEROY : MM. Jean PASSAGLIA, Alex PEIRÉ et Marius AUTRAN, adjoints au Maire

Quand le gouvernement des monopoles fit connaître ses projets de régionalisation, les élus communistes en ont dénoncé immédiatement la nocivité.

Ils avaient raison. Notre participation à l'Assemblée de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur nous permet de confirmer cette opinion aujourd'hui.

Pourquoi ?

Parce que le Préfet de Région peut décider de tout, à peu près tout seul, alors que l'Assemblée est privée de tout pouvoir, de toute initiative, de tout moyen d'action.

La large majorité de gauche de la Région provençale se heurte au pouvoir qui s'est donné par une loi injuste (une de plus !) le moyen d'accentuer sa politique autoritaire.

Sur les 376 milliards d'A.F. d'impôts directs recueillis dans notre Région, auxquels s'ajoutent des centaines de milliards d'impôts indirects, il a été octroyé à l'Assemblée Régionale un demi-milliard d'A.F.

L'État a demandé à celle-ci de voter 4 milliards 450 millions d'A.F. d'impôts supplémentaires par le moyen des centimes additionnels qui frappent la grande masse des contribuables.

Le groupe communiste au Conseil Régional a lutté énergiquement pour que la participation de 1.500 A.F. par habitant soit diminuée le plus possible. Elle a été finalement ramenée à 1.100 A.F.

Il n'en reste pas moins que les contribuables auront la désagréable surprise de constater sur leur prochaine feuille d'impôts UNE 3e COLONNE, celle réservée à la Région.

Chacun doit savoir que :

LE GOUVERNEMENT ET SA MAJORITE
(U.D.R. - Centristes - Réformateurs
Indépendants)
PORTENT LA RESPONSABILITE
DE CETTE INNOVATION

Le Conseil Régional ne peut donner que des avis sur l'utilisation des crédits. Par contre il a un pouvoir illimité :

CELUI DE PRELEVER DES IMPOTS NOUVEAUX.

Comme la Commune il peut devenir lui aussi un collecteur d'impôts, au profit de l'État des monopoles... à moins que la population ne décide d'en changer bientôt et...

Le plus tôt sera le mieux

Les élus communistes lutteront pour des changements d'un caractère vraiment démocratique. Espérons qu'il sera possible au plan régional :

• D'élire les conseillers régionaux au suffrage universel.

• De leur donner des pouvoirs réels.

• De transférer à la Région des crédits d'État suffisants pour satisfaire ses besoins propres qu'on peut résumer dans leurs grandes lignes :

- Favoriser la politique de l'emploi. Aider à l'industrialisation, et c'est le cas à La Seyne.
- Lutter contre la pollution des eaux de la mer et des rivières par des usines d'incinération et des stations d'épuration (station particulièrement nécessaire à notre émissaire commun).
- Protéger les espaces verts comme notre forêt de Janas.
- Eviter les scandales immobiliers par la maîtrise foncière.
- Parer au danger des inondations qui menace les villes côtières.
- Donner à la Provence son image de marque par la défense de ses productions et de son patrimoine culturel.
 

Marius AUTRAN,

Conseiller Régional.
Adjoint au Maire,
 

Réception à La Seyne de M. KORNEV, Président du Comité Exécutif du Soviet Municipal de Berdiansk (U.R.S.S.) : de gauche à droite : M. Jean PASSAGLIA, Marius AUTRAN, Georges BENDER, ancien Secrétaire général de la Mairie, M. Alexandre KORNEV

 

 


Décembre 1974

Lundi 30 septembre 1974, une délégation municipale composée de Maurice PAUL, Josette VINCENT et Marius AUTRAN s'est rendue à Berdiansk (U.R.S.S.) afin d'y accomplir les formalités officielles de jumelage de ce port de la Mer d'Azov avec notre ville.

Un jumelage justifié par la similitude de leurs activités à la fois industrielles et touristiques, par leur situation géographique, par des liens historiques remontant à plus d'un siècle.

Au cours d'une imposante cérémonie qui groupa, à la Maison de la culture, un millier de participants enthousiastes, notre délégation a reçu suivant la tradition ukrainienne, le pain et le sel, symboles de l'Amitié.

Le lendemain, ce fut la réception au Soviet local, c'est-à-dire au Conseil Municipal, assemblée forte de 350 membres et présidée par A. KORNEV, que La Seyne a reçu l'année dernière.

Une discussion avec la commission exécutive composée de 35 représentants hautement responsables, devait nous donner une idée exacte des activités de la ville, de son administration, de la vie de ses habitants. Le soir même ce fut la réception organisée par l'Association U.R.S.S.-FRANCE, présidée par Dimitri PROSCURA. Là encore, des allocutions chaleureuses, des messages échangés. Des engagements mutuels d'amitié s'affirmaient, et par dessus tout le désir ardent d'oeuvrer de part et d'autre à la PAIX, le bien le plus précieux du genre humain.

Hormis ces manifestations officielles, tout un programme de visites avait été organisé à l'intention des Seynois. La ville était pavoisée aux couleurs françaises et soviétiques.

Dans le laps de temps qui lui était imparti, notre délégation a pu visiter : des installations portuaires, un ensemble (crèche-jardin d'enfant-maternelle), un gymnase, un ensemble sportif, un institut pédagogique, une maison de la culture, un musée ethnologique, un musée d'art, deux usines, une ferme d'État ,(Sovkhoze), le grand barrage du Dnieprostroï.

La ville de Berdiansk, dont la population est double de la nôtre, a été rasée à 90 % par les fascistes allemands. Sa population a supporté des souffrances indicibles. La reconstruction s'est faite sur une surface bien plus grande qu'avant la guerre. Les avenues principales sont très larges et les espaces verts immenses. Les équipements sociaux sont nombreux, riches et suffisants pour la population.

Allocution de M. Alexandre KORNEV, Président du Soviet Municipal de Berdiansk

La participation des citoyens à la gestion des affaires publiques n'est pas un mythe. Elle est effective dans toutes les branches d'activités : municipalité, université, usines, fermes collectives, etc... Il est impossible de dire ici dans ce bref compte rendu, la multitude des enseignements et des impressions recueillis.

Il faut souligner, en conclusion, l'accueil incroyablement chaleureux des autorités de Berdiansk et de sa population. A chaque réception ou visite, notre délégation a été accueillie par des gens enthousiastes, les bras chargés de fleurs et qui ne tarissaient pas d'éloges pour la France et son passé révolutionnaire.

Cet accueil inoubliable sera, nous l'espérons vivement, le point de départ de relations plus étroites, plus fréquentes, auxquelles pourront être associés des travailleurs, des jeunes, des sportifs, des intellectuels, dans la perspective du triomphe définitif de la Paix mondiale.

 

Pour la délégation
Marius AUTRAN,
Adjoint au Maire.

 

Juin 1975

CLASSES DE NEIGE 1975

 

Comme chaque année, la municipalité amplifie ses efforts dans ce domaine. Cinq classes représentant 106 élèves répartis en deux séjours ont pu apprécier les bienfaits de la montagne en hiver. Pourquoi des classes de neige ?

Des esprits chagrins peu enclins à s'adapter au monde moderne critiquent souvent ces formes nouvelles d'éducation, qu'ils estiment coûteuses et inutiles !

Quelle méconnaissance de la réalité !

Les séjours à la montagne, surtout en hiver, apportent aux enfants des effets extrêmement bénéfiques du point de vue sanitaire. Le fait est indiscutable.

Les savants ont démontré qu'une meilleure oxygénation sanguine du cerveau entraîne un meilleur fonctionnement des cellules nerveuses et facilite la compréhension.

Un séjour à la neige peut être le déclenchement de mécanismes psychiques profitables à l'intelligence et à la mémoire Alors ? Pourquoi ne pas développer et encourager cette forme d'enseignement ?

La pratique du ski ne se fait pas au détriment de l'Enseignement puisque les classes ont lieu normalement le matin de 8 heures à 12 heures.

Et puis comment ne pas comprendre l'influence combien heureuse qu'exercent sur les jeunes enfants la découverte de paysages nouveaux, de populations aux moeurs différentes, la vie en collectivité...

ORGANISATION NOUVELLE

Jusqu'à présent les classes de neige fonctionnaient chez un hôtelier, à Ornons-en-Oisans - mais la croissance des effectifs a conduit la municipalité vers une autre formule. Un projet important de construction n'ayant jamais reçu l'aide nécessaire de l'État, la solution a été trouvée par l'installation du chauffage central à la Colonie de vacances du Touvet, en Isère. Les champs de neige et les remonte-pentes sont à quelques kilomètres seulement. De plus, la Colonie du Touvet pourra également accueillir des jeunes pour les vacances de Pâques.

Les bâtiments pourront donc être utilisés toute l'année.


OUI... MAIS IL Y A L'ASPECT FINANCIER

Il est vrai que le fonctionnement des classes de neige est coûteux. Mais avons-nous le droit de lésiner sur les dépenses quand il s'agit de la santé et de l'avenir de la jeunesse ? Nos enfants ne sont pas responsables de l'inflation, ni de la crise qu'elle entraîne.

La participation des familles a été de 30.000 anciens francs pour le séjour, alors que le prix de revient par enfant est trois fois et demie plus élevé.

Le Conseil Général a subventionné à 12 millions d'anciens francs. L'État a octroyé 107.000 anciens francs... L'État, qui encaisse 85 % de la fiscalité, distribue des oboles, alors que les classes de neige sont des oeuvres d'envergure nationale.

... L'État qui a pris à la Caisse des Écoles, en 1974,

8.284.760 AF DE T.V.A.

sur les produits d'alimentation, les restaurants d'enfants,

ET 1.662.800 AF DE T.V.A.

sur l'alimentation des enfants en Colonies de vacances.

La municipalité poursuivra cependant sa politique sociale avec l'appui de la population - une population clairvoyante - qui s'unira chaque jour davantage pour soutenir ses défenseurs et pour condamner les faux démocrates qui nous gouvernent et qui conduisent le pays à la faillite.

 

Marius AUTRAN,
Adjoint au Maire,
Conseiller Régional.

 

Décembre 1975

Depuis la création de l'O.M.C.A. qui remonte à 1959, la Municipalité a multiplié les efforts en faveur de la Culture et des Arts.

Elle a encouragé toutes les formes d'expression possibles comme le chant, la musique, le théâtre, la philosophie, la peinture, l'astronomie, sans oublier les spectacles folkloriques, le cinéma, les échanges culturels.

Le programme qu'elle s'était fixé en 1971, comportait dans la rubrique « Arts et Culture » : l'extension et la décentralisation de la Bibliothèque, l'ouverture du Musée de Balaguier, la création d'un foyer de la jeunesse et d'une école de chant choral.

La totalité de ce programme a été réalisée.

Avec l'inauguration, le 19 juillet dernier du Musée de la Mer, on peut dire que le programme fixé est maintenant dépassé.

La Presse a rendu compte abondamment de cet événement local qui a rassemblé un auditoire important et de très nombreuses personnalités.

Ce Musée installé dans les anciens locaux de la Caisse d'Epargne, face au square A.-France, offre au regard des Seynois de riches collections de la f aune et de la flore sous-marines recueillies en Méditerranée et conservées admirablement par M. Alfieri, directeur du Musée.

Plus de 3.000 pièces sont exposées : poissons, crustacés, mollusques, échinodermes, madrépores, etc.

Elles font l'admiration des grands et des petits.

La Municipalité, en installant ce Musée, n'a pas pensé seulement à exciter la curiosité par la découverte d'espèces animales et végétales.

Elle espère, en faisant connaître les richesses de la Mer et de ses profondeurs que chaque visiteur éprouvera le désir de participer à leur défense.

Le problème de la sauvegarde de la Méditerranée se pose avec une telle acuité aujourd'hui, qu'il est permis d'espérer que, sensibilisée par les chefs-d'oeuvre de la nature, la jeunesse comprendra la nécessité de la lutte antipollution qui est devenue une lutte politique à l'échelle nationale et même mondiale.

De plus, l'existence de ce musée avec ses riches collections dont quelques échantillons sont très rares, permettra aux écoliers et aux étudiants de venir compléter sous la conduite de leurs professeurs, l'Enseignement des Sciences naturelles.

Avec le Musée de la Mer, les touristes de plus en plus nombreux sur nos côtes, trouveront à La Seyne une attraction nouvelle.

Alors que la publicité, a été jusqu'ici insignifiante, à un mois de l'ouverture on a compté jusqu'à 1000 visiteurs.

Ainsi notre ville aura deux musées : l'un à caractère historique, celui de Balaguier, l'autre à caractère scientifique : le Musée de la Mer.

Comme il a été annoncé, le jour de l'inauguration du 19 juillet, la Municipalité pense en ouvrir un troisième : celui de la Résistance.

Au culte de l'histoire locale, au culte des sciences de la Nature, s'ajoutera celui du souvenir : souvenir de tous ceux qui sont morts pour la Défense de nos Libertés, de notre indépendance, de la grande Paix humaine.

Ainsi au fil des ans, la Municipalité ajoutera au riche patrimoine commun des Seynoises et des Seynois, dans la mesure de ses moyens évidemment, tout ce qui pourra faire aimer davantage notre bonne ville de La Seyne.

 
M. AUTRAN.
Adjoint au Maire.
- La Télévision, en date du mercredi 24 septembre aux Actualités régionales Provence - Côte d'Azur a réservé une émission à cette réalisation.

___________________

 

Jumelage La Seyne - Berdiansk

Du 27 septembre au 30 octobre 1974, une délégation seynoise, composée de J. VINCENT, M. PAUL, Marius AUTRAN, s'était rendue en U.R.S.S. pour y accomplir les formalités de jumelage LA SEYNE - BERDIANSK.

Du 27 juin au ler juillet 1975, une délégation soviétique, conduite par M. ANTONOV, Vice-Président du Soviet de Berdiansk, a séjourné à La Seyne pour compléter les formalités similaires de jumelage.

Le 28 juin 1975, au coeur même de la cité Berthe, la Municipalité

et le Comité de jumelage ont procédé à

L'INAUGURATION DE LA RUE DE BERDIANSK

Le nom de cette ville martyr de l'Union soviétique rappellera aux Seynois les sacrifices mmenses des peuples de l'U.R.S.S. dans la lutte implacable contre le fascisme allemand, sacrifices sans lesquels notre ville, notre pays n'auraient pu recouvrer l'indépendance et la liberté.

Le rassemblement avant le défilé
M. ANTONOV, Vice-Président du Soviet de Berdiansk coupe le ruban symbolique

___________________

 

GLOIRE

au peuple du Viêt-nam

H

Le 14 mai 1975, le premier secrétaire de l'ambassade du Viêt-nam, Bui Ngong Chuong, était reçu par la municipalité.

Nous avons salué avec une joie immense la grande victoire du peuple vietnamien qui, après trente ans de lutte héroïque, a triomphé du colonialisme et de l'impérialisme.

... Trente années d'une lutte à laquelle notre population et nos élus ont participé sous les formes les plus diverses : pétitions, délégations, manifestations, aide matérielle.

... Trente années durant lesquelles des millions d'hommes, de femmes et d'enfants ont été massacrés, des richesses incalculables détruites.

Les responsables en sont les colonialistes et les impérialistes français et américains avides de profit.

Ils ont essayé de diviser les peuples du Viêt-nam pour assurer leur domination. Ils n'ont pas réussi. Les mêmes hommes, les mêmes clans essaient de diviser le peuple portugais.

Ils ne réussiront pas davantage.

La preuve est faite qu'un peuple qui lutte pour son indépendance et sa liberté est invincible.

Réception du premier secrétaire de l'ambassade du Viêt-nam, M. Bui Ngong Chuong. A sa gauche : Philippe Giovannini, Marius Autran

La salle des fêtes de l'Hôtel de ville pendant la réception du représentant du gouvernement du Viêt-nam


 

Juin 1976

Notre ville connaît comme la plupart des grandes villes des difficultés de circulation et de stationnement.

Au cours de son histoire, les activités commerciale et administrative s'étant concentrées autour du port, la densité de la construction excluant toute possibilité d'élargissement des voies existantes, l'impossibilité de creuser des parkings souterrains à cause de la présence de l'eau à faible profondeur... sont autant de raisons qui expliquent les difficultés précitées.

La Municipalité, parfaitement consciente de ces problèmes, s'est efforcée au maximum d'en limiter les inconvénients.

- Elle a créé la zone bleue.

- Elle a aménagé des parkings importants comme ceux des Esplageolles ou de la place Benoît-Frachon.

- Elle a aménagé partout où cela était possible des parkings plus modestes : place Martel-Esprit, quai Hoche, Caisse d'Épargne, Poste, Cour Nord de l'École Martini, crèche, stade, etc.

Tous ces travaux, elle les a financés intégralement.

L'État des Monopoles qui perçoit cependant des milliards de francs grâce à la T.V.A. sur les véhicules, à la vignette-auto, à la taxe de 1,12 F sur chaque litre de carburant consommé, n'aide pas les communes à régler leurs problèmes de circulation et de stationnement.

Malgré tous les efforts déployés par la Municipalité, les difficultés demeurent et demeureront, même après l'aménagement du Parking Martini qui va commencer dans quelques semaines.

POURQUOI ?

Parce qu'à La Seyne, au phénomène général de l'augmentation du nombre de véhicules s'ajoutent les problèmes liés à l'extension des C.N.I.M.

Les effectifs des Chantiers Navals sont passés de 2.000 en 1966 à plus de 6.000 en 1976. Ceux des entreprises sous-traitantes comme la C.I.E.L. sont passés de 400 à 1.000.

Il en résulte qu'aux heures de travail, les aires de stationnement du Centre-Ville sont occupées essentiellement par des milliers de véhicules des entreprises et des C.N.I.M. en particulier.

Nos concitoyens trouvent à garer leur véhicule avec facilité le soir après 17 h 30, ainsi que les samedis et dimanches.

Or, malgré l'importance de l'extension des C.N.I.M., la Direction ne s'est pas préoccupée de rechercher des solutions, ne serait-ce que pour éviter à ses personnels des pertes de temps.

LA MUNICIPALITE A PROPOSÉ :

- de construire un parking aérien sur le seul emplacement utilisable : la place de la Lune (Benoît-Frachon). Mais ne pouvant envisager de faire payer le stationnement aux travailleurs des C.N.I.M., elle a demandé une participation à la Direction des Chantiers qui l'a refusée ;

- d'étudier avec cette même direction d'autres solutions. Elle attend toujours une réponse, comme elle attend celle des Pouvoirs publics à qui elle a fait appel également.

- Elle a créé la zone bleue.

LES SOLUTIONS PEUVENT ETRE TROUVÉES

- en aménageant et agrandissant les PARKINGS à l'intérieur de l'Entreprise des C.N.I.M. comme cela a été fait à l'Arsenal de Toulon ;

- en créant les parkings correspondant aux nouvelles extensions des Mouissèques et de Brégaillon ;

- en reprenant et en réalisant le projet de parking de Lagoubran après avoir mis au point les conditions de transbordement avec les représentants des personnels intéressés.

Seynois ! Seynoises ! Travailleurs des C.N.I.M.

Syndicats !

La solution du problème du stationnement se trouve donc pour l'essentiel dans les mains des C.N.I.M.

C'est à convaincre la Direction d'avoir à assumer ses responsabilités que doivent porter les efforts de tous.

C'est à cela que vous appelle la Municipalité.

M. AUTRAN.

Adjoint au Maire.

 

 

 


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