La Seyne-sur-Mer (Var)   La Seyne-sur-Mer (Var)

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Avis de recherches

Réponses à adresser à :

Merci d'avance 

 

1) Informations généalogiques sur nos ancêtres Autran, Piolet, Delmont

2) Anciens amis ou camarades de classe, identification de photos anciennes

3) Origine de certains mots du langage provençal ou local

4) Questions diverses sur l'histoire de La Seyne


 

1) Recherche d'informations généalogiques sur nos ancêtres Autran, Piolet, Delmont

a) Mon arrière grand-mère : Marie Louise PIOLET (1859-1891), et son frère aîné Victor PIOLET (1855-1911).

On sait qu'ils étaient les enfants de François PIOLET (Chastel-Arnaud, Drôme, 1824 - Marseille, 1891) et de Anne POLLET (Vernet, Puy-de-Dôme, 1819 - >1891, ?)

On sait que Marie Louise PIOLET a épousé Auguste AUTRAN en 1880 à Marseille, qu'elle a donné naissance à six enfants entre 1881 et 1889, mais qu'elle est décédée en 1891. Seuls deux de ses enfants (Désiré AUTRAN et Simon AUTRAN) ont vécu, mais étaient trop jeunes pour avoir gardé de souvenir de leur mère. Nous ne connaissons aucun portrait d'elle. (C'est la seule, de tous nos arrières grands-parents, dont nous ne possédons aucune photographie).

Mais Marie-Louise PIOLET avait un frère aîné, Victor PIOLET, qui a vécu longtemps à Marseille, où il a exercé les métiers de vermicelier, puis de mécanicien. Victor PIOLET avait une descendance à Marseille : une fille, Magdeleine, cousine de Simon AUTRAN, mais qui n'a vécu qu'un an (1884-1885), et peut-être d'autres enfants PIOLET.

Quelqu'un aurait-il connaissance d'une éventuelle descendance de Victor PIOLET dans la région de Marseille ?

 

b) La vie de mon arrière grand-oncle Édouard Marius AUTRAN, connu à partir de 1920 comme acteur de théâtre et de cinéma sous le nom d'Édouard DELMONT (1883-1955) (voir la filmographie d'Édouard Delmont). Il était le fils d'Édouard Philippe Clément AUTRAN (1856-1932), frère de mon arrière-grand père Auguste AUTRAN (1853-1918) et de Marie Louise REYMOND (1860-1898). On sait qu'il est mort à Cannes le 22/11/1955, quelques mois après avoir épousé Béatrice CAUVIN, jeune étudiante en médecine, et qu'il fut inhumé au Cimetière Saint-Pierre, à Marseille (Carré 39, Rang pourtour extérieur ouest, N° 33).

Le chemineau, dans Adieu Léonard, de Pierre Prévert
Le Dr. Félicien Venelle, dans Fanny, de Marc Allégret (?) Balicot, dans Balthazar, de Pierre Colombier - ou (??) dans Au pays du soleil, opérette de Robert Péguy

Le père Gaubert, dans Regain, de Marcel Pagnol, d'après le roman de Jean Giono Amédée, dans Angèle, de Marcel Pagnol, d'après Jean Giono
Maillefer, dans La femme du boulanger, de Marcel Pagnol
Panama, dans Quai des brumes, de Marcel Carné Maître Cornille, dans Le secret de Maître Cornille, de Marcel Pagnol, d'après Alphonse Daudet
Maître Cornille, dans Le secret de Maître Cornille, de Marcel Pagnol, d'après Alphonse Daudet Le père de Morgiane
dans Ali Baba et les quarante voleurs, de Jacques Becker

On sait qu'Edouard Delmont s'est marié 3 fois : 1) en 1916 avec avec Marguerite BOURGOT ; 2) en 1944 avec Marie NUSILIÉ ; 3) en 1955 (quelques mois avant sa mort) avec Béatrice CAUVIN, jeune étudiante en médecine. Mais, à notre connaissance, Edouard DELMONT n'aurait jamais eu d'enfant.

On sait que Béatrice CAUVIN, la dernière épouse d'Édouard DELMONT, est décédée le 2/11/1987 à Aix-en-Provence, sans s'être remariée (elle s'appelait toujours Béatrice AUTRAN), et apparemment sans descendance.

Nous avons déjà obtenu beaucoup d'informations et d'anecdotes sur le personnage d'Édouard DELMONT grâce aux contacts que nous avons pu avoir avec Franck FERNANDEL, Marianne PAGNOL, Pierrette BRUNO, Régine HERNOU (script-girl des Lettres de mon Moulin), Adrien ECHE et Michel GALABRU [Voir la section forum de notre site consacrée à Edouard Delmont]. Mais nous ne savons pas qui aurait pu hériter de souvenirs (photos, affiches, etc.) sur la carrière d'Édouard DELMONT. Nous ne lui connaissons aucune famille, et pourtant sa tombe (située à Marseille, cimetière Saint-Pierre, carré 39, rang pourtour extérieur ouest, n° 33) semble avoir été assez récemment rénovée et se trouve toujours entretenue. Par qui ?

Merci de répondre à l'adresse électronique suivante :

 



 

2) Recherche d'anciens amis d'enfance ou camarades de classe de La Seyne-sur-Mer, identification de photos anciennes

- Recherche d'ami(e)s d'enfance ou d'adolescence avec qui les contacts se sont perdus vers le milieu des années 1960

Depuis 2004, j'ai retrouvé (mais plusieurs nous ont hélas quittés entre temps) : Nicole Abbona-Lanata, Lucien Autran, Jean-Louis Badano, Gérard Blacas(†), Christiane(†), Colette et Gérard Berbudeau(†), Geneviève Blaes-Kerbaol, Annie Cattaneo-Chevaillier, Paul Clément, Michèle Dolfi-Mabily, Eliane Ducros-Durand, Michel Ferrand, Maryse Fouraignan, Gérard Garier(†), Raymond Gatumel, Jean Gazzano, Roger Gazzano, Georges Girard(†), Marie-Claude Girard, Jacques Girault, Michel Grisoul, Jacqueline Gueury-Kerangueven(†), Michel Havard, Georges Hominal, Alain Hummel(†), Jean Joucla, Claude Lercari, Serge Malcor(†), Jean-Marie Mattioli, Maurice Merle, Michel Merle, René Merle, Françoise Mistral-Ravoux, Michel Morère, Eliane Morino(†), Alain Oliva, Jacqueline Pedinielli-Leandri, Rémy Pergoux, André Perni, Joachim Picazos, Claude Pratali, Christiane Pratali-Broudeur, Maryse Provost-Giacomoni et Daniel Provost, Michel Ravoux, Robert Régis, Eliane et Gérard Riva, Henri Ribot, Joseph Santaniello, Max Saurin, Philippe Soleri, Jacques et Annie Thibon(†).

- Recherche de camarades de classes préparatoires aux grandes écoles du Lycée Thiers à Marseille (années 1962-1965), de l'ENSIA à Massy (1965-1968) et de stagiaires à l'INRA-Montpellier

J'ai déjà retrouvé (voir les messages échangés) : Christian Aujoulas, Yves Bourjac, Rose-Marie Cardona, Raunakaly Cassam-Chenaï, Francis Clapier, Christian Dezier, Edgard Deffaud, Guy Ferrisse, Christian Gaussen, Jean-Luc Ilari, Jean-Claude Jauffred, Bernard Jourdan, Paul Martin, Jean Mascherpa, Xavier Meyer, Alain Pacaud, Alain Quilichini, Yves Rageot, Christiane Rome, Jean-Jacques Runavot, Jean-Claude Sauvage, Gérard Zerahian (Lycée Thiers) ; Bernard Aubain, Gérard Castet, Jean-Noël Jaubert, Dominique Limozin, Peter Lott, Jean-Dominique Praden, Michel Yver (ENSIA) ; Diana du Dros (stagiaire INRA d'origine australienne).

- École Ernest Renan (année 1952-1953)

Elèves du CM1 (Classe de Mme Marie-Louise MERLE), année scolaire 1952-1953
Debout sur le banc : Michel RAVOUX, Jean-Louis GIRAUDO, Raymond GATUMEL, Robert REGIS, VINCENT, Michel MORERE, Denis BAGLIOTTO, Jean-Claude AUTRAN, Rémy PERGOUX, Jean GAYRAUD
Debout : Alain OLIVA, ?, Guy ORSINI, ?, ?, Robert VALENTIN, MOYEUNIN, VENTRE, GIBELIN, Alain RENZONI, Jean LAURENTI, François BOSCHETTI, Paul JEAN
Assis : Florent GARCIA, Louis BELLONE, Théodore PÉPINO, MARINO, Jean ROY, ?, Michel LECLERE, Jacques BELLONE, Gérard BLACAS

Il y a encore quatre ? sur cette photo, et il manque aussi quelques prénoms. Qui peut nous aider à identifier les derniers élèves que nous n'avons pas reconnus ?

Merci de répondre à : 

 

- Cours complémentaire de l'École de jeunes filles Clément Daniel (année 1928)

Année 1928 - Élèves du Cours complémentaire de l'École Clément Daniel - On reconnaît notamment :
1° rang (assises) : ?, ?, ?, ?, Marie-Louise Pascal - future Mme Auguste Thibon (5° en partant de la gauche), ?, ?
2° rang (debout) : M. Blanc, future Mme Barthélemy Bottéro, Louise Gautier - future Mme Marius Autran, Angèle Falliu, Mlle Millaud, ?, ?, J. Silvy (7°), ?
3° rang (debout sur le banc) : ?, Juliette Besson, ?, ?, ?, ?, ?, ?
Qui peut nous aider à identifier les élèves que nous n'avons pas reconnues ?
Merci de répondre à :

 

- Première école des Sablettes (année 1917)


La première école des Sablettes - Classe de l'année 1917

Si vous reconnaissez un père, un grand-père, un arrière grand-père sur cette photo, merci de nous le signaler.

NB. Actuellement, on n'a identifié que :

1° rangée (assis sur le sol) : Marius Autran (4° à partir de la gauche) (X), Simon Pisany (5°), Lucien Gaillard (dernier à droite)
3° rangée (debout) : Suzanne Gaillard (avant-dernière à droite), Félix Gay (dernier à droite)
4° rangée (debout sur le banc) : Joseph Gay (2° à partir de la gauche), Mimi Tortel (3° en partant de la droite), Élise Teissore - future Mme Victor Raybaud (avant-dernière à droite), Gisèle Apestéguy - future Mme Camille Fille (dernière à droite)


 

3) Recherche de l'origine de certains mots ou expressions du langage provençal ou local

Dans notre lexique des termes provençaux et des mots d'ici, nous avons rassemblé environ 1300 termes ou expressions typiquement locales qui étaient autrefois en usage dans notre entourage, et nous avons tenté d'en fournir la traduction, l'étymologie et quelques exemples d'utilisation. Nous butons ou nous hésitons cependant sur l'explication ou l'étymologie des quelques termes suivants. Merci par avance à ceux qui pourraient nous aider. Répondre à :

Bourguignoun : Pourquoi d'anciens pêcheurs appelaient ainsi le soleil levant ? « Aqui Bourguignoun ! Es l'ouro, fau s'en anna ! ». Bourguignoun, symbole, disaient-ils, de luminosité et de chaleur.

Bazar vauclusien : Pourquoi utilisait-on cette expression pour qualifier un capharnaüm, un cafournoli ?

Caffalo : Imbécile, bêta, cornichon, etc. Terme encore très vivant encore dans le français populaire des anciens Seynois. Mais quelle étymologie ? : française ? argotique ? terme de travail ?

Fòu barrois : Sorte de crabe (fòu) velu à grosses pinces. Mais pourquoi disait-on un fòu barrois ? - d'ailleurs déformé à tort en crabe faux-barrois.

Gros Lazare : C'est (ou c'était ?) une célèbre cloche d'une église de Marseille. Son battant gigantesque avait donné lieu à l'expression populaire, qui n'a rien de grivois : « Manjarié ce qué pende o Gros Lazare ! » (Il mangerait ce qui pend au Gros Lazare !). Mais de quelle église de Marseille s'agit-il ??

Rabocher : Rapporter, dénoncer quelqu'un, moucharder. Terme très vivant, mais d'origine inconnue. Est-ce vraiment un terme provençal ?

Sambuco : Festin ? ou beuverie ? An fa sambuco (ils ont fait la fête, ils ont fait bombance). Mais quelle origine ? Est-ce du prov. sambuco, coupe-gorge, auberge où l'on écorche (?), ou de sambu, sureau, qui, planté comme arbre de mai à la porte d'une jeune fille signifiait qu'elle buvait trop de vin (??).

Merci par avance à ceux qui pourraient nous aider. Répondre à :

 


4) Questions diverses sur l'histoire de La Seyne [que nous avions posées par ailleurs dans Le Filet du Pêcheur, bulletin trimestriel de l'Association des Amis de La Seyne Ancienne et Moderne]

Question n° 1 : (Le Filet du Pêcheur N° 113, décembre 2009)

Ci-dessous, une carte postale de l'ancien Monuments aux Morts de La Seyne inauguré le 11 novembre 1924. On voit que ce Monument comportait des plaques de marbre sur lesquelles étaient gravés les noms des 373 victimes seynoises de la guerre de 1914-1918. En 1943, le Monument fut en grande partie détruit par l'armée d'occupation allemande. Selon M. BAUDOIN, les plaques de marbre avaient pu être préalablement démontées et placées en sécurité dans l'église paroissiale, de part et d'autre de l'autel de Saint-Eloi. Toujours selon M. BAUDOIN (L'église paroissiale N.-D. de Bon-Voyage, 1974), ces plaques auraient ensuite été démontées de cet emplacement lors de travaux de réparation de l'église (en 1965 ?). Depuis, personne n'a pu nous renseigner sur ce que les plaques originales sont devenues. D'autres plaques portant les noms des victimes de toutes les guerres du XXe siècle ont naturellement été gravées autour du Monument aux Morts actuel. La question est donc : quelqu'un sait-il où se trouvent aujourd'hui les plaques de marbre de l'ancien Monument ?
Monument aux Morts 1ère guerre mondiale

Aucune réponse enregistrée à ce jour.

Question(s) n° 2 : (Le Filet du Pêcheur N° 115, juin 2010)

La place Ledru-Rollin à l'époque de la construction du kiosque à Musique. Quels étaient les bâtiments qui l'entouraient ?

On sait que, du côté nord, il y avait la Caserne des Douanes.

Du côté Est, le Cercle des Travailleurs (aujourd'hui, la Police Municipale).

Mais quels étaient les bâtiments du côté Ouest ?

M. Baudoin (p. 755) y mentionne plusieurs cafés - qui existent encore - et un centre départemental médico-social - qui semble correspondre à l'actuel bâtiment des Archives Municipales, lequel, selon M. Baudoin, abrita le « Cercle des Montagnards » à la fin du XIXe siècle. Mais on ne reconnaît pas la forme actuelle de ce bâtiment sur les anciennes cartes postales de la place Ledru-Rollin (photo ci-jointe, sur la gauche).

Première question (n° 2A) : Qui peut nous renseigner sur son histoire, sa date de construction et les modifications qu'il a subies ?

 

D'autre part, toujours concernant l'Ouest de la place Ledru-Rollin, M. Baudoin consacre un paragraphe spécial (p. 756) à « un immeuble historique », grand et vieux bâtiment à trois entrées, dont l 'une était ornée « de motifs sculptés et parlants : équerre et compas avec le millésime 1789 », et qui fut le siège de la loge philosophique de Saint-Jean sous le titre du « Triomphe de la Concorde ».

Deuxième question (n° 2B) : Où se situe (se situait ?) exactement cet « immeuble historique » ?

Réponse reçue :

Bonjour

Voici les souvenirs que j'ai de la place Ledru-Rollin avant qu'elle ne soit coupée de l'Avenue Youri Gagarine.

J'ai vu la destruction du kiosque à Musique (1966, sous réserve)(mon terrain de jeux quand j'étais minot.)

Pour les travaux il s"en suivi le déplacement de certains palmiers et d'autres détruits pour faire passer l'Avenue Y. Gagarine.

La flèche sur la photo ne semble pas être Ni le Bar des Chantiers Ni le Centre Médicaux Social (de construction récente bien présent au début des années 60.)(La Rue des Chantiers était face aux escaliers du kiosque à musique.)

J'ai habité 8 rue des Chantiers de 1964 à 1967??? (Mai 68 je n'habitai plus là mais un peu plus loin dans la vieille ville)

Pour ma petite histoire : je n'habite plus La Seyne depuis 1972(chez mes parents) et définitivement depuis 1983 au Décès de mon père.

Si ceci peut vous permettre d'éclaicir la topographie des lieux j'en serai ravi.

Bien à vous.

MB

Bonjour,

Veuillez me pardonner pour n’accuser réception seulement aujourd’hui de votre message relatif à la topographie de la place Ledru Rollin de La Seyne.

Je vous remercie de m’avoir adressé votre témoignage, et pour la précision de votre mémoire des lieux, d’autant plus que vous avez quitté La Seyne depuis plus de 40 ans.

Je ne voulais vous répondre qu’après avoir pris un certain nombre de clichés de la place actuelle pour que vous voyiez à quoi elle ressemble aujourd’hui. Je vous les adresse ci-joint, du n° 1 au n° 17, en partant du côté nord (caserne des douanes) et en se déplaçant tout autour dans le sens des aiguilles d’une montre. On y découvre donc successivement la caserne des douanes, l’Agence pour l’Emploi (qui occupe une partie du parking des Esplageolles, à l’état de friche, les travaux ayant été arrêtés il y a 6 ans), l’ancien Cercle des travailleurs (actuellement police municipale),  la Société Générale, la rue Renaudel, le Crédit Mutuel, l’ancien Select Bar, le bâtiment Salle des Mariages + Archives municipales, quelques vues de ce dernier bâtiment qui porte depuis septembre 2009 le nom de mon père décédé en janvier 2007 : “Archives Municipales Marius Autran”.

C’était l’histoire de ce dernier bâtiment qui nous posait problème. Il avait abrité autrefois le Cercle des Montagnards, puis un Centre Médico-Social départemental, puis une annexe de l’Office du tourisme, avant d’être rénové complètement et de passer du Département à la Ville en février 2007 et abriter les actuelles Archives Municipales (2e et 3e niveaux) et la salle des mariages (1er niveau). La partie ouest de la rue des Chantiers, qui avait été coupée de sa partie est avec l’aménagement de l’avenue Gagarine, a été rebaptisée “traverse Marius Autran en février 2008.

La place a été aussi ornée d’une fontaine, ce qui permet d’offrir un cadre agréable pour les photos des nouveaux mariés. Mais je n’ai toujours pas retrouvé quelle avait pu être la destination de ce bâtiment (qui semble avoir été modifié depuis les cartes postales du kiosque à musique des années 1910) entre le moment où il abritait le  Cercle des Montagnards et son utilisation comme Centre Médico-Social.

Merci encore pour vos informations et vos souvenirs.

Bien à vous.

Jean-Claude Autran

Question n° 3 : (Le Filet du Pêcheur N° 116, septembre 2010)

- Qui peut nous renseigner sur l’origine exacte des noms suivants de rues ou de quartiers de La Seyne ? Certains noms sont probablement ceux de personnages locaux ou de propriétaires de terrains. Mais qui étaient-ils exactement et à quelle époque ont-ils vécu ?

Arden (impasse) [port de Brégaillon]
Besostri (impasse) [Les Sablettes]
Bois Sacré (quartier)
Cablat (impasse Marcel) [Les Sablettes]
Cartier (impasse) [derrière l’Hôpital]
Christian (impasse) [Tamaris]
Cooper (rue) [La Maurelle]
Crouzet (rue du Docteur) [Mar-Vivo]
Facchini (impasse D.) [avenue Général Carmille]
Ferri (chemin de) [Janas - Les Barelles]
Marie (allée) [Les Sablettes]
Marty (impasse) [Touffany]
Moneiret (chemin de) [quartier Peyron - Hôpital]
Pierre (impasse) [Fabrégas]
Sardine (chemin de la) [Janas - Les Barelles]
Simone (impasse) [Les Mouissèques]
Touffany (quartier)
 

Réponses reçues :

Quartier Bois Sacré (Le Filet du Pêcheur N° 117, décembre 2010)
Le quartier est éloigné de la ville de La Seyne, ainsi que des quartiers : Sablettes, Mar-Vivo, Fabrégas, Saint-Mandrier. Lors des épidémies aux siècles passés, les fossoyeurs y creusaient des fosses communes et y déversaient les tombereaux de cadavres. De la chaux vive par-dessus. Le tout recouvert avec la terre du creusement. Les bois servaient de cimetière pour les morts des épidémies. Il fallait penser à la contagion, l’hygiène et les remèdes de notre époque n’existaient pas. Ces bois devinrent les « Bois Sacrés » à la pensée des pauvres cadavres enterrés en ces lieux. « Je tiens ces renseignements de ma tante décédée depuis quelques années. L’histoire est transmise dans les générations. Mon arrière-grand-mère, morte lors de la dernière épidémie de choléra, fut ensevelie de la sorte ». (MD)

Boulevard Augustin Vidal (Le Filet du Pêcheur N° 117, décembre 2010)
Vidal était le nom d'une famille propriétaire de terrains au quartier Colle d’Artaud. La dénomination « boulevard Augustin Vidal » a dû être décidée pour rendre hommage à Augustin Vidal, né en 1890 à Ollioules, décédé en 1966 à La Seyne, et qui était le fils de Siméon Vidal, horticulteur, domicilié au quartier Colle d'Artaud, et de Joséphine Giraud [d’après le recensement de 1906]. (JCA)

Chemin André Louis (Le Filet du Pêcheur N° 120, septembre 2011)
Il aurait été ainsi dénommé pour honorer la mémoire de Louis Virgile André : Jeune agriculteur du quartier Lagoubran, né à La Seyne le 22 mai 1890, mobilisé à la guerre de 14-18, et tué le 4 septembre 1916 à Bois de Marrières (Somme). Il était le fils d'Alexandre André, agriculteur, dont les terres se situaient en grande partie sur le territoire d'Ollioules, et de Julie Cadière, son épouse. Le nom de Louis André a ainsi été porté sur le Monument aux Morts d'Ollioules, et il a été donné par la suite à ce chemin qui relie La Seyne à Ollioules au quartier Lagoubran.
Impasse Zunino (cf. Filet du Pêcheur N° 116) viendrait de Oreste Zunino, né en 1867, commerçant place Noël Verlaque (cf. recensement de 1906). A ne pas confondre avec une autre « impasse Zunino » (côté ouest de l’avenue Général Carmille), dont le nom vient de Georges Zunino (1933-1958), jeune Seynois mort pour la France en Algérie. Brigadier-chef de l'artillerie, il allait accéder au grade de maréchal des logis quand il fut tué le 14 avril 1958. La Seyne lui fit de grandioses obsèques le 12 juin 1958.

Question n° 4 : « Le troisième canon » (Le Filet du Pêcheur N° 117, décembre 2010)

En 1794, Bonaparte, alors chargé de la réorganisation du littoral provençal après la reprise de Toulon, fait édifier sur un promontoire à l'ouest du cap Sicié, regardant vers le large, la batterie de « Notre-Dame », dite aussi batterie « du Cap-Vieux ». Jusqu’à la fin des années 1960, on pouvait y retrouver, allongés par terre, 3 canons de fonte de gros calibre (Photo 1). L'un d'eux portait encore, assez visible, l'inscription « Liberté - Égalité - Creusot - 1793 ».
Les trois canons

Après que le fort de Balaguier devint Musée, deux de ces canons y furent transportés en 1973. Resta alors, pendant quelque temps, sur l’emplacement de l’ancienne batterie, le dernier canon, le plus petit (Photo 2).
Le troisième canon
Mais ce troisième canon disparut à son tour et on ne l’a jamais revu.

Question : Qui peut nous dire ce qu’est devenu « le troisième canon » ?

NB. Les photos sont de Serge Malcor

Aucune réponse enregistrée à ce jour. Seulement une rumeur selon laquelle ce canon se trouverait aujourd'hui dans une propriété privée, en Bretagne...

Questions N° 5 : Le secteur des « Terres Gastes » (Le Filet du Pêcheur N° 116, septembre 2010)

On appelle chez nous « Terres Gastes » (du prov. gast, dévasté, inculte) la zone du massif de Sicié située entre, d’une part, le chemin des crêtes entre N.-D. du Mai et le Sémaphore et, d’autre part, la portion de la Corniche Varoise qui va du parking Amphitria au vallon de Belle Pierre. Nos questions portent sur trois curiosités situées dans cette zone :

1) En contrebas de N.-D. du Mai, au bord de la route forestière en direction du Sémaphore, se trouve une galerie apparemment qui fut creusée autrefois pour capter une source. Pourquoi porte-t-elle le nom de « Fontaine des Toulonnais » ?


2) Au bord de la même route, mais en contrebas du Sémaphore, se trouve une petite construction, aujourd’hui très endommagée et tagguée. Quand fut-elle édifiée et quelle a pu être sa fonction exacte ?

3) Partant de cette construction et rejoignant le parking de Bramas, le sentier passe à proximité de l’oratoire de Sainte-Estelle. Pourquoi cet oratoire (d’après l’histoire de La Seyne de M. Baudoin, p. 777) fut-il autrefois appelé « Oratoire de Biscuit » ?

Réponses reçues : (Le Filet du Pêcheur N° 120, septembre 2011)

1) Pourquoi la fontaine des Toulonnais ?

Réponse : Au dix-neuvième siècle un Toulonnais, monsieur Dubuy, vérificateur des Douanes, conçut le projet d’édifier une « fontaine publique » sur la « Montagne de Notre Dame », à proximité de la chapelle de Notre Dame du Mai.
En 1871, il fit creuser un puits, à une cinquantaine de mètres dans le nord-est de la chapelle, et trouva de l’eau à environ huit mètres de profondeur. Cette eau fut suffisante pour faire face aux besoins des 2000 pèlerins qui durant le mois d’août 1873 vinrent faire leurs dévotions à la chapelle.
L’inventeur de cette source voulut alors construire des galeries pour en augmenter le débit et lança même une souscription publique sous le nom de « La fontaine des Toulonnais ».
La souscription était fixée à 2 francs par an pendant trois années et était soutenue par les peintres toulonnais qui vendirent plusieurs de leurs œuvres pour cette cause. Des galeries furent creusées en 1875, mais dès le début du printemps 1876, l’eau disparut complètement. Un été suivi d’un hiver particulièrement sec eurent raison de cette initiative qui depuis cette période n’a pas connu de suite. Mais on peut encore voir les ruine de la galerie sur le bord de la piste incendie qui va vers le sémaphore.
(Serge Malcor, Petites Histoires de Sicié (ouvrage sous presse), d’après un texte de M. Dubuy, 1875).

2) La petite cabane endommagée et tagguée située en contrebas du Sémaphore et au bord de la route forestière serait un abri construit par les Allemands (1943-1944) et associé à un transformateur dont on voit encore le bâti dans les broussailles sur la pente côté nord (CT).




Question N° 6 : Le carrefour du « Pêle-Mêle »
(Le Filet du Pêcheur N° 121, décembre 2011)

Les anciens Seynois utilisaient couramment cette dénomination à propos du carrefour entre le chemin de La Seyne à Ollioules et le chemin des Playes à Lagoubran (actuellement rond-point Georges Beauché). Mais nous avons entendu deux explications différentes de cette dénomination « Pêle-Mêle » :
- Pour certains, il s'agirait d'une déformation de « P.L.M. », car le chemin des Playes à Lagoubran longeait la ligne de chemin de fer de l'ancienne compagnie P.L.M. (Paris-Lyon-Méditerranée) et la cité des familles de cheminots s'appelait la cité P.L.M. Il nous a même été dit que cette déformation de « P.L.M. » en « pêle-mêle » était le fait de l'accent pied-noir, lors de l'arrivée à La Seyne de nombreux rapatriés d'Afrique du Nord, donc du début des années 60.
- Mais pour d'autres, « pêle-mêle » était le nom d'un établissement très ancien, sorte de bazar, où l'on trouvait de tout, en vrac, donc « pêle-mêle » : épicerie, boulangerie, pompe à essence, etc. Voici d'ailleurs une photo, non datée, mais qui semble de la fin des années 40, qui nous a été envoyée par la petite-fille du patron de cet établissement « Au Pêle Mêle ».


Quelqu'un peut-il donc nous apporter davantage de preuves de la véritable origine et l'ancienneté du nom de ce carrefour du « Pêle-Mêle » ?



Réponses reçues à la Question N° 6 : Le carrefour du « Pêle-Mêle » : (Le Filet du Pêcheur N° 122, mars 2012)

Réponse de M. Francisque LUMINET (9 janvier 2012), avec témoignage sur la naissance de la cité Berthe :

• NON : la déformation de « P.L.M. » en « pêle-mêle » due à la prononciation avec l’accent pied-noir, lors de l’arrivée dans ce quartier de nombreux rapatriés d’Afrique du Nord, donc, au début des années 1960, ne tient pas.

• Tout d’abord, parce que la photo reproduite en page 18 le démontre ; en effet, la dénomination « AU PÊLE-MÊLE » inscrite au fronton avec la tenue vestimentaire des gens présents sur cette photo, font dater cette dernière de bien avant les années 1960.

• Par contre, « les volets me parlent ». Dans les années 1962-1963, René MERLE et moi (lui habitant Saint-Antoine et moi Tamaris, impasse George SAND), partions pour une randonnée à vélo. En passant devant le bar « pêle-mêle », Charly (ROUSSEAU, le tenancier, mon conscrit) était sur le pas de la porte de son établissement. Nous nous arrêtons et discutons avec lui. Parenthèse, je pourrais presque affirmer que les volets de l’établissement de Charly, à cette époque, ce jour-là, étaient les mêmes que ceux de la photo du Filet du Pêcheur ; sauf que tous les gonds n’étaient pas fixés et qu’ainsi, pour certains, les volets « pendouillaient de travers ». Charly se désolait ce jour de 1962 ou 1963 : l’établissement travaillait peu ; il est vrai qu’entre autres, les habitants de la grosse et nouvelle « cité Berthe » étaient plutôt attirés par le bar-restaurant « LE VAROIS » situé face à la cité SNCF et ne traversaient pas la route pour venir au bar « pêle-mêle ». A ce moment-là, il n’y avait aucune H.L.M. au nord de la route LA PYRO → LES PLAYES. L’emplacement actuel du Floréal était encore en champs ; il y avait la maison de maître entourée de ses beaux arbres ; et puis le puits (si je peux me permettre d’écrire) ; et puis le troupeau de moutons de M. RAMIN ne devant pas pénétrer sur les aires cultivées et qui fut donc libéré de cette interdiction lorsque les espaces furent gelés (d’utilisation s’entend), par la suite. Bref : Charly pensait à vendre ; je précise que l’épouse de Charly était née Simone TRAVERSA. C’est alors que, ce jour-là de 1962-1963, René MERLE fit comprendre à Charly qu’il était envisagé de construire des H.L.M. juste derrière le pêle-mêle. Charly écouta, je pense, cette future embellie.

• Et la cité se construisit.

• Dans le même temps, Charly et Simone et leur famille entreprirent des travaux importants qui virent la naissance/renaissance de trois établissements côte à côte : le bar Pêle-Mêle de Charly ROUSSEAU et Simone TRAVERSA, l’épicerie DHO (mais Mme DHO n’était-elle pas une fille TRAVERSA ?) et la boulangerie Dédé TRAVERSA.

Et les trois établissements ont beaucoup travaillé depuis les premières attributions d’appartements du FLORÉAL, le 1er juillet 1965. Ma famille faisait partie des 148 premières attributions (bâtiment A, B, C1, C3 et D) en tant que famille expulsée (bien que payant son loyer) d’un appartement d’une villa de Tamaris. Nous n’étions que cinq ou six familles “métropolitaines” parmi ces 148 premières attributions ; le complément était constitué de familles rapatriées d’Afrique du Nord ; elles seront, je crois me souvenir, 456 sur les 706 familles qu’a compté le FLORÉAL dans sa totalité. Au moment de ces premières attributions, il n’y avait aucun commerce dans le FLORÉAL : pas de futur MONTLAUR de la famille COZZANI ; pas de future boulangerie MONDINO ; pas de marchand de journaux BRUNO, qui fut le premier à s’installer ; et, en face du Pêle-Mêle, pas non plus de MAMMOUTH ; pas d’école primaire (maternelle + élémentaire) au cœur du FLORÉAL (écoles Jean ZAY) ; pendant quelques années, les élèves du FLORÉAL traversent la route pour aller aux écoles BERTHE (Maurice THOREZ) ; le « C.E.S. BERTHE » ne sera décidé que pour la rentrée 1969 et fin de construction avec mise en service au printemps 1970.

Dédé TRAVERSA faisait la tournée de pain et de journaux, avec son fourgon, dans le FLORÉAL ; l’épicerie DHO était florissante ; et le bar PÊLE-MÊLE de Charly ROUSSEAU et Simone était le centre du « Monde Floréal ». Les grandes surfaces venues s’installer à proximité ont modifié les chiffres d’affaire du trio commercial du PÊLE-MÊLE

• Et lorsqu’on s’imagine ces quartiers BERTHE, LÉRY, FARLÈDE d’une époque très antérieurs, animés par des dizaines d’exploitations agricoles et maraîchères, la gare de tri SNCF et sa cité, l’éloignement de tout autre commerce, le nombre de travailleurs sur place, OUI, précédemment, bien précédemment à 1965, comme le démontre la photo page 18 du « Filet du Pêcheur » n° 121, les gens avaient besoin de trouver TOUT leur nécessaire dans ce lieu au carrefour des voies routières les y amenant ; ce tout, pêle-mêle, dans le même magasin. D’où le nom juste et justifié.

Commentaire de Jean-Claude AUTRAN

La photo de l’établissement « Au Pêle-Mêle » publiée dans le Filet du Pêcheur n° 121, que nous reproduisons ci-dessous, nous avait été fournie par Laure TRAVERSA.

Laure TRAVERSA nous a fait le commentaire suivant : « Il se trouve que c'est mon grand-père qui a construit le bâtiment du Pêle-Mêle avant la guerre 39-45 et celui ci a été détruit pendant la guerre, il l'a donc reconstruit après . Il a lui même baptisé ce bâtiment de ce nom parce qu'on y trouvait de tout : épicerie, boulangerie, pompes à essence, etc... et il a construit à cet endroit car il disait que La Seyne s'agrandirait jusque là… »

Et voici une photo plus ancienne (fournie également par Laure TRAVERSA) du premier établissement Au Pêle-Mêle, tel qu’il était avant la guerre de 39-45 :

On peut d’ailleurs apercevoir sur la façade du bâtiment l’inscription « Au Pêle-Mêle », prouvant bien que cette dénomination est bien antérieure aux années 60.

Courrier des lecteurs

A propos d’une tombe historique de notre cimetière, Marie DAVIN nous adresse le commentaire suivant :

« Je me promène beaucoup dans le cimetière. Dans l’allée centrale, à gauche, le tombeau n° 722 a retenu mon attention.
Il y est enseveli Jean-Baptiste Etienne Négrel, qui œuvra à l’hôpital de La Seyne , lors de l’épidémie de choléra 1884/1885. La tombe n’est guère soignée, fleurie. La plaque de marbre et la longue inscription à son dévouement est illisible, les intempéries ayant eu raison de la peinture noire.

Bien que ce Monsieur ne soit pas un pur Seynois, il est décédé à La Seyne après plusieurs années de travail à l’hôpital. Il ne faudrait pas qu’il soit oublié et sa place revendue à d’autres personnes, faute d’emplacement libre dans le cimetière.

Votre Association peut-elle faire quelque chose auprès de la Mairie et du service de l’administration du cimetière ?

Vous trouverez ci-joint l’inscription de la plaque, que j’ai réussi à lire, à grand-peine. »

Ici repose Jean-Baptiste Etienne NEGREL
né à Bordeaux (Gironde) le 4 juin 1842
décédé à La Seyne sur Mer le 4 juin 1889
infirmier-chef à l’hôpital de La Seyne pendant 24 ans
médailé pour  sa belle conduite pendant l’épidémie cholérique 1884/1885 (ou 1886 difficile à lire)
mort victime de son dévouement pour les malades
Regretté par toute la population seynoise générale et de tous ses amis en particulier

« Toujours pour le cimetière, pouvez-vous agir afin que les anciens tombeaux blancs, repris par d’autres propriétaires, restent « anciens tombeaux », et ne soient pas remplacés par des tombes : rouges, grises, noires et autres formes modernes ? La partie ancienne du cimetière doit rester ancienne (…).

Pensant que ce courrier retiendra toute votre attention, veuillez agréer, mes sincères salutations »

Marie DAVIN (octobre 2011)

NB. La tombe Négrel a été répertoriée : Fiche 37, page 62 dans le N° 1 des Cahiers Seynois de la Mémoire [JCA].

Question n° 7 : (Le Filet du Pêcheur N° 123, juin 2012)

Voici une carte postale ancienne de la villa « Notre-Dame-des-Pins » au quartier de l’Evescat à La Seyne. Cette villa existe toujours : son entrée principale se situe au n° 432 de l’avenue Henri Guillaume.

Une partie de l’histoire de cette villa est connue. Nathalie Bertrand, professeure d'histoire de l'art contemporain à l'Université d'Aix-en-Provence, rappelle ainsi dans Tamaris, entre Orient et Occident que Maurice Tranchant de Lunel (1869-1932), inspecteur des beaux-arts, orientaliste, célèbre architecte (concepteur présumé de la mosquée de Paris), peintre aquarelliste - et personnage haut en couleurs -, y résida en partie à partir de 1920. Notre-Dame-des-Pins, réputée pour son décor et son mobilier orientaliste, était en fait la propriété de son épouse Jane-Marie de Lunel. Tranchant y aménagea son atelier de peinture, ainsi… qu’une fabuleuse fumerie d’opium. Tranchant fréquentait à l’époque des personnalités du monde artistique et littéraire comme Jean Cocteau (qui serait venu à Notre-Dame-des-Pins), Paul Morand, Jean Giraudoux, François Mauriac, Christian Bérard, etc.

Après la mort de Maurice Tranchant de Lunel, il semble que sa veuve ait conservé la villa quelque temps, mais la suite de l’histoire de Notre-Dame-des-Pins ne nous est pas connue.

Il a ainsi été prétendu que, au début des années 1950, la villa aurait accueilli une institution non officielle qui aurait hébergé des "filles-mères" afin de les faire accoucher dans la discrétion et ensuite de faire adopter leurs enfants. L’adresse « Notre-Dame-des-Pins » apparaîtrait ainsi dans la marge de certains actes de naissance de cette époque.

Quelqu’un aurait-il des informations sur cette « institution Notre-Dame-des-Pins » ? Quelqu’un aurait-il des preuves permettant d’affirmer qu’elle a réellement existé ?

Réponse apportée dans Le Filet du Pêcheur N° 126, mars 2013 :

A propos de la villa Notre-Dame des Pins, quartier de l’Evescat, dont on soupçonnait qu’elle aurait pu abriter, au début des années 50, une « Institution non officielle » qui aurait hébergé des filles-mères, voici les témoignages que nous avons recueillis auprès des différents membres de la famille PINTARD, actuels propriétaires de la villa :
- La villa Notre-Dame des Pins a été acquise le 17 novembre 1950 par M. Michel PINTARD, ingénieur, polytechnicien, futur directeur des Forges et Chantiers de La Seyne, directement à Mme la comtesse Paule Marie Josèphe ("Jo") TRANCHANT, veuve de LASTIC, fille de Maurice TRANCHANT de LUNEL. Il n'y a donc pas eu de période intermédiaire, qui aurait été mal connue, entre le passage de la maison de la famille TRANCHANT à la famille PINTARD, pendant laquelle une certaine Institution non officielle aurait pu être accueillie dans la villa Notre-Dame des Pins.
- Le nom de Notre-Dame des Pins a pour origine une ancienne statue de la Vierge à l'Enfant (photo), située à l'angle sud-est du corps principal de la maison, en direction du clos Saint-Louis, résidence d'été des évêques de Toulon (L'Evescat).


- Le quartier environnant, depuis le clos Saint-Louis jusqu'à la route des Sablettes (actuelle avenue J.-B. Ivaldi) a été longtemps appelé « quartier Notre-Dame des Pins » et l'arrêt de bus situé au carrefour entre les actuelles avenue Henri Guillaume et avenue J.-B. Ivaldi se nommait autrefois « Notre-Dame des Pins ».
- Précisément, il aurait existé, dans les années 50, une « pouponnière » au bas du chemin Louis Rouvier. Il n'est donc pas impossible que c'est là que se soit située cette Institution qui accueillait des filles-mères et que les naissances dans cet établissement aient été déclarées à l'adresse « Notre-Dame des Pins » - le nom du quartier - sans que cela ait le moindre rapport avec la villa des familles TRANCHANT, puis PINTARD, qui, seule aujourd'hui, porte encore ce nom de « Notre-Dame des Pins ».

Questions-réponses n° 8 : (Le Filet du Pêcheur N° 124-125, décembre 2012)

Courriers de nos lecteurs : (Le Filet du Pêcheur N° 123 de juin 2012)

Notre adhérente Mlle Marie DAVIN nous a signalé une erreur de date sur la pierre tombale du monument du Souvenir Français au cimetière de La Seyne : l’explosion du cuirassé Liberté a eu lieu le 25 septembre 1911 (25-9-1911) et non le 25-7-1911 comme cela a été gravé dans le marbre.

A la suite de quoi M. Jean-Claude AUTRAN a remis un courrier au Président seynois du Souvenir Français demandant que cette erreur soit corrigée.

Simultanément, l’erreur a été signalée dans Var-Matin (interview de M. Marc QUIVIGER parue le 3 novembre 2012), tandis que le 15 novembre 2012 M. Michel AUGIER exprimait à son tour son point de vue dans Var-Matin, selon lequel il s’agirait plutôt d’un oubli : « A cette époque le mois de septembre étant en effet régulièrement abrégé en 7bre, le graveur a pu oublier les petites lettres bre, le 25-7bre-1911 devenant alors 25-7-1911 ». En outre, selon Jean-Claude AUTRAN, la comparaison de photos anciennes et récentes du monument semble montrer que la plaque de la pierre tombale a pu être regravée à une époque assez récente (lorsque le monument a été modifié vers la fin des années 1980, et que le crucifix fixé à l’origine sur la plaque a été enlevé). L’erreur aurait donc pu être commise à cette époque et ne daterait donc quand même pas de 1911 - sans avoir jamais été remarquée en 100 ans ! Mais il n’empêche que cette date erronée doit être corrigée dès que possible.

Réponse apportée dans Le Filet du Pêcheur N° 126, mars 2013 : A propos de la pierre tombale du monument du Souvenir Français au cimetière de La Seyne, signalons que l’erreur de date de la catastrophe du cuirassé Liberté vient d’être corrigée : 25-9-1911.


3) Avis de recherches : Construction du kiosque à musique de La Seyne

L’ancien kiosque à musique de la place Ledru-Rollin a été inauguré le 14 juin 1903 sous la municipalité Julien BELFORT. Il a été édifié par M. Louis BELLONE, ferronnier à La Seyne. Le petit-fils de ce dernier, M. Jean-Louis OLIVIER, souhaiterait recueillir un maximum d’informations (d’ordre administratif, financier ou technique) sur la construction de ce kiosque. Merci à ceux qui pourraient nous communiquer de telles informations.


Questions-réponses n° 9 : (Le Filet du Pêcheur N° 126, mars 2013)

Un casino à Mar-Vivo ?

La légende de cette carte postale ancienne de la plage de Mar-Vivo mentionne un « casino ». Pour certains vieux Seynois, cette légende serait erronée. Mais un très ancien élève des Maristes (M. Jacques JAUBERT) a le souvenir qu’il y aurait eu, dans les années 30, à côté de l’établissement des Pères, une sorte d’hôtel-casino, qui serait resté en construction pendant de longues années et qui n’aurait jamais été achevé. Y a-t-il quelqu’un, parmi nos lecteurs, qui pourrait nous fournir des renseignements plus précis sur l’existence et sur l’histoire de ce « casino » ?

Réponse trouvée dans le chapitre de Delattre (Gérard) et Saliceti (Pierre), Les monuments religieux de l’ouest-toulonnais, Cahiers du Patrimoine Ouest Varois N° 5/6 (Tome II), Éditions du Foyer Pierre Singal et Centre Archéologique du Var (2002), p. 392 : « Dans les années 1930, il est question de construire un casino concurrent de celui des Sablettes sur la plage de Mar-Vivo, à côté de l’établissement des Pères Maristes. Mais la chapelle du Sacré-Cœur de Mar Vivo est alors rachetée par la propriétaire du casino des Sablettes qui fait appliquer une loi napoléonienne interdisant l’établissement de « tripot » à moins de 100 m d’un lieu de culte... Ce qui permet d’empêcher la construction de ce casino concurrent sur la plage de Mar-Vivo ».


Questions-réponses N° 10 sur l’histoire de La Seyne

Les anciens théâtres de La Seyne

Au début du XXe siècle, La Seyne disposait de 4 théâtres qui, progressivement, ont affiché des programmes de cinémas :
- L’Eden-Théâtre, devenu Comœdia vers 1925-1930. Situé « place de la Lune ». Il fut entièrement détruit par une bombe le 29 avril 1944. A son emplacement se trouve aujourd’hui un immeuble (17 rue Camille Pelletan), qui abrite notamment l’Office Municipal HLM.
- L’Odéon, qui se trouvait au n° 13 de l’avenue Garibaldi à l’emplacement actuel de la Banque populaire.
- Le Kursaal, autrefois quai François-Bernard (actuel quai Gabriel-Péri). Après la guerre de 1939-1945, il deviendra le cinéma Rex. A son emplacement (17 quai Gabriel-Péri), se trouve aujourd’hui la librairie Charlemagne.
- Les Variétés, également touché par des bombes en 1944. C’est sur ce dernier que porte la question. La photo ci-dessous représente l’entrée de ce théâtre. Mais nous ne sommes pas certain de son emplacement exact. D’après les anciens annuaires du Var, son adresse était : « 3 rue de la Lune » (1923), ou « rue Camille Pelletan » (1932). Mais, les  bombardements ayant bouleversé la configuration du quartier, aujourd’hui, les avis divergent : pour certains, il était à la place de l’actuel Crédit Agricole ; pour d’autres, il était à l’angle de l’actuelle place Benoît Frachon, là où se trouve aujourd’hui un marchand de motos et scooters.

Qui a conservé des souvenirs assez précis pour nous dire où se situait exactement ce théâtre des Variétés et vers où donnait son entrée ?

Entrée du Variétés-Cinéma après sa rénovation


Réponse des lecteurs

A la question relative à l’emplacement exact de l’ancien théâtre des Variétés, 4 personnes ont répondu : MM. André BLANC, Laurent GROSSO, Francisque LUMINET, Pierre MALFATTO. Les précisions qu’ils nous ont données ont été intégrées au résumé de la rencontre-débat du 11 septembre 2013 sur les anciennes salles de spectacle de La Seyne (voir le numéro 128 du Filet du Pêcheur).

- François GROSSO (dit Laurent) a apporté quelques compléments au témoignage qu’il nous avait adressé (voir le résumé de notre conférence dans le Filet du Pêcheur n° 128), ainsi que quelques rectificatifs à l’article qui lui a été consacré dans le dernier numéro du Seynois (n° 48, pp. 32-33). Avant de travailler comme projectionniste dans les anciens cinémas de La Seyne, Laurent Grosso était apprenti chaudronnier chez Falco, à La Seyne, avenue des Sablettes (et non à Toulon) ; il avait été chargé de l’entretien des 3 salles : Comœdia, Variétés et Odéon. Mais c’est au Rex (et non au Comœdia), en 1942,  qu’il avait vu Yves Montant (qui s’appelait encore Ivo Livi) dans son numéro de claquettes à l’entracte. Il nous signale également que Les Variétés n’étaient qu’un cinéma et non un théâtre (pas de fosse, ni de coulisses).

- Francisque LUMINET nous communique, quant à lui, un grand nombre de précisions sur l’ancienne salle Les Variétés, qu’il a encore très bien connue au début des années 1960, ainsi qu’un croquis de ce qu’on voit, à ce jour, à l’angle du quai Gabriel Péri et de la rue Camille Flammarion, pour bien situer les lieux. Il nous confirme que Les Variétés avaient bien une double entrée-sortie, quai Gabriel Péri et rue Camille Flammarion.

 
L’ancienne entrée de la salle des Variétés, côté port, se situait au niveau des actuels n° 53/55 quai Gabriel Péri. Francisque LUMINET raconte :

«  En 1957, le couple Antoine et Simone CHICHARRO   s’installe à cet endroit pour vente et réparation de cycles [auparavant, ils tenaient un magasin de réparation de cycles à Lyon]. Antoine CHICHARRO, «  CHICHOU » pour ses proches et amis, était un très bon mécano. Il avait été mécanicien d’équipe, par exemple dans Paris-Nice. Lui-même avait remporté 179 victoires cyclistes. Il avait couru avec les Fausto COPPI, MAGNE et autres. Musclé, malin, teigneux, CHICHOU avait le physique de ce sport, d’autant plus qu’également gymnaste, il fut l’un des premiers à effectuer certaines figures, dont l’équilibre à la barre fixe.
« A l’arrière du magasin, il y avait un local qui servait d’atelier et qui était isolé de l’ex-salle des Variétés par un passage condamné.
« Au début des années 1960, les CHICHARRO décident de se lancer dans le commerce des bateaux hors-bord. Mais la place leur manquait. Ils savaient qu’à l’arrière de leur atelier, il y avait l’ex-salle de spectacle des Variétés. Alors, en 1965, ils louèrent cette salle - au propriétaire marseillais qui possédait également le cinéma Odéon - et firennt des travaux pour rendre présentable le magasin à bateaux donnant en A sur la rue Camille Flammarion. C’est alors que l’accès à la salle des Variétés par le quai Gabriel Péri fut de nouveau libéré afin de faire communiquer le double magasin CHICHARRO. Parfois, lorsque j’allais au magasin de cycles du 53/55 quai Gabriel Péri, Simone CHICHARRO me disait : « CHICHOU est aux bateaux, allez le voir ; passez par là » (nous passions par l’atelier cycles et débouchions sur l’espace « BATEAUX »)… ET LÀ, JE VOYAIS DES COQUES DE BATEAUX STOCKÉES AU BALCON DE L’EX-SALLE DE SPECTACLE DES VARIÉTÉS. (J’ignore comment étaient montées les coques de bateaux sur le balcon de la salle des Variétés ! Même si la plupart des coques étaient en plastique… cela faisait poids et volume). B était cet ex-emplacement de la salle des Variétés, maintenant démolie, avec de la construction nouvelle aux abords.
« Le dégagement   côté trottoir permettait d’exposer les bateaux. Les CHICHARRO étaient des habitués de Fabrégas, où ils montraient des bateaux et proposaient des promenades en mer.
« Le couple Antoine et Simone CHICHARRO (…) était très ami avec son ancien protégé Henri ANGLADE qui fut deux fois champion de France de cyclisme professionnel et second d’un Tour de France. Antoine CHICHARRO est décédé le 1er janvier 2003 à l’âge de 82 ans ».

En ce qui concerne les maisons et commerces voisins de l’ancienne salle des Variétés :

- Côté rue Camille Flammarion :
- Au n° 20 se trouve aujourd’hui l’immeuble L’Orée du Port.
- Au n° 30 (actuellement RCV RICO/SCOOTERS CYCLOS) a été longtemps un magasin de cycles tenu par M. PASTORINI, dit « l’homme à la salopette ». Le magasin de cycles SÉNÉQUIER, qui était situé rue Amable Lagane (à l’emplacement de l’actuel Cercle), viendra à la place du magasin PASTORINO, sous le nom de SÉNÉQUIER-GAMALERO, nom conservé au magasin actuel du rond-point Kennedy. SÉNÉQUIER-GAMALERO, à l’emplacement actuel de RCV RICO/SCOOTERS CYCLOS, avait partagé en deux sa façade : à gauche, les réparations cyclomoteurs où travaillait Marcel LANDELLE (beau-frère des GAMALERO) et, à droite, la vente de cyclomoteurs et vélos et la réparation vélo avec Jeannot et Marius GAMALERO et Edmond SÉNÉQUIER, avec aussi Marcel GAMALERO.

Côté quai Gabriel Péri :
- Au n° 59 quai Gabriel Péri, se trouve la brasserie Entr’acte Bar.
- Au n° 57, la porte donne accès à l’immeuble dans lequel il y a un cabinet d’orthodontie, l’appartement de Simone CHICHARRO, veuve d’Antoine, ainsi que d’autres locataires.
- Au n° 53-55, on retrouve RCV RICO/SCOOTERS CYCLOS.
- Au n° 51, le restaurant Le Bistronomique.


Autres courriers des lecteurs (numéro 128 du Filet du Pêcheur) :

- Question de Mme Marie DAVIN sur la famille PÉRI : Une sœur de notre ancien Maire Saturnin FABRE, Françoise FABRE, née à Toulon en 1843, avait épousé en 1861 Joseph PÉRI, né en 1845 à Ajaccio, fils de Jérôme PÉRI et de Jeanne CAMPANA. Mme DAVIN nous demande s’il n’y aurait pas une parenté avec l’ancien député de Seine-et-Oise, Gabriel PÉRI (né aussi à Toulon, à côté du n° 65 cours Lafayette, en 1902), qui fut arrêté comme résistant par la police française et fusillé comme otage par les Allemands à la forteresse du Mont-Valérien le 15 décembre 1941.

D’après nos recherches généalogiques, Gabriel PÉRI était le fils d’Albert PÉRI (né en 1876 à Toulon) et de Madeleine FUNEL. Albert PÉRI était lui-même le fils d’un Joseph PÉRI (homonyme du précédent), qui était né en 1844 à Ajaccio, et de Marie MARTÉ. Ce dernier Joseph PÉRI était le fils de Hilaire PÉRI, né en 1803 et de Marie BARBAZZA.

→ Il ne semble donc pas y avoir de proche parenté entre ces deux branches PÉRI. Peut-être en trouverait-on une en remontant au XVIIIe siècle.

- Autre question de Mme DAVIN, toujours sur la conférence « Saturnin FABRE ». Elle a noté que Jules FABRE, le père de Saturnin FABRE (l’acteur), négociant en boissons, s’était momentanément associé à « l’industriel PICON ». Mme DAVIN nous a adressé une biographie de Gaétan PICON, le célèbre fondateur de la marque qui porte son nom, en demandant s’il s’agissait bien de la même personne. Nos recherches ne le confirment pas car Gaétan PICON, né en 1809, est mort en 1882. Or, d’après la biographie de Saturnin FABRE, l’association avec PICON daterait de 1890 et se serait terminée par un procès vers 1895. Ce ne pouvait donc pas être avec le célèbre Gaétan PICON, mais peut-être avec son fils Honoré PICON, qui fut également négociant, ou avec l’un de ses neveux ?

- Mme DAVIN remarque par ailleurs que l’appellation boulevard du 4 Septembre « est trop brève et pas explicite pour qui que ce soit (…). Actuellement, qui connaît la raison de cette date « 4 septembre » ? Personne, ou alors les historiens qui étudient, souvent avec passion, l’Histoire avec un grand H. Pourriez-vous intervenir auprès des services concernés pour faire ajouter l’année « 1870 » et « avènement de la IIIe République » ?

→ Nous avons fait suivre cette suggestion auprès de la responsable de la Commission d’adressage des rues de La Seyne, avec copie à M. le Maire


Question-réponse N° 11 sur l’histoire de La Seyne

Depuis de nombreuses années, les historiens locaux et les visiteurs du cimetière sont intrigués par une inscription sur le monument du Souvenir Français de La Seyne : «  Ci gisent sept victimes de l’explosion qui a eu lieu à l’école de Pyrotechnie le 23 décembre 1969 ».

 
En effet, personne n’a conservé le souvenir de cette explosion et, même les spécialistes des accidents et explosions dans la région de Toulon (Voir l’ouvrage du capitaine Albert MEUVRET, Explosions à Toulon, 2007) n’ont pu en retrouver les détails dans les archives ou la presse locale.

Et pour cause, l’inscription est erronée. L’explosion a eu lieu en 1869 et non en 1969 !

C'est un chapitre sur « Le cimetière de La Seyne-sur-Mer » (Regard sur deux terroirs : La Seyne et Saint-Mandrier, sous la direction d'Henri Ribot (2012), Cahier du Patrimoine Ouest Varois, n° 14, pp. 551-558) qui nous a mis sur la voie. Il y est écrit : « Le Monument aux Morts (allée 35 nord) : ce caveau surmonté d'un obélisque est installé dans une concession offerte par la municipalité en 1877 aux sept victimes de l'explosion de l'École de Pyrotechnie en décembre 1869 ».

En feuilletant la presse de l'époque, plus précisément Le Toulonnais (le seul journal de l'année 1869 actuellement accessible en ligne sur le site des A.D. du Var), à la date du 25 décembre 1869 on trouve effectivement l'article suivant :


Et, en consultant l’état-civil de La Seyne (également
accessible en ligne sur le site des A.D. du Var) à la date du 24 décembre 1869 à La Seyne, on retrouve les avis de décès des sept malheureux artificiers ou canonniers :
DANET Léopold Jean Marie, 27 ans, né à Locminé (Morbihan)
DORIGNY Jules, 25 ans, né à Braux (Ardennes)
HOUTEILLER Jean Eugène 23 ans, né à Saint-Mars-sur-Colmont (Mayenne)
LE MOAL Jean François, 23 ans, né à Crozon (Finistère)
MONIER Célestin Camille, 22 ans, né à La Salles (Hautes-Alpes)
OLLIVIER Jean Louis, 28 ans, né à Coatascorn (Côtes du Nord)
VIEL Théodore Louis Napoléon, 22 ans, né à Rouen (Seine-Inférieure)

Il est regrettable que la pierre tombale comporte, depuis des décennies, une telle erreur de date (100 ans !) ainsi que plusieurs erreurs dans l'orthographe des noms des victimes : DORIGNY (et non BORIGNY), DANET (et non BANET), MONIER (et non MONNIER). J'ai d’ailleurs écrit au Président du Souvenir Français de La Seyne pour que ces différentes erreurs soient corrigées. Comme cela n'a toujours pas été fait, malgré plusieurs rappels, je prends régulièrement la responsabilité d'apporter moi-même une correction provisoire de l'année 1869 au feutre indélébile...

Le nombre exact des victimes n'est pas clarifié non plus. L'article de journal parle de deux autres corps retrouvés le lendemain, ce qui porterait le total à neuf. Mais nous n'avons retrouvé que sept actes de décès, correspondant à ceux des victimes dont les noms sont inscrits sur le caveau du Souvenir Français.



Jean-Claude AUTRAN





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