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(d'après "l'Histoire de L'Ecole Martini", 1982) |
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Marius AUTRAN, Seynois de vieille souche, a été élève de l'École Martini de 1920 à 1928, puis enseignant dans la même école de 1938 à 1966.
Membre du Comité de Libération en 1944 et du Conseil d'Administration de la Caisse des Écoles en 1945, puis élu municipal de 1950 à 1977, il a participé à la gestion des structures communales, dont l'École MARTINI.
Le 7 décembre 1976, était détruite la vieille école Martini dont les bâtiments s'avéraient inutilisables. La Municipalité décida d'ériger sur les 5.285 m2 disponibles d'un parking d'une capacité de 400 véhicules ainsi qu'une école primaire neuve de 10 classes, qui perpétuent le nom de Monsieur Martini, premier directeur d'une école d'une classe en 1833.
" À la disparition de l'Ecole Martini, au sein de laquelle j'ai passé la majeure partie de ma vie, soit comme élève, soit comme maître, j'ai ressenti un pincement au coeur, à tel point que je me suis abstenu de passer pendant plusieurs mois, sur l'emplacement arasé, nivelé, dans ce quartier Cavaillon : l'un des plus vieux de LA SEYNE, devenu méconnaissable ".
Sensibilité ridicule, estimeront certains. Mais je suis de ceux qui n'oublient pas et je reste persuadé que beaucoup d'autres réagissent de même.
Je sais bien que le temps est un grand maître et qu'il efface peu à peu les êtres et les choses.
Cependant il lui sera difficile d'abolir 140 ans d'histoire locale, dont " Martini " a été le témoin.
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(dans "l'Histoire de La Seynoise", 1984) |
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Seynois de vieille souche, Marius AUTRAN a gagné très tôt une certaine notoriété dans sa commune : Dès 1938, en effet, il enseigna à l'École Martini dont il s'est plu à raconter la longue histoire. Ils sont des milliers ceux qui, année après année, ont bénéficié des talents pédagogiques de ce remarquable maître d'école.
Lorsque survint la guerre, lorsque l'État Français commença ses persécutions contre tous ceux qui refusaient l'asservissement à une idéologie totalitaire, Marius AUTRAN fut un de ces soldats de l'ombre qui ont tant fait pour la libération du Pays.
Membre du Front National de la Résistance, il sera de ceux qui, dans l'après-guerre, relèveront au plein sens du terme, les ruines de notre commune sinistrée à 65 %.
Élu en 1950, il siégera au Conseil municipal sous les mandats de Toussaint MERLE et de Philippe GIOVANNINI.
Retraité de l'Enseignement en 1966, quittant les charges municipales en 1977, il s'est aujourd'hui retiré dans sa maison du Quartier Châteaubanne. Mais encore très actif, il promène souvent sa silhouette à plus d'un familière, dans les rues de notre vieille ville.
Et quant la pêche, qu'il pratique en amateur sur la Petite Mer, ou le jardinage de son bien du Quartier Bastian, lui en laissent le loisir, il égrène des souvenirs. Mais comme il a le coeur généreux, Marius AUTRAN se pousse un peu pour faire de la place aux souvenirs des autres.
Comme l'Histoire de l'École Martini, Cent Cinquante Ans d'Art Musical est un ouvrage qui a le mérite de ne pas se cantonner dans l'anecdote, dans l'évocation nostalgique du passé. Marius AUTRAN se livre en même temps à des analyses lucides de la vie locale qu'il connaît si bien. Ancien élu municipal et régional, il tire des bilans sans forfanterie sur l'action des équipes au sein desquelles il a pu travailler. Et sans concessions, il propose des moyens pour que se poursuive une oeuvre à laquelle il est si profondément attaché.
Ce qui foisonne, sous sa plume, c'est l'amour de La Seyne et la passion pour ce peuple qui, dans un obscur travail quotidien, bâtit des cathédrales,... ou construit des bateaux.
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(dans le Tome III des "Images de la Vie Seynoise d'Antan, 1990) |
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Depuis longtemps, Marius AUTRAN a conquis une grande notoriété à La Seyne, sa ville natale où il naquit le 2 décembre 1910. Issu d'une famille de forgerons, du côté paternel, il se plaît à conter comment ses ancêtres de Barjols émigrèrent vers le bord de la mer vers la fin du siècle dernier et se lièrent avec les plus anciennes familles six-fournaises et seynoises : les Aubert, les Mabily, les Hermitte.
Marius AUTRAN fit ses études primaires à l'école Martini, y prépara sa carrière d'enseignant. Puis l'élève maître devint successivement : Instituteur, Directeur d'École, Professeur de C.E.G.
À la Seyne, il enseigna pendant presque trente ans à l'École Martini, au Lycée Beaussier, au collège Curie. Dans les mêmes établissements, Louise GAUTIER (son épouse depuis 1932) enseignait les mathématiques aux jeunes filles.
Deux générations d'enfants ont reçu leurs précieux conseils et s'en souviennent avec beaucoup de reconnaissance
La carrière professionnelle de Marius AUTRAN fut interrompue momentanément par la Guerre et la Résistance.
Ses anciens élèves l'ont vu partir au combat comme lieutenant d'infanterie. Il a défendu ardemment sa Patrie sur les fronts des Alpes et de Lorraine. Sa participation à toutes les batailles de la guerre (Somme, Oise, Marne, Loire) et sa conduite lui ont valu de nombreuses distinctions.
Fait prisonnier dans les marais de la Sologne, interné à Pithiviers, il échappera aux Allemands trois semaines plus tard après une évasion sensationnelle et miraculeuse.
Rentré à La Seyne après de multiples tribulations, il reprend sa classe, mais, quelques mois plus tard la Résistance s'organise. Aux côtés de T. MERLE, des communistes, des progressistes, des patriotes, il combat les vichyssois et l'occupant allemand.
En mars 1942, la police viendra l'arrêter dans sa classe et ses élèves du moment parlent toujours avec émotion de ces heures dramatiques. Libéré des cachots de la prison maritime, il reprend courageusement le combat clandestin jusqu'à la fin de la guerre.
Parallèlement à sa vie professionnelle, il commence alors une carrière administrative à titre bénévole. Il devient membre du Comité de Libération, membre du conseil d'administration de la Caisse des Écoles, Conseiller municipal, adjoint au Maire, Conseiller régional.
Il prend une retraite bien méritée en 1977, mais il n'a pas rompu avec la vie associative puisqu'il est Président d'Honneur de nombreux groupements. Il y retrouve partout des anciens élèves devenus à leur tour des retraités qui viennent toujours l'écouter attentivement.
Depuis quelques années, il a décidé de faire des bilans sur le siècle qui s'achève et dont il a vécu la majeure partie. Dans ses "Récits, portraits et souvenirs", il se complait dans les anecdotes parfois nostalgiques du passé, mais il se livre aussi à des analyses lucides où percent toujours le souci de l'Education et la recherche de la vérité.
Avec ce tome III des "Images de la vie seynoise d'antan" notre ami "MARIUS" comme l'appellent familièrement des milliers de Seynois en est à son cinquième ouvrage d'Histoire locale. Quand on lui pose la question :
De quoi parlera le prochain ?
Dans l'esquisse d'un sourire sceptique, il répond calmement : " Les titres foisonnent, j'ai l'embarras du choix, mais..., mais..., aurais-je encore le temps " ?
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(dans le Tome IV des "Images de la Vie Seynoise d'Antan, 1992) |
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Avant même d'entreprendre la publication d'une série d'ouvrages consacrés à La Seyne, Marius AUTRAN était une personnalité très largement connue de ses concitoyens. Plusieurs dizaines de promotions d'élèves de l'École Martini, du Lycée Beaussier, du Collège Curie avaient bénéficié des leçons de cet instituteur, puis de ce professeur de talent qui s'était spécialisé dans l'enseignement des Sciences naturelles, une activité qui aurait suffi à lui assurer l'estime de ses concitoyens comme ils l'ont assurée à son épouse Louise GAUTIER qui, parallèlement, enseignait les mathématiques aux jeunes filles.
Mais, outre les qualités humaines de ce bon maître, c'est son courage, ce sont la hauteur et la fermeté de ses convictions, ce sont ses capacités d'administrateur qui ont fait la notoriété de l'homme public qu'il est devenu dès 1950 dans la Municipalité dirigée par Toussaint MERLE, puis par Philippe GIOVANNINI, avec les responsabilités d'adjoint au Maire et de Conseiller régional.
Les courtes notices biographiques qui figurent dans ses différents ouvrages ont dit les mérites du combattant, de l'évadé, de l'authentique résistant, de l'homme d'honneur et de devoir, qui, la guerre finie, a mis son énergie au service de sa ville.
Aussi, en 1977, pouvait-on penser que M. AUTRAN allait avec discrétion profiter d'une retraite bien méritée. Comme Candide de Voltaire, il pouvait dire : " Il faut cultiver notre jardin..."
Mais, une si large expérience et une solide mémoire - renforcée par des archives personnelles abondantes et bien classées - est-ce trop lourd à porter seul ?
Merci à lui d'avoir alors décidé de nous en faire profiter.
Avec patience, rigueur, en même temps qu'avec le désir de s'amuser et d'amuser, avec aussi parfois le souci légitime de justifier son engagement politique et de contribuer à établir le bilan d'une action collective. Marius AUTRAN a donc entrepris d'écrire. Il a produit cette série de livres qu'on appelle d'histoire "locale".
On sait combien les historiens apprécient ce genre d'ouvrages, ces récits, ces recueils de souvenirs, ces études sur des sujets en apparence mineurs, sur les mentalités qui ont valeur de témoignages et deviennent documents. Autant d'éléments chargés de sens, utiles, indispensables même à la véritable analyse historique.
M. AUTRAN le sait bien, mais il a la modestie de dire que son ambition se borne à faire plaisir à ses amis, à ses concitoyens, à les aider à mieux comprendre la réalité d'aujourd'hui dans la ville où ils sont nés, ou bien où ils ont choisi de vivre. Ainsi peuvent-ils lui en être reconnaissants.
Marius AUTRAN, l'enseignant, l'élu, l'écrivain au service des autres aura montré le vrai sens de la vertu civique en des temps où l'on constate si souvent qu'il se perd...
Jean SPRECHER
Curriculum vitæ de Marius AUTRAN
NB. En 2009, ce CV a été intégralement copié, sans demande d'autorisation, dans Wikipedia
AUTRAN Marius
Scolarité
Examens et concours
Carrière professionnelle
Au service de la PATRIE et de la RÉSISTANCE
Citations à l'Ordre de l'Armée :
Entre au service de la Résistance en 1941 (Front national)
Responsabilités politiques au Parti Communiste Français
Au service de la population seynoise
Retiré à La Seyne-sur-Mer, Quartier Chateaubanne, 279 chemin du Vieux-Reynier, toujours au service de ses concitoyens sous diverses formes :
Distinctions honorifiques
Marius AUTRAN était
titulaire de 10 distinctions honorifiques : 1 - Croix de Guerre
(1939-1945), 2 - Palmes Académiques (officier) ; 3 - Médaille de
combattant volontaire de la Résistance ; 4 - Médaille des évadés ; 5 -
Médaille des Collectivités Locales ; 6 - Croix du combattant ; 7 -
Médaille d'honneur de la Confédération des Musiques de France ; 8 -
Palmes Académiques (chevalier) ; 9 - Médaille de l'Association
Républicaines des Anciens Combattants ; 11 - Médaille de la Guerre
1939-1945. NB. La médaille n° 10 était
celle de chevalier des Palmes Académiques de Louise Gautier, épouse de
MariusAutran ; la n° 12 était la médaille du Maroc (1909) de Louis
Gautier, père de Louise Gautier, tué le 25 septembre 1911 dans
l'explosion du cuirassé Liberté en rade de Toulon.
AUTRAN Marius, Louis
Né le 2 décembre 1910 à La Seyne (Var), décédé le 20 janvier 2007 à Ollioules (Var) ; marié, un garçon, instituteur, communiste, adjoint au maire de La Seyne (1959-1977), conseiller régional (1974-1977).
Marius Autran était fils d'un agent technique de l'Arsenal maritime de Toulon, homme de gauche, lui-même fils d'un militant syndicaliste de Forges et chantiers de la Méditerranée. Il vécut à Ferryville (Tunisie) avec ses parents en 1915 puis en 1919-1920 et le reste de sa jeunesse à La Seyne. Après avoir suivi les cours de l'École primaire supérieure Martini, il entra à l'École normale d'instituteurs de Draguignan en 1928 et obtint le brevet de maître d'éducation physique. Nommé à Saint-Cyr, il obtint le certificat d'aptitude professionnelle (octobre 1931), puis effectua son service militaire (octobre 1931-octobre 1932) ; élève-officier à l'école militaire de Saint-Maixent, il termina son temps dans un régiment d'infanterie alpine à Sospel (Alpes maritimes). Avec Louise Gautier, institutrice qu'il avait épousée en mars 1932 à La Seyne, il fut nommé directeur de l'école de Montmeyan (1932-1935). Membre du Syndicat national depuis 1932, ils obtinrent les écoles de Carcès où il fut directeur (1935-1938). Instituteur détaché à la classe préparatoire à l'EPS de La Seyne en 1938, puis en 6eme moderne du collège Martini en 1942, il fut par la suite pérennisé comme professeur de CEG, chargé des classes de 6eme puis de l'enseignement des mathématiques et des sciences naturelles (1956). Il prit sa retraite en 1966, tandis que son épouse était chargée de l'enseignement des mathématiques au collège de filles.
Sympathisant et électeur communiste, Autran fut secrétaire à Carcès en 1935 de la section du Secours rouge international et de l'amicale laïque. Gréviste le 30 novembre 1938, mobilisé, comme lieutenant au début de la guerre (fronts des Alpes, puis de l'Est), à l'issue de la retraite (Somme, Oise, Marne, Loire), fait prisonnier à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), le 19 juin 1940, il s'évada du camp de Pithiviers, le 10 juillet 1940.
Autran commença à verser de l'argent pour le Parti communiste, puis donna son adhésion dans le courant de l'année 1941. Au début de 1942, il put se procurer une plaque à polycopier. Il fut arrêté le 17 mars 1942, dans sa classe, à la suite de la distribution de tracts communistes dans la région. Après avoir été détenu à la Prison maritime jusqu'au 5 mai, défendu par l'avocat Édouard Le Bellegou, il bénéficia, avec d'autres militants, d'un non-lieu avant que le tribunal maritime de Toulon, le 28 mai 1942, prononçât des peines de prison pour une douzaine d'autres communistes. En 1943, il participa, en liaison avec Toussaint Merle, à la reconstitution du Parti communiste clandestin à La Seyne, à la publication du journal L'Écho seynois et il fut le responsable local du Front national.
Après avoir participé à des opérations avec la première Compagnie de Provence dans la région de Montmeyan où sa famille était repliée, à la libération de La Seyne, Autran, qui était toujours à Montmeyan, put revenir le 25 août 1944 pour faire partie du comité local de Libération au titre du Front national. Il suivit une école fédérale du Parti communiste en 1946. Membre du secrétariat de la section communiste (1947-1957), il assuma jusqu'en 1956 diverses responsabilités (éducation et écoles élémentaires en 1945, propagande en 1946-1949, politique en 1947-1948 puis 1950-1956, organisation). De 1946 à 1964, membre du comité fédéral du Parti communiste, il fut responsable du travail parmi les instituteurs. A ce titre, il participa aux activités de la FEN-CGT dans le département sans toutefois collaborer à sa presse et il fut responsable de la diffusion dans le Var de L'École et la Nation (1954-1960). Il prit part à un stage interfédéral réservé aux instituteurs communistes. Comme responsable de la presse communiste, il participa à la rédaction de la rubrique quotidienne satirique du Petit Varois, "L'Estancaïre".
Membre du conseil d'administration de la caisse des écoles depuis 1945, Autran fut élu conseiller municipal le 18 mai 1950 sur la "liste d'Union républicaine et résistance et de défense des intérêts communaux...", avec 5 187 voix sur 13 032 inscrits et 9 682 votants. Il présidait la caisse des écoles depuis 1950. Le 18 décembre 1951, lors d'un conflit entre le syndicat des instituteurs et la municipalité à propos des indemnités de résidence, il parlait en tant que représentant de la municipalité, mais aussi signalait qu'il était syndiqué.
Autran fut réélu, le 26 avril 1953 sur la "liste d'Union ouvrière et démocratique de défense des intérêts communaux dans l'indépendance nationale et la paix", avec 6 815 voix sur 14 865 inscrits et 11 513 votants. A nouveau élu le 8 mars 1959, sur la liste communiste qui obtenait 7 677 voix sur 17 730 inscrits et 14 423 votants, il devint adjoint au maire, délégué à l'enseignement. Renouvelé le 14 mars 1965 et le 14 mars 1971 sur les listes communistes (9 387 voix sur 22 658 inscrits et 17 657 votants, puis 10 159 voix sur 27 062 inscrits et 18 514 votants), il conserva pendant ces deux mandats la même délégation. Il siégea aussi à partir de 1971 dans le syndicat de l'Aire toulonnaise.
Dans la crise interne qui affectait les rapports de la fédération communiste et la municipalité communiste de La Seyne, tout en affirmant sa solidarité avec le maire Toussaint Merle, Autran affichait son désaccord avec la promotion de Maurice Paul. Aussi à la mort de Toussaint Merle, en 1969, le bureau fédéral, en présence de François Billoux, envisagea-t-il qu'il pouvait devenir premier adjoint "avec perspective de maire en 1971", selon les termes du rapport de Billoux, le 9 juin 1969. Mais ce dernier ajoutait que, Autran lui avait déclaré qu'il "ne se sent pas en mesure d'accepter le poste de premier adjoint".
En 1972, la rédaction du Bulletin municipal lui fut confiée. Dans le cadre de ses fonctions municipales, il représenta souvent la ville, notamment lors du jumelage avec la ville soviétique de Berdiansk. Désigné comme conseiller régional en 1974, il devint le secrétaire de la commission de l'Éducation nationale, des sports et des affaires culturelles.
En mars 1977, Autran décida de ne plus se représenter au conseil municipal et remit son mandat de conseiller régional. Quelques mois plus tard, il était, par décision du conseil municipal, fait adjoint au maire honoraire. L'année précédente, lors de l'attribution des palmes académiques, l'inspecteur estimait qu'il avait contribué "au puissant essor des oeuvres sociales et activités qui gravitent autour de l'école, notamment aux cantines scolaires et aux classes de neige."
Autran par la suite fut le président puis le président d'honneur de divers groupements (Société nautique de la Petite Mer, Société philharmonique La Seynoise, Office municipal de l'action socio-éducative, Association nationale des anciens combattants de la Résistance).
Autran cessa d'appartenir au Parti communiste vers 1985. Ses désaccords étaient liés à des questions nationales (il avait manifesté son accord avec les partisans de l'intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968 ou son désaccord avec la participation au gouvernement des communistes en 1981) et à des questions locales (désaccords avec les choix fédéraux en ce qui concernait les dirigeants seynois). Il manifesta pendant une courte période son soutien avec la tentative de Patrick Martinenq qui localement se plaçait en dehors des partis.
Autran se consacrait avant tout à la publication et à la diffusion d'ouvrages mêlant les approches d'histoire locale à son expérience politique et à une connaissance intime du milieu seynois. Son histoire de l'école Martini fut le premier panorama historique de l'institution scolaire locale. Son témoignage était alors recherché. Il multiplia les relations avec divers milieux et participa à divers enregistrements mémoriels qui furent parfois diffusés dans les médias. Les huit tomes des Images de la vie seynoise d'antan, d'abord publiés dans le cadre du Groupe de Recherche Action sur l'Identité Culturelle des Habitants de La Seyne (GRAICHS), devinrent à partir du tome 3 une initiative personnelle, bien relayée par les nombreux Seynois qui encouragèrent cette initiative. Depuis 2001, un site Internet est ouvert : http://jcautran.free.fr.
SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 41, 18 M 97, 1447 W 23. - Arch. Troisième Région mar. : 2 A4 91. - Arch. Com. La Seyne. - Arch. Parti communiste français. - Presse locale. - Renseignements fournis par l'intéressé. - Sources orales.
OEUVRES : Histoire de l'école Martini. L'enseignement à La Seyne-sur-mer, 1789-1980, La Seyne, GRAICHS, 1982, 507 p. - Cent cinquante ans d'art musical. Histoire de la philharmonique "La Seynoise", GRAICHS, 1984, 407 p.. - Images de la vie seynoise d'antan. Récits, portraits, souvenirs, t. 1, 1987, 418 p., t. 2, 1988, 488 p., t. 3, 1990, 585 p., t. 4, 1992, 331 p. (Petite histoire de la Grande Construction Navale), t. 5, 1995, 329 p., t. 6, 1997, 271 p. (L'isthme des Sablettes au fil du temps), t. 7, 1999, 305 p., t. 8, 2001, 251 p.
J. GIRAULT
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