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Marius AUTRAN
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Poèmes humoristiques écrits par Marius AUTRAN et lus lors de réunions de famille ou d'amis

 




« Au collège Martini » (Poème humoristique écrit pour illustrer l'ambiance des conseils de professeurs de l'époque, 25 décembre 1953)

« Au nom des plus anciens et des vieux survivants » (Poème lu à l'occasion des Noces d'Or de Louis et Odette MEUNIER, 28 avril 1991)

« En souvenir de Martini » (Poème dédié à L'Amicale des Anciens élèves de l'École Martini, 16 février 1992)

« Chers parents, chers amis » (Poème lu à l'occasion des Noces de Diamant de Marius et Louise AUTRAN, 28 mars 1992)

« Chers parents, chers amis » (Poème lu à l'occasion des Noces d'Or des époux Albert PRATALI et Josette ROSO)

« A Tati Henriette » (Poème lu à l'occasion des soixante-dix ans d'Henriette NAVARRO)




« Au collège Martini »

(Poème humoristique écrit pour illustrer l'ambiance des conseils de professeurs de l'époque, 25 décembre 1953)


I
Quand arrive la fin de l’année
Dans le collège Martini
La salle des profs est animée
Le grand conseil va faire du bruit

Le Principal tout en sourire
Reçoit les profs très poliment
Et cependant chacun soupire
A la pensée de fout’ le camp

Voici qu’arrive doucement
Et bon dernier le père Autran

II
Autour de la table en chêne verni
Se mettent en place tous les pédants
Faber, Laure, Muraccioli
Prennent des airs très importants

Turquay, Martin, se congratulent
Tandis qu’ Troubat fait le malin
Le crâne pelé d’ Dary calcule
Comment contrer le p’tit Roussin

Mam’zelle Philip, le cœur battant

Zieut’ la barbich’ de Papazian

III
Le père Grac ouvre la séance
Le nez perdu dans ses papiers
Et se confond en obligeances
En déballant des tas d’ dossiers

Il lit, relit, des circulaires
Se retranch’ derrière le règlement
Compulse textes et annuaires
De l’écouter n’est pas marrant

Pauvre collège Martini !
Deux ans comm’ ça et c’est fini !

IV
Voyez, messieurs, prenez bonn’ note
De c’ que je dis, c’est important
Si vous voulez qu’on passe au vote
Ce sera fait rapidement

Après deux heures de discussions
On n’a pas avancé d’un pouce
On r’vient sur les propositions
Que l’ clan des Corses torpille en douce

A tout c’ que l’ Principal propose
Dary dépond : « Je m’y oppose »

V
Entre l’ Moderne et le Technique
Le fossé s’ creuse de plus en plus
On prend le ton très ironique
On nargu’ les ouvriers malotrus

On ne veut pas d’ sixième technique
On méprise les profs roturiers
On veut créer la gross’ panique
Dans l’ petit coin des ateliers

Que de bobards leur bouche débite
Pauvres crétins qui s’ croient l’élite

VI
Sur chaque élève on discutaille
Toujours interminablement
Dary dit : « Ça, c’est une canaille »
Et Turquay : « Non ! il est charmant ! »

On perd des heures sans raison
Chacun s’ complait dans sa marotte
Faut faire la Révolution
Autran dit : « J’en ai plein la botte ! »

Et puis arrivent les conclusions
Le Princip’ dit : « Nous reverrons »

VII
C’est un spectacle bien lamentable
L’ conseil des profs de Martini
C’pendant il s’rait si maniable
Si Malsert n’était pas parti

Aussi, maîtres, parents, élèves
Disent chaque jour avec ferveur
Moins d’ surveillants pour la relève
Faut un patron animateur

Souhaitons que très rapidement
Arrive quelqu’un d’intelligent !


La Seyne, le 25 décembre 1953








« Au nom des plus anciens et des vieux survivants »

(Poème lu à l'occasion des Noces d'Or de Louis et Odette MEUNIER, La Seyne, dimanche 28 avril 1991)


Au nom des plus anciens et des vieux survivants
En ce jour solennel de fête familiale
Qu’il me soit permis pendant quelques instants
D’exprimer à nos hôtes notre joie sans égale.

Loulou ! Dédée ! (quels beaux prénoms charmants)
Ont voulu de leur vie marquer la grande étape
En fêtant leur union âgée de cinquante ans
En nous associant à cette belle agape.

Mais avant d’évoquer leur commune existence
Ne faut-il pas penser à nos chers disparus
Ceux qui donnèrent tout : la vie, le savoir, la pitance
Ceux dont nous évoquons les souvenirs émus.

On les nommait Louis, Fernande, Louise, Joséphine.
Touffany était le nom curieux de leur quartier.
Il y avait aussi Jean, Titin et Caroline
Dont vendre des chapeaux était le vrai métier.

Loulou ! Dédée ! Quelle belle histoire d’amour
Commencée dans les rues Lagane et Cyrus Hugues
Leurs regards fulgurants se croisaient chaque jour.
Puis l’on passa bien sûr à de modestes fugues.

Puis ce fut la griserie des baisers fous
Des étreintes sans fin de leur chair amoureuse
Et puis les confidences où l’on se dit tout,
Entourant du bras des tailles bien nerveuses.

Quand Loulou apparut en col bleu de marin
En béret blanc de neige avec rouge pompon
Dédée lui offrit son plus ardent câlin
Et manqua ce jour-là d’en perdre la raison

Le moment de l’espoir ouvrit en eux des ailes.
Ils pensèrent à s’unir irrévocablement.
La société d’alors n’était pas des plus belles
Mais le 21 avril, il y a cinquante ans,

Loulou et Dédée prirent leur longue route
Ils connurent la joie et aussi bien des peines
Ils surent faire face, aucun de vous n’en doute,
Aux Vichystes, aux Nazis au cœur chargé de haine.

Aux années de malheur succéda la liesse
Quand Michèle arriva, l’ennemi fléchissait
Et quand Roland parut, dans la grande allégresse,
Ce fut la Liberté, celle qu’on espérait.

Après les enfants vinrent quatre petits.
La famille a grandi, chacun cherchant sa voie.
Je ne vais pas ici vous faire des récits
Sur leurs multiples tâches, toutes de bon aloi.

Les stades, la moto, les accaparait tous
Et l’école où l’on cherchait la bonne note.
Loulou, à l’Arsenal, mangeait du couissignous
Et Dédée, sans faillir, était à sa popote.

Le temps passa bien vite, la retraite arriva.
Que de joie leur apporta la petite mer
Et Baudinard avec ses grives et ses chachas
En oubliant là, les souvenirs les plus amers.

Les tourtereaux sont devenus vieux compagnons.
Ils ont un peu vieilli mais portent bien leur âge.
Point trop ne sont devenus détestables grognons
En réparant des ans l’irréparable outrage.

Leur langage a changé et le mot rhumatisme
Revient souvent et aussi insuline et Menière…
Peu à peu ils oublient l’âge de l’érotisme
Mais comment peut-on revenir en arrière ?

De la rue Lagane jusqu’à la contre escarpe
Du quartier Touffay, autant pour eux de paradis,
J’aurais bien voulu savoir jouer la harpe
Pour mieux chanter leur vie, si pleine d’harmonie.

Et pour conclure cette longue tirade
Que pouvons-nous souhaiter à ce couple charmant
Encore de bons moments et point trop d’algarades
Dans ce monde attristé, souvent trop décevant.

Il nous faut espérer que la plupart d’entre vous
Pourront se retrouver, oui ! dans quelque dix ans
Pourquoi pas un semblable rendez-vous
Pour fêter aussi bien les Noces de Diamant ?

                                                  Marius AUTRAN





« En souvenir de Martini »

(Poème dédié à L'Amicale des Anciens élèves de l'École Martini, 16 février 1992)


Chers amis ! Nous voici de nouveau réunis

Pour conter de Martini la belle histoire
En oubliant un peu nos quotidiens soucis
Et en cultivant mieux notre vieille mémoire.

Quel rôle glorieux joua cet édifice !
De votre vie d'enfant, il en prit bien dix ans.
Et depuis Louis-Philippe, début de son office
Il éduqua sans faille plusieurs milliers d'enfants.

Votre timide entrée dans la petite cour
Vous fit découvrir vos premières maîtresses...
D'école, j'entends bien. Avec un tendre amour
Déjà vos petits cœurs s'éveillaient à l'ivresse.

Pour les dames Boudon, Lagarde, Roumieux
Marguerite Malsert parfumée et pimpante.
Pour vous apprendre à lire il n'y avait pas mieux
Et calculer très bien sans méthode savante.

Aux heures de récré, on jouait comme des fous
On courait, on se roulait dans la poussière
Lacérant les sarraus et aussi les genoux
Sans penser aux soucis des vaillantes mères.

Parfois on s'arrêtait car le clocher voisin
S'agitait bruyamment au-dessus de vos têtes
En répandait au loin de beaux sons argentins
Qui donnaient à la cour une ambiance de fête.

Bien sûr tout n'était pas aussi magnifique
Souvenez-vous, anciens ! Quand vous pinciez vos blairs
Devant la puanteur des latrines publiques
Bâties tout à côté du grand portail de fer.

Elles étaient là avant la République
Les placer contre le mur de la Paroisse ?
Une solution peut être plus pratique.
Le curé protestait. C'était pour Dieu l'angoisse.

Et ce fut Martini alors qui supporta
Le triomphe mordant de la gent catholique
Et l'odeur des vidanges et de tous les cacas
Rejoignant tous ceux des toupines historiques.

Et puis bien vite les années ont passé
Et vous voilà déjà dans la cour des plus grands
Les échelons scolaires vous avez affronté
Pour bien vous aligner sous le préau géant.

Et vous avez trouvé Arène et Lombardi
Chasseurs de Janas, bons tueurs de bécasses
Qui s'en allaient vers la forêt chaque jeudi
Pour en rêver après tout en faisant la classe.

Suzanne Arnaud, stricte pour le travail bien fait
Avare de louanges ainsi que Vacchero
Qui n'exigeait toujours que du travail parfait
Sans quoi il vous montrait qu'il n'était pas manchot.

Tout près d'eux régnait aussi Penciolleli
Fort brocardé pour son accent insulaire
Nul n'a pu oublier quand vous étiez puni
Les verbes conjugués et sans cesse à refaire.

Et puis de surcroît l'humiliation suprême
Regarder Jules Ferry fixé haut sur le mur
Surtout sans lui jeter le moindre anathème
En renonçant vraiment à jouer au plus dur.

À toutes les rentrées le Directeur Malsert
Épiait de son bureau près de la cloche.
Grands et petits redoutaient sa poigne de fer
Car ses mains n'étaient pas toujours dans leurs poches.

Vous voilà arrivés dans les cours supérieurs
Devenus des sixièmes en nouvelle structure
Il vous fallut trouver les chemins les meilleurs
Pour décider enfin de votre vie future.

Peut-être avez-vous connu ces maîtres d'élite
Qu'on nommait Mouré, Arnaud, Favier, Camoin
Tous se taillèrent un immense mérite
En faisant leur métier avec le plus grand soin.

À la 6e moderne, le père Autran
Pas toujours très commode avec son auditoire
Et déjà penché sur La Seyne d'antan
Dont il vous conte encore la glorieuse histoire.

Des parents préféraient le baccalauréat
Vous connûtes alors Turquay, Dary, Laure
D'autres voyaient pour vous surtout l'Arsenacat
Ou des chantiers navals la véritable aurore.

Aux ateliers bien vieux, la technique attendait
Le grand directeur Baude à la voix de ténor
En crachant son mégot souvent s'époumonait
Et imitait Boudon à la voix de stentor.

Le bon Ramognino dans sa classe houleuse
Alignait des formules jusqu'à satiété
Devant des recrues bien trop souvent moqueuses
Car il fut le plus fort en électricité.

À la chaudronnerie, Soleri et Gondran
Firent des prodiges en travaillant le cuivre
Fabre et Chabaud furent les meilleurs artisans
De tourneurs de choix difficiles à suivre.

Mais n'oublions pas le distingué Varangue
Et aussi le râleur Pèpè Lorenzini
L'un était chargé d'affiner votre langue
Et l'autre voulait voir l'ébéniste accompli.

Voilà ce qu'à peu près vous avez retenu
Des classes de votre adolescence
Mais aussi, soyons nets, vous étiez parvenus
Aux premiers assauts de la concupiscence.

Alors vous arpentiez la rue Cyrus Hugues
Chaque jour, pour croiser des yeux doux
Et envisager quelque modeste fugue
Avec un beau minois qui vous rendait jaloux.

Le temps comme un lévrier a bien vite couru
Des peines, des succès, des échecs et des joies
Mesurez maintenant le chemin parcouru
En vouant aux anciens toujours la même foi.

Car ils vous ont fait hommes et bons citoyens
Travailleurs honorables et bons patriotes
Que notre Amicale soit le meilleur moyen
De rendre ici hommage à ces fameux pilotes.

Toujours présente à nos âmes et nos cœurs Martini !
Pour nous, tu es toujours vivante.
De ton souvenir avec la même chaleur
Nous t'exprimons toujours notre joie palpitante.

Remercions celui dont tu portas le nom
Et qui fit beaucoup pour l'École laïque
Rue, parking, école assurent son renom
La vieille Seyne trouve cela magique.

Pour en terminer avec cette tirade
Empreinte pour nous tous d'une grande amitié,
Je souhaite à l'Amicale de franches rigolades
Car La Seyne a besoin de beaucoup de gaîté.

                                                Marius AUTRAN                                                                           








« Chers parents, chers amis »
(Poème lu à l'occasion des Noces de Diamant de Marius et Louise AUTRAN, 28 mars 1992)



Chers parents, chers amis !

Pour fêter soixante ans de notre vie commune
Nous voici réunis parents et bons amis
Pour célébrer ici notre bonne fortune
En oubliant un peu nos quotidiens soucis.

Nous allons ponctuer cette grande étape
D'un long chemin bordé de roses et d'épines
En vous conviant à ces simples agapes
Auxquelles, espérons-le, vous ferez bonne mine.

Mais avant de rire et nous congratuler
Ayons une pensée pour nos chers disparus
Eux qui donnèrent tout pour bien nous élever
Adressons leur d'ici nos souvenirs émus.

Et pour mieux affiner cette sereine ambiance
Et créer entre vous de bons liens d'amitié
Il vous faut, chers amis, faire mieux connaissance
En espérant pour tous joie et prospérité.

Ici sont les Autran, Jean-Claude et Yolande
Leur fils aîné Rémy et le beau Jean-Robert
De leur laboratoire ont laissé les commandes
Pour venir vénérer les vieux qui leur sont chers.

Et puis tout à côté les grands parents Massol
Enfants tous deux de la plus pure Occitanie
Venus la joie au cœur arpenter notre sol
Et nous souhaiter encore quelques années de vie.

Voici à présent nos cousins et cousines
Loulou, Dédé, prénoms bien familiers,
Ménage sans nuage où l'harmonie domine
Bel exemple apporté par les époux Meunier.

Ici Chantal, Sandrine et beau Meunier Roland
Sportif professionnel, entraîneur de jeunesse
Digne successeur de ses père et père grand
Qui surent mettre les foules en liesse.

Venus d'Aix-en-Provence, Michèle et Gérard
Que je remercie de leur présence ici
Elle, bon professeur, et lui, ancien Gadzar,
Devenu un seigneur du trust de Chambourcy.

Seynoise authentique, la mignonne Paulette,
Avec son époux très cher Louis Bagliotto
Qui s'en vont chaque jour faire leur trempette
Sur les rivages enchanteurs de Mar-Vivo.

Seynoise authentique qui naquit aux Moulières,
Ma cousine Sissi, qui rencontra Ganzin,
Et fut toute sa vie excellente fermière
Tandis que son époux fabriquait du bon vin.

Etienne Jouvenceau, retraité enseignant,
Belle Denise, toujours si avenante,
Toujours pour leur prochain sont des plus accueillants
Mais gardent bien pour eux leurs amours dévorantes.

Annette Passaglia et son époux fidèle
Connu sous le nom de Jeannot, adjoint aux Sports,
Qui donna à La Seyne des structures modèles
Depuis longtemps pour eux notre coeur bat très fort.

Et puis Emilie Pons, notre chère voisine,
Toute jeune retraitée des contributions,
Avec son beau sourire et sa bonté divine
Toujours pour ses amis si pleine d'attention.

Et puis Gilbert Marro et charmante Rosette
Débordant tous d'eux d'activités fécondes
Que leur permet leur paisible retraite
Qu'ils soient assurés de notre amitié profonde.

Jean Arèse, connu pour sa belle musique,
Bien inspiré par sa tendre épouse Jacky,
Offre aux Seynois bien des concerts magnifiques
L'occasion m'est donnée d'en dire encore merci.

Madame et Monsieur le Docteur Ballatore
Qui soigne nos douleurs avec le plus grand soin
Leur présence ici grandement nous honore
Et nous fait espérer d'aller un peu plus loin.

L'adorable Josiane et son mari Christian
Nous ont fait l'honneur d'être aujourd'hui des nôtres
Des personnages ô combien fascinants
Dévoués aux amis comme de vrais apôtres.

Voici les octos, amis bien respectables
Qui savent de la vie les plus grandes rigueurs
Mes vieux compagnons, tenez-vous bien à table,
Oubliez pour l'instant vos cruelles douleurs.

Ici pépé Joseph Jouvhomme et sa petite fille
La belle Nathalie qui perce bien des cœurs
Ici Sénès Eugène et Marie-Thé gentille
Retirés à Janas, c'est là leur vrai bonheur.

Après notre palais, sachons charmer l'oreille
Avec Gay, professeur, et ses jeunes saxos
Vous entendrez déjà de petites merveilles
Offertes par baryton, ténor et alto.

Il me reste à souhaiter aussi qu'à votre tour
Vous suiviez une route longue et prospère
Jalonnée de succès et de pures amours
Et de projets bien faciles à satisfaire.

Mes chers amis ! Soixante ans de vie commune
Ça ne valait pas cinq colonnes à la une
Mais à tout le moins cela devait se marquer
Entre nous par un bon petit déjeuner.

Maintenant je crois avoir presque tout dit
J'en termine pour vous dire “Bon appétit” !

                                             Marius AUTRAN








« Chers parents, chers époux »

(Poème lu à l'occasion des Noces d'Or des époux Albert PRATALI et Josette ROSO)


Chers parents, chers époux,

Ce jour anniversaire est pour nous des plus grands
Il est un beau moment de la vie familiale
Qu'il me soit permis pendant quelques instants
De vous dire tout haut notre joie sans égale.

Albert ! Josette ! (quels beaux prénoms charmants)
Ont voulu de leur vie marquer la grande étape
En fêtant leur union âgée de cinquante ans
Et nous associer à cette belle agape.

Mais avant d’évoquer leur commune existence
Ne faut-il pas penser à leurs chers disparus
Ceux qui donnèrent tout : la vie, le savoir, la pitance
Ceux dont nous évoquons les souvenirs émus.

Saluons, bien sûr, Mémé ROSO Hermance
Doyenne vénérée, plus que nonagénaire
A qpus souhaitons encore un peu de chance
Pour fêter, pourquoi pas, un glorieux centenaire.

Albert ! Josette ! Très belle histoire d’amour
Commencée sur les rivages de Brégaillon
Où leurs regards brûlants se croisaient chaque jour
Où leurs baisers fous disaient leur grande passion.

Le moment de l’espoir ouvrit en eux des ailes.
Ils pensèrent à s’unir irrésistiblement.
La société d’alors n’était pas des plus belles
Mais le 11 février, il y a cinquante ans,

Albert PRATALI et douce Josette ROSO
Prirent allègrement une longue route
Ils connurent la joie, mais aussi du bobo.
Ils surent faire face ; aucun de vous n’en doute.

Deux exemples d’une vie des plus durs labeurs
Elle dans la boulangerie, l’imprimerie,
La faïence. Lui, serrurier, maçon, livreur,
Mécanicien. Et pourquoi pas la vitrerie ?

Leur vie de famille aussi fut très féconde
Ils s’occupèrent sans faille de leurs anciens
Et quand Henri et Pierre vinrent au monde
Ce fut le vrai bonheur qui resserra les liens.

Après vinrent Colette, Lionel, Ludovic,
Denis, Renaud ; quatre garçons dans la lignée
Albert, Josette, n’est-ce pas vraiment très chic ?
La dynastie des PRATALI est assurée.

Le temps passa bien vite, la retraite arriva
Que de joies pures leur apporta la liberté
Et la forêt avec ses grives et ses chachas
Et la chorale, la pétanque et le tiercé.

Les tourtereaux sont devenus vieux compagnons.
Ils ont un peu vieilli mais portent bien leur âge.
Point trop ne sont devenus détestables grognons
En réparant des ans l’irréparable outrage.

Et pour bien conclure mon chaleureux propos
Il me reste à souhaiter nous revoir dans dix ans
Albert et Josette, toujours même héros
Pour fêter aussi bien leurs Noces de Diamant.

Maintenant, je crois avoir presque tout dit
Disons encore merci à Albert et Josette
En souhaitant à chacun excellent appétit
En laissant parler la gourmande fourchette.

                                            Marius AUTRAN






« A Tati Henriette »

(Poème lu à l'occasion des 70 ans d'Henriette NAVARRO)


Au nom des plus petits et aussi des plus grands
En ce jour solennel de fête familiale
Qu’il me soit permis, pendant quelques instants
De t’exprimer Tati, notre joie sans égale

De ta vie tu marques ici la grandr étape.
Soixante-dix ans déjà ! Quel chemin parcouru !
Tu nous associes à cette belle agape
Où tous, d’un même cœur, nous avons répondu.

Mais avant d’évoquer ta noble existence
Ne faut-il pas penser au plus cher disparu
Celui dont le destin interdit la présence
Celui qui t’a laissé un souvenir ému.

Paul, ton bien aimé, qui compta tant d’amis
Paul, dont jamais tu n’as trahi la mémoire
Qui serait si heureux de nous voir réunis
Et voir les Navarro poursuivre leur histoire.

Après tant de soucies et d’épreuves cruelles
Te voilà aujourd’hui dans la félicité
Nous espérons pour toi des heures encore belles
Au sein de ta famille si pleine de bonté.

Ta vie toute entière faite de dur labeur
Des milliers de Seynois la connaissent à merveille
Des beaux fruits de la terre tu fis leur vrai bonheur
En offrant de surcroît bonne humeur sans pareille.

Et maintenant, que te faudra-t-il faire ?
Poursuivre ton métier avec modération ?
Au repos mérité tu pourras satisfaire
Savourant de nous tous la plus pure affection.

Merci pour l’exemple que tu nous a donné
Pour tes leçons de fidélité et de courage
Garde encore bien longtemps ta robuste santé
En nous offrant toujours ton souriant visage.

Il reste à espérer que le sort favorable
Nous réunira tous, oui ! dans quelque dix ans,
Rassemblés autour de cette même table
Pour fêter avec ferveur tes quatre-vingts ans.

Mais rien ne nous presse, Tati Henriette.
Le temps court trop vite, comme un lévrier.
Pensons, en ce jour, à te faire la fête
Demain nous remettrons le pied à l’étrier.

At je crois maintenant avoir presque tout dit.
Je dis encore merci à Tati Henriette
En souhaitant à chacun un bon appétit
En laissant parler la gourmande fourchette.

                                              Marius AUTRAN





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