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Marius AUTRAN
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Vocabulaire de la pêche dans notre région

 

Les filets sont les plus répandus de tous les engins. On dit aussi les arrêts. Le filet se dit aussi trémail ou tramail.

Nos anciens utilisaient les cannes ou canillons extraits de roseaux ou de bambous au bout desquelq on fixait fil et hameçon.

Ce système a bien évolué de nos jours avec les cannes à moulinets en plastique ou fibre de verre.

Les cannes pouvaient être utilisées soit de la côte, soit du bateau.

   

Aube

Le travail d'aube (prov. aubo) : C'est la pêche à vue, celle qui se pratique en vue du fond. Deux moments forts : l'aubo (aube) et la primo (crépuscule).
A l'aube, la mer est généralement bouanasse (= bonace, calme plat), mais le vent se lève vite. Le vent qui vient de terre se nomme le ventadin, ou le levagnòu (qui souffle de l'est). Il crée la risée (raïsso) et lève aussi l'andaillon (andaioun = clapot) ; on voit alors plus mal le fond. L'aubijaïré (pêcheur de l'aube) ne peut travailler dans ces conditions. Il use alors de moyens efficaces : l'huile qui donne alors des plaques lisses sur l'eau et une meilleure transparence ; il utilise aussi un bouiòu (seau) [= mire-fond] dont le fond est vitré, qui fait office de lunette sous-marine.

Aubijade

Pêche à faible profondeur, à l'aube (à l'heure où la mer n'est pas encore agitée par les vents et à la condition expresse d'une parfaite limpidité des eaux).

Aubijaïre

Pêcheur qui exerce son activité à l'aube ; pêcheur qui pratique une variété de pêche appelée aubijade, qui collecte tous les animaux comestibles des mates ou des vaïres.
Les engins utilisés par l'aubijaïre sont : la balance, le céouclé, la fachouire, le gantchou, la grapette, le mire-fond, l'oursinière, le salabre.
Il les confectionne souvent lui-même :
- la balance : filet monté sur deux cercles superposés
- le céouclé (cieucle = cercle) : cercle avec filet monté en cône pour la capture des esquinades (esquinado = araignée de mer, ou chèvre de mer)
- la fachouire (= foëne ou fouine) qui permet de clouer (clavar) les seiches, les poulpes ou des poissons
- le ganchou : crochet métallique qui sert à se tenir à une épave, à ramener une amarre ou un gros poisson
- la grapette : engin métallique à dents recourbées en forme de main, fixé à l'extrémité d'une perche en bois qui permet un grand nombre de prises à la surface des fonds ou même en profondeur
- le mire-fond : utilisé en cas de risée provoquée par le levagnòu. Il s'agit d'une caisse (ou d'un seau, le bouiòu ) dont le fond est vitré et qui fait office de lunette sous-marine
- l'oursinière : canne fendue en trois brins et tenue ouverte par une pierre
- le salabre (= épuisette)

Balarguer

Mot construit sur balancer et larguer qui signifie lancer très vigoureusement. « Allez, balargue ! », dit-on à propos d'une ligne de pêche, d'une ancre de bateau, d'une bouée, etc.

Bas de ligne

Partie terminale de la ligne de pêche à laquelle sont attachés les plombs et les hameçons. Le terme français est l'empile.

Basséler, bacéler

Battre avec un battoir (prov. bacela, de bacèu, battoir). Se dit notamment pour battre un poulpe (bacela lou poupre) pour l'attendrir.

Bastardéou

Nasse en forme de globe, à armature métallique et grillage, faite pour prendre le poisson blanc.

Bette

Bateau à fond plat, servant à la pêche (prov. bèto).

Bouanasse, bouanasso, bouenaço, bounaço

Calme plat, temps doux et chaud, bonace (mer calme). « Es bouanasso ! E se lou mistraou si levo pas, anan si regala ! ».

Bouleguès pas lou batèu :

Expression de pêcheurs en mer qui s'applique, au sens figuré, pour demander de ne plus bouger ou de ne plus faire bouger lorsqu'on est dans une situation d'équilibre précaire (échafaudage, échelle, etc.).

Brassijer

Gesticuler avec les bras, faire des grands gestes ou des efforts des bras (prov. brasseja). (Voir de loin un pêcher à la palangrotte brassijer, c'est le signe qu'il est tombé sur un endroit poissonneux, qu'il est en train de faire pille).

Brassole

Bas de ligne d'un zigou-zigou.

Bronde

Terme local de navigation. Désigne l'endroit où le fond marin descend brutalement, causant des turbulences au bateau qui y passe (du prov. bronda, de branda, branler, remuer, tanguer).

Broumé, broumet

Sorte de pâte à base de mie de pain et de fromage fort, ou de marmelade de viande ou de poisson (sardines en état de putréfaction), utilisée pour attirer le poisson.

Brouméjer

(Prov. broumeja) Attirer le poisson en jetant à la mer du broumé, une sorte de pâte à base de mie de pain et de fromage fort, ou de marmelade de viande ou de poisson. S'emploie aussi pour exprimer l'action de vomir par-dessus bord.

Brusquer

Esque brusquée : esque passée sur un feu de bois allumé au bord de la mer. Le goût et l'odeur de l'appât en étaient renforcés.
Brusquer vient de bruyère, appelée brusc en provençal. Au siècle dernier, les barques peintes au goudron étaient décapées avant d'être repeintes, grâce à des fagots de bruyères flambant. Le spectacle était fréquent sur les rivages du Brusc (le nom du village viendrait de là).

Cale

Long plan incliné en bois, renforcé de cornières de fer, construit dans les criques rocheuses (on en trouve encore à La Verne et à Fabrégas) où un mouillage permanent n'est pas envisageable, sur lequel on hisse les bateaux de pêche, les pointus, à l'aide d'un treuil, pour les mettre à l'abri des vagues déferlantes. Pendant la saison de pêche, les bateaux ne sont remontés que de quelques mètres, alors qu'en période de tempêtes, le bateau est tiré « en terre » et sanglé autour de la cale, tout à fait en haut de celle-ci. [Ce sens de cale, en Provence maritime, est différent de celui de la langue française pour laquelle une cale désigne un plan incliné sur lequel on construit les navires (on se rappelle des cales de nos anciens chantiers de construction navale)].

Calée

Action de tendre les filets, de placer une ligne de pêche. Une calée de nuit (du prov. cala, caler, baisser, jeter dans la mer, tendre les filets).

Canestèu

Corbeille en cannes refendues ou en osier, utilisée par exemple par les pêcheurs pour leurs coquillages ou pour le rangement de leur palangre (canestèu de palangre).

Cenche

(Prov. cencho : ceinture, enclos de filets que l'on forme dans la mer pour bloquer le poisson). Mode de pêche qui consiste à encercler un lieu de pêche avec un filet. En agitant la mer au centre, le poisson s'enfuit et s'emmaille.

Con à la voile

Expression insultante qualifiant les premiers immigrés italiens arrivés sur nos côtes au moyen de leur bateau de pêche :
- como sei venuto ?
- con la vela (avec la voile).
Volontairement mal entendue, l'expression con la vela ! a donné : con à la voile ! qui qualifie un abruti complet.

Désesquer

En termes de pêche, on est désesqué, ou on se fait désesquer (enlever l'esque) lorsque le poisson ne fait que mordiller, endommager ou enlever l'appât, sans se faire prendre à l'hameçon.

Eisserò

Vent de mer qui souffle du sud-est, sorte de sirocco (cf. largade, pounent, labé, miéjour, etc.).

Embornier

Panier oblong de 1 m de haut, structure cylindrique de 1 m de diamètre, fait pour capturer les congres et les murènes, esqué à la supi (seiche) ou au poupre (poulpe). Pasfois les esques étaient brusquées.

Épine

Arête de poisson. Ce poisson est plein d'épines.

Enragué

Coincé dans une faille rocheuse.

Escavène

Esche, arénicole des pêcheurs, ver annélide utilisé comme appât par les pêcheurs (cf. esque) (prov. escaveno, escareno, de escava, creuser des galeries).

Escavenier

Ancien gagne-petit de la mer, l'escavenier se livrait à la capture des vers marins qu'il vendait aux pêcheurs. Sur les bords vaseux de la baie du Lazaret, ils creusaient profondément au moyen d'une pelle-pioche à large ferrure, renversaient les mottes de lise croulantes et les fouillaient de leurs dix doigts à la recherche des escavènes fugitives. D'autres escaveniers mieux nantis disposaient d'un bateau qu'ils mouillaient au-dessus des mates avec des amarrages serrés à des partègues.

Escombrière

Filet semblable à la tounaille, mais plus réduit, destiné à prendre les pélamides (bonites à dos rayé : Pelamis sarda).

Esque

Esche, annélidé, ver de vase (genre Hesione) utilisé comme appât par les pêcheurs provençaux (prov. esco). (cf. escavène, néréis ; mouredu, arénicole des pêcheurs ; cf. esquer, se faire désesquer).

Esquer

Enfiler une esque, un ver de vase, ou un autre type d'appât (moule, limaçon, etc.) sur l'hameçon.

Estrop

Cordelette ou lanière de cuir servant à attacher l'aviron à son tolet.

Fachouire

Foëne (ou fouine), sorte de harpon à plusieurs pointes qui permet de claver (clouer) les seiches, les poulpes ou les poissons.

Faoucado

Groupe de personnes, famille, se déplaçant ensemble, le plus souvent pour une partie d'agrément au bord de mer. Le soir, les faoucado reprenaient le chemin de la maison. Du prov. foucado, baignade de famille, partie de pêche en famille.

Filets (ou arrêts)

Les filets traînants :
- le gangui : poche d'environ 8 mètres de long avec une ouverture prolongée vers l'avant par des bandes de filets appelées les ailes. L'écartement des ailes est maintenu par une barre de bois appelée le badaï (badayar = bâiller), de 4 à 6 mètres, qui râcle le fond. Engin interdit par la suite en raison des dégâts considérables causés dans les frayères des fonds d'algues.
- l'issaugue : grand filet calé à 200 ou 300 mètres du bord d'une plage, halé par 10 à 12 hommes, le patron commandant le réï (de l'arabe raïs), équipe de tous les miséreux d'une commune.
- le braguin et le tartanon : variantes du précédent.
- les dragues :
- drague à crevettes (rateau)
- drague à oursins et poissons de soupe (se fait de nuit, car les soirs de beau temps les oursins montent au sommet des algues.
- arceau et pièce en bois au bas de l'arceau pour la pêche au cambaròu (= crevette d'herbier).
Les filets flottants :
- le sardinal, ou sardignau : 4 pièces de 100 mètres de long chacune, 12 mètres de haut. On pêche à l'aubo ou à la primo.
Les filets de fond :
- l'entremaou (1,20 m), filet à bouillabaisse.
- les claires : filets à langoustes.
- le batudon - les arrêts (blancs)
- le filet à rougets (3 m de haut)
- les arrêts blancs non teints (filets à merlans)
Les filets de poste :
- filets calés en des points précis où le poisson passe toujours : en forme de points d'interrogations (ouverts vers l'est car le poisson vient de l'orient).
Les filets spéciaux :
- la bouguière : Filet (H = 12 m) pour prendre les bogues.
- la mujolière : Filet pour prendre les mulets ou muges (prov. mujorièro).
- la madrague : Grand filet de chanvre, pour la pêche aux thons (cf. également escombrière et tounaille).

Fourgon

(De fourgonner = farfouiller). Là aussi, on encerclait les poisson avec un filet, mais on répandait de la chaux dans l'espace cerné. Les poissons s'enfuyaient et s'emmaillaient.

Fustier

Pêche à la lumière (le poisson est attiré la nuit par des sources lumineuses. Aujourd'hui, on connaît le lamparo (lumière électrique). Autrefois, on pratiquait la pêche au lumé (lume = lumière). On attirait le poisson autour d'un brasier promené à la surface de l'eau. On entourait le cercle lumineux d'un filet, puis le feu était noyé. Le poisson effrayé s'enfuyait et s'emmaillait dans toutes les directions. Fustier vient de fustes (fusta = buchettes). On promenait aussi les bîchettes de bois gras rougi (par le trou d'homme du bâteau) tandis qu'un autre pêcher surveillait, muni de sa fouine. La fumée incommodait tout de même les pêcheurs. Plus tard, on remplaça les bûchettes par le carbure.

Ganchou, gantchou

Ustensile de pêche ou de navigation : gaffe, simple crochet métallique fixé au bout d'une perche pour s'accrocher ou tirer à soi une épave.

Gangui

Pêche au gangui : ancien mode de pêche, dévastateur des fonds marins : un filet volumineux. La pêche au gangui consistait à draguer les fonds d'herbiers non pas en poussant (comme le pousse-avant) mais en traînant un filet volumineux (le gangui) en forme de sac conique dont l'embouchure était tenue béante par une armature de fer et au fond duquel s'entassaient poissons, langoustes, poulpes, crabes, etc.

Garbelle

Grand panier en cannes fendues, même forme que l'embornier (1,30 à 1,50 m de profondeur), fait pour prendre les langoustes.

Girelié, girelier, girellier

Sorte de nasse d'osier et de brins de myrte, adaptée à la prise des girelles. Diamètre : 50 cm. On y utilise des moules écrasées comme appât pour les girelles.

Gobier, panier à gobis

Nasse de forme oblongue (0,50 m x 0,20 m), conçue pour prendre les gobis ou les baboites (blennies).

Grapette

Le plus précieux de tous les engins de l'aubijaïre : c'est un engin métallique à dents recourbées en forme de main, fixé à l'extrémité d'une perche en bois qui permet un grand nombre de prises à la surface des fonds ou même en profondeur.

Grégaou, grégal

Vent agréable qui vient d'Est à Nord-Est et dure parfois plusieurs jours, ainsi nommé ainsi parce qu'il souffle en Provence du côté de la Grèce. On le nomme aussi galerne. (cf. montagnero, tramontano).

Labé, labech

Vent du Sud-Ouest pouvant parfois rouler des vagues très fortes (du grec libos : vent venant de Lybie, pour les Grecs) (cf. eissero, largade, miejour, pounent).

Labéchade

Coup de vent du Sud-Ouest. Si la largade devient mistralade ou, pire, labéchade, alors une houle profonde creuse la mer, avec de lourdes lames que le vent fait déferler en moutonnements infinis.

Lamparo

Pêche au lamparo : Pêche qui consiste à attirer les sardines avec de grosses lampes montées sur une barque. Le banc de sardines est enfermé dans un gros filet formant une poche quand le treuil puissant le remonte. Il peut prendre jusqu'à 10 tonnes de sardines.

Larg

Vent larg (vent largue, en terme de marine) : vent de mer venant de l'Ouest, plus fort que le mistralet, mais moins violent que la largade.

Largade

(Prov. largado) : Vent du large, très violent, qui vient du golfe du Lion : « Ça serait déjà les largades de septembre ? ». La mer perd alors immédiatement ses miroitements que remplacent de courtes vagues rageuses.

Lencis

(Lenci = ligne) : la palangrotte ou la traîne qui remorque un leurre (plume de gabian, cuillère métallique, peau de tambour, peau de chamois, ou vif).
Lenci mouarte : ligne morte.
Ligne lestée : ligne lestée avec boulantin qui sert de signal et de flotteur.

Levagnòu, levagnoou

Vent du matin, qui vient de l'Est et accompagne le soleil du levant.

Madrague

Grand filet de chanvre, pour la pêche aux thon.

Marquer

Outre le sens d'avoir le point au jeu de boules, marquer s'utilise pour : réussir, avoir de la réussite. A la pêche, on a marqué signifie on a un début de journée prometteur.

Mate, matte

(Du prov. mato, touffe ; mato d'augo : touffe d'herbe). Fond marin sablo-vaseux, stabilisé par le lacis de rhizomes et de racines des posidonies, légèrement surélevé par rapport au fond de la mer, et qui constituait autrefois l'habitat une riche faune de coquillages (cf. vaïre).

Mire-fond

Instrument utilisé par l'aubijaïré (pêcheur de l'aube) en cas de risée (cf. raissa) provoquée par le vent de l'est (levagnaou). Il s'agit d'une caisse (ou d'un seau, le bouiòu) dont le fond est vitré et qui fait office de lunette sous-marine.

Mujolière

Filet pour prendre les mulets ou muges (prov. mujorièro).

Musclaou, mousclau, amessoun

Hameçon (du bas lat. mosclaris).

Nasse

Les pêcheurs professionnels disent que ce n'est pas un terme de pescadou : ils disent les paniers. Les paniers sont faits avec de l'osier, des blettes de brugas (repousses de bruyère), des brins de myrte et des cannes fendues, tenus avec du fil de fer zingué ou du fil de laiton.

Nato (n.f.)

Natte pour les flotteurs en liège des filets de pêche.

Oursinière

Instrument ancêtre de la grapette, confectionné avec une canne (roseau) fendue en trois brins à l'extrémité, tenus écartés par une pierre ou une pomme de pin.

Palangre

Ligne pour la pêche en mer constituée d'une corde le long de laquelles sont attachées des empiles munies d'hameçons. [NB. Le terme est du genre féminin dans la langue française ; il est souvent employé au masculin en Provence maritime]. Il aurait été introduit en Provence par les Catalans venus s'installer à Marseille dans l'anse portant leur nom, après la peste de 1721. La ligne principale appelée la mère porte un signal à chaque extrémité. Toutes les deux ou trois brasses sont fixés des morceaux de ligne longs également d'une brasse (1,62 m) et terminés par un musclau (hameçon). La ligne est appelée aussi brassolade.

Palangre à congres

Palangre à congres : 30 hameçons autorisés aujourd'hui.

Palangre à sars

On y utilise la graisse du vié maré (phallus marin, nom scientifique : holothurie).

Palangre de fond

Palangre que l'on range dans un panier en osier aux parois à claire-voie et qui porte à la partie supérieure une guirlande de liège (la couffe). A mesure qu'on sarpe (sarpar = tirer), on love la mère dans la couffe et on enfonce les musclaous un à un dans le liège (gare à ne pas croiser les brassolades). Le nylon est aujourd'hui bien préférable au chanvre. Les esques peuvent être des crevettes, des poissons vivants (gobis ou bogues), des mouredus.

Palangrotte

Ligne plombée pour la pêche en mer, enroulée autour d'une plaque de liège et manoeuvrée à la main (prov. palangrotto) (cf. lènci).

Partègue

(Prov. partego, perche, gaffe). Long piquet planté au fond de l'eau, à l'avant et à l'arrière du bateau du pêcheur de mouredus, lui assurant une meilleure stabilité.

Payoù

Paillot, caillebotis, plancher d'une bette.

Pendis

Dans les parcs à moules, les pendis sont des cordes régulièrement espacées, suspendues à l'armature en bois du parc, sur lesquelles on accroche le naissain grâce à des morceaux de filets et autour desquelles se développent les moules. Du prov. pendis, pendant, penchant, en pente. Cala lou palangre en pendis, manière de tendre cet engin entre deux eaux. Désigne aussi un palangre entre deux eaux.

Pescadou

Pêcheur professionnel.

Pescaire

Pêcheur amateur (légèrement péjoratif) (cf. également aubijaire).

Pescarié

Poissonnerie, halle aux poissons.

Piadier

Nasse à prendre les bernard-l'ermite (piades), généralement amorcée avec des tripes et des têtes de poissons.

Pille

Faire pille (prov. piho, pilho, capture, butin, prise) : réussir une belle capture, une belle pêche.

Pitée

Touche, sensation que l'on a lorsque le poisson mord à l'hameçon.

Piter

Mordre à l'hameçon (prov. pita).

Pointu

Embarcation de pêche et de promenade utilisée en Méditerranée.

Pous

« Pescan dins un pous ! » (Nous pêchons dans un puits ! »), disent les pêcheurs en mer, lorsqu'on ne ressent aucune pitée, ou qu'on n'a même pas la consolation d'être désesqué.

Pousse-avant

Ancien mode de pêche, dévastateur des fonds marins. Le pousse-avant était constitué d'une armature de bois trapézoïdale, tenue par un manche où s'accrochait un filet en forme de poche. En poussant le manche devant soi, l'engin draguait à faible profondeur, se remplissait d'algues, de poissons, de crabes, de crevettes, de bigorneaux.

Primo

Pesca de primo, cala de primo : pêcher au coucher du soleil ou dans la nuit. Sardino de primo, pèis de primo.

Radet

Petite rade, petit port. Le premier port de La Sagno était vraisemblablement situé à l'emplacement actuel de la place Martel Esprit. Le nom primitif de cette place (place Bourradet) viendrait peut-être (?) de lou radet, la petite rade.

Raisse

(Prov. raisso) Averse, ondée de pluie. En terme de marine, désigne également un coup de vent, une rafale. Sur nos rivages, c'est aussi la risée créée par le levagnoou, vent du matin venant de l'Est.

Ravageur

Sur nos rivages, ce vocable désignait autrefois des braconniers de la mer, qui vivaient de petits larcins et qui avaient le goût de ce qui est défendu. Ils ramassaient du bois rejeté par la mer pour se chauffer, des débris de ferraille ou d'étoffes pour en faire commerce, mais, ils n'hésitaient pas à visiter nuitamment les parcs à moules, à vider de leur contenu les nasses calées par d'autres. La gendarmerie maritime et la douane avaient fort à faire avec ces coquins dont certains s'étaient fait une auréole de gloire par leurs exploits.

Riai

Epervier : filet de forme circulaire quand il est déployé, portant des bagues de plomb à la périphérie. On le projette sur les bancs de poissons (par ex. de saupes) pour les capeler (capelar = coiffer). En tirant sur une corde médiane, l'épervier prend alors une forme de poire où le banc de poissons se trouve emprisonné.

Risée

Légères ondulations de la mer créées par le levagnòu, vent du matin venant de l'Est, qui gênent le travail de l'aubijaïre. (cf. raisso).

Rissole

Filet qui peut prendre les ciouclets (?) ou mange-tout.

Roumagnole

Ustensile de pêche : faisceau d'hameçons soudés autour d'un axe (cf. tóuténière).

Rusque (n.f.)

Écorce de pin pilée, riche en tanin, dont on faisait un bouillon pour imprégner le coton, le chanvre des filets de pêche, et même le liège des flotteurs (prov. rusco).

Rusquet

Ustensile de pêche : flotteur constitué d'un morceau de liège taillé en cylindre court et portant au dessous un fil muni d'un hameçon. Appâté avec un simple morceau de pain, le rusquet permet de pêcher des blades.

Sague

Pour les pêcheurs, la sague est une brume ou un brouillard qui arrive ou qui se forme sur la mer (du prov. sago, brouillard, amas de nuages).

Salabre

Épuisette, filet rond attaché à un manche utilisé pour prendre le poisson dans les grands filets ou les viviers, ou pour ramener à bord du bateau, sans risque de le perdre, un poisson de grand de taille pris à l'hameçon.

Sarper, serper

(Prov. sarpa) Lever l'ancre à bras ou au moyen de palans. Tirer la corde d'un engin de pêche qu'on avait calé, par exemple un palangre.

Simaillon, simailloun

Scion, brin terminal d'une canne à pêcher.

Sous-cul

Sorte de coussin, de dessus de chaise rembourré, notamment utilisé pour s'asseoir plus confortablement sur les planches ou les plats-bords en bois des petits bateaux de pêche.

Tencho

Teinte, teinture : Faire la tencho : tremper les filets de pêche dans une dissolution d'écorce de pin broyée (rusco) pour les préserver de l'action corrosive de la mer. Moulin à tencho, cf. moulin à rusco.

Tounaille

Filet à thons (grosses mailles) : longueur : 250 à 300 m., hauteur : 20 m., placé à un poste tenu 6 jours. Si le thon coule, il faut le harponner avec le foumé (harpon lesté).

Touténière

Calamarette, engin conçu pour prendre les calmars (toùtèno) ou autres céphalopodes : poire en plomb peinte en rouge ou en blanc, fixée par le sommet à un filin, tandis que la base est armée de crochets acérés, comme un faisceau de gros hameçons réunis par leur partie droite (cf. roumagnole). On l'utilise en lui imprimant des mouvements de bas en haut et de haut en bas.

Vaïre

Clairière de sable au milieu d'un fond marin couvert d'algues (cf. mate).

Ventadin

Vent léger qui se met à souffler de la terre vers dix heures du matin.


Echantillon du manuscrit de Marius Autran


 


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