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Les filets sont les plus répandus de tous les engins. On dit aussi les arrêts. Le filet se dit aussi trémail ou tramail.
Nos anciens utilisaient les cannes ou canillons extraits de roseaux ou de bambous au bout desquelq on fixait fil et hameçon.
Ce système a bien évolué de nos jours avec les cannes à moulinets en plastique ou fibre de verre.
Les cannes pouvaient être utilisées soit de la côte, soit du bateau.
Aube Aubijade Pêche à faible
profondeur, à l'aube (à l'heure où la mer n'est pas encore agitée par
les vents et à la condition expresse d'une parfaite limpidité des eaux). Aubijaïre Balarguer Mot construit sur balancer et
larguer qui signifie lancer très vigoureusement. « Allez, balargue
! », dit-on à propos d'une ligne de pêche, d'une ancre de bateau,
d'une bouée, etc. Bas de ligne Partie terminale de la ligne de
pêche à laquelle sont attachés les plombs et les hameçons. Le terme
français est l'empile. Basséler, bacéler Battre avec un battoir (prov.
bacela, de bacèu, battoir). Se dit notamment pour battre un poulpe (bacela
lou poupre) pour l'attendrir. Bastardéou Nasse en forme
de globe, à armature métallique et grillage, faite pour prendre le
poisson blanc. Bette Bateau à fond
plat, servant à la pêche (prov. bèto). Bouanasse,
bouanasso, bouenaço, bounaço Calme plat,
temps doux et chaud, bonace (mer calme). « Es bouanasso ! E se lou
mistraou si levo pas, anan si regala ! ». Bouleguès pas lou batèu : Expression de pêcheurs en mer
qui s'applique, au sens figuré, pour demander de ne plus bouger ou de
ne plus faire bouger lorsqu'on est dans une situation d'équilibre
précaire (échafaudage, échelle, etc.). Brassijer Gesticuler avec les bras, faire
des grands gestes ou des efforts des bras (prov. brasseja). (Voir de
loin un pêcher à la palangrotte brassijer, c'est le signe qu'il est
tombé sur un endroit poissonneux, qu'il est en train de faire pille). Brassole Bas de ligne d'un zigou-zigou. Bronde Terme local de
navigation. Désigne l'endroit où le fond marin descend brutalement,
causant des turbulences au bateau qui y passe (du prov. bronda,
de branda, branler, remuer, tanguer). Broumé, broumet Sorte de pâte à
base de mie de pain et de fromage fort, ou de marmelade de viande ou de
poisson (sardines en état de putréfaction), utilisée pour attirer le
poisson. Brouméjer (Prov. broumeja)
Attirer le poisson en jetant à la mer du broumé, une sorte de
pâte à base de mie de pain et de fromage fort, ou de marmelade de
viande ou de poisson. S'emploie aussi pour exprimer l'action de vomir
par-dessus bord. Brusquer Cale Long plan incliné en bois,
renforcé de cornières de fer, construit dans les criques rocheuses (on
en trouve encore à La Verne et à Fabrégas) où un mouillage permanent
n'est pas envisageable, sur lequel on hisse les bateaux de pêche, les pointus,
à l'aide d'un treuil, pour les mettre à l'abri des vagues déferlantes.
Pendant la saison de pêche, les bateaux ne sont remontés que de
quelques mètres, alors qu'en période de tempêtes, le bateau est tiré « en
terre » et sanglé autour de la cale, tout à fait en haut de
celle-ci. [Ce sens de cale, en Provence maritime, est différent
de celui de la langue française pour laquelle une cale désigne un plan
incliné sur lequel on construit les navires (on se rappelle des cales
de nos anciens chantiers de construction navale)]. Calée Action de tendre les filets, de
placer une ligne de pêche. Une calée de nuit (du prov. cala,
caler, baisser, jeter dans la mer, tendre les filets). Canestèu Corbeille en cannes refendues
ou en osier, utilisée par exemple par les pêcheurs pour leurs
coquillages ou pour le rangement de leur palangre (canestèu de
palangre). Cenche (Prov. cencho
: ceinture, enclos de filets que l'on forme dans la mer pour bloquer le
poisson). Mode de pêche qui consiste à encercler un lieu de pêche avec
un filet. En agitant la mer au centre, le poisson s'enfuit et
s'emmaille. Con à la voile Désesquer En termes de
pêche, on est désesqué, ou on se fait désesquer
(enlever l'esque) lorsque le poisson ne fait que mordiller,
endommager ou enlever l'appât, sans se faire prendre à l'hameçon. Eisserò Vent de mer qui souffle du
sud-est, sorte de sirocco (cf. largade, pounent, labé, miéjour, etc.). Embornier Panier oblong
de 1 m de haut, structure cylindrique de 1 m de diamètre, fait pour
capturer les congres et les murènes, esqué à la supi
(seiche) ou au poupre (poulpe). Pasfois les esques étaient
brusquées. Épine Arête de
poisson. Ce poisson est plein d'épines. Enragué Coincé dans une
faille rocheuse. Escavène Esche,
arénicole des pêcheurs, ver annélide utilisé comme appât par les
pêcheurs (cf. esque) (prov. escaveno, escareno,
de escava, creuser des galeries). Escavenier Ancien
gagne-petit de la mer, l'escavenier se livrait à la capture des
vers marins qu'il vendait aux pêcheurs. Sur les bords vaseux de la baie
du Lazaret, ils creusaient profondément au moyen d'une pelle-pioche à
large ferrure, renversaient les mottes de lise croulantes et les
fouillaient de leurs dix doigts à la recherche des escavènes
fugitives. D'autres escaveniers mieux nantis disposaient d'un
bateau qu'ils mouillaient au-dessus des mates avec des
amarrages serrés à des partègues. Escombrière Filet semblable
à la tounaille, mais plus réduit, destiné à prendre les pélamides
(bonites à dos rayé : Pelamis sarda). Esque Esche,
annélidé, ver de vase (genre Hesione) utilisé comme appât par
les pêcheurs provençaux (prov. esco). (cf. escavène,
néréis ; mouredu, arénicole des pêcheurs ; cf. esquer,
se faire désesquer). Esquer Enfiler une
esque, un ver de vase, ou un autre type d'appât (moule, limaçon, etc.)
sur l'hameçon. Estrop Cordelette ou
lanière de cuir servant à attacher l'aviron à son tolet. Fachouire Foëne (ou
fouine), sorte de harpon à plusieurs pointes qui permet de claver
(clouer) les seiches, les poulpes ou les poissons. Faoucado Groupe de personnes, famille,
se déplaçant ensemble, le plus souvent pour une partie d'agrément au
bord de mer. Le soir, les faoucado reprenaient le chemin de la maison.
Du prov. foucado, baignade de famille, partie de pêche en famille. Filets (ou
arrêts) Fourgon (De fourgonner
= farfouiller). Là aussi, on encerclait les poisson avec un filet, mais
on répandait de la chaux dans l'espace cerné. Les poissons s'enfuyaient
et s'emmaillaient. Fustier Pêche à la
lumière (le poisson est attiré la nuit par des sources lumineuses.
Aujourd'hui, on connaît le lamparo (lumière électrique). Autrefois, on
pratiquait la pêche au lumé (lume = lumière). On attirait le
poisson autour d'un brasier promené à la surface de l'eau. On entourait
le cercle lumineux d'un filet, puis le feu était noyé. Le poisson
effrayé s'enfuyait et s'emmaillait dans toutes les directions. Fustier
vient de fustes (fusta = buchettes). On promenait aussi
les bîchettes de bois gras rougi (par le trou d'homme du bâteau) tandis
qu'un autre pêcher surveillait, muni de sa fouine. La fumée incommodait
tout de même les pêcheurs. Plus tard, on remplaça les bûchettes par le
carbure. Ganchou,
gantchou Ustensile de
pêche ou de navigation : gaffe, simple crochet métallique fixé au bout
d'une perche pour s'accrocher ou tirer à soi une épave. Gangui Pêche au
gangui : ancien mode de pêche, dévastateur des fonds marins : un
filet volumineux. La pêche au gangui consistait à draguer les fonds
d'herbiers non pas en poussant (comme le pousse-avant) mais en
traînant un filet volumineux (le gangui) en forme de sac
conique dont l'embouchure était tenue béante par une armature de fer et
au fond duquel s'entassaient poissons, langoustes, poulpes, crabes, etc. Garbelle Grand panier en
cannes fendues, même forme que l'embornier (1,30 à 1,50 m de
profondeur), fait pour prendre les langoustes. Girelié,
girelier, girellier Sorte de nasse
d'osier et de brins de myrte, adaptée à la prise des girelles. Diamètre
: 50 cm. On y utilise des moules écrasées comme appât pour les girelles. Gobier, panier
à gobis Nasse de forme
oblongue (0,50 m x 0,20 m), conçue pour prendre les gobis ou les
baboites (blennies). Grapette Le plus
précieux de tous les engins de l'aubijaïre : c'est un engin
métallique à dents recourbées en forme de main, fixé à l'extrémité
d'une perche en bois qui permet un grand nombre de prises à la surface
des fonds ou même en profondeur. Grégaou, grégal Vent agréable
qui vient d'Est à Nord-Est et dure parfois plusieurs jours, ainsi nommé
ainsi parce qu'il souffle en Provence du côté de la Grèce. On le nomme
aussi galerne. (cf. montagnero, tramontano). Labé, labech Vent du
Sud-Ouest pouvant parfois rouler des vagues très fortes (du grec libos
: vent venant de Lybie, pour les Grecs) (cf. eissero, largade,
miejour, pounent). Labéchade Coup de vent du
Sud-Ouest. Si la largade devient mistralade ou, pire, labéchade,
alors une houle profonde creuse la mer, avec de lourdes lames que le
vent fait déferler en moutonnements infinis. Lamparo Pêche au lamparo
: Pêche qui consiste à attirer les sardines avec de grosses lampes
montées sur une barque. Le banc de sardines est enfermé dans un gros
filet formant une poche quand le treuil puissant le remonte. Il peut
prendre jusqu'à 10 tonnes de sardines. Larg Vent larg
(vent largue, en terme de marine) : vent de mer venant de l'Ouest, plus
fort que le mistralet, mais moins violent que la largade. Largade (Prov. largado)
: Vent du large, très violent, qui vient du golfe du Lion : « Ça
serait déjà les largades de septembre ? ». La mer perd alors
immédiatement ses miroitements que remplacent de courtes vagues
rageuses. Lencis Levagnòu,
levagnoou Vent du matin,
qui vient de l'Est et accompagne le soleil du levant. Madrague Grand filet de
chanvre, pour la pêche aux thon. Marquer Outre le sens d'avoir le point
au jeu de boules, marquer s'utilise pour : réussir, avoir de la
réussite. A la pêche, on a marqué signifie on a un début de
journée prometteur. Mate, matte (Du prov. mato,
touffe ; mato d'augo : touffe d'herbe). Fond marin
sablo-vaseux, stabilisé par le lacis de rhizomes et de racines des
posidonies, légèrement surélevé par rapport au fond de la mer, et qui
constituait autrefois l'habitat une riche faune de coquillages (cf. vaïre). Mire-fond Instrument
utilisé par l'aubijaïré (pêcheur de l'aube) en cas de risée (cf.
raissa) provoquée par le vent de l'est (levagnaou).
Il s'agit d'une caisse (ou d'un seau, le bouiòu) dont le
fond est vitré et qui fait office de lunette sous-marine. Mujolière Filet pour prendre
les mulets ou muges (prov. mujorièro). Musclaou,
mousclau, amessoun Hameçon (du bas
lat. mosclaris). Nasse Les pêcheurs
professionnels disent que ce n'est pas un terme de pescadou : ils
disent les paniers. Les paniers sont faits avec de l'osier, des
blettes de brugas (repousses de bruyère), des brins de myrte et
des cannes fendues, tenus avec du fil de fer zingué ou du fil de laiton. Nato (n.f.) Natte pour les
flotteurs en liège des filets de pêche. Oursinière Instrument
ancêtre de la grapette, confectionné avec une canne
(roseau) fendue en trois brins à l'extrémité, tenus écartés par une
pierre ou une pomme de pin. Palangre Ligne pour la
pêche en mer constituée d'une corde le long de laquelles sont attachées
des empiles munies d'hameçons. [NB. Le terme est du genre féminin dans
la langue française ; il est souvent employé au masculin en Provence
maritime]. Il aurait été introduit en Provence par les Catalans venus
s'installer à Marseille dans l'anse portant leur nom, après la peste de
1721. La ligne principale appelée la mère porte un signal à chaque
extrémité. Toutes les deux ou trois brasses sont fixés des morceaux de
ligne longs également d'une brasse (1,62 m) et terminés par un musclau
(hameçon). La ligne est appelée aussi brassolade. Palangre à
congres Palangre à
congres : 30 hameçons autorisés aujourd'hui. Palangre à sars On y utilise la
graisse du vié maré (phallus marin, nom scientifique :
holothurie). Palangre de fond Palangre que
l'on range dans un panier en osier aux parois à claire-voie et qui
porte à la partie supérieure une guirlande de liège (la couffe). A
mesure qu'on sarpe (sarpar = tirer), on love la mère dans la
couffe et on enfonce les musclaous un à un dans le liège (gare à ne pas
croiser les brassolades). Le nylon est aujourd'hui bien préférable au
chanvre. Les esques peuvent être des crevettes, des poissons
vivants (gobis ou bogues), des mouredus. Palangrotte Ligne plombée
pour la pêche en mer, enroulée autour d'une plaque de liège et
manoeuvrée à la main (prov. palangrotto) (cf. lènci). Partègue (Prov. partego,
perche, gaffe). Long piquet planté au fond de l'eau, à l'avant et à
l'arrière du bateau du pêcheur de mouredus, lui assurant une
meilleure stabilité. Payoù Paillot,
caillebotis, plancher d'une bette. Pendis Dans les parcs
à moules, les pendis sont des cordes régulièrement espacées,
suspendues à l'armature en bois du parc, sur lesquelles on accroche le
naissain grâce à des morceaux de filets et autour desquelles se
développent les moules. Du prov. pendis, pendant, penchant, en
pente. Cala lou palangre en pendis, manière de tendre cet engin
entre deux eaux. Désigne aussi un palangre entre deux eaux. Pescadou Pêcheur
professionnel. Pescaire Pêcheur amateur
(légèrement péjoratif) (cf. également aubijaire). Pescarié Poissonnerie,
halle aux poissons. Piadier Nasse à prendre
les bernard-l'ermite (piades), généralement amorcée avec des
tripes et des têtes de poissons. Pille Faire pille
(prov. piho, pilho, capture, butin, prise) : réussir
une belle capture, une belle pêche. Pitée Touche,
sensation que l'on a lorsque le poisson mord à l'hameçon. Piter Mordre à
l'hameçon (prov. pita). Pointu Embarcation de
pêche et de promenade utilisée en Méditerranée. Pous « Pescan
dins un pous ! » (Nous pêchons dans un puits ! »), disent les
pêcheurs en mer, lorsqu'on ne ressent aucune pitée, ou qu'on
n'a même pas la consolation d'être désesqué. Pousse-avant Ancien mode de
pêche, dévastateur des fonds marins. Le pousse-avant était
constitué d'une armature de bois trapézoïdale, tenue par un manche où
s'accrochait un filet en forme de poche. En poussant le manche devant
soi, l'engin draguait à faible profondeur, se remplissait d'algues, de
poissons, de crabes, de crevettes, de bigorneaux. Primo Pesca de
primo, cala de primo : pêcher au coucher du soleil ou dans la nuit.
Sardino de primo, pèis de primo. Radet Petite rade,
petit port. Le premier port de La Sagno était vraisemblablement
situé à l'emplacement actuel de la place Martel Esprit. Le nom primitif
de cette place (place Bourradet) viendrait peut-être (?) de lou
radet, la petite rade. Raisse (Prov. raisso)
Averse, ondée de pluie. En terme de marine, désigne également un coup
de vent, une rafale. Sur nos rivages, c'est aussi la risée
créée par le levagnoou, vent du matin venant de l'Est. Ravageur Sur nos rivages, ce vocable
désignait autrefois des braconniers de la mer, qui vivaient de petits
larcins et qui avaient le goût de ce qui est défendu. Ils ramassaient
du bois rejeté par la mer pour se chauffer, des débris de ferraille ou
d'étoffes pour en faire commerce, mais, ils n'hésitaient pas à visiter
nuitamment les parcs à moules, à vider de leur contenu les nasses
calées par d'autres. La gendarmerie maritime et la douane avaient fort
à faire avec ces coquins dont certains s'étaient fait une auréole de
gloire par leurs exploits. Riai Epervier :
filet de forme circulaire quand il est déployé, portant des bagues de
plomb à la périphérie. On le projette sur les bancs de poissons (par
ex. de saupes) pour les capeler (capelar = coiffer). En tirant
sur une corde médiane, l'épervier prend alors une forme de poire où le
banc de poissons se trouve emprisonné. Risée Légères
ondulations de la mer créées par le levagnòu, vent du matin venant de
l'Est, qui gênent le travail de l'aubijaïre. (cf. raisso). Rissole Filet qui peut
prendre les ciouclets (?) ou mange-tout. Roumagnole Ustensile de
pêche : faisceau d'hameçons soudés autour d'un axe (cf. tóuténière). Rusque (n.f.) Écorce de pin
pilée, riche en tanin, dont on faisait un bouillon pour imprégner le
coton, le chanvre des filets de pêche, et même le liège des flotteurs
(prov. rusco). Rusquet Ustensile de
pêche : flotteur constitué d'un morceau de liège taillé en cylindre
court et portant au dessous un fil muni d'un hameçon. Appâté avec un
simple morceau de pain, le rusquet permet de pêcher des blades. Sague Pour les
pêcheurs, la sague est une brume ou un brouillard qui arrive ou
qui se forme sur la mer (du prov. sago, brouillard, amas de
nuages). Salabre Épuisette,
filet rond attaché à un manche utilisé pour prendre le poisson dans les
grands filets ou les viviers, ou pour ramener à bord du bateau, sans
risque de le perdre, un poisson de grand de taille pris à l'hameçon. Sarper, serper (Prov. sarpa)
Lever l'ancre à bras ou au moyen de palans. Tirer la corde d'un engin
de pêche qu'on avait calé, par exemple un palangre. Simaillon,
simailloun Scion, brin
terminal d'une canne à pêcher. Sous-cul Sorte de
coussin, de dessus de chaise rembourré, notamment utilisé pour
s'asseoir plus confortablement sur les planches ou les plats-bords en
bois des petits bateaux de pêche. Tencho Teinte,
teinture : Faire la tencho : tremper les filets de pêche dans
une dissolution d'écorce de pin broyée (rusco) pour les
préserver de l'action corrosive de la mer. Moulin à tencho, cf.
moulin à rusco. Tounaille Filet à thons
(grosses mailles) : longueur : 250 à 300 m., hauteur : 20 m., placé à
un poste tenu 6 jours. Si le thon coule, il faut le harponner avec le foumé
(harpon lesté). Touténière Calamarette,
engin conçu pour prendre les calmars (toùtèno) ou autres
céphalopodes : poire en plomb peinte en rouge ou en blanc, fixée par le
sommet à un filin, tandis que la base est armée de crochets acérés,
comme un faisceau de gros hameçons réunis par leur partie droite (cf. roumagnole).
On l'utilise en lui imprimant des mouvements de bas en haut et de haut
en bas. Vaïre Clairière de
sable au milieu d'un fond marin couvert d'algues (cf. mate). Ventadin Vent léger qui
se met à souffler de la terre vers dix heures du matin.
Les filets spéciaux :
- la mujolière : Filet pour prendre
les mulets ou muges (prov. mujorièro).
- la madrague : Grand filet de
chanvre, pour la pêche aux thons (cf. également escombrière et tounaille).
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Jean-Claude Autran 2017