Au collège
Martini
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Paroles de "Modeste"
1
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Musique du "Grand
Vicaire" 2
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- I
- Quand arrive la fin
de l'année
- Dans le
collège Martini
- La salle des profs
est animée
- Le grand conseil va
faire du bruit
-
- Le Principal tout en
sourire
- Reçoit les
profs très poliment
- Et cependant chacun
soupire
- A la pensée de
fout' le camp
-
- Voici qu'arrive
doucement
- Et bon dernier le
père Autran
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- II
- Autour de la table en
chêne verni
- Se mettent en place
tous les pédants
- Faber, Laure,
Muraccioli
- Prennent des airs
très importants
-
- Turquay, Martin, se
congratulent
- Tandis qu' Troubat
fait le malin
- Le crâne
pelé d' Dary calcule
- Comment contrer le
p'tit Roussin
-
- Mam'zelle Philip, le
cœur battant,
- Zieut' la barbich' de
Papazian
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- III
- Le père Grac
ouvr' la séance
- Le nez perdu dans ses
papiers
- Et se confond en
obligeances
- En déballant
des tas d' dossiers
-
- Il lit, relit, des
circulaires
- Se retranch'
derrière le règlement
- Compulse textes et
annuaires
- De l'écouter
n'est pas marrant
-
- Pauvre collège
Martini !
- Deux ans comm'
ça et c'est fini !
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- IV
- Voyez, messieurs,
prenez bonn' note
- De c' que je dis,
c'est important
- Si vous voulez qu'on
passe au vote
- Ce sera fait
rapidement
-
- Après deux
heures de discussions
- On n'a pas
avancé d'un pouce
- On r'vient sur les
propositions
- Que l' clan des
Corses torpille en douce
-
- A tout c' que l'
Principal propose
- Dary dépond :
« Je m'y oppose »
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- V
- Entre l' Moderne et
le Technique
- Le fossé s'
creuse de plus en plus
- On prend le ton
très ironique
- On nargu' les
ouvriers malotrus
-
- On ne veut pas d'
sixième technique
- On méprise les
profs roturiers
- On veut créer
la gross' panique
- Dans l' petit coin
des ateliers
-
- Que de bobards leur
bouche débite !
- Pauvres
crétins qui s' croient l'élite
!
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- VI
- Sur chaque
élève on discutaille
- Toujours
interminablement
- Dary dit : «
Ça, c'est une canaille »
- Et Turquay : «
Non ! il est charmant ! »
-
- On perd des heures
sans raison
- Chacun s' complait
dans sa marotte
- Faut faire la
Révolution
- Autran dit : «
J'en ai plein la botte ! »
-
- Et puis arrivent les
conclusions
- Le Princip' dit :
« Nous reverrons »
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- VII
- C'est un spectacle
bien lamentable
- L' conseil des profs
de Martini
- C'pendant il s'rait
si maniable
- Si Malsert
n'était pas parti
-
- Aussi, maîtres,
parents, élèves
- Disent chaque jour
avec ferveur
- Moins d' surveillants
pour la relève
- Faut un patron
animateur
-
- Souhaitons que
très rapidement
- Arrive quelqu'un
d'intelligent !
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- 1
"Modeste" était le surnom de Marius Autran
à l'école Normale d'Instituteurs de
Draguignan (1928-1931).
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- 2 "Le
Grand Vicaire" était son surnom dans la Section de
La Seyne du P.C.F. vers 1950. En réalité,
ce texte avait été écrit pour
être chanté sur l'un des airs
utilisés à l'époque par les
chansonniers du "Grenier de Montmartre" dans leurs
émissions hedomadaires à la
Radio.
- La Seyne, le 25
décembre 1953
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