-
Archives familiales : Répertoire
lyrique
|
LE PAYS DU SOURIRE
OPÉRETTE ROMANTIQUE EN 3 ACTES
de Ludwig HERZER et Fritz LÖHNER
d'après Victor LÉON
Adaptation française de André MAUPREY et Jean MARIETTI
Musique de Franz LEHAR
Représenté
pour la
première fois au Théâtre des
Bouffes-Parisiens
le 29
Décembre 1880.
Personnages
|
Artistes
|
-
BETTINA
-
FIAMETTA
-
PARAFANTE
-
MATHÉO
-
PIPPO
-
LAURENT
XVII
-
FRITELLINI
-
ROCCO
|
-
Mme
BONTBAZON
-
Mme
DINELLI
-
M.
MESCHEUX
-
M.
DESMONTS
-
M. MORLET
-
M.
HITTEMANS
-
M. LAMY
-
M.
RAUCOURT
|
L'action se passe dans
la principauté de
Piombino au XVIIe siècle
ACTE I : LA COUR DE LA
FERME DE
ROCCO
ACTE II : UNE SALLE DU
PALAIS DU GRAND-DUC,
À PIOMBINO
ACTE III : UNE
HOSTELLERIE ITALIENNE DANS LE
DUCHÉ DE PISE
Résumé
B
CATALOGUE DES
MORCEAUX
ACTE I
La
SCÈNE 1
ROCCO, paysans, valets
de ferme.
N°
1 -
INTRODUCTION ET ENTRÉE
-
LISA, GUSTAVE et CHŒURS
UN GÉNÉRAL, assis en avant, près de la duchesse de Hardegg, prend sur un plateau un verre de cognac (à de Lichtenfels)
- Excellence, je bois à la santé de ta fille Lisa
LICHTENFELS (trinquant)
- Merci, mon vieil ami
LE GÉNÉRAL
Tu peux te vanter d'avoir une fille accomplie.
Quand j'ai vu Lisa arriver première au cross-country,
Dans cette forme admirable,
J'ai été enthousiaste
LA DUCHESSE
- Ah ! Ça !
- Comme formes admirables,
- On ne fait pas mieux.
- Maréchal, vous pouvez être fier de votre fille.
LICHTENFELS
Mais je suis fier de Lisa
Le seul malheur c'est que ce soit une fille :
C'est l'unique reproche que j'aie jamais eu à adresser à sa pauvre mère
Ah ! si Lisa avait été un garçon,
Quel bel officier elle eut fait !
Bonsoir Messieurs
- LISA
- Merci pour ce charmant accueil !
- Vous me donnez beaucoup d'orgueil !
C'est en un jour trop d'honneur,
De fierté, de bonheur
Tous les plaisirs m'appellent
Avec ferveur !
Mais dans la course, sans peur,
Je mettais tant d'ardeur,
Que je sentais des ailes
Jusqu'à mon cœur !
Est-ce l'amour qui murmure ?
Une aventure ?
Désir brûlant.
Oui !
La comtesse vraiment
Est un être charmant
Qui plaît infiniment !
LISA
Si c'était vrai !
J'aime la cadence
De la valse, et son air berceur ;
J'aime cette danse
Dont le rythme est plein de douceur
Et c'est comme un rêve
Où l'amour tourne et m'enlèbe
En versant du feu dans mon cœur
Je veux un peu d'amour,
C'est bien mon tour
D'aimer un jour !
Tout à coup, et sans savoir pourquoi
Je sens en moi
Un doux émoi !
Oui ! c'est l'Amour qui vient ;
A mille riens
Je le vois bien
Pourtant, jamais, il ne nous prévient,
Mais quand l'Amour vient,
Il nous tient
Soprani,
ténors,
basses
Elle veut un peu d'amour,
C'est bien son tour
D'aimer un jour !- LISA
Tout à coup, et sans savoir pourquoi
Je sens en moi
Un doux émoi !
Soprani,
ténors,
basses
Oui ! c'est l'Amour qui vient ;
A mille riens
On le voit bien
LISA
Pourtant, jamais, il ne nous prévient,
Mais quand l'Amour vient,
Il nous tient
-
LISA
Ah !______ Ah !______ Ah ! ______
N° 2 - ON RESTE BONS AMIS...
-
LISA, GUSTAVE
LISA
On se plaît depuis toujours
Mots gentils, un doigt de cour
On se mariera peut-être un jour...
Soudain, l'on ouvre les yeux...
Ce n'était pas sérieux !
On se quitte et cela vaut bien mieux !
On reste bons amis,
Et cela n'est pas plus mal
Que d'être tous deux ennemis
Dans l'enfer du foyer conjugal !
On reste bons amis,
Et cela n'est pas plus mal
GUSTAVE
Puisque vous trouvez ça normal, c'est promis
On reste bons amis
Il arrive aussi parfois,
L'un des deux s'en aperçoit !
Que dans l'œil, il s'est fourré le doigt
Je me console pourtant,
Car le divorce existant,
Tout peut s'arranger en un instant !
LISA
On reste bons amis,
Et cela n'est pas plus mal
Que d'être tous deux ennemis
Dans l'enfer du foyer conjugal !
GUSTAVE
On reste bons amis,
Ça pourrait finir plus mal
Puisque vous trouvez ça normal !
GUSTAVE et LISA
C'est promis, on reste bons amis !
LISA
Bons amis,
C'est promis ?
(parlé)
C'est promis, Gusti ?
GUSTAVE
C'est promis !
N° 3 - TOUJOURS SOURIRE !
-
SOU-CHONG
Enfin je respire cet air parfumé
De sa présence embaumé ;
C'est là qu'elle vit : je vais la voir !
Mais j'aime, hélas, sans espoir !
Ne bats pas si fort, ô mon coeur soucieux,
Sois comme moi silencieux !
Elle ne devra jamais rien savoir
De mes chagrins, de mes espoirs,
Nous autres, Chinois, nous ne disons rien,
Et quand nous souffrons, nous le cachons bien.
Refrain:
Toujours sourire
Le coeur douloureux,
Et sembler rire
Du sort malheureux.
C'est notre loi :
Toujours sourire.
Notre regard discret
Garde son secret.
Find more similar lyrics on http://mp3lyrics.com/Zru6
Je ne dirai pas tout l'amour qui m'étreint,
Ni certain songe trop beau.
Je ne suis pour elle qu'un pauvre pantin,
Un flirt étrange et nouveau.
Elle a pris mon âme et je me suis grisé
Du philtre de son charme ardent.
J'ai rêvé souvent d'un troublant baiser
Que je désire éperdument.
Ce n'est qu'un beau rêve d'amour simplement,
Seule ma douleur
Demeure en mon cœur.
au Refrain
Toujours sourire
Le soir, le matin,
Toujours souffrir et ne rien dire
En narguant le chagrin,
C'est notre destin.
N° 4 - PRENDRE LE THÉ À DEUX
-
LISA, SOU-CHONG
LISA
Voulez-vous accepter une tasse de thé
Entre nous deux cela créera l’intimité
SOU-CHONG
Servie par vous, pour moi quelle félicité
Rien ne m’est plus doux que cette tasse de thé
LISA
Dans sa vapeur je sens comme un parfum
SOU-CHONG
Oui, c’est celui de mon pays lointain
LISA
Plus que tout autre il semble capiteux
SOU-CHONG
Celui de vos cheveux me grise mieux
SOU-CHONG
Prendre le thé à deux, comme des amoureux, c’est merveilleux !
LISA
Oui c'est vraiment merveilleux !
Jamais ce breuvage aimé
Jamais ce breuvage aimé
Ne m’avait si bien charmé
Ne m’avait si bien charmé
Nous bavardons gaiement, c’est un ravissement !
Seuls, tous les deux !
C’est un conte de fées
Où les amoureux
Prennent le thé à deux !
SOU-CHONG
On m’avait dit : "Les déesses nous ont quittés !"
C’est vous la seule qui, sur Terre, a dû rester
LISA
Est-ce bien vous, cher prince qui daignez flirter
Si gentiment tout près d’une tasse de thé ?
SOU-CHONG
Mais je vois peintes en vives couleurs
De nos jardins chinois les fraîches fleurs
LISA
C’est un roman que nous vivons je crois...
SOU-CHONG
L’Europe blonde...
LISA
Et le Chinois
SOU-CHONG
Prendre le thé à deux
comme des amoureux
C’est merveilleux
Jamais ce breuvage aimé
Jamais ce breuvage aimé
Ne m’avait si bien charmé
Ne m’avait si bien charmé
Nous bavardons gaiement c’est un ravissement
Seuls tous les deux
C’est un conte de fées où les amoureux
Prennent le thé à deux
N° 5 - DANS L'OMBRE BLANCHE DES POMMIERS EN FLEURS
LIED
- SOU-CHONG
SOU-CHONG
Dans l'ombre blanche des pommiers en fleurs, Ah !...
Je viens vers celle qui prit mon cœur
En cette nuit bleue de l'avril, Ah !...
Je sais un chant d'amour pour la plus belle
Et ma voix tremble en le chantant pour elle
En cette nuit bleue de l'avril, Ah !...
Un soir, j'ai fait un beau rêve
Tu venais, vers moi tu t'inclinais
Dans une extase trop brève
Tout grisé
J'ai cueilli ton baiser
Et depuis,
Tu m'entends dire chaque nuit :
Sois à moi
Au monde, il n'est plus rien que toi
Sur tes pas
J'irai jusqu'au trépas
Pour m'enivrer sans fin
De ton troublant parfum
Dans l'ombre blanche des pommiers en fleurs, Ah !...
Je viens vers celle qui prit mon cœur
En cette nuit bleue de l'avril, Ah !...
Je dis mon chant d'amour à la plus belle
Et ma voix tremble en le chantant pour elle
En cette nuit bleue de l'avril, Ah !
- LISA, SOU-CHONG
Fin du 1er Acte.
ACTE II.
Une salle du palais du
Prince
Laurent
SCÈNE 1
CARLO, MARCO, ANGELO,
LUIDGI, PAOLO, BEPPO, LES
PAGES
N°9
- CHOEUR ET
COUPLETS DES PAGES
1ères
soprani
- Qu'elle
est belle et qu'elle a de grâce
- La
comtesse de Panada
- Nous
pouvons le dire à voix basse
- Heureux
celui qu'elle aimera
2èmes
soprani
- Qu'elle
a de grâce, qu'elle a de grâce
- Nous
pouvons le dire à voix basse, bien basse
1ères
soprani et
2èmes soprani
- Qu'elle
est belle et qu'elle a de grâce
- La
comtesse de Panada
LUIDGI
- Oh !
oui ! la comtesse est bien belle
- Elle
est bien gracieuse aussi
CARLO
- Tout le
monde est amoureux d'elle
- Depuis
un mois qu'elle est ici
1ères
soprani
- Qu'elle
est belle et qu'elle a de grâce
- La
comtesse de Panada
- Nous
pouvons le dire à voix basse
- Heureux
celui qu'elle aimera
2èmes
soprani
- Qu'elle
a de grâce, qu'elle a de grâce
- Nous
pouvons le dire à voix basse, bien basse
1ères
soprani
et 2èmes soprani
- Qu'elle
est belle et qu'elle a de grâce
- La
comtesse de Panada
PAOLO
- Je la
contemple et je l'admire
- Et tout
bas je lui fais ma cour
ANGELO
- Moi,
pour elle, je viens d'écrire
- Un
ravissant billet d'amour
2èmes
soprani
- Et moi
de même
1ères
soprani
- Et moi
de même
LUIGI
- Lis-nous
le tien !
ANGELO
- Écoutez
bien !
N°9
bis - COUPLETS DES PAGES
ANGELO
- Excusez
mon audace extrême
- Acceptez
mon coeur et ma foi
- Belle
comtesse je vous aime
Tous
- Je vous
aime
ANGELO
- Je vous
aime, je vous aime
1ères
soprani
et 2èmes soprani
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
MARCO
- Lorsque
vous daignez me sourire
- Ah ! je
suis plus heureux qu'un Roi
- Mais
loin de vous, c'est le martyre
Tous
- Le
martyre
MARCO
- Le
martyre, le martyre
1ères
soprani
et 2èmes soprani
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
CARLO
- Si vous
repoussez ma prière
- Si vous
n'avez pitié de moi
- Je me
jette dans la rivière
Tous
- La
rivière
CARLO
- La
rivière, la rivière
1ères
soprani
et 2èmes soprani
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
- C'est
absolument comme moi
1ères
soprani
- Qu'elle
est belle et qu'elle a de grâce
- La
comtesse de Panada
- Nous
pouvons le dire à voix basse
- Heureux
celui qu'elle aimera
2èmes
soprani
- Qu'elle
a de grâce, qu'elle a de grâce
- Nous
pouvons le dire à voix basse, bien basse
1ères
soprani
et 2èmes soprani
- Qu'elle
est belle et qu'elle a de grâce
- La
comtesse de Panada
SCÈNE II
Les mêmes,
LAURENT, ROCCO
Laurent, qui s'est
approché, saisit tous
les billets et menace les Pages de les licencier s'ils osent lever
les yeux sur la comtesse de Panada. Il leur montre la
porte.
SORTIE
1ères
soprani
- Loin de
ta présence on nous chasse
- Ô
comtesse de Panada
- Mais
quoiqu'on dise et quoi qu'on fasse
- Heureux
celui qu'elle aimera
2èmes
soprani
- Oui,
l'on nous chasse, Oui, l'on nous chasse,
- Mais
quoiqu'on dise et quoi qu'on fasse, qu'on fasse
1ères
soprani et
2èmes soprani
- Qu'elle
est belle et qu'elle a de grâce
- La
comtesse de Panada
SCÈNE III
LAURENT, ROCCO
Le Prince et Rocco
s'entretiennent des
préparatifs du mariage de Fiametta et de Fritellini. Il y
aura
concert et pantomime par la troupe du célèbre
Saltarello
SCÈNE IV
LAURENT, FIAMETTA,
FRITELLINI
Fiametta pense toujours
a Pippo. Fritellini est
jaloux. Laurent veut que la mariage se fasse mais sa fille lui
reproche de vouloir se débarrasser d'elle. On entend la voix
de Bettina. Fiametta et Fritellini lui cèdent la place et
sortent furieux
SCÈNE V
LAURENT, BETTINA, en
costume de cour, suite de
Bettina
N°
10 -
COUPLETS
BETTINA
- Ah !
laissez-moi ! ah ! laissez-moi
- Vous me
rompez la tête
- Et je
vous le répète
- Laissez-moi
! ah ! laissez-moi
- Laissez-moi
! ah ! laissez-moi
LAURENT
- Mon
Dieu qu'avez vous donc ma chère ?
- Parlez
ô belle Panada
BETTINA
- J'ai
que j'étouffe de colère
- Car
j'en ai, oui j'en ai jusque là !
- Oui
j'en ai jusque là !
- Oui
j'en ai jusque là !
COUPLETS
- Que je
regrette mon village
- Où
le soir au son des violons
- J'allais
folâtrer sous l'ombrage
- Avec
les gars des environs
-
- Maintenant
grâce à l'étiquette
- On
m'tient ma robe
- J'peux
plus courir
- Et si
j'veux ôter ma coll' rette
- Non,
faut qu'j'étouffe pour vous fair' plaisir
-
- Ah !
loin de votre cour je l'jure !
- J'avais
l'coeur bien plus dispos,
- J'veux
qu'on m'rend ma rob' de bure
- J'veux
qu'on m'rende mes gros sabots
- J'veux
qu'on m'rend ma rob' de bure
- Ma rob'
de bure et mes gros sabots
-
- Quand
j'ai faim c'est une autre affaire !
- Je
n'peux rien manger de c'qui m'plait
- Ainsi
j'adore les pomm's de terre,
- On
m'fich' tout l'temps des blancs d'poulet
-
- Puis
mon médecin me harangue
- Et me
répète à chaque instant :
- Mon
enfant, montrez-moi la langue,
- Si vous
croyez qu'c'est amusant.
-
- Ah !
loin de votre cour je l'jure !
- J'avais
l'coeur bien plus dispos,
- J'veux
qu'on m'rend ma rob' de bure
- J'veux
qu'on m'rende mes gros sabots
- J'veux
qu'on m'rend ma rob' de bure
- Ma rob'
de bure et mes gros sabots
Bettina voudrait des
distractions, monter
à cheval, faire un peu de natation. Justement, la
rivière passe sous les fenêtres. Mais le Prince ne
l'entend pas ainsi. Si du moins Bettina avait là son
Pippo...
Mais il l'a oubliée sans doute. On n'entend plus parler de
lui. Bruit au fond. C'est le Saltarello et sa troupe qui
arrivent.
SCÈNE VI
TOUS LES PERSONNAGES, LE
SALTARELLO ET LES
MIMES
N°
11 - CHOEUR ET AIR
DE SALTARELLO
Soprani,
ténors
basses
- Ah !
quel spectacle charmant !
- Nous
allons dans un moment
- Voir
arriver ces danseuses
- Gracieuses
- Et ces
mimes excellents !
- Dont
les talents sont surprenants !
- Les
voici ! regardez-les !
- Qu'ils
sont pimpants et coquets !
N° 11 bis -
AIR
SALTARELLO
- Salut
à vous seigneurs
- Salut
à vous princesse
- Danseur
plein de brio
- De
grâce et de souplesse,
- Vous
voyez devant vous le grand Saltarello,
- Le fils
de la folie et de Pulcinello.
-
- Ah !
c'est moi, c'est moi Salatarello
- Le
grand danseur de l'Italie
- Lorsque
je parais subito
- Autour
de moi chacun s'écrie :
- Qu'il
est joli, qu'il est coquet
- Et
qu'avec grâce il se balance
- Ah !
quel parcours ! ah ! quel jarret !
- Voilà
le vrai dieu de la danse.
-
- Je sais
danser un menuet
- Avec un
air plein de noblesse
- Mais
c'est surtout dans le ballet
- Que je
montre ma souplesse
-
- Comme
le vent, comme l'éclair
- Il faut
me vois quand je m'élance
- Restant
cinq minutes en l'air
- Et puis
retombant en cadence
-
- Aussi
chacun me dit : bravo !
- Bravo !
bravo ! bravo ! bravo !
- C'est
lui, c'est lui Salatarello
- Le
grand danseur de l'Italie
- Lorsque
je parais subito
- Autour
de moi chacun s'écrie :
- Qu'il
est joli, qu'il est coquet
- Et
qu'avec grâce il se balance
- Ah !
quel parcours ! ah ! quel jarret !
- Voilà
le vrai dieu de la danse.
-
- Saltarello,
dieu de la danse.
Pippo se fait
reconnaître de Bettina.
Tout le monde sort.
SCÈNE VII
PIPPO, BETTINA
Ils sont heureux de se
revoir et ils admirent
mutuellement leurs beaux costumes.
N°
12 -
DUETTO
PIPPO
- Sais-tu
que ces beaus habits-là
- Te
rend'nt vraiment la taille fine ?
BETTINA
- Sais-tu
que j'trouv' très bonn' mine
- En
danseur d'Opéra
PIPPO
- J'ai
tant d'plaisir à te r'garder
- Qu'jen
oublierais l'manger et l'boire
BETTINA
- Moi,
j'pass'rais ma vi' c'est notoire
- Rien
qu'à te reluquer.
- Quelle
tournure quel maintien
- O mon
Pippo ! mon Dieu ! qu't'es bien.
PIPPO
- Et toi
sais-tu qu't'as l'air comm' ça
- D'un'
vrai' comtesse' de Panada.
BETTINA
- Ça
n's'apprend pas ça c'est dans le sang
- Ça
m'est v'nu tout naturell'ment.
PIPPO
- Moi
j'ai r'gardé comment on f'sait et
- Crac !
tout aussitôt j'l'ai fait.
BETTINA
et PIPPO
- Ah !
quel plaisir somm's nous heureux
- De nous
r'trouver ainsi tous deux
- J'n'avais
pas eu depuis longtemps,
- Un
quart d'heur'si plein d'agréments.
BETTINA
- Maint'nant
qu'te v'la mis comme un roi,
- Pippo
m'as tu gardé ta foi ?
PIPPO
- Moi je
m'demande en t'admirant
- Si tu
m'aimes toujours autant.
BETTINA
- O mon
Pippo sois rassuré !
- Va !
mon p'tit coeur n'a pas changé.
PIPPO
- Et moi
si j'ai changé d'vêtments,
- J'ai
gardé les mêm's sentiments.
BETTINA
et PIPPO
- Ah !
quel plaisir d'être amoureux
- De nous
r'trouver ainsi tous deux
- J'n'avais
pas eu depuis longtemps,
- Un
quart d'heur'si plein d'agréments.
BETTINA
et PIPPO
- Depuis
longtemps
- J'n'avais
pas eu tant d'agréments
- J'n'avais
pas eu depuis longtemps,
- Un
quart d'heur'si plein d'agréments.
-
- Mais
tout ça c'est moi qui l'dis
- N'vaut
pas les plaisirs du pays !
- Ah le
pays ! Not'cher pays !
- Ah le
pays ! Not'cher pays !
-
- Tra la
la la la la la
- T'rappell's
tu les jours de fête ?
- Tra la
la la la la la
- C'étais
l'bon temps celui-là
BETTINA
- J'mettais
ma plus bell' toilette
- Toi tes
habits de gala
PIPPO
- Et puis
au son d'la musette
- Nous
dansions comme cela
BETTINA
et PIPPO
- Tra la
la tra la la
- Tra la
la tra la la
- la la
la la la la la
- T'rappell's
tu les jours de fête ?
- Tra la
la la la la la
- Le bon
temps que celui-là
- Ah ! le
bon temps que celui-là !
(Rocco a paru au fond et
a reconnu
Pippo)
Bettina rentre dans sa
chambre en attendant que
Pippo aille lui chercher le costume d'un de ses mimes. À
l'aide de ce déguisement, ils pourront fuir ensemble. Rocco
descend en scène ; il a bien reconnu Pippo.
SCÈNE
VIII
LAURENT, ROCCO
Laurent apprend de Rocco
que Pippo est ici sous
le costume de Saltarello. Il tremble pour sa mascotte.
SCÈNE
VIII
Les mêmes,
FRITELLINI
Celui-ci vient remettre
au prince Laurent une
lettre de son père. Mais Laurent de plus en plus inquiet le
quitte brusquement.
SCÈNE X
FRITELLINI, PIPPO
Pippo rentre avec le
costume qu'il apporte
à Bettina. Fritellini le reconnaît et
s'apprête
à le guider vers elle.
SCÈNE XI
PIPPO, FRITELLINI,
LAURENT
Paraît Laurent
suivi de gardes. Pippo est
pris. Laurent lui promet une petite potence. Les gardes veillent aux
issues.
SCÈNE XII
PIPPO, FRITELLINI
Mais aussi, dit
Fritellini, pourquoi vous
attaquez-vous à la favorite du prince ? C'est faux
répond Pippo. Fritellini finit par le convaincre de
l'infidélité de Bettina.
N°
13 -
COUPLETS
FRITELLINI
- Des
courtisans qui passeront
- Approchez-vous
avec adresse
- Vous
verrez ce qu'ils vous diront
- Si vous
parlez de la comtesse
-
- Et si
par hasard vous voulez
- Défendre
une vertu si pure
- Chacun
en vous riant au nez
- Vous
répondra : la chose est sûre.
-
- Mon
cher que vous êtes naïf
- Mais
vrai le fait est positif
- Entre
nous c'est ce qu'on appelle
- Le
secret, le secret, le secret de Polichinelle.
-
- Bettina
vous le savez bien
- N'était
pas de noble famille,
- Mais si
Bettina n'avait rien
- C'était
une superbe fille
-
- Voyons
! si le prince un beau jour
- L'arrache
à son milieu rustique
- Et la
fait venir à la cour
- Est-ce
pour causer politique ?
-
- Mon
cher que vous êtes naïf
- Mais
vrai le fait est positif
- Entre
nous c'est ce qu'on appelle
- Le
secret, le secret, le secret de Polichinelle.
SCÈNE
XIII
PIPPO, FIAMETTA
Pippo jure de se venger
de
l'infidélité de Bettina. Fiametta
paraît au fond.
Elle va voir son Pippo chéri. Son plan est tout
tracé.
Elle a fait prier son père de venir avec deux
témoins.
Il suffira que ceux-ci les surprenne dans un doux tête
à
tête pour que leur mariage soit forcé. Elle
déclare sa passio à Pippo qui ne demande pas
mieux que
d'oublier Bettina.
SCÈNE XIV
Les mêmes,
LAURENT
Laurent arrive en effet,
suivi de deux
témoins. Mais cette situation inattendue lui convient. Il
anoblit Pippo et lui donne sa fille. Pippo sort pour revêtir
son costume de noce.
SCÈNES
XV et XVI
LAURENT, BETTINA,
FIAMETTA, puis
ROCCO
Bettina
paraît, comprend que Pippo lui
échappe et s'apprête à se venger en
sautant
à la figure de la princesse. Heureusement, Rocco accourt et
parvient à la maintenir pendant que Laurent fait sortir sa
fille.
SCÈNES
XVII
LAURENT, BETTINA, ROCCO
Laurent et Rocco
essaient de calmer Bettina.
Celle-ci pour se venger de Pippo veut se marier... tout de suite...
avec n'importe qui. Laurent s'offre. Elle accepte et sort
revêtir une robe blanche. Laurent est certain ainsi de
conserver sa mascotte. « Oh ! oh ! on ne sait pas ce qui peut
arriver ! » dit Rocco. Je réponds de moi ! dit
Laurent.
N°
14 -
COUPLETS
LAURENT
- Chasser
le cerf au son du cor
- Dans ma
caisse empiler de l'or
- Aux
dépens du contribuable
- J'en
suis capable
-
- Avoir
bon caquet et bon bec
- Manger
beaucoup et boire sec
- Quand
je me trouve ventre à table
- J'en
suis capable
-
- Mais...
pour Bettina pas de danger
- Lui
ravir sa fleur d'oranger
- J'en
suis tout à fait incapable
-
- Promettre
à mon peuple beaucoup
- Sauf
à ne rien tenir du tout,
- C'est
la politique immuable
- J'en
suis capable
-
- Dans la
coulisse me tenant
- Pousser
les autres en avant
- Sans
être de rien responsable
- J'en
suis capable
-
- Mais...
pour Bettina pas de danger
- Lui
ravir sa fleur d'oranger
- J'en
suis tout à fait incapable
SCÈNE
XVIII
LAURENT, ROCCO,
FRITELLINI
Mais, nouvelle
complication, Fritellini en
marié, arrive étonné de ne point
trouver sa
fiancée. Laurent prend le parti de lui rire au nez
malgré ses menaces. N'a-t-il pas sa mascotte !
N°
15 - FINAL ET
CHANSON
Soprani,
ténors,
basses
- C'est
le futur de la princesse
- Qu'il
est joli qu'il est bien fait
- Que de
grâce et que de noblesse !
- Vraiment
c'est un mari parfait !
-
- C'est
le futur de la princesse
- Qu'il
est joli qu'il est bien fait
- Que de
grâce et que de noblesse !
- Vraiment
c'est un mari parfait !
-
- Que de
grâce et que de noblesse !
- Vraiment
c'est un mari parfait !
PIPPO
- Me
voilà prêt
LAURENT
- Très
bien mon gendre
- J'ai le
plaisir de vous apprendre
- Que moi
je me marie aussi
- Et ma
future, la voici !
PIPPO
- Bettina
!
BETTINA
- Mais
oui c'est moi-même
- J'épouse
le prince Laurent
- On va
nous unir à l'instant
- Car il
m'adore et moi je l'aime !
- Ah ! ah
! ah ! le bel assemblage que cela fera
- Ah ! ah
! à ce mariage
- Comme
l'on rira !
- Ah ! ah
! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
LAURENT
Bettina
calmez-vous de grâce !
BETTINA
- Je suis
gaie il faut que ça passe
- Ah ! ah
! ah ! ah ! ah ! ah ! ah ! ah !
- J'aime
la joie et le plaisir
- Ah ! ah
! ah !
LAURENT
Ça
m'inquiète pour l'avenir
BETTINA
- Rassurez-vous
quand je s'rai reine
- Je vous
s'rai fidèle toujours
- Ah ! ah
! ah ! ah ! ah !
- Comm'
la femme du capitaine.
- Ah ! ah
! ah ! ah ! ah !
Soprani,
ténors,
basses
- Quelle
femme et quel capitaine ?
BETTINA
(parlé) :
- Comment
vous n'savez pas ?
BETTINA
- C'est
une chanson du pays
- Qu'on
chante aux noc's de ses amis
- Eh ben
comme il faut un peu rire
- Écoutez
j'm'en vais vous la dire
PIPPO
- Voyons
nous perdons notre temps.
BETTINA
- Le
capitaine et les brigands
Soprani,
ténors,
basses
- Le
capitaine et les brigands
- Écoutons
la chanson !
- Écoutons
! la chanson !
N° 15 bis -
CHANSON DU CAPITAINE
BETTINA
- Un jour
un brave capitaine
- Se
trouvant pris par des brigands
- À
sa femm' qu'était fort en peine
- Écrivit
ces mots émouvants :
-
- J'suis
prisonnier et l'on exige
- Pour ma
rançon mille écus d'or
- Si
l'argent manque l'on inflige
- À
ton époux ce triste sort
-
- Lundi
l'on me coupe une oreille
- Mardi
l'autre, mercredi le nez
- Et
jeudi couic ! bonsoir ma vieille
- La dame
eut un cri spontané
-
- Sauvons
mon homme,
- Cherchons
la somme,
- Tachons
d'lavoir avant lundi
-
- Soyons
correcte
- Pour
qu'on respecte
- Les
oreill's et l'nez d'mon mari
-
- Si on
lui r'tir' tant d'choses que ça
- Quoi
donc qui lui rest'ra
- Si on
lui r'tir' tant d'choses que ça
- Quoi
donc qui lui rest'ra ?
FIAMETTA,
FRITELLINI, soprani,
ténors
- Si on
lui r'tir' tant d'choses que ça
- Quoi
donc qui lui rest'ra ?
- Si on
lui r'tir' tant d'choses que ça
- Quoi
donc qui lui rest'ra !
Basses
- J'connais
pas mal de femm's oui-da
- Qu'auraient
agi comm'ça.
BETTINA
- Ell'
n'eut en parcourant la ville
- Le
lundi que sept cents écus
- Mardi
huit cents pour faire les mill'
- C'est
jeudi qu'elle eut le surplus
-
- Mais
alors songeant aux oreilles,
- Au nez
absent de son mari
- La
bonn' dam' ell's sont tout's pareill's
- Se fit
le discours que voici :
-
- Il doit
êtr' bien laid et pour cause
- J'n'os'rai
plus le montrer en public
- Et
maint'nant il lui manqu'tant d'choses
- Qui
vaut mieux lui laisser fair' couic !
-
- Lâchons
mon homme
- Gardons
la somme
- Grâce
à ce magot fort coquet
-
- Dans
cette ville
- Y
m's'ra facile
- De
trouver un mari complet
-
- J'connais
pas mal de femm's oui-da
- Qu'auraient
agi comm'ça.
- J'connais
pas mal de femm's oui-da
- Qu'auraient
agi comm'ça.
FIAMETTA,
FRITELLINI, soprani,
ténors, basses
- J'connais
pas mal de femm's oui-da
- Qu'auraient
agi comm'ça.
- J'connais
pas mal de femm's oui-da
- Qu'auraient
agi comm'ça.
LAURENT
- C'est
un esclandre
- À
la chapelle il faut nous rendre
Soprani,
ténors,
basses
- Oui
c'est trop discourir
- Tous
quatre à la chapelle
- Le
bonheur nous appelle
- Allons
il faut partir
BETTINA
- Quoi !
tu ne m'aimes plus c'est donc vrai ! dis Pippo !
PIPPO
- Pourquoi
m'as-tu trahi ?
BETTINA
- Non,
non, c'est toi plutôt
- N'étais-tu
pas d'accord avec cette princesse ?
PIPPO
- Du
prince, ô Bettina ! n'est-tu pas la maîtresse ?
BETTINA
- Qui !
moi ! la maîtresse du roi ? jamais ! Pippo je te le jure !
PIPPO
- Ces
accents, cette voix, je te crois ! je te crois !
- Oui tu
m'as dit la vérité
- On m'a
menti la chose est claire !
BETTINA
- Pour
nous aimer en liberté
- Ô
mon Pippo qu'allons nous faire ?
PIPPO
- L'bonheur
n'est pas dans les palais
- Qu'importent
titres et richesses
BETTINA
- Qu'importent
seigneurs et valets
- Au
diable le rang de comtesse
- J'aim'
mieux mes dindons
PIPPO
J'aim'
mieux mes moutons
BETTINA
Quand
ils font leurs doux glou glou glou
PIPPO
Quand
mon troupeau fait bè
BETTINA
Glou
glou glou
Ténors,
basses
Bè
BETTINA
Glou
glou glou
Ténors,
basses
Bè
BETTINA,
2èmes
soprani
Glou
glou glou
LAURENT,
ROCCO, avec les
basses
Bè
bè bè
BETTINA,
2èmes
soprani
Glou
glou glou glou glou glou glou
PIPPO,
1ères soprani,
Fritellini, avec les ténors
Bè
bè
Basses
Bè
bè bè bè bè bè
bè
LAURENT
- Assez !
prenez garde
- Vous
déraisonnez
- Je sens
la moutarde
- Qui me
monte au nez
BETTINA
- Je
n'aime pas qu'on m'asticote
- Viens
Pippo partons je le veux !
LAURENT
- S'en
aller, perdre ma mascotte
- Gardes,
arrêtez-les tous les deux !
BETTINA
- Souffriras-tu
qu'on nous arrête
- La
rivière est là du sang froid
- Sais-tu
nager ?
PIPPO
Comme
une ablette
BETTINA
- Alors
suis-moi !
- Ah !
mon p'tit vieux comm' de toi je me moque
- Mais
entre nous tu perdrais la raison
- D'penser
qu'j'aurais l'esprit assez baroque
- Pour
devenir la femme d'un barbon.
-
- Gare
à vous j'suis la Rougeaude,
- Mais
v'nez y donc nom d'un jupon !
- Sachez-le
j'ai la têt' chaude,
- N'avancez
pas où j'tap' dans l'tas
(à Pippo)
- Viens
Pippo !
(aux gardes)
- Touchez
pas !
(à Pippo)
- Viens
Pippo !
(aux gardes)
- Touchez
pas !
BETTINA
et
PIPPO
- Ah ! ah
! ah ! de ta prison mon p'tit vieux je me moque
BETTINA
- V'là
comme y va la fill' des Panada
PIPPO
- V'là
comme y va l'duc d'Villa Rosa
BETTINA
et
PIPPO
- Tu
perds la boule et tu bats la breloque
- Non mon
p'tit père on n'nous prends pas comm' ça.
BETTINA,
FIAMETTA, PIPPO,
FRITELLINI, LAURENT, ROCCO, soprani, ténors,
basses
- Ah ! ah
!
- Ah ! la
bonne histoire
- Nous
trouve-t-on trop (Voyez quel ton, quel) sans façon
- Ah ! ah
! ah ! qui l'eut pu croire
- Ce
mariag' là finir comm' ça
- Ah ! ah
! ah !
BETTINA
- De ta
prison mon p'tit vieux je me moque
- V'là
comme y va la fill' des Panada
- Tu
perds la boule et tu bats la breloque
- Non,
mon p'tit père on ne nous prends pas
PIPPO
- De ta
prison mon p'tit vieux je me moque
- V'là
comme y va l'duc d'Villa Rosa
- Tu
perds la boule et tu bats la breloque
- Non,
mon p'tit père on ne nous prends pas
Soprani,
ténors,
basses
- De sa
prison, voyez comme on se moque
- V'là
comme y va la fill' des Panada
- Le
prince a l'air de battre la breloque
- Comment
peut-il ici supporter.
(Bettina et Pippo
sautent par la fenêtre
dans la rivière)
Cri
général
(soprani, ténors, basses)
- C'est
affreux ! c'est affreux !
- Mon
Dieu qu'ont-ils fait là ? Ah !
-
Fin du 2ème Acte
ACTE III
La salle d'une
hôtellerie.
SCÈNE I.
MATHÉO, LE
SERGENT et les
soldats
N°
16 -
CHOEUR
Ténors,
basses
- Verse,
verse, verse à boire
- Allons
Mathéo
- Vide
bien ton broc
- Pour
fêter notre victoire,
-
- Buvons
mes amis
- Le vin
du pays
- À
boire ! À boire !
- À
boire ! À boire !
-
- Verse,
verse Mathéo
- Vide
ton broc
- Mathéo
verse à boire
- Vide
ton broc
LE
SERGENT
- Ici
Mathéo du liquide
- Comme
s'il en pleuvait morbleu !
4
soldats
(ténors)
- Hé
Mathéo, mon verre est vide,
- Verse
donc j'ai la gorge en feu
MATHÉO
- Que ce
bon vin vous réconforte,
- Qu'il
vous conserve la santé
(à
part)
- Et que
le diable vous emporte
- Soldats
d'un prince détesté
Ténors,
basses
- Verse,
verse, verse à boire
- Allons
Mathéo
- Vide
bien ton broc
- Pour
fêter notre victoire,
-
- Buvons
mes amis
- Le vin
du pays
- À
boire ! À boire !
- À
boire ! À boire !
-
- Verse,
verse Mathéo
- Vide
ton broc
- Mathéo
verse à boire
- Vide
ton broc
-
- Mathéo
verse à boire
- Vide
ton broc
Ténors
- Verse,
verse à boire
Ténors,
basses
- Verse,
verse à boire
- Mathéo
Fritellini, à
la suite de l'affront
qu'il a reçu a déclaré la guerre
à
Laurent. Pippo et Bettina (déguisée en homme)
font
partie de l'armée de Fritellini. Pippo, par sa vaillance, a
mérité le grade de Capitaine.
Le Prince vient visiter
ses
troupes.
SCÈNE II
Les mêmes,
FRITELLINI
N°
17 -
COUPLETS
FRITELLINI
- Très
bien ! bonjour ! soldats ! bonjour !
- J'adore
le son du tambour.
COUPLETS DU TAMBOUR
FRITELLINI
- De nos
pas marquant la cadence
- Quand
il résonne le tambour
- Nous
fait marcher sans qu'on y pense
- Et nous
égaye tour à tour
-
- C'est
grâce à lui qu'on défile
gaîment
- Chefs
et soldats se campent fièrement.
- Rataplan
! Rataplan !
- Tambours
charmants
-
- Jamais
de la vie
- Il ne
me prendra la fantaisie
- De
supprimer vos roulements
- À
la tête de mes régiments
- Rataplan
!
Ténors,
basses
- Rataplan
! Rataplan ! Rataplan !
- Rataplan
! Rataplan ! Rataplan !
- Tambours
galants
-
- Jamais
de la vie
- Il ne
lui prendra la fantaisie
- De
supprimer vos roulements
- À
la tête de mes régiments
- Rataplan
!
FRITELLINI
- Quand
nous traversons une ville
- Des
belles pour toucher le coeur
- Le
tambour, séducteur habile
- Vous a
des sons pleins de douceur
-
- C'est
grâce à lui qu'on voit à tout instant
- Chefs
et soldats du coin de l'oeil faisant
- Rataplan
! Rataplan !
- Tambours
galants
-
- Jamais
de la vie
- Il ne
me prendra la fantaisie
- De
supprimer vos roulements
- À
la tête de mes régiments
- Rataplan
!
Ténors,
basses
- Rataplan
! Rataplan ! Rataplan !
- Rataplan
! Rataplan ! Rataplan !
- Tambours
galants
-
- Jamais
de la vie
- Il ne
lui prendra la fantaisie
- De
supprimer vos roulements
- À
la tête de mes régiments
- Rataplan
!
FRITELLINI
- C'est
à l'heure de la bataille
- Qu'il
réveille les endormis
- Et fait
que d'estoc et de taille
- On
frappe sur les ennemis
-
- C'est
grâce à lui que l'on voit sur le champ
- Chefs
et soldats s'élancer en avant
- Rataplan
! Rataplan !
- Tambours
vaillants
-
- Jamais
de la vie
- Il ne
me prendra la fantaisie
- De
supprimer vos roulements
- À
la tête de mes régiments
- Rataplan
!
Ténors,
basses
- Rataplan
! Rataplan ! Rataplan !
- Rataplan
! Rataplan ! Rataplan !
- Tambours
galants
-
- Jamais
de la vie
- Il ne
lui prendra la fantaisie
- De
supprimer vos roulements
- À
la tête de mes régiments
- Rataplan
!
(Parlé)
Rompez
vos rangs
SCÈNE III
Les mêmes,
BETTINA,
PIPPO
Le capitaine Pippo vient
demander au prince la
permission d'épouse Bettina. Accordé !.. La noce
se
fera aujourd'hui même.
Bettina va
revêtir son costume de
noce.
SCÈNE IV
Les mêmes,
moins
BETTINA
Fritellini envie le sort
de Pippo. Il a battu
le prince Laurent mais il regrette sa chère Fiametta qui,
peut-être, erre triste et malheureuse.
Les soldats
amènent Laurent, Fiametta et
Rocco déguisés en mendiants, qu'ils ont
rencontrés rodant à l'entour du camp.
Laurent joue de la
musette, Rocco de la
clarinette et Fiametta tient un tambour de basque.
SCÈNE V
MATHÉO, LE
SERGENT, LAURENT, ROCCO,
FIAMETTA, LES SOLDATS
N°
18 -
SCÈNE ET CHANSON
LE
SERGENT
- Ne
tremblez pas braves gens,
- Nous
sommes de bons enfants.
- Mais
dites nous, sans mystère
- Ce
qu'ici vous venez faire !
LAURENT
- Nous
sommes chanteurs ambulants
- Vous
voyez bien nos instruments
ROCCO
- Vous
voyez bien nos instruments
FIAMETTA,
LAURENT,
ROCCO
- Han !
han ! han ! han !
FIAMETTA
- Au son
de la musette,
- Au son
du tambourin,
- Chantant
la chansonnette,
- Nous
gagnons notre pain.
FIAMETTA,
LAURENT,
ROCCO
- Han !
han ! han ! han !
LE
SERGENT
- Alors
chantez nous quelque chose
- Nous
vous donnerons des gros sous
ROCCO
- Volontiers
que désirez-vous ?
LE
SERGENT
- Vous
devez, je le suppose,
- Connaître
ce refrain plaisant
- Cette
chanson nouvelle
- Qu'on
appelle la chanson de l'orang-outang.
LAURENT
- Que
l'on fit sur le prince Laurent
Ténors,
basses
- Précisément
!
- Chantez-nous
la belle
- Ce
refrain plaisant.
FIAMETTA
- Eh !
quoi nous mêmes quelle honte
LAURENT
- À
mon front la rougeur en monte
ROCCO
- Nous ne
pouvons faire autrement
FIAMETTA
- Eh bien
! donc allons-y gaîment !
- La
chanson de l'orang-outang.
Ténors,
basses
- Nous
écoutons la belle enfant.
N° 18bis -
CHANSON DE L'ORANG-OUTANG
FIAMETTA
- Le
grand singe d'Amérique
- Qui
régnait à Piombino
Tous
- Le
grand singe d'Amérique
- Qui
régnait à Piombino
FIAMETTA
- Pris
soudain d'une colique
- Vient
d's'échapper subito,
Tous
- Pris
soudain d'une colique
- Vient
d's'échapper subito,
FIAMETTA
- Cet
animal exotique
- Est
dit-on des plus méchants
- Aussi
faut voir la panique
- Qui
régn' chez les habitants
- Chacun
se demande en tremblant
Ténors
et
basses
- Chacun
se demande en tremblant
FIAMETTA
- Vous
n'avez pas vu l'orang,
Ténors
et
basses
- Vous
n'avez pas vu l'orang,
FIAMETTA
- Outang !
Ténors
et
basses
- Outang !
FIAMETTA
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrape, on le rattrape
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrapera Ah !
Ténors
et
basses
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrape, on le rattrape
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrapera.
FIAMETTA
- Mais
v'là bien une autre affaire
- Quand
nos soldats dans les bois
Tous
- Mais
v'là bien une autre affaire
- Quand
nos soldats dans les bois
FIAMETTA
- Avec
leur particulière
- Veul'nt
aller cueillir des noix
Tous
- Avec
leur particulière
- Veul'nt
aller cueillir des noix
FIAMETTA
- On voit
tout's les amoureuses
- Repousser
leurs amoureux
- Cristi
si cette bette affreuse
- S'élançait
entre nous deux
- Non non
disaient-ell's en tremblant
Ténors
et
basses
- Non non
disaient-ell's en tremblant
FIAMETTA
- J'veux
pas tant qu'y aura l'orang,
Ténors
et
basses
- J'veux
pas tant qu'y aura l'orang,
FIAMETTA
- Outang !
Ténors
et
basses
- Outang !
FIAMETTA
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrape, on le rattrape
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrapera Ah !
Ténors
et
basses
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrape, on le rattrape
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrapera.
FIAMETTA
- Cependant
la jeun' Zerline
- Un'
fillett' qu'avait pas peur
Ténors
et
basses
- Cependant
la jeun' Zerline
- Un'
fillett' qu'avait pas peur
FIAMETTA
- S'en
fut seule à la sourdine
- Au
rendez-vous d'un sapeur
Ténors
et
basses
- S'en
fut seule à la sourdine
- Au
rendez-vous d'un sapeur
FIAMETTA
- Mais
hélas ! à la nuit close
- Lorsqu'on
la vit revenir
- La
p'tite avait l'air tout chose
- Et ne
cessait de gémir
- Elle
soupirait en pleurant
Ténors
et
basses
- Elle
soupirait en pleurant
FIAMETTA
- Elle
avait p't'êtr' vu l'orang,
Ténors
et
basses
- Elle
avait p't'êtr' vu l'orang,
FIAMETTA
- Outang !
Ténors
et
basses
- Outang !
FIAMETTA
- Et la
bell' disait tout bas :
- On
n'm'y rattrape, on n'm'y rattrape
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On
n'm'y rattrap'ra pas, Ah !
Ténors
et
basses
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On
n'm'y rattrape, on n'm'y rattrape
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On
n'm'y rattrap'ra pas.
-
- Tendez
votre escarcelle
- Et pour
votre chanson
- Voici,
voici la belle
- Des
gros sous à foison
-
- Tendez
votre escarcelle
- Et pour
votre chanson
- Voici,
voici la belle
- Des
gros sous à foison
LE
SERGENT
- Mais
j'entends le clairon, le devoir nous appelle !
- Allons,
partons !
Ténors
et
basses
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrape, on le rattrape
- Enn'
tremblez donc pas comme ça
- On le
rattrapera.
SCÈNE VI
LAURENT ROCCO, FIAMETTA,
MATHÉO
Laurent raconte ses
mésaventures
à Mathéo son ancien cuisinier. On entend un bruit
de
fête. C'est le mariage de Bettina et de Pippo.
Bettina
mariée et n'étant plus
mascotte, Laurent pourra reprendre l'offensive contre
Fritellini.
Rocco, n'attendant plus
rien de Laurent se
propose d'avertir Fritellini des qualités de Bettina et
d'empêcher la consommation du mariage. La noce
arrive.
SCÈNE VII
Les mêmes,
PIPPO, FRITELLINI,
BETTINA
LES SOLDATS et
SERVANTES
N°
19 -
ARIETTE
PIPPO
- Je
touche au but, je touche au but
- Allons
plus de crainte importune
- Sur le
chemin de la fortune,
- Charmant
début
- Je
touche au but.
- Me
voilà l'ami d'une altesse
- À
moi les honneurs, la richesse,
- Je
touche au but, je touche au but
-
- Je
touche au but, je touche au but
- En
admirant ton frais visage
- Ton
front, tes yeux, ce rond corsage,
- Je me
dis chut !
- Je
touche au but.
- L'amour
aura sa récompense
- Encore
un peu de patience,
- Je
touche au but, je touche au but
FRITELLINI
- Cette
chambre nuptiale
- Attend
la vestale
- Mes
amis voici la nuit
- Il faut
nous retirer sans bruit
FIAMETTA
- Oh !
papa qu'il est joli !
LAURENT
- Pippo ?
FIAMETTA
- Non,
Fritellini
LAURENT
- Que
dis-tu ? Fritellini
FIAMETTA
- Voyez
sa tournure,
- Sa
figure
- Regardez
donc
- C'est
un bonbon, c'est un bonbon
Ténors
et
basses
- La
chose est assez claire
- Il nous
dit de partir
- (Car)
l'amour veut du mystère
- Hâtons
nous d'obéir
Soprani,
ténors et
basses
- Cette
chambre nuptiale
- Attend
la vestale
- Mes
amis voici la nuit
- Il faut
nous retirer sans bruit
- Voici
la nuit ! Voici la nuit !
SCÈNE
VIII
PIPPO, puis ROCCO, puis
LAURENT.
Pippo se dispose
à rejoindre Bettina qui
est entrée dans la chambre nuptiale. Paraît Rocco
qui se
fait reconnaître de son ancien Berger. Il lui apprend que
c'est
à Bettina qu'il doit ses succès et sa
réussite.
Seulement, si Bettina perd son innocence, elle perdra en même
temps ses qualités de mascotte. Pippo promet
d'être de
glace. S'il faiblit, Rocco le rappellera à l'ordre en jouant
sur sa clarinette l'air des Mascottes.
Laurent a tout entendu
et il s'apprête
à lutter au moyen de sa musette. Bettina impatiente sort de
la
chambre et appelle Pippo.
SCÈNE IX
PIPPO, BETTINA, LAURENT
(caché à
gauche), ROCCO (caché à droite)
N°
20 -
QUATUOR
BETTINA
- Quoi
Pippo quand je vous réclame
- Vous
restez là c'est impoli
- Faut-il
que ce soit votre femme
- Qui
vienne vous chercher ici
PIPPO
- Ah !
prenons bien garde,
- Si je
la regarde,
- Je sens
sur ma foi,
- Je le
sens sur ma foi, c'est fait de moi !
BETTINA
- Eh bien
tu détournes la tête !
- D'où
vient cet accueil glacial
PIPPO
- Je vas
te dire, c'est très bête !
- J'ai la
migraine et ça fait mal.
BETTINA
- Quoi !
ce n'est que la migraine, la migraine
- Ce
n'est rien et pour te guérir sans peine
- Je
possède un bon moyen
PIPPO
Un
moyen ?
BETTINA
Très
efficace
PIPPO
J'en
dout'
BETTINA
Il
faut en user
PIPPO
Que
veux-tu donc que je fasse ?
BETTINA
Prends
sur ma joue un baiser
PIPPO
Un
baiser !
BETTINA
Un
baiser !
PIPPO
Un
baiser !
BETTINA
Un
baiser !
PIPPO
Un
baiser !
BETTINA
- Un
baiser c'est bien douce chose
- Tu le
sais sur leur lèvre rose
- C'est
avec ça que les mamans
- Consolent
les petits enfants
-
- Dans
tous les pays de la terre
- Est-il
rien qui soit plus charmant
- Baiser
de soeur, baiser de mère,
- Baiser
d'époux, baiser d'amant.
-
- Cela
veut dire que l'on s'aime
- C'est
le premier vers d'un poème
- Prends
donc vite ce doux baiser
- Prends
donc vite ce doux baiser
- Je n'ai
rien, non, non, rien à te refuser.
PIPPO
- Un
baiser
- Dieu
qu'elle est jolie !
- Hésiter
ce serait folie
ROCCO
Il
faiblit ! Vite, il n'est que temps !
BETTINA
Eh
bien que fais-tu donc ? j'attends !
PIPPO
- Une
Mascotte pas si bête
- Plus
tard, plus tard j'ai trop mal à la tête
- Plus
tard, plus tard j'ai trop mal à la tête
BETTINA
- Ainsi
répondre à ma tendresse
- Ah !
c'est indigne, ah ! c'est affreux !
PIPPO
- Qu'ai-je
fait ! le chagrin l'oppresse !
- Que
vois-je des pleurs dans ses yeux.
LAURENT
À
mon tour
PIPPO
- C'est
l'air du village
- Doux
souvenir que celui-là
- Je ne
résiste pas davantage
- Je
t'aim', je t'aim' Bettina
- Et je
veux prendre à ton corsage
- Ce joli
bouquet que voilà.
-
- Voici
l'heure du mystère
- L'heure
où l'on parle tout bas
- Et
puisque j'ai su te plaire
- Près
de moi ne tremble pas
-
- Ce
bouquet toute ta richesse
- C'est
la preuve de ta tendresse
- C'est
le gage de nos amours
- Que tu
m'as conservé toujours
-
- Fleur
d'oranger, fleur embaumée
- Je te
veux, c'est mon droit d'époux
- Ce
bouquet, oui ma bien aimée
- Je te
le demande à genoux
- Ce
bouquet je te le demande à genoux
BETTINA
Prends,
je te le donne
ROCCO
Minute
!
PIPPO
Non,
la fortune
BETTINA
Eh
bien Pippo ?
PIPPO
Mais
l'amour.
LAURENT
- J'accepte
la lutte
PIPPO
- Qui
donc parlera plus haut
- Quel
combat pour un coeur sensible
- Ah !
c'est terrible
BETTINA
Viens
donc, je t'appelle tout bas.
LAURENT
Flambé
! J'ai crevé ma musette.
BETTINA
Ce
bouquet tu n'en veux donc pas ?
PIPPO
Plus
tard j'ai trop mal à la tête
BETTINA
- Ah !
j'étouffe de colère !
- Cette
froideur m'exaspère !
- Mon
Dieu que s'est-il passé ?
- Quoi !
son coeur reste glacé !
- Il
disait je t'adore
- Et le
voilà glacé ! glacé ! glacé
!
PIPPO
- Cette
froideur l'exaspère !
- Elle
étouffe de colère !
- Et mon
devoir est tracé,
- Oui je
dois rester glacé !
- Et quoi
que je l'implore
- Et
qu'au fond je l'adore
- Je
reste glacé !
- Oui, je
reste glacé ! glacé ! glacé !
LAURENT
- Ce
Rocco m'exaspère !
- J'étouffe
de colère !
- Il est
froid et glacé !
- Il est
froid et glacé !
- Son
mari qu'elle implor'
- Son
mari qu'elle ador'
- Reste
froid et glacé
- Reste
froid et glacé ! glacé ! glacé !
ROCCO
- Elle
est fort en colère !
- Sa
froideur l'exaspère !
- Tout
s'est très bien passé,
- Tout
s'est très bien passé,
- C'est
en vain quelle implor'
- Ce mari
qu'elle ador'
- Reste
froid et glacé
- Reste
froid et glacé ! glacé ! glacé !
(Bettina furieuse,
soufflète Pippo et
s'enferme dans sa chambre)
Pippo implore son
pardon. Il frappe mais
Bettina ne veut pa souvrir. Laurent le fait entrer par la
fenêtre.
SCÈNE X
TOUS LES PERSONNAGES
Rocco arrive avec
Fritellini qu'il est
allé prévenir... Trop tard ! La porte s'ouvre ;
Pippo
et Bettina paraissent, le sourire aux lèvres... Bettina
n'est
plus mascotte. On démasque Laurent. Fritellini veut le faire
mettre en prison, mais Fiametta se jette aux genoux du Prince et
consent à l'épouser.
N°
21 -
FINAL
PIPPO
- Eh
pourquoi donc crier ainsi
- De
cette façon incivile ?
- Avec ma
chère femme ici
- Ne
peut-on me laisser tranquille
FRITELLINI
Sa
femme !
ROCCO
Il
tient le bouquet !
Les
personnages
Il
tient le bouquet !
FRITELLINI
Notre
malheur est bien complet
FRITELLINI,
LAURENT
Plus
de Mascotte !
ROCCO
Bah
! c'est héréditaire !
LAURENT
- C'est
vrai, dès que tu seras père
- J'élève
ton premier enfant
FRITELLINI
J'élève
ton premier enfant
PIPPO
- Quoi !
tous deux !
- C'est
embarrassant
- Deux
jumeaux feraient bien l'affaire
- Bettina,
tu l'entends,
- Il nous
en faudrait deux.
BETTINA
Dam
! mon ami nous ferons pour le mieux.
LAURENT
Aux
mascott's il faut croire !
Soprani,
ténors,
basses
Il
faut y croire !
LAURENT
Et
moi j'y crois vraiment
Soprani,
ténors,
basses
Vraiment.
LAURENT
Puisque
de cette histoire
Soprani,
ténors,
basses
De
cette histoire
LAURENT
Notre
succès dépend
Soprani,
ténors,
basses
Dépend.
BETTINA
- Dans la
salle oh ! fortune
- J'en
aperçois plus d'une
PIPPO
- Moi,
j'en vois maintenant,
- J'en
vois plus de vingt, plus de cent
BETTINA,
PIPPO
- Ce sont
nos spectatrices
- Charmantes
protectrices
- Pour
conjurer le sort
- Applaudissez
bien fort !
Tous
les personnages, avec le
choeur
- Ce sont
nos spectatrices
- Charmantes
protectrices
- Pour
conjurer le sort
- Applaudissez
bien fort !
- Applaudissez
bien fort !
- Bien
fort !
Retour
à la page d'accueil des archives de Marius AUTRAN
Retour
à la page d'accueil des archives de Jean-Claude AUTRAN
Retour
à la page d'accueil du site
 |
-
Marius
AUTRAN et
-
Jean-Claude
AUTRAN
jcautran.free.fr
|
 |
© Jean-Claude Autran
2016