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L'enseignement à La Seyne-sur-Mer (1789-1980) |
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Depuis 1973, la Municipalité a décidé d'attribuer à chaque école le nom d'une personnalité éminente choisie parmi les éducateurs ou éducatrices de haut niveau, comme : Henri Wallon, Eugénie Cotton, Jean-Jacques Rousseau, parmi les hommes politiques ayant apporté une large contribution à l'instruction du peuple, comme : Maurice Thorez, Jean Jaurès, Jean Zay, parmi les écrivains, comme : Jules Vallès, Romain Rolland, Anatole France, ou parmi des résistants, comme : Pierre Sémard, ou des personnalités locales, comme : Toussaint Merle, Émile Malsert.
- APPELLATIONS DES ÉCOLES MATERNELLES
- APPELLATIONS DES ÉCOLES PRIMAIRES
- APPELLATIONS DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
Nous donnons ici les dates d'ouverture des écoles de La Seyne, dans leur ordre chronologique.
Nos recherches ne nous ont pas permis de le faire avec précision pour les dates antérieures à 1833, année où fut créé l'Enseignement public officiel.
Des écoles, ont existé par intermittence aux XVIIe et XVIIIe siècles, et nous avons expliqué dans le début de l'ouvrage les raisons des difficultés de leur implantation.
Les dates énumérées après 1833 ont été relevées dans des documents officiels, mais des erreurs d'une année ou deux sont possibles par le fait que des confusions existent entre la décision de la création et la réalisation définitive : se succèdent en effet les décisions du Conseil municipal, puis celles du Pouvoir de tutelle, puis les acquisitions de terrain, les autorisations d'emprunt, le début des constructions, avec parfois une cérémonie pour la première pierre. La date de l'inauguration, finalement, ne coïncide pas toujours avec celle de l'ouverture.
Ecoles maternelles : Brassens (Georges), Collines Tamaris, Hugo (Victor), Jaurès (Jean), Lagrange (Léo), Mauron (Marie), Saint-Exupéry (Antoine de).
Ecoles primaires : Voir à : Brassens (Georges), Derrida (école-relais Jacques), Giono (Jean), Hugo (Victor), Lagrange (Léo), Malraux (André), Pagnol (Marcel), Peyron, Saint-Exupéry (Antoine de).
École reconstruite :
- M. Vogin
Son enfance et son adolescence se passent dans ces rues populaires de la vieille ville : rue Denfert-Rochereau, rue Clément Daniel, rue Victor Hugo. Toussaint Merle en gardera le respect du travail bien fait, la nostalgie de la convivialité ouvrière et populaire d'alors, la confiance dans l'idéal socialiste de transformation sociale et politique.
Comme il est bon élève, ses maîtres de l'École Martini l'orientent vers l'enseignement.
Reçu à l'École Normale de Draguignan, il est nommé pour ses premiers postes à Collobrières (1933), Montmeyan (1935), Ollioules (1938), où le jeune militant syndical est suspendu par le gouvernement d'alors pour fait de grève.
En 1939, il est nommé à La Seyne (École rue Messine). Il est mobilisé dans les Chasseurs Alpins. Après la défaite, il est contacté par les militants clandestins du Parti Communiste Français auquel il adhère. Il participe activement avec eux à l'organisation de la Résistance à La Seyne.
En 1943, envoyé à Chamonix comme instituteur des enfants réfugiés, chassés par les bombardements de notre région, il participe activement aux actions des F.T.P. Il est nommé Président du Comité de Libération de Chamonix.
De retour à La Seyne en 1945, il est permanent du Parti communiste, Conseiller de la République, puis, élu en 1947 Maire de La Seyne en tête de la liste présentée par le P.C.F., il va mettre au service de sa ville natale ses qualités d'administrateur et son enthousiasme militant.
De 1947 à 1969, l'équipe municipale qu'il dirige accomplira un travail fondamental de modernisation et d'expansion de la ville, tout particulièrement dans le secteur scolaire.
Son engagement de militant de la Paix et d'adversaire des guerres coloniales lui vaudra d'être suspendu et poursuivi.
Administrateur efficace, militant intègre, il sera presque sans interruption Conseiller général du canton de La Seyne et à deux reprises, Député du Var (1956-1958 et 1967-1968).
Sa disparition, le 24 mai 1969, fut douloureusement ressentie à La Seyne et dans le département du Var.
Dans toutes les fonctions qu'il occupa, il défendit avec acharnement les revendications de la population laborieuse : ouvriers, paysans, enseignants, commerçants, pêcheurs... Tous se fondirent dans un immense cortège qui lui rendit à ses obsèques un hommage émouvant.
Il a été jusqu'ici le Maire de La Seyne dont le mandat fut le plus long : 22 ans. La population l'a élu cinq fois : 1946, 1950, 1953, 1959, 1965, avec un nombre de suffrages sans cesse accru.
Son souvenir reste et restera vivace dans notre population. Une école, une artère importante, un square et un Foyer d'anciens portent son nom. Il a largement mérité les hommages qui lui furent rendus après sa disparition brutale.
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Il adhère aux Jeunesses communistes à 17 ans. Deux ans plus tard, Il est employé aux traminots de Toulon et participe à la création du syndicat. Il entre aux Forges et Chantiers de la Méditerranée après son service militaire et devient secrétaire du syndicat C.G.T.U. Puis, c'est la lutte pour l'unité syndicale et le Front populaire. Après la grève du 31 novembre 1938, Il subit la répression patronale. Il est licencié de Chantiers.
Puis, c'est la guerre et la Résistance.
Arrêté en novembre 1940, il connaît les camps de concentration vichystes de Chibron, Fort-Barraux, Saint-Sulpice, La Pointe, Saint-Jean-de-Luz, d'où il s'évade en mars 1943, pour rejoindre le maquis des Maures.
En mai 1943, il est de nouveau arrêté et emprisonné à Draguignan. Il s'en évade pour prendre le commandement de la 2e Compagnie de Provence.
En février 1944, il commande les F.T.P.F. des Alpes Maritimes et participe activement à la libération de Nice.
Après la Libération, il reprend sa place au sein de la classe ouvrière à Nice, puis à La Seyne.
Élu en 1953 sur la liste municipale conduite par Toussaint Merle, il devient 1er Adjoint et se révèle comme un administrateur de talent.
Après la disparition de Toussaint Merle, il prend la direction des affaires municipales. Il travaille sans relâche pour continuer l'œuvre commencée par son camarade.
En 1971, la liste qu'il dirige triomphe brillamment avec plus de 56 % des suffrages.
Le 4 mars 1973, il devient député de la 4e circonscription de Toulon et poursuit inlassablement sa tâche au service de la population laborieuse.
En 1977, il conduit une fois encore la liste d'union de la gauche qui est brillamment réélue. Mais le 11 octobre 1978, Philippe Giovannini décide de passer le flambeau à son 1er Adjoint, Maurice Blanc.
Il devient alors Maire honoraire, sans cesser toutefois ses activités au sein du Conseil Municipal.
Les services qu'il a rendus à la population seynoise sont inestimables.
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De bonne heure, il se révéla comme un élève attentif, intelligent et désireux de bien faire.
En 1912, il entra à l'Arsenal comme apprenti, mais ses études furent interrompues par la guerre de 14-18.
Mobilisé en 1915, il ne put recommencer à étudier qu'après l'Armistice.
En 1920, il fut brillamment admis à l'École technique supérieure de la Marine. Après trois ans de solides études, il obtint son diplôme d'Agent technique et s'orienta vers l'Enseignement.
Il devint alors professeur technique et chef de travaux. Pendant sept ans, de 1923 à 1930, il occupe un poste de Professeur à Beauvais.
Nommé à La Seyne en remplacement de M. Roman, qui prit un poste à l'École Rouvière, Jules Baude fera une longue carrière comme chef de travaux de l'École Martini.
Nous l'avons dit, dans les pages qui précèdent, l'Enseignement technique naissant était mal compris, même par les autorités ministérielles et académiques. Il lui fallut beaucoup de temps pour s'affirmer et beaucoup de persévérance aux professeurs et aux techniciens, comme Jules Baude, aidés par la compréhension de responsables comme Émile Malsert, pour exiger que l'enseignement technique soit traité sur le même pied d'égalité que l'enseignement moderne.
Pendant plus de trente ans, et des milliers d'anciens élèves de Martini s'en souviennent, Jules Baude a enseigné diverses disciplines comme la technologie et la mécanique. Dans le même temps, il a lutté inlassablement pour donner à ses élèves les équipements nécessaires à la bonne qualité de l'enseignement.
Avec le professeur Boudon, ancien élève des Arts et Métiers, il a assuré le fonctionnement des cours d'apprentis de nos chantiers navals.
Ainsi, de 1932 jusqu'à la disparition de l'École Martini, une collaboration fructueuse a pu s'établir avec les ingénieurs, qui fut bénéfique pour des centaines de jeunes seynois qui ont pu être placés dans les chantiers comme ouvriers, techniciens, dessinateurs, comptables, etc.
M. Baude a été la cheville ouvrière de l'Enseignement technique à La Seyne. Il l'a défendu avec énergie auprès de toutes les autorités concernées pour aider à la création d'un Lycée technique autonome.
À ces qualités professionnelles, il convient d'ajouter que Jules Baude a laissé le souvenir d'un homme très cultivé, très courtois et d'un commerce agréable. Toujours prêt à rendre service, il a entretenu avec ses collègues de travail d'excellents rapports.
Son départ à la retraite en 1961 fut l'occasion à l'École Martini d'une manifestation de sympathie enthousiaste de la part du corps enseignant. En raison des services éminents qu'il a rendus à la jeunesse et à la population seynoise, il a mérité d'être félicité et remercié dans notre monographie.
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Enfant précoce, il s'affirma dès son plus jeune âge par sa vive intelligence et son caractère obstiné. Après une scolarité brillante à l'école laïque naissante, il entra à dix-sept ans à l'École d'Instituteurs de Draguignan.
Trois ans plus tard, nanti de son Brevet supérieur, il enseigna à Seillans, dans le Haut-Var, pendant une courte période, puis fut nommé en 1890 à La Seyne où il fondera un foyer et enseignera toute sa carrière durant.
Il demeura au Chemin des Quatre-Moulins, quartier Domergue, jusqu'à la fin de ses jours.
Instituteur d'élite, il a donné l'exemple d'un dévouement sans limite à l'école laïque qui l'avait instruit. Deux générations de Seynois l'ont connu à Martini. Plus d'un millier d'entre eux ont obtenu le Certificat d'études primaires ou le diplôme des Bourses grâce à son enseignement de qualité et à la discipline exemplaire de sa classe.
À la suite de deuils cruels qui le frappèrent, ainsi que son épouse, il connut une situation familiale difficile et obtint de l'Administration l'autorisation de prolonger l'exercice de sa fonction quelques années encore, ce qui porta son ancienneté à quarante cinq ans.
Dès sa nomination dans notre cité, il obtint une large audience de la population qui lui manifestait un profond respect malgré son jeune âge. Il fut mêlé intimement à la vie publique et, passionné de musique, il apporta à notre Philharmonique La Seynoise, doyenne de nos sociétés locales, un concours précieux. En 1922, il en fut élu Président. En 1925, La Seynoise remporta le Premier Prix au festival de musique de Cannes. Elle était alors dirigée par César Castel, qui a laissé, lui aussi, des souvenirs vivaces dans notre population. Nombre de nos concitoyens l'ont connu comme professeur de musique à l'École Martini. Ce succès fulgurant accrut considérablement le prestige de notre Philharmonique et de son président qui fut comblé de joie, une joie dont on se doute qu'elle fut partagée par tous les exécutants, les membres de la société et l'ensemble de la population.
Animateur, Marius Aillaud prit l'initiative de faire construire la vaste salle de la rue Gounod qui porte son nom et où nos musiciens et leurs amis se réunissent pour les répétitions et diverses réjouissances.
Quant il prit sa retraite professionnelle, en 1929, Marius Aillaud continua de diriger sa chère société jusqu'en 1943, quelques semaines avant sa mort.
Il fut également animateur et président des Boulomanes seynois.
À la suite d'un accident, très affaibli par les restrictions de la guerre, il s'éteignit le 4 janvier 1944 à La Seyne où il repose dans son dernier sommeil.
L'histoire de La Seyne retiendra le nom de cet homme simple, dévoué, actif, intègre, qui dispensa le savoir à des milliers de nos concitoyens et répandit l'éducation artistique au-delà des limites de notre commune.
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Excellent élève, Émile Malsert travailla avec une rare conscience et une volonté farouche, non seulement pour lui-même, mais pour apporter à ses frères et sœur une aide efficace.
Reçu au concours d'entrée à l'École normale de Privas, il accomplit ses trois années d'études au cours desquelles se révélèrent chez lui des qualités pédagogiques remarquables.
Dans cette période, l'école laïque luttait courageusement pour affronter les forces cléricales encore très puissantes et Émile Malsert participa à ces luttes où il se révéla comme un ardent défenseur de l'idéal laïque.
En 1913, il apporta sa collaboration à un journal d'avant-garde, l'École Émancipée et l'on peut retrouver sa signature à la rubrique Mathématiques.
Après l'École normale, son intention était de poursuivre ses études à un niveau plus élevé. Il n'exerça pas longtemps son métier d'instituteur, car il fut mobilisé en 1914.
Il fit toute la guerre en qualité de chef comptable de son unité d'infanterie, participa à des combats meurtriers dont il eut la chance de se tirer sain et sauf. Par contre, l'un de ses frères fut tué sur le champ de bataille.
Démobilisé après être resté cinq années sous les drapeaux, il reprit son poste d'instituteur dans son département d'origine.
Son ambition, combien légitime, le poussa alors à préparer le Professorat et il y parvint brillamment en deux ans, succès qu'il ne dut qu'à son seul travail, car il ne fut aidé de personne.
Il enseigna alors à Aubenas (Ardèche), puis devint directeur du Collège de Valréas, internat, qu'il fit prospérer rapidement.
C'est en 1932 qu'il prit la direction de l'École Martini qui comportait à cette époque une école primaire supérieure, une école primaire et une école pratique.
Sa haute compétence, sa grande autorité sur les élèves et sur le personnel, ses qualités de travailleur infatigable, sa conscience professionnelle remarquable, feront de lui un chef exceptionnel grâce à qui l'École Martini deviendra un des établissements jouissant de la meilleure réputation dans toute l'Académie du Var.
Toute une génération de Seynois a reçu son empreinte bénéfique, par l'enseignement de valeur qu'il a su impulser dans l'établissement dont il avait la charge.
Lors de son départ en retraite, en 1952, il reçut un hommage émouvant de la part des élèves, du personnel enseignant et de ses nombreux amis.
Après quarante ans au service de l'École publique et de l'idéal laïque, Émile Malsert se retira avec sa compagne dans sa petite propriété des Aigues Marines, sur la route de Six-Fours à Sanary, non loin de la mer.
Il y recevait beaucoup d'amis, surtout ses anciens collaborateurs avec lesquels il aimait évoquer les souvenirs de sa longue carrière. Cependant, il n'était pas coupé de toute activité, puisqu'il œuvrait toujours en faveur de l'École, soit au sein de la Délégation cantonale, soit à l'Amicale laïque dont il fut Président à une certaine époque.
Mais en 1964, une fin brutale plongea tous les siens et ses amis dans la consternation.
Émile Malsert repose dans le petit cimetière de Six-Fours. Son souvenir demeure très vivace dans la population et il en sera ainsi longtemps encore, souvenir d'un homme de bien, dont la vie fut faite de courage, d'abnégation et de droiture.
En reconnaissance des services éminents rendus autour de lui, à ses subordonnés, à ses élèves, à des milliers de Seynoises et de Seynois, en souvenir de l'étroite et fructueuse collaboration qu'il sut établir entre l'École et les Municipalités successives, il était normal que son nom soit gravé dans la pierre.
Aussi, le 10 novembre 1973, quand l'important groupe scolaire dénommé autrefois François-Durand fut terminé, ainsi que le square aménagé de l'autre côté de la rue la Fontaine, la Municipalité érigea-t-elle une stèle qui porte l'inscription suivante :
Émile Malsert - Principal du Collège Martini - 1932-1952
Tous les Seynois qui le connurent diront de cette initiative que la Municipalité a bien fait son devoir.
Les obsèques de M. Malsert, Principal honoraire du Lycée de La Seyne-sur-Mer eurent lieu à Six-Fours le 19 juin 1964. Suivant la recommandation du défunt, aucun discours n'a été prononcé.
Tous les professeurs qui l'ont connu et vu à l'œuvre ont conservé à son égard beaucoup de respect et de reconnaissance, et lui sont restés profondément attachés.
Voici le témoignage de deux d'entre eux. MM. Faber et Turquay :
Si, pour un professeur à la veille de la retraite, la dernière classe doit être une heure émouvante, les premiers jours d'un jeune enseignant sont certainement une série d'épreuves qui le remplissent d'appréhension. Ce sentiment s'aggrave au fil des jours, lorsque les difficultés de la tâche se découvrent les unes après les autres. Et rien ne vaut, pour le vaincre, l'appui d'un chef d'établissement qui, toujours pédagogue, bien que devenu administrateur, sait être, pour son jeune collègue, moins un juge qu'un conseiller et un ami.
Notre premier Directeur fut Monsieur Émile Malsert. Et, parce que l'établissement était modeste, les professeurs peu nombreux, les contacts faciles, Monsieur Malsert aimait à vivre parmi nous, faisant de ses collaborateurs un groupe amical auquel les nouveaux venus, un peu dépaysés au début, s'intégraient sans peine.
Aussi, lui avons-nous été toujours reconnaissants de nous avoir accueillis avec sympathie, guidés dans notre travail, soutenus dans nos rapports avec les élèves, les familles, l'administration, aidés à comprendre un milieu qu'il connaissait parfaitement.
Monsieur Malsert était originaire de l'Ardèche : à pays rude, âmes fortes. Son aspect physique, son regard, sa parole révélait ses qualités d'homme : il alliait la finesse à la droiture, la discrétion à la fermeté. Comme il savait commander, il se faisait obéir ; comme il faisait bien son métier, il se faisait respecter ; l'ordre qu'il aimait voir régner dans son établissement était à l'image de celui qu'il mettait dans ses idées. Il pensait clairement, parlait nettement et l'on trouvait tout normal de lui obéir. Cela, les élèves le sentaient aussi bien que les membres du personnel.
Pédagogue et administrateur, il l'était par vocation ; mais sans vanité, ni ambition personnelle. C'était la nécessité qui l'avait poussé à préparer le professorat lorsqu'il était encore jeune instituteur. Souvenir d'un temps héroïque et pourtant proche ; s'apercevant que le dérisoire traitement de ses débuts d'alors (quelque 70 à 80 francs par mois, soit environ 300 francs actuels), ne pouvait suffire à couvrir les frais des soins exigés par la grave maladie d'un de ses collègues, il décida, je l'entends encore nous raconter cela, de poursuivre ses études supérieures pour se mettre à l'abri d'une telle situation. Sens des réalités, intelligence et volonté ne l'avaient jamais quitté. L'efficacité de son travail lui semblait à la fois une nécessité pratique et une exigence morale. Aussi réussit-il pendant de longues années à faire face aux multiples difficultés nées de la pénurie, occupation, bombardements, puis du développement du collège dans la paix revenue.
La compétence de l'administrateur, comme la bonté et le courage de l'homme resteront longtemps dans le souvenir de ceux, si nombreux, qu'il a servis. Mais c'est surtout son exemplaire conscience professionnelle qui explique son influence en un temps où les rapports entre élèves, maîtres et Principal étaient plus étroits et plus humains qu'aujourd'hui.
Carte scolaire n° l - avant la création d'un Enseignement public
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Légende : |
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1 - Maison communale de la Congrégation (rue de la Miséricorde - rue d'Alsace) 2 - Pensionnat de Jeunes Filles de la Sainte-Trinité (rue Clément-Daniel) 3 - École de la Dîme (1793) (sous-sol de la future École Martini - M. Sénès) 4 - Ancien Couvent des Maristes (quartier Tortel) - Séminaire des R.P. Capucins (1807) 5 - École privée de MM. Honoré et Lombard (1803-1822) - 2e étage de la Mairie (rue Carvin) 6 - École primaire de Saint-Mandrier (privé)
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Carte scolaire n° 2 - de Louis Philippe à la IIIe République
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Légende : |
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1 - École primaire (début de l'École Martini) - Rue de la Miséricorde 2 - École de la Dîme (puis École Martini) - Enseignement public 3 - Salle d'asile (rue d'Alsace) 4 - École de filles (rue Clément-Daniel) - Origine de l'École Curie 5 - École des Pères Maristes 6 - École des Frères Maristes 7 - Couvent de la Présentation 8 - École primaire de Saint-Mandrier
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Carte scolaire n° 3
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Légende : |
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1 - École Martini (La Dîme) (primaire et E.P.S.) (Garçons) 2 - École de Filles (rue Clément-Daniel) 3 - École de l'avenue Fort Caire - François Durand (G) 3b - École de l'avenue Fort Caire - François Durand (F) 4 - Maternelle rue d'Alsace 5 - Maternelle Jean Jaurès 6 - École mixte des Sablettes 7 - Pères Maristes (place Germain Loro) (Institution Sainte-Marie) 8 - Frères maristes (boulevard du 4 Septembre) (Externat Saint-Joseph) 9 - Orphelinat Saint-Vincent-de-Paul 10 - École Sainte-Thérèse (rue d'Alsace) (privée) 11 - École de Saint-Mandrier (G) 11b - École de Saint-Mandrier (F) |
Carte scolaire n° 4
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Légende : |
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1 - École Martini (primaire et E.P.S.) (G) 2 - École de Filles (rue Clément-Daniel) (primaire et C.C.) - Devient l'École de la Gatonne en 1931 2b - École rue Messine (de 1938 à 1945) 3 - École François Durand (G) 3b - École François Durand (F) 4 - Maternelle rue d'Alsace 5 - Maternelle Jean Jaurès 6 - École mixte des Sablettes 7 - Pères Maristes (place Germain Loro) (Institution Sainte-Marie) 8 - Frères maristes (boulevard du 4 Septembre) (Externat Saint-Joseph) 9 - Orphelinat Saint-Vincent-de-Paul 10 - École Sainte-Thérèse (rue d'Alsace) (privée) 11 - École de Saint-Mandrier (G) 11b - École de Saint-Mandrier (F) |
- Carte scolaire n° 5 (de 1940 à 1960)
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Légende : |
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- Carte scolaire n° 6 (de 1960 à 1970)
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- Carte scolaire n° 7 (de 1970 à 1980)
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Légende : |
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© Jean-Claude Autran 2018