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L'enseignement à La Seyne-sur-Mer (1789-1980) |
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L'enseignement à La Seyne-sur-Mer (1789-1980) |
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L'École Municipale des Beaux-Arts
En décembre 1960, la Municipalité décida de créer une école de dessin qui regroupa dès son ouverture, 104 élèves sous la direction de M. Didonet.
Au cours de l'année 1961-1962, sous la direction de Michèle Dolfi-Mabily, deux classes (première et seconde années) furent créées avec 110 élèves.
On y enseignait le dessin, la peinture, la décoration et l'histoire de l'Art.
L'année suivante, l'école fut reconnue par le Ministère des Affaires culturelles et prit le nom de École Municipale des Beaux-Arts.
On y ajouta une section de modelage dirigée par M. Rousselot et l'effectif atteignit alors 158 élèves répartis en trois années.
L'école a toujours fonctionné dans des locaux scolaires désaffectés : École Martini, Place Benoît-Frachon, École Curie.
Depuis 1965, sous la Direction de M. Claude Dubois, le nombre des disciplines a augmenté : peinture, dessin, sculpture, gravure, arts graphiques, reliure, modelage, publicité.
Le nombre des professeurs est alors passé à sept.
Depuis 1976, l'école fonctionne dans des locaux désaffectés de l'École Curie et y occupe cinq préfabriqués de deux classes chacun.
Elle reçoit 241 adultes et adolescents et 125 enfants le mercredi. Sur un total de 366 inscrits, 236 sont originaires de La Seyne, les autres viennent de communes voisines, comme Toulon, Saint-Mandrier, Sanary, Bandol, Saint-Cyr, Six-Fours, Ollioules, Le Pradet, La Garde, Le Brûlat, Solliès-Pont, le Beausset et même le Thoronet.
L'école a acquis une réputation qui dépasse les limites de la commune et a pris un caractère régional.
Trois sortes de cours y fonctionnent :
- Les cours à temps complet :
Le recrutement s'effectue à partir de seize ans, sans examen et le niveau de la classe de troisième est souhaité.
Les horaires sont de trente-deux heures hebdomadaires de cours, et la scolarité s'étend sur deux cycles : probatoire et post-probatoire.
En fin de probatoire, les élèves doivent obtenir des unités de valeur : couleur, graphisme, approche scientifique des arts plastiques (géométrie et perspective, morphologie), culture générale (histoire de l'art, architecture, évolution du cadre de vie).
Le post-probatoire s'étend sur une année scolaire et les élèves doivent y obtenir également cinq unités de valeur.
Après avoir obtenu les dix unités de valeur, les élèves pourront envisager de préparer des diplômes nationaux dans les branches : Arts, Communication, Environnement, ou tenter des écoles plus importantes, comme l'École Nationale des Arts Décoratifs de Nice, l'École des Beaux-Arts de Luminy, à Marseille, l'École des Arts décoratifs et du Bâtiment de Grenoble, l'École de la Tapisserie d'Aubusson ou l'École des Beaux-Arts d'Aix-en-Provence.
- Les cours du Mercredi :
Ils sont ouverts aux enfants âgés de sept ans au moins qui souhaitent découvrir l'expression artistique en se familiarisant avec divers matériaux : bois, carton, peinture, terre, etc.
- Les ateliers pour adultes et pour adolescents :
Ils offrent diverses possibilités : initiation à la reliure, à la dorure, à la gravure, à la peinture, etc. Cours de peinture, de dessin, de modelage, de décoration plane, de moulage, d'histoire de l'art, etc.
L'École municipale des Beaux-Arts fonctionne aux frais de la commune. Ses cours sont gratuits et elle rend des services très appréciables à la jeunesse et à la population en général.
L'enseignement de la musique est compris dans les programmes scolaires.
Le temps limité qui lui est réservé permet bien d'éveiller le goût pour l'art musical, mais les élèves n'en restent guère qu'au stade de l'initiation.
La Municipalité a estimé qu'il fallait compléter cet enseignement et le pousser plus loin, aussi a-t-elle organisé des cours dont la gratuité permet à tous les enfants d'y assister, quelle que soit leur condition sociale.
En Mai 1965, l'école à été ouverte et les premiers cours qui ont fonctionné pendant deux mois ont été suivis par cent vingt enfants.
En octobre 1966, l'école devenue officielle inscrit 239 élèves qui viennent apprendre le solfège. Peu après, on en vient aux classes d'instruments.
En 1969, 300 élèves suivent les cours et six professeurs sont nécessaires.
Deux ans plus tard, 120 élèves suivent les classes d'instruments. Les premières disciplines enseignées sont le piano, le violon, la clarinette, etc. qui s'avèrent insuffisantes pour satisfaire les demandes.
À partir de là, on peut considérer qu'un orchestre d'enfants est né. Sept professeurs enseignent le piano, le violon, la flûte, la clarinette, le hautbois, le cornet à piston, le saxophone et le basson.
En 1972, l'effectif est de 352 élèves, dont 125 suivent les cours d'instruments donnés par huit professeurs.
Des cours de chant choral ont été créés pour les enfants et les adultes.
Pour l'année 1980, la rétribution des professeurs représente pour la ville une dépense de 44 000 000 de centimes, mais cet investissement a des retombées extrêmement bénéfiques pour la population.
En effet, tous les enfants et jeunes gens qui le désirent, peuvent ainsi développer et parfaire leur culture artistique. Ils ne sont plus obligés d'aller pour cela à Toulon.
Ceux d'entre eux qui sont particulièrement doués peuvent révéler ainsi des talents insoupçonnés. Certains ont accédé à des diplômes très élevés et ont fait Leur situation dans le monde musical : accès aux écoles nationales, Musique de l'Air, Musique des Équipages de la Flotte, etc.
Un orchestre d'enfants a été créé, sous la direction de M. Jean Arèse, et il compte actuellement quarante exécutants.
Cet orchestre assure tout au long de l'année des spectacles et animations dans la ville, dans les foyers laïques, dans les églises, au Foyer des Anciens, à l'Hôtel de Ville, à l'occasion de cérémonies officielles, distributions de prix, etc.
Les Seynois ont la perspective de voir cet orchestre amalgamé à la vieille philharmonique La Seynoise, devenir une musique municipale.
L'École de Musique ? Une réussite, vous diront les mélomanes.
Les écoles municipales de sport
La première école municipale de sport a été créée en 1951 c'était l'école de football, qui groupait 45 élèves.
D'année en année, des disciplines nouvelles sont venues s'ajouter à la première.
À ce jour, il en existe dix-huit qui intéressent plus de 1 400 enfants. La liste des sports proposés indique toutes les spécialités offertes aux jeunes jusqu'à l'âge de 14 ans : Les cours donnés par des éducateurs qualifiés sont gratuits. L'encadrement est composé de neuf moniteurs et dix-neuf éducateurs, tous rémunérés par la Ville.
Sous l'impulsion de M. Jean Passaglia, Adjoint au Maire, cette initiative de la Municipalité a facilité une prise de contact avec le sport, pour le plus grand bien de la jeunesse qui se donne ainsi une constitution physique robuste.
Les associations sportives locales bénéficient aussi du travail accompli par les écoles municipales, car elles voient chaque année, leurs effectifs s'accroître. Les jeunes pratiquants ont déjà reçu une bonne formation avant leur adhésion à l'association de leur choix.
Au fil des années, les écoles municipales s'efforcent de perfectionner les jeunes gens dans le sport qu'ils préfèrent, en fonction du nombre d'années de pratique.
Elles organisent en outre des manifestations regroupant toutes les écoles, des rencontres avec les écoles des communes voisines, des compétitions et meetings d'athlétisme.
- Sports proposés :
Football, Escrime, Viet-vo-dao, Volley-ball, Boxe éducative, Tennis, Lutte, Voile, Rugby, Athlétisme, Basket-ball, Hand-ball, Gymnastique moderne (féminine), Gymnastique sportive (masculine), Cyclisme, Tennis de table, Trampoline, Danse.
HUIT MILLE jeunes et moins jeunes pratiquent le sport à La Seyne, soit 15 % de la population.
Ce sont là des résultats appréciables.
Les classes de neige municipales
Qu'est-ce qu'une classe de neige ?
C'est une classe de cours moyen transportée à la montagne, dans des locaux adaptés à un travail scolaire normal.
L'horaire diffère du travail habituel en ce qu'il est renforcé le matin, de huit heures à midi, afin que tout l'après-midi soit consacré à des activités de plein air, le ski en particulier, ou à des activités manuelles ou artistiques.
Pourquoi des classes de neige ?
Créées en 1967, elles sont le fruit de la décision de la Municipalité qui a compris toute l'importance pour la santé des enfants d'un séjour à la montagne.
La science n'a-t-elle pas démontré qu'une bonne oxygénation sanguine du cerveau entraîne un meilleur fonctionnement des cellules nerveuses, et facilite la compréhension ?
En outre, les psychologues nous expliquent que les séjours à la neige déclenchent des phénomènes psychiques chez les enfants, favorables à l'intelligence et à la mémoire.
Alors ? Ne fallait-il pas tenter l'expérience ?
En 1967, à Ornons, dans l'Isère en location à l'hôtel du Taillefer, deux classes de neige ont fonctionné.
Il en fut ainsi de 1967 à 1975.
Puis, la colonie de vacances du Touvet fut aménagée pour recevoir les enfants en hiver. La station de ski de Saint-Michel. se trouvant à dix kilomètres de là, la classe peut s'y rendre tous les jours.
Depuis 1967, près d'UN MILLIER d'enfants a bénéficié de cette réalisation. Chaque année, quatre classes partent en deux séjours.
Pour cela, la Ville reçoit une subvention du Conseil général, de 25 000 F et une autre de l'État d'un montant de 1 000 F, sur un total de dépenses de 141 170 F (en 1978).
Le prix de revient du séjour s'est élevé cette année-là à 1 390 F par enfant, soit trois fois la contribution familiale fixée à 430 F.
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© Jean-Claude Autran 2016