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L'enseignement à La Seyne-sur-Mer (1789-1980) |
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La Caisse des Écoles, c'est aussi une très longue histoire.
Son institution remonte au Second Empire. Une loi, promulguée en 1867 sous le Ministère de Victor Duruy (voir note n° 5, chapitre 3) autorisa la création dans les communes d'une caisse des Écoles en vue de faciliter la fréquentation scolaire aux indigents.
Une loi de 1882 donna aux Caisses des Écoles des attributions plus larges.
Dès 1867, la Municipalité, de La Seyne créa une Caisse des Écoles qu'elle subventionna modestement. Il en sera ainsi jusqu'en 1920 sous l'appellation du Sou des écoles laïques.
En 1945, on revient à la Caisse des Écoles avec des activités qui s'étendent dans plusieurs directions : Colonies de vacances, fournitures scolaires, cantines (une soupe seulement, puis une soupe et un dessert).
Depuis le 30 décembre 1947, la Caisse des Écoles est devenue une grande dame qui gère un budget de près de 5 000 000 F et elle est forte de 8.100 adhérents.
Son action est soutenue par l'immense majorité des parents d'élèves. Elle apporte son aide à toutes les familles sans exception.
La Constitution de la Ve République a permis au pouvoir de l'État de se renforcer au sein de son Conseil d'Administration, puisque maintenant, six membres seulement sont élus par les adhérents, sur quinze que compte le Conseil. Les autres, sont désignés par le Préfet ou l'administration de l'Éducation nationale.
Depuis sa création, la Caisse des Écoles a rendu d'inestimables services.
Grâce à ses ressources propres, mais aussi aux subventions municipale et départementale, elle peut aider les écoliers et les étudiants, aussi bien dans leur travail, que dans l'organisation de leurs loisirs.
Quelles sont ses activités ?
A - Prêt de livres et délivrance de fournitures scolaires :
Cela concerne depuis le jardin d'enfant, jusqu'aux classes terminales.
Les prêts de livres se font pour les classes primaires et secondaires. Les ouvrages sont choisis par des commissions composées en majorité par des Enseignants. Le montant des cotisations varie de 10 à 60 F, pour des collections dont le coût varie lui, de 88 à 570 F.
B - Restaurants scolaires :
Tous les enfants et les jeunes peuvent prendre leur repas, s'ils le désirent, dans un restaurant scolaire. Les menus sont équilibrés, variés, et l'alimentation est adaptée aux besoins de la croissance.
Le prix du repas est de 5 F, quand il revient exactement à 13 F. Aussi, l'effectif des rationnaires voisine-t-il 4 000 par jour.
Dans les seules dix dernières années, CINQ MILLIONS de repas ont été servis dans les restaurants scolaires.
C - Les Centres de Vacances :
La Ville possède quatre centres de vacances dans le département de l'Isère.
Il s'agit de locaux confortables, entourés en tout de 25 hectares de prés et de bois : Château de La Motte Saint-Martin, Le Touvet, Saint-Bernard du Touvet et Presles.
Une cinquième propriété est louée à Bellecombe, également dans l'Isère, qui est réservée aux adolescents.
Chaque année, environ 1 100 jeunes Seynois participent aux centres de vacances. Le montant de la participation familiale varie entre 0 et 1 000 F. Plus de la moitié des participants bénéficient des bons vacances, qui leur permettent des séjours gratuits.
Depuis 1947, 30 000 enfants sont partis dans les Centres de Vacances.
D - Les Centres de Loisirs sans Hébergement :
Ce sont ce que l'on appelle des Centres aérés qui fonctionnent pour ceux des enfants qui ne veulent ou ne peuvent être séparés de leur famille. Ils fonctionnent pendant les vacances scolaires, toute l'année.
Les enfants sont amenés au centre, gratuitement par les cars municipaux, et ramenés de la même manière à leur famille, le soir. Ils prennent leur repas de midi en commun.
Ces centres sont fréquentés en moyenne par 400 enfants tous les ans.
La médecine scolaire n'a pas toujours existé.
Au début de notre siècle, on note, au fil des budgets municipaux, le paiement de vacations à un médecin qui passe visiter les écoliers de loin en loin. Il observe seulement leur tenue, leur état de propreté, l'aspect de leur chevelure, donne des conseils très généraux à toute la classe, surtout sur les mesures d'hygiène à prendre en cas d'épidémie, mais aucune trace tangible de son passage ne subsiste. Les conseils seront retransmis de vive voix aux parents, et le médecin, dont la visite dans chaque classe ne dure que quelques minutes, demande à l'instituteur d'insister sur les consignes d'hygiène.
En 1925 sera créée l'inspection médicale.
À partir de là, chaque élève sera pesé régulièrement, et possédera une fiche sanitaire individuelle.
Mais il faudra attendre le lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1946, pour que l'administration songe à organiser un service de surveillance médicale des élèves.
En 1949 est créé le service départemental médico-scolaire. Les enfants avaient tellement souffert pendant la guerre des diverses privations, qu'il fallut organiser sérieusement le dépistage de la tuberculose et surveiller des anomalies de la vue, de l'ouïe, etc.
À La Seyne, La Municipalité, à l'avant-garde des réalisations sociales, créa, par une délibération du 22 octobre 1953, le Centre Médico-scolaire, structure qui devait être complétée par le Centre Médico-Social.
L'inauguration eut lieu au mois de décembre 1955, et Mme le Docteur Dupoyet, médecin de la santé scolaire, a consacré le meilleur d'elle-même au fonctionnement et au développement de l'établissement qui a rendu des services inestimables à la jeunesse seynoise.
Elle y a occupé ses fonctions avec un rare dévouement, jusqu'en 1976, date de son départ en retraite.
Il est bon de rappeler à la population seynoise qu'avant la création du Centre Médico-Scolaire, le médecin s'en allait d'une école à l'autre passer les visites dans les salles de cantine ou des salles disponibles et sans aucun confort.
Pendant très longtemps, Mme Dupoyet fut aidée par une seule assistante, Mme Boyer, dont le dévouement à la cause de la médecine scolaire est bien connu des familles, et qui accomplit sa tâche avec une rare conscience professionnelle.
Dès la première année de son fonctionnement, le Centre reçut 4 993 élèves. On y passa 5 610 radiographies.
En 1969, le Centre qui dépendait jusque là du Ministère de l'Éducation nationale, fut pris en charge par le Ministère de la Santé.
Il fut ensuite agrandi par la surélévation d'un étage, ce qui permit d'y transférer le service d'orientation scolaire où exercent un psychologue et plusieurs orthophonistes qui apportent leurs soins à des enfants souffrant de difficultés d'expression, de troubles affectifs, etc.
Des progrès énormes ont donc été accomplis dans le domaine de la santé scolaire. Mme Dupoyet déclarait, dans une interview :
" Nous sommes les médecins du travail scolaire. Notre travail consiste donc aussi bien à dépister une maladie, à constater une bonne santé ou une anomalie, qu'à aider l'enfant au cours de sa scolarité. Nous sommes l'avocat de l'enfant lors des conseils de discipline auxquels nous assistons ".
Actuellement, le personnel est composé d'un médecin, d'une assistante scolaire, d'une secrétaire médicale et d'une secrétaire administrative.
Des changements sont intervenus depuis la création du Centre quant aux exigences d'élèves examinés. Il passa en effet des visites médicales aux enfants depuis la dernière année des maternelles (5 à 6 ans) jusqu'aux classes de Troisième. Au delà, ce sont les médecins des Lycées, dépendant du ministère de la Santé, qui visitent les jeunes gens. La visite comporte l'examen clinique : pesage, mensuration, auscultation, dépistage de la vue, audiogramme et malformations cardiaques.
Ainsi, en 1979-1980, ont été examinés :
Soit, au total : 9 181 élèves.
Indépendamment des visites régulières passées chaque année, les familles peuvent demander au centre des visites complémentaires.
L'Office Municipal de l'Action Socio-Éducative est une création de la Municipalité qui se propose l'organisation de structures éducatives en direction de l'enfance et de la jeunesse, en même temps que la formation des personnels indispensables au fonctionnement de ces structures.
Il groupe des associations à caractère Socio-Éducatif, sous la Présidence de Daniel Hugonnet, Conseiller Municipal, fondateur de l'Office qu'il anime avec dynamisme et compétence.
Il incite à la formation d'animateurs pour les centres de vacances et de loisirs, les foyers d'éducation populaire, et organise des sessions de formation de surveillants de baignade et de secouristes réanimateurs, pour les animateurs en formation.
Parmi les structures regroupées dans l'O.M.A.S.E. depuis sa fondation en 1973, il faut noter, pour l'essentiel :
- Le foyer de jeunes et d'éducation populaire Toussaint-Merle
Il fonctionne au quartier Vignelongue, dans une propriété communale, avec une construction de type Mille Clubs devenue, depuis 1974 un lieu de rencontres, d'échanges et de loisirs.
Ses 350 adhérents âgés de 3 à 75 ans s'y retrouvent pour la pratique d'activités extrêmement diverses : gymnastique, volley-ball, danse, marche, couture, crochet, bricolage, photo, échecs, musique, ping-pong, fête du quartier, etc.
Un animateur municipal y consacre une partie de son temps de travail.
- Le Centre Social et Culturel du Quartier Berthe
Il a été créé en 1968 avec l'aide de la Municipalité, de la Caisse d'Allocations Familiales et de la Caisse d'Épargne.
Son champ d'action s'étend sur toute la Z.U.P.
Depuis le 2 février 1978, il est géré par l'Association d'Animation Sociale et Culturelle du quartier Berthe.
Il se propose la rencontre des habitants de cet immense quartier en un lieu équipé pour les activités les plus diverses : conférences, expositions, salle de jeux, activités artisanales, halte-garderie, permanences juridiques pour les migrants, loisirs du mercredi pour les enfants, danse, bibliothèque, photo, aéromodélisme, reboisement, gymnastique d'entretien pour les adultes, etc.
L'animation du centre est assurée par une équipe de cinq permanents, dont trois animateurs-éducateurs.
- Le Centre de loisirs du mercredi du groupe scolaire Émile Malsert
Il a été créé par l'Association de Parents d'élèves, organisation militante laïque.
Cette structure propose aux enfants des activités physiques et de plein air soit dans les forêts environnantes (Janas ou Fort Napoléon), soit dans la cour de l'école. Suivant le goût et les compétences des animateurs, ces activités peuvent être des jeux, des activités manuelles, musicales, etc.
- L'Association des parents d'élèves du quartier des Plaines (Groupe Scolaire Jean-Jacques Rousseau) dont les buts sont ainsi définis :
L'O.M.A.S.E., dont le siège est à la Maison de l'action Socio-Éducative, 26 rue Beaussier, collabore avec les Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active (C.E.M.E.A.) et les Francs et Franches Camarades (F.F.C.), organismes officiels agréés par l'État, habilités à la formation des animateurs et des directeurs de centres de vacances et de loisirs.
L'O.M.A.S.E. se doit de répondre aux besoins des associations existantes ou à venir qui se proposent de compléter les structures scolaires par des foyers de jeunes et d'éducation populaire, tels que ceux existant dans nos lycées et collèges, cela avec le concours des enseignants, afin de mieux ouvrir l'École à la Vie.
On sait que la Municipalité a consenti des efforts considérables dans le domaine de l'Éducation physique et sportive.
Les équipements nombreux et variés ont fait de La Seyne la ville la mieux pourvue du département, avec ses sept gymnases et salles de sports, la grande salle Maurice-Baquet, ses cinq terrains de grands jeux, ses dizaines de terrains de basket, de hand-ball, de tennis, de volley-ball, pour ne résumer que l'essentiel.
En 1976, une vingtaine de clubs de toutes les disciplines, comptaient 5 621 licenciés, tandis que 1 100 enfants d'âge scolaire suivaient les cours d'initiation dans les 18 écoles municipales de sport.
L'Office Municipal des Sports (O.M.S), créé en 1948, et l'ensemble des structures qu'il supervise, se devaient d'être complétés par un Centre Médico-sportif, pour surveiller de façon permanente la condition physique des jeunes désireux de pratiquer le sport de leur choix.
Bien qu'il ne soit pas une structure scolaire proprement dite, il vient dans le prolongement de la médecine scolaire.
Le Centre Médico-sportif se propose de détecter les anomalies de développement des enfants, anomalies structurales et fonctionnelles. Il contrôle et suit le degré d'adaptation des grandes fonctions aux efforts de type sportif, systèmes respiratoire et cardiovasculaire en particulier.
Enfin, il conseille les familles et les dirige vers les solutions qui lui paraissent les meilleures pour préserver l'avenir sportif des jeunes sujets.
Le Centre Médico-scolaire fut ouvert à La Seyne en 1953. Peu après, la Municipalité décida d'utiliser les mêmes locaux pour installer le Centre Médico-sportif.
Il fut équipé du matériel adéquat : table d'examen, bascule, radioscopie, tensiomètre, spiromètre, contrôle du rythme cardiaque, etc.
Deux médecins, dont un spécialiste de biologie sportive, sont attachés à l'établissement, ainsi qu'une secrétaire.
Le nombre de sportifs visités chaque année varie entre 250 et 300, du moins pour ceux et celles qui désirent obtenir une licence. La visite au Centre Médico-sportif n'est pas obligatoire, le médecin traitant pouvant être consulté.
Pour répondre à la demande du milieu sportif de notre cité, le Centre est géré par l'Office Municipal des Sports, point de rencontre des Élus municipaux, des sportifs et de la médecine du Sport.
Le fonctionnement normal du centre de La Seyne est assuré par la Municipalité qui prend en charge tous les frais, aussi bien pour les locaux que pour les personnels.
Ce centre, autrefois appelé Centre de gymnastique corrective, fonctionne à La Seyne depuis 1948.
La Municipalité présidée par Toussaint Merle comprit dès 1947 toute l'importance de la création d'une telle structure, proposée par Roger Durrieu, professeur d'éducation physique, dont la foi et la compétence en la matière sont dignes des plus grands éloges.
À cette réalisation importante, comme à celle du Centre Médico-scolaire, comme à celle du Centre Médico-Psycho Pédagogique, s'attache le nom d'Yvette Dupoyet, médecin de la santé scolaire, Conseillère municipale, dont le rôle immense au profit des œuvres de l'enfance est bien connu des familles seynoises.
Le centre fut agréé à la date du 15 décembre 1948 comme " Maison de rééducation motrice pour les enfants des deux sexes d'âge scolaire ".
Depuis sa création, il s'est occupé de plus de 6 000 enfants.
Ses buts sont d'obtenir par des mouvements appropriés, la correction des attitudes lordotiques, scoliotiques, cyphotiques et de remédier aux anomalies du train porteur, aux affaissements plantaires, etc.
Dans le domaine de la prévention des déformations vertébrales, les services rendus par l'établissement ont été immenses. Une statistique de 1950, nous apprend que sur 178 garçons et filles qui l'ont fréquenté sur les conseils de la médecine scolaire :
- 50 % ont été guéris
- 25 % ont été grandement améliorés
- 25 % devront recommencer
À ses débuts, le centre fonctionnait sur les finances communales pour une part, l'autre part étant assumée par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Il avait été aménagé dans un local préfabriqué installé sur le terrain de l'École Curie, en bordure du stade Hubidos.
Il comportait un bureau, une salle d'examen et une salle de travail avec vestiaires et sanitaires.
Quelques années plus tard, il s'avéra insuffisant.
Pendant longtemps, le directeur, M. Durrieu, cumula toutes les fonctions : direction, secrétariat, enseignement. Il fallut bien le seconder et le médecin de la santé scolaire s'y employa avec trois professeurs d'Éducation physique qui vinrent y travailler, payés en heures supplémentaires.
Puis il fallut songer à décentraliser. En 1973, il existait trois annexes :
Dans un rapport de l'époque, on note l'avis du directeur estimant qu'un enfant sur cinq devrait normalement pratiquer la gymnastique corrective. Or, dans cette période, nos écoles reçoivent plus de 11 000 enfants. C'est donc plus de 2 000 écoliers qui devraient être suivis.
Là où ont été construites des classes de perfectionnement, il a été possible d'installer le matériel d'éducation physique adéquat ; dans d'autres cas, il a fallu transformer des classes désaffectées.
Actuellement, les infrastructures existent dans les salles spécialisées des écoles Toussaint-Merle, Émile-Malsert, Jean-Jacques Rousseau, Ernest-Renan.
Le problème des locaux se pose, puisque normalement, à chaque rentrée, le nombre des élèves à suivre augmente.
Mais se pose également le problème du personnel. Seule la commune continue à payer des heures pour assurer le fonctionnement du Centre. Les emplois payés par l'État ont été supprimés et le rôle de cet établissement doit être développé car les besoins sont réels.
L'État doit apporter un concours efficace. Il est inadmissible que ces besoins qui relèvent de la médecine scolaire soient laissés à la seule charge des communes.
Au cours de l'année 1979-1980, si on s'en tient au rapport du directeur du Centre, les chiffres de fréquentation sont les suivants :
Scolaires déficients psycho-moteurs
Garçons : 37 - Filles : 23 - Total : 60
Scolaires déficients morphologiques
Garçons : 84 - Filles : 80 - Total : 164
Un examen plus approfondi des dossiers médicaux, une meilleure organisation du centre devrait y amener un plus grand nombre de jeunes Seynois.
Ajoutons que la Municipalité qui finance les heures supplémentaires des professeurs d'éducation physique, organise également le transport des enfants par les cars du parc municipal.
L'histoire de cet établissement aujourd'hui disparu et qui était situé à l'angle de la rue Ernest-Renan et du Boulevard du Quatre-Septembre, mérite d'être mentionnée en raison du rôle important qu'il a joué dans notre ville en faveur de l'École.
Son existence a duré une trentaine d'années.
- Le 12 décembre 1912, la Municipalité décida la construction d'un patronage laïque destiné à recevoir les enfants de nos écoliers le jeudi et pendant les congés scolaires.
Il comportait un corps de bâtiments, un appartement, une cuisine, un réfectoire et plusieurs salles de classe. De part et d'autre, séparées par un mur, deux cours de récréation : l'une était réservée aux filles, l'autre aux garçons.
Dans cette période, la propagande laïque était active et la Municipalité lui donnait tout son appui.
Entre 1913 et 1914, le patronage fonctionna normalement. Malheureusement, avec la guerre, il fut transformé en hôpital militaire.
- Le 21 octobre 1919, la Municipalité présidée par Baptistin Paul vota un crédit de 50 000 F pour transformer le patronage en école primaire supérieure et professionnelle.
Ce projet échoua.
- De 1920 à 1940, sous la Municipalité Mazen, le patronage reprit son activité. À noter que dans cette période, La Seyne-sur-Mer et Hyères sont les seules villes du département où fonctionne un patronage laïque.
Quelques années avant la guerre, les écoles Martini et Curie étant surchargées, des classes primaires furent détachées et fonctionnèrent dans ces locaux.
- Le 29 avril 1944, le bombardement de nos alliés américains détruisit complètement cet édifice. Les salles de classe avaient été transformées en bureaux au service de la ville. Deux enseignants, entre autres victimes, ont trouvé la mort sous les décombres du patronage : M. Penciolelli, de l'École Martini et Mme Tesseire, de l'École Curie.
- En 1945, des éléments préfabriqués sont édifiés sur le terrain déblayé. Une école primaire de cinq classes et une école maternelle de cinq classes également sont ouvertes.
- En 1962, l'école primaire disparaît pour s'établir à l'école neuve, avenue de la Commune de Paris. L'école maternelle, qui portait également le nom d'Ernest-Renan, devient la maternelle Andrieu, puis, en 1973, le nom d'Eugénie Cotton lui sera attribué.
- En 1965, les vieux locaux ont reçu les classes dites de Quatrième pratique, dont l'effectif était de 80 élèves.
Actuellement, l'emplacement du Patronage laïque a été utilisé pour la construction d'un magnifique complexe social qui comporte au rez-de-chaussée un grand restaurant municipal qui accueille les enfants des écoles environnantes, et au premier étage, sont installés confortablement les services de l'Aide Sociale.
Cet organisme a pour but d'examiner et de traiter le cas d'enfants dont l'inadaptation est liée à des troubles neuro-psychiques ou à des troubles du comportement demandant des soins spéciaux.
Les examens, les séances de rééducation, sont l'œuvre d'une équipe composée de médecins généralistes et de spécialistes (neuropsychiatre, pédiatre, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologiste, etc.), de psychologues, de pédagogues, d'orthophonistes, de ré-éducateurs et d'assistances sociales.
Les enfants qui relèvent d'un examen et d'un traitement par le C.M.P.P. sont signalés par le service de santé scolaire, par les assistantes sociales et surtout par les enseignants.
Mais leur admission définitive n'est prononcée qu'après des enquêtes sociales et scolaires approfondies.
À partir de 1973, alors que le centre médico-scolaire fut agrandi, il fut possible d'envisager l'installation d'un C.M.P.P. à La Seyne.
Quelques années après, les locaux devenus insuffisants nécessitèrent une autre organisation. C'est dans une propriété attenante à la Mairie annexe (services techniques) qu'ont été aménagés des locaux bien adaptés au fonctionnement du Centre.
Un comité de gestion se réunit périodiquement pour suivre attentivement le fonctionnement du Centre à la tête duquel on trouve un directeur administratif et pédagogique - actuellement M. Guépin - et un directeur médical - actuellement M. Kervella - ainsi qu'une secrétaire.
Le comité de gestion comprend une vingtaine de membres : quatre représentants de la Municipalité, un représentant de la Préfecture, le directeur de l'École de Plein Air, deux membres du Conseil général, dont le président, l'Inspecteur d'Académie, le Directeur de l'Action Sanitaire et Sociale, l'Inspecteur Départemental de l'Éducation Spécialisée, l'Inspecteur Départemental de l'Éducation Nationale, un représentant de la Caisse d'Allocations Familiales, un représentant de la mutualité, et un représentant de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie.
Les enfants sont suivis par deux médecins, deux psychologues, un orthophoniste, un ré-éducateur en motricité.
En 1980, plus d'une centaine d'enfants ont fréquenté le centre et 2 500 actes ont été enregistrés.
Les permanences sont assurées de 5 H 30 à 12 H et de 13 H à 19 H. Les soins sont pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale.
Cet organisme rend des services considérables pour la protection de l'enfance.
Cet organisme fonctionne dans le bâtiment construit par la ville en 1953 et rehaussé en 1973, place Séverine. Il fonctionne de manière automne depuis 1977.
À l'origine, il s'appelait Centre d'Orientation Scolaire et Professionnelle, et dépendait du Ministère de l'Éducation.
Il a pour mission d'informer le public, les parents, les jeunes, plus particulièrement, sur les différentes structures du système éducatif : filières possibles, diplômes recherchés, stages, apprentissage, etc. Et cela est fait par des consultations individuelles, des conférences dans les établissements scolaires, des rencontres avec les parents, etc.
Le Centre est dirigé par un Directeur, actuellement M. Poisson, assisté de six conseillères et conseillers titulaires, une secrétaire documentaliste, et une secrétaire d'administration universitaire.
Son champ d'activité est tout l'Ouest varois, c'est-à-dire 9 000 jeunes environ.
Le fonctionnement est assuré tous les jours, du lundi au samedi midi, de 8 H 30 à 12 H et de 14 H à 17 H 30, pendant toute l'année, exception faite pour le mois d'août.
Les conseillers d'orientation sont formés en quatre ans, plus une année de stage après le baccalauréat.
À la fois psychologues et documentalistes, ils sont très souvent d'anciens enseignants et participent à tous les conseils de classe, chargés en priorité de l'orientation des jeunes.
Ajoutons que la documentation que diffuse le C.I.O. est élaborée par l'Office National d'Information sur les Enseignements et les Professions (O.N.I.S.E.P.)
L'utilité de ces structures d'information et d'orientation est indiscutable. Elles facilitent sans nul doute, par la découverte des meilleures aptitudes de chacun, l'insertion des jeunes dans la société.
Mais encore faut-il que les responsables de cette société veuillent appliquer une politique de l'emploi afin d'assurer à chacun la place qui lui revient.
Un point d'histoire
L'origine de la Délégation Cantonale est très ancienne.
Avant les délégués cantonaux, il existait des Magistrats aux Mœurs, titre créé en 1793 par la convention.
En 1806, ces magistrats deviennent des Conseillers ; le Ier Empire avait réservé cette fonction aux ecclésiastiques.
En 1816 et 1823, furent créés des Comités Cantonaux et d'arrondissement. En 1850, par la loi Falloux, les délégués cantonaux avaient pour mission d'aider le clergé qui exerçait son autorité absolue sur l'Enseignement.
Ils joueront parfaitement leur rôle, tant et si bien que 25 ans plus tard, les défenseurs de l'école laïque, sous le ministère de Jules Ferry, demandèrent leur disparition. Il fut considéré toutefois que les délégués cantonaux devaient assurer la liaison entre l'école et le public car la vie scolaire et la vie sociale trouvent forcément des points de rencontre.
Ils ont alors été choisis autrement et ont joué pendant près d'un siècle le rôle de trait d'union entre l'État et les familles
Attributions
Les attributions des délégués cantonaux, devenus aujourd'hui Délégués départementaux de l'Éducation nationale sont variées :
Ils veillent sur la tenue des écoles publiques et privées - locaux, matériel d'enseignement - ainsi que sur l'hygiène et la sécurité des enfants.
Leur inspection porte également sur la moralité, la fréquentation des enfants, mais ils n'interviennent pas sur les problèmes pédagogiques.
Ils s'intéressent également aux œuvres péri- et para-scolaires : restaurants d'enfants, Caisse des écoles, amicales laïques, conseils de parents, transports scolaires.
Ils font partie, s'ils le désirent, des jury d'examen et peuvent appartenir à diverses commissions ou organismes aidant à la bonne marche de l'école (Commission des cantines scolaires, conseil d'école, fêtes scolaires, etc.).
Les délégations cantonales furent supprimées sous le gouvernement de Vichy et rétablies à la Libération en 1945.
Le canton de La Seyne, dans sa forme la plus ancienne - La Seyne, Six-Fours et Saint-Mandrier - a vu, pendant trente ans, se dévouer une centaine de citoyens qui ont aidé les Municipalités à réaliser leurs programmes scolaires. La délégation, en renouvellement constant, a été présidée par des personnalités bien connues pour leur attachement à l'école laïque, comme M. Scalero, M. Colombani, M. Coste ou M. Grisoul.
Elle a joué pleinement son rôle en inspectant les écoles, en multipliant les interventions auprès de toutes les instances concernées par les problèmes de l'Éducation nationale : Académie, Inspection primaire, Municipalités, Préfecture, Ministères, etc.
Elle a appuyé efficacement les Municipalités du canton pour obtenir des créations de classes et des postes d'enseignants, elle à participé chaleureusement à la campagne de la pétition nationale contre la loi Debré de 1959.
Depuis 1970, la délégation a changé de nom, mais il faut espérer que les générations qui vont composer la Délégation Départementale seront animées par la même foi que leurs aînées au service de l'école publique et, à travers elle, de l'université tout entière.
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