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(1864-1933)
Tout au long de l'histoire de La Seynoise, le lecteur aura pu noter la présence constante et le soutien fidèle d'un de ses membres : Charles Schivo dont les états de service au sein de la société font état de plus de cinquante années de présence active.
Il est rare de trouver dans une association des personnalités capables d'un tel dévouement, c'est pourquoi il nous a paru normal de consacrer un page spéciale pour lui rendre hommage.
Né à La Seyne en 1864, il était fils d'un pêcheur italien, venu s'installer à La Seyne vers 1856 et qui y exerça le métier de cordier.
Ne sachant ni lire, ni écrire, le père du jeune Charles ne voulut pas que son fils soit comme lui un illettré et le fit inscrire à l'école communale de La Seyne.
Dès qu'il eut possédé les premiers rudiments de culture, le jeune Schivo apprit le métier de charpentier et commença à consacrer une partie de ses loisirs à La Seynoise au sein de laquelle il fut admis en 1879.
Bien que fils d'étranger, il opta pour la France et accomplit son service militaire au 13e Bataillon de forteresse où on le retrouve comme trompette de son unité.
Revenu à la vie civile, il se marie en 1898 avec la demoiselle Alexandrine Enrico et, dès lors, sa passion pour la musique est telle, qu'il va y consacrer tout son temps de loisirs.
En 1889, la situation de La Seynoise est critique. On fait alors appel à ses capacités de gestionnaire et il assainira les finances au poste de trésorier.
L'année suivante, le voilà vice-président et deux ans plus tard, on lui confie la charge de Secrétaire général. Malgré ses fonctions administratives, il reste exécutant et joue de la basse. Il participera à tous les concours internationaux : 1894, 1904 et 1925. Rares sont les sorties et excursions auxquelles il n'est pas présent. D'ailleurs, il narrait souvent avec un réel plaisir la fameuse excursion à Montrieux que nous avons relatée et qui eut lieu en 1890.
De 1900 à 1925, il siégea sans discontinuer au Conseil d'Administration et parfois même au Bureau.
Sa vie professionnelle se déroula aux Forges et Chantiers où il travailla jusqu'à l'extrême limite de ses forces.
Devenu vétéran de La Seynoise, il recevra en 1931 le titre d'Officier d'Académie, une distinction décernée parle Ministère de l'Instruction Publique. Malheureusement, la mort le frappera deux ans plus tard.
Il a été un passionné de musique. Sa grande déception fut de ne pas pouvoir faire partager cet amour à ses enfants qui n'appréciaient pas les réveils en fanfare, surtout le dimanche matin.
Ces enfants, d'ailleurs, ne manquaient pas de malice pour braver l'autorité du pater familias souvent inflexible et qui recourait aux services du martinet pour rester indiscutable.
Or, un soir de concert, la basse de Charles Schivo resta muette malgré les efforts du musicien pour en tirer les sons que l'on attendait de lui. La raison de ce mutisme était l'obturation du large pavillon de l'instrument par les lanières du martinet, hachées et tassées, formant un hermétique bouchon.
Charles Schivo sut tout de même réprimer sa rancoeur sous les éclats de rire des témoins familiaux.
La fin de sa vie fut assombrie par une surdité qui ne l'empêcha pas de continuer à jouer de la musique et de tenir toujours une bonne place dans l'orchestre.
Sur la photo des musiciens de La Seynoise de 1904 qui viennent de remporter le concours international, on le découvre au dernier rang supérieur, quatrième en partant de la gauche.
Cinquante-quatre ans de loyaux services méritaient bien une mention spéciale.
(1890 - 1910)
Silvy M.
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Fondée en 1840
- Président actif de 1840 à 1870
- Chef de Musique de 1840 à 1866
Chefs d'orchestre successifs :
lors de la parution du deuxième disque
édité par l'École Municipale de Musique
- « 1966 - 1982 : 16 années séparent ces deux dates. C'est bien jeune. Et pourtant que de chemin parcouru ! Combien d'élèves sont-ils passés dans cette école pour y suivre l'Enseignement musical et le Chant !
- Combien d'heures ont-elles été consacrées à solfier, à monter les gammes sur les instruments, avant que chaque élève soit intégré dans l'orchestre symphonique, la chorale ou l'orchestre de chambre !
- Que de patience, d'amour et de temps, chaque professeur a-t-il consacrés à sa classe pour atteindre souvent cette perfection dans l'interprétation de ces jeunes exécutants !
- Mais que de satisfactions aussi seize années après !
- Que de joies et de fiertés pour les familles !
- Que de plaisirs pour celles et ceux qui viennent, à chaque concert, encourager ces musiciens en herbe sans ménager leurs applaudissements.
- Sur tout cela, il faudrait écrire plus longuement. C'est pourquoi, je suis persuadé que la sortie de ce deuxième disque répond aux voeux de beaucoup de personnes qui, comme moi, aiment profondément la musique et oeuvrent pour son développement et sa connaissance.
- Le choix des oeuvres, la qualité de leur interprétation, la sensibilité des voix, en font un album qui trouvera, j'en suis convaincu, sa place dans beaucoup de discothèques personnelles.
- C'est aussi l'occasion de rendre hommage à notre École Municipale de Musique, à Étienne Jouvenceau, Adjoint au Maire, bien connu et apprécié de tous, à son directeur Jean Arèse, à tous les professeurs en activité, sans oublier ceux qui nous ont quittés, pour une retraite bien méritée.
- Ils ont su hisser cette école à un niveau que bon nombre de communes nous envient.
- Je tiens également à féliciter tous les élèves, petits et grands, qui prennent sur leur temps de loisirs, pour étudier la musique et apprendre à jouer d'un instrument.
- En 1966, la Municipalité de La Seyne-sur-Mer n'avait pas d'autres objectif en créant l'École de Musique.
- Donner au plus grand nombre cette possibilité, sans être un virtuose, de goûter aux joies que procure la musique et s'enrichir d'une connaissance musicale qui remonte très loin dans le temps.
- Je ne pense pas que l'homme ait jamais vécu sans musique.
- Grâce au développement des moyens techniques, cette dimension culturelle prend aujourd'hui un relief jamais atteint.
- Sachons en saisir toute la richesse.
- La musique a besoin du temps pour donner à chaque note, à chaque signe, toute sa valeur et exprimer la joie, le bonheur, la sensibilité, la souffrance et la beauté.
- Beethoven disait en parlant de sa musique : « Venue du coeur, qu'elle aille au coeur ».
- À notre tour, sachons écouter et apprécier notre coeur ».
Maurice BLANC
Maire de LA SEYNE
Conseiller Régional.
1 - Breloque argentée - Breloque dorée
- Ceci intéresse plus spécialement nos jeunes musiciens, membres de nos harmonies, fanfares, batteries, chorales et aussi nos majorettes lorsqu'elles sont intégrées à une formation musicale.
2 - La cravate de commandeur du mérite fédéral
- Décernée aux musiciens et dirigeants justifiant de 50 années et plus de présence au sein d'une ou plusieurs formations.
Cette distinction exceptionnelle ne pourra être conférée qu'au cours d'une manifestation officielle et avec la présence obligatoire d'un membre du Conseil d'Administration.
La Seynoise, affiliée à la Confédération Musicale de France, est reconnue par le Ministère de l'Éducation Nationale comme un groupement dont l'activité contribue à l'Éducation populaire.
(certificat administratif du 17 mars 1955)
C'est pourquoi son Conseil d'Administration peut solliciter de ce Ministère l'attribution à titre exceptionnel, pour des musiciens ou des membres bienfaiteurs, l'attribution des Palmes Académiques.
Conditions d'attribution des médailles d'honneur de la Confédération Musicale de France
Les conditions minimales d'âge ou d'ancienneté à remplir pour être proposable sont les suivantes :
Nota : Les années de direction dans plusieurs sociétés successives peuvent être cumulées.
- FIOL Michel : Diplôme CA - certificat d'aptitude à l'enseignement de la clarinette dans les Conservatoires
- BARBERO Jean-Michel : Musique des Équipages de la Flotte
- LEON Philippe : Professeur à l'École Municipale de Musique de La Seyne
- ABENSOUR Roseline : Professeur d'Éducation Musicale dans CES
- TCHITDJIAN Martine : Professeur d'Éducation Musicale
- BRUNO Charles : Chanteur Compositeur dans Cabaret Parisien
- BENET Michel : Super Soliste Hautbois à l'Orchestre de Paris
- PANTEL Monique : Professeur d'Éducation Musicale
- ROUQUET Patrick : CAPES d'Éducation Musicale
- PANTIN Franck : Diplôme CA - certificat d'aptitude pour l'enseignement du Solfège dans les Conservatoire ; ex. Professeur de l'École Municipale de Musique de La Seyne
- CATUREGLI Thierry : Médaille d'or du Conservatoire de Marseille
- MARREC Yves : Clairon à la Musique des Équipages
- PETIT Patrick :Musicien de variété
- FERAL Serge : Médaille d'or du Conservatoire de Toulon
- FERAL Olivier : Élève du Conservatoire Supérieur de Lyon &endash; Basson solo OP Nice
- JAUME Catherine : Professeur d'Éducation Musicale
- LOPEZ Dominique : Médaille d'or du Conservatoire de Marseille
- REGNE Anne : Professeur de flûte au Conservatoire périphérique de Marseille
Cet ouvrage est la seconde réalisation du Groupe de Recherche-Action sur l'Identité Culturelle des Habitants de La Seyne-sur-Mer.
Lorsque Marius Autran vint pour la première fois nous proposer d'éditer sous une forme à déterminer son manuscrit : Histoire de l'École Martini, l'Enseignement à La Seyne-sur-Mer de 1789 à 1980, nous fîmes le pari d'être nous-mêmes éditeurs.
Cela ne se fit pas sans peine, mais le succès rencontré par l'ouvrage, l'ambiance extraordinaire de la petite fête, organisée pour sa parution, fut un baume au coeur des militants bénévoles que nous sommes.
Et nous continuons.
Si tout cela est possible, c'est parce que nous travaillons tous bénévolement, sur notre temps de loisirs, à cette opération. Marius Autran ne percevra pas un centime de droits, comme il n'en perçut pas un pour les droits de l'Histoire de l'École Martini.
C'est le soir, le dimanche, lors des jours de congés, que le manuscrit original, effectivement écrit à la main, a été dactylographié, corrigé, réorganisé, avec parfois l'aide du Secrétariat du Service Culturel. C'est pendant la pause de midi que sont rédigées les lettres aux souscripteurs et le courrier de l'Association.
Notre but, rappelons-le, c'est de sauver de l'oubli des pans entiers de notre mémoire collective, car c'est sur cette mémoire partagée que repose notre conscience d'être Seynois. Cette identité est notre force car c'est un facteur d'équilibre et de dynamisme.
Tout cela méritait une sorte de Panthéon dont chaque ouvrage ne sera qu'une pierre.
Nous continuerons car nous sommes passionnés. Nous publierons un manuscrit ancien sorti de nos archives municipales, des écrits d'érudits locaux ou de chercheurs universitaires. Peu à peu se dessinera un portrait de notre commune et si nous en avons la force, nous reprendrons le flambeau que Louis Baudoin, notre bon maître, vient de laisser choir de ses mains chenues.
Nous continuerons grâce à votre aide à vous, souscripteurs et acheteurs qui permettez à l'expérience de se poursuivre.
Et bientôt, nous aurons la satisfaction d'être une des rares villes moyennes de France où une collection complète d'ouvrages existe, outils précieux de connaissance pour les futures générations.
Ainsi nos enfants, grâce à nos efforts, sauront, en toute simplicité, ce qu'être Seynois veut dire.
Les directeurs de publication
Robert BONACCORSI
Henri-Paul BREMONDY
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© Jean-Claude Autran 2016